l’art-thérapie & le journal créatif, des outils pour la santé mentale

Tranche de vie

Il existe bien des thérapies naturelles pour soigner les bobos du cœur et de la tête. J’ai choisi celle des arts créatifs pour aider mon humeur, mon moral et mon énergie à remonter la pente.

Déjà, il faut d’abord accepter que notre humeur, notre moral, notre énergie et aussi notre créativité montent et descendent. C’est leur cycle naturel. Cela, je l’ai lu (et accepté) dans le journal d’Anne-Marie Jobin : « Mon journal créatif »

J’utilise l’écriture comme moyen d’expression depuis mes 14 ou 15 ans ans environ. (voir cet article pour en découvrir un peu plus sur moi et sur cet acte créatif qui me porte – et me fait parfois aussi tomber – depuis tant d’années)

Je ne faisais rien d’autre que d’écrire. Encore et toujours. Pas de gribouillage, pas de dessin, pas de collage. Quoique une image revient à ma mémoire : mon premier dessin expressif est né après avoir été témoin d’un accident de circulation. Sur le chemin de l’école, un motard a doublé une voiture et a été happé par une voiture venant en sens inverse. J’avais 15 ou 16 ans. Je revois encore très nettement la moto « voler » et retomber à moins de trois mètres de moi. Juste avant le choc, j’avais entendu le klaxon de la voiture et m’étais aussitôt figée, car j’avais déjà été témoin de trois accidents « piéton-voiture », dont un mortel, un c’était mon frère (au même endroit où la femme avait été renversée quelques mois plus tôt !!) et le troisième, c’était moi, en vélo, deux ans après mon frère ! Avant cela, j’avais aussi senti le choc du corps contre le tram dans lequel j’étais, ce long véhicule sur rails a percuté une jeune femme avec ses écouteurs. J’étais devant, à côté du chauffeur, je devais descendre à l’arrêt suivant. En première loge… Le chauffeur du tram a fait aller sa clochette plein de fois, mais rien n’y faisait, elle n’a rien entendu. Il a freiné, mais un tel engin ne s’arrête pas immédiatement.

Bref, mon premier dessin créatif a été un œil en gros plan avec un cercueil en lieu et place de la pupille et des larmes sous l’œil.

Le motard, propulsé à une dizaine de mètres était couché au loin. Puis, il s’est relevé ! Puis s’est écroulé. Mort. C’était un papa, il venait de déposer son fils à mon école.

Mauvais souvenir donc. Un parmi tant d’autres de mon enfance…

Aujourd’hui

Il y a peu, j’ai écrit un conte tiré d’un fait réel touchant à ma vie professionnelle. Comme j’ai toujours aimé travaillé et toujours pu travailler dans des domaines que j’avais choisi, le lien entre ma vie professionnelle et vie privée est fort, puissant et fragile en même temps. Et donc, même si je pensais avoir trouvé la raison qui faisait que je cogitais depuis des mois sur mon avenir professionnel, une partie de ma vie privée a été mêlée à ce souvenir professionnel. Les mots pourtant choisis, pesés brièvement, posés si facilement m’ont tout à coup plongé dans une mer déchaînée d’une violence subite et inouïe. Une tristesse a surgi de nulle part, des angoisses m’ont bousculée et mon équilibre a volé en éclat. A en avoir peur. A en avoir la nausée. A m’en rendre malade.

Les mots ont des pouvoirs ! Les mots sont puissants ! Je l’ai toujours dit…

J’ai bu la tasse. Une tasse de mots. Une tasse de souvenirs et d’émotions enfouies. Pourtant, je croyais que l’écriture allait m’aider à passer ce cap et pas m’enfoncer jusqu’à en boire la tasse.

La vie trépidante dans laquelle nous vivons actuellement, m’a aveuglé durant plusieurs semaines. Il y a eu des signes d’alerte, il y a eu de petites coupures de courant émotionnel, légères et furtives pertes de mémoire, confusion dans des dates et événements, larmes « injustifiées », etc. Mais j’avais tout mis sur la fatigue, la situation sanitaire, les inondations qui nous a épargnés physiquement, mais pas mentalement et sur ma prochaine situation au travail avec le départ de ma seule et unique collègue.

Pourtant, inconsciemment, j’avais déjà mis en place les prémices d’une auto-thérapie. Souvenez-vous pour celles et ceux qui me suivent sur FB et Insta, durant mes vacances et tous les jours du mois d’août, j’ai commencé à me mettre au dessin.

Le dessin, les vacances

Vu que nous n’étions pas parti depuis au moins cinq ans, je peux vous dire que j’ai enfin pu vraiment profiter de ces deux semaines à la mer du Nord. Et je tenais à donner vie, une fois par jour, à un dessin. Pour ce faire, c’est le livre de Anne Kubik qui m’a tenu compagnie durant ces trente jours de créativité. Les dessins, pas à pas, ont guidé mes doigts, ma main dans les esquisses. J’ai senti un bien-être général et une détente profonde. J’ai pu mettre une distance face au stress quotidien que je m’afflige sans le vouloir, mais parce que je fonctionne ainsi : être à l’heure à tous mes rdv, honorer mes promesses dans tous les domaines, être là pour tous ceux et toutes celles que j’aime, aider, rendre service quand je peux, dès que je le peux, être une bonne maman, une bonne épouse, une bonne employée, une bonne fille, une bonne collègue, une bonne maîtresse de maison, une personne responsable et aimante pour les chats que j’adopte et j’en oublie.

Septembre est arrivé. Des embouteillages monstres pour conduire mes enfants à l’école et aller au boulot qui est juste un peu plus loin, dans le même coin. Ma jauge de stress a grimpé en une fois rien que déjà pour ça. (je n’aime pas conduire cfr traumatisme d’enfance). L’alternative de faire tous les trajets en bus/train, avec le monde (agoraphobe sur les bords) et le fait que le bus n’arrive pas près de mon boulot, n’est pas possible. Avec ça, mon horaire de travail a été quasi doublé car je remplaçais ma collègue qui était en congé. Puis la rentrée des classes ne s’est pas super bien passée pour ma fille (16 ans, 45 élèves au début dans sa classe avec des jours où ils n’avaient pas d’heure de table !! ou des jours avec 4 heures de fourches d’affilée). Enfin, j’ai appris que je n’étais pas autorisée à suivre une formation du « pôle emploi – Forem », car étant une chercheuse d’emploi libre et ne bénéficiant d’aucun complément au chômage, je n’étais pas éligible pour cette formation. Celle-ci devait m’aider à choisir une orientation professionnelle pour mon autre mi-temps.

Bref… tous ces petits imprévus ont fait sauter une durite dans mon petit cerveau qui aime avoir ses habitudes. D’habitude, je rebondis. D’ailleurs, je pensais avoir réussi à trouver une remplaçante pour ma collègue.

Octobre au repos

J’ai donc été forcée, par mon corps, par mon moral, par mon médecin généraliste, par mon employeur, de me reposer quelques jours.

Et là, après trois jours à pleurer, à digérer la mise au repos obligatoire, je me replonge dans les dessins, je répète tous les jours un mini conte togolais qui raconte la vie de deux oiseaux, je me plonge dans la lecture d’un bon roman (La révérence des éléphants, de Laura Trompette : MAGNIFIQUE) et je me mets à découvrir le journal créatif avec le livre mentionné au début de cet article.

J’ai un amoureux formidable qui fait tout pour moi. Je n’ai qu’à donc m’occuper que de moi.

Alors, pour mettre toutes les chances de mon côté, je me fais accompagner dans ma démarche de soins par une dame qui, grâce à des outils et à ses techniques va pouvoir m’aider à gérer, à accepter et à comprendre mes angoisses, mes tocs, mon hypersensibilité et ma trop grande empathie envahissante.

Le collage créatif, l’écriture créative

Pour être sûre et certaine que j’avance dans la bonne direction, je me suis aussi rendue à l’atelier d’écriture créative de Josette Carpentier, une charmante voisine spécialisée dans le collage créatif et l’écriture créative.

L’atelier se donnait à la bibliothèque de mon quartier que je connais bien (une valeur sûre, un endroit familier qui me rassure). Je connais un peu Josette (encore un élément rassurant pour moi). Et nous n’étions que 7 femmes. Dont une autre dame dont le visage et la voix me sont familiers puisqu’il s’agit de Marie-Claire Desmette, conteuse connue et reconnue de Liège :-)

Nous avons donc joué avec Josette. Je devrais plutôt dire « travailler », car il est vrai qu’en faisant ces exercices, on travaille sur soi. Je vais vous livrer mon travail d’hier. Je vous partage ceci, car j’y suis allée avec la ferme intention de ne pas pleurer et d’avancer, de créer, de m’évader, de voyager… Objectifs atteints et réussis :-)

  1. Tautogramme. J’ai choisi la lettre « S » pour m’accompagner à cet atelier et voici la lettre que je lui ai écrite :

    Chère S,

    J’attends de toi aujourd’hui que tu me guides dans le chemin de ma tête. Si tu pouvais sourire et sauter en sifflant une super symphonie, cela me mettrais de bonne humeur. Tu es mon symbole, mon signe. Toi et moi, on va cheminer ensemble, on va surfer sur cette journée. En joie, en conseil, en soutien, en symbiose. En somme, toi et moi sommes fait pour nous entendre. Ensemble on va soulever les sourires et surprendre des rires.

    Merci pour tout.
  2. Poser des questions à son corps et y répondre dans une autre couleur, avec un autre support. J’ai choisi mon stylo-plume pour écrire les questions et un bic à quatre couleurs vives (orange) pour les réponses. Je vous transmets juste la dernière, car j’ai entouré la dernière phrase.

    Q. Petite main droite, cela te plait-il de reprendre le stylo-plume entre tes doigts ?
    R. Oh oui !J’aime trop cette sensation de glisse sur le papier. Et puis, pour le beau bleu de l’encre, qu’est-ce que je ne ferais pas ? Merci de ne pas m’oublier !

  3. Grâce à des revues, découpez des lettres, des syllabes et parties de mots pour créer un nouveau mot qui n’existe pas. Inventez ainsi un titre de livre et expliquez ce que ce livre raconte.

Le Cracoi de Doum
A Doum, petite ville à l’ouest de la Virgimaire, il s’en passe des choses ! D’étranges traces sont apparues dans la rue de la seule et unique contique de la ville. Cette librairie spécialisées dans les contes est la plus grande boutique du quartier, de la ville, du pays de la Virgimaire. Les traces sont apparues un soir du mois d’octobre. Alors que les cloches sonnaient minuit, la responsable de la contique, fermant sa boutique, a vu des empreintes roses surgir des pavés noirs de la rue. Tout de suite, Marie-Claire a reconnu ces traces ! Sans la moindre hésitation, elle a crié « Le Cracoi ! », « Le Cracoi ! ».
Cette créature mal connue aurait disparu des contes voilà très exactement 113 ans ! Marie-Claire se souvient encore de l’histoire que sa grand-ère lui avait raconté autrefois.

Pour la connaître, je vous invite à plonger dans ces pages du livre qui vous emmèneront dans une histoire pas si lointaine que ça.

Cracoi de Doum, un conte pour les enfants et les adultes qui aiment voyager dans le Temps et l’Histoire.

Ces jeux de mots et de lettres découpées et collées pour inventer de nouveaux mots, elle en parle dans son livre ci-contre.

Nous avons terminé la séance par un cadavre exquis tout à fait délicieux et intéressant. Mais ça, c’est une autre histoire :-)

Cet atelier d’écriture créative par Josette Carpentier a été une vraie bouffée d’oxygène revigorante. Pour la petite histoire de présentation (car nous pouvons suivre ses ateliers par abonnement, mais pour moi, c’était ma première séance), j’ai écrit mon prénom en mauve, j’ai choisi et écrit en rose fluorescent le mot « rose » de la fleur, pour sa couleur, son parfum, son dessin, sa forme ronde et j’ai partagé l’une de mes dernières lectures avec « Kaimyo, le noms des morts », écrit par Edouard Puart, car j’ai adoré ce court roman qui m’a emmenée au Japon sur les traces d’un vieux monsieur orphelin qui s’occupe de retrouver une famille aux « morts inconnus qui partent seuls » et avec une adolescente haut potentiel qui entend les morts parler.

Le lendemain de l’atelier, Josette m’a donné envie de recommencer avec le collage créatif et de progresser dans ma lecture d’Anne-Marie Jobin avec son journal créatif. Mon journal créatif.

Voici les collages créatifs que j’ai fait avec le livre de Josette Carpentier, l’année passée et début 2021. Celui avec le lion a été fait avant les vacances, cette année.

Mes dessins d’avant

Je dis que je n’ai jamais été douée en dessin, mais ce n’est pas pour autant que je n’aime pas dessiner :-) Quand nous habitions encore Bruxelles, avant 2015 donc, j’ai même voulu m’inscrire à une école de dessin en France, à Paris. Les cours se donnaient par correspondance et les examens, sur place. C’était un peu trop cher pour moi, mais pour pouvoir y entrer, il fallait envoyer par email un échantillon de ce qu’on savait déjà faire. En m’inspirant de beaux livres sur les dessins d’animaux que j’ai chez moi, j’ai donc envoyé quelques dessins d’animaux inspirés par ces livres… et si j’avais voulu, j’aurais pu y entrer ! Je n’y croyais pas, mais cela m’a quand même donné un peu plus de confiance en moi à ce niveau.

Pourtant à bien y regarder, on pourrait douter de mes qualités d’illustratrice (rires)

J’aime quand même certains dessins. Que je pense refaire bientôt pour voir si j’ai vraiment progressé et parce que j’aime les sujets, des oiseaux pour la plupart.

Cela m’a replongé quelques années en arrière. J’y retrouve les dessins que j’avais imaginé pour mon histoire « Faire pousser des oiseaux », qui au départ n’était pas dans un livre. « Faire pousser des oiseaux » est né d’un atelier d’écriture donné par la fabuleuse Evelyne Wilwerth. Plusieurs rencontres autour du thème « Quel bazar bizarre ». Faire pousser des oiseaux a d’abord été des petits bouts d’histoire dans un carnet, puis un jeu de cartes VS puzzle, puis enfin, un an plus tard, un livre. (que vous pouvez retrouver dans ma page « Mes publications« ). Mais je trouve que les dessins de La Ninette sont vraiment toppisimes et sublimes !

Mon journal créatif

Enfin, voici mon premier journal créatif ! Pour préparer et avoir déjà de la matière pour mes collages, j’ai passé ma matinée de ce dimanche à découper une vieille revue : images, mots, lettres tout y est passé. J’ai fait un petit rangement dans mon armoire « bricolages » et j’ai mis toutes les images dans une boîte vide de puzzle et les mots, lettres et chiffres découpés dans une autre boîte. Ces deux boîtes, je les ai décorées.

Tout comme mon journal créatif.

Et j’ai fait ma première page.

Joie. Plaisir. Détente.

Orion, notre nouveau petit chaton (5 mois) m’a accompagné et aidé durant découpage et le choix :-)

Bob et Bobette, souvenirs, enfance

Bob et Bobette, une histoire d’enfance qui se poursuit

Quand je pense aux Bob et Bobette, qu’est-ce qui me vient à l’esprit ?

La poupée Franfreluche qui est vivante, Bob qui se change en daim, Jérôme qui perd sa force quand on lui coupe les cheveux, Lambique qui ne cesse de faire des bêtises, Tante Sidonie qui soigne un arbre, le frère de Lambique qui vole dans les airs avec ses bras, l’âne qui dresse la queue car c’est l’antenne de la radio qu’il a dans le ventre, et bien d’autres images.

Quand je pense aux personnages, j’aime le côté de Bobette qui protège et sauve tous les animaux qu’elle rencontre, mais je peste contre son foutu caractère de miss je-suis-la-seule-qui-compte. J’aime ce Bob courageux qui parvient à supporter Bobette malgré tout ce qu’elle lui fait subir, car au fond, il aime bien sa « petite sœur ».

Je rigole toujours sur les farces de Lambique et ses maladresses. Je lui en veux un petit peu de ne pas être plus gentil avec Sidonie, elle fait tellement pour lui (sourire).

Quant à Sidonie, cette pauvre tante, qui fait grand-mère, se plie en 4 pour ses petits qu’elle adore plus que tout. Rien n’est jamais de trop pour attirer Lambique à la maison, même si parfois, son comportement l’exaspère, elle en pince toujours pour lui.

Et Jérôme, toujours pareil à lui-même, sauveur du monde et de toutes les vies en danger. Il a toujours les yeux fermés, j’aimerais bien une fois le voir avec les yeux ouverts ! Mais ça risque de devenir dangereux, alors… tant pis, on s’y fait (sourire)

Je serais dans l’incapacité de dire quel album je préfère, car il y en a un tas que je n’ai pas encore relus !

Petite, j’avais tous les albums, je crois, je ne sais plus. J’ai oublié. Mais ce dont je me souviens encore très bien et avec tristesse, c’est que j’ai perdu tous ces livres (et d’autres, mais quand j’évoque ce moment, c’est toujours aux Bob et Bobette que je pense) lorsque ma tante Sidonie à moi est décédée. J’avais 12 ou 13 ans quand elle est partie et avec ce départ, tous mes souvenirs liés à la lecture de ces bandes dessinées se sont aussi envolés.

Aujourd’hui, plus de 20 ans plus tard, je relis ces bandes dessinées et certains souvenirs se mêlent, d’autres se créent, d’autres changent. Par exemple, je viens de relire La kermesse aux singes, le numéro 77. Je me souviens très bien que j’avais eu un peu peur des singes et j’avais cru que Bobette garderait à jamais sa tête de chimpanzé quand elle avait enlevé son (premier) masque. Je me souviens également que j’avais eu peur pour cette petite enfant singe qui était coincée sur un rocher au milieu de la mer en furie. Adulte, ce sont les références aux gadgets et aux noms empruntés de James Bond 007 qui m’ont les plus frappées ainsi que bien sûr l’univers de la Planète des singes.

Bien sûr, j’ai développé, avec l’âge, un certain goût pour les jeux de mots, expressions et autres dictons et c’est un vrai petit bonheur pour moi d’en lire tout plein dans mes BD préférées ! C’est d’ailleurs en commençant à les recenser que j’ai commencé par faire des fiches pour chacun des numéros de B&B que j’ai chez moi. Je ne les ai pas tous, mais ça en fait déjà un bon petit paquet. J’essaie de me fixer comme objectif de réaliser et de remplir deux fiches par semaine.

Poésie d’une autre vie

Un petit rangement s’est imposé ce week-end… et j’ai retrouvé des poèmes que j’avais écrits peu de temps avant de connaître mon compagnon.
Des petits poèmes qui venaient du cœur, à un moment où je ne connaissais pas le bonheur.

***

A l’aube de mes 22 ans,
En ce début de printemps,
J’avoue ne pas être stable ;
Ma vie n’est construite que sur du sable.

Je ne sais rien garder,
Travail, amour ou amitié.

Je me pose toujours des questions,
Il me faut absolument des raisons.

Et quand quelqu’un pense m’aimer,
Il ne sait pas dans quoi il va s’engager.

Entre les doutes et les certitudes,
Il risque d’en prendre l’habitude.

Entre mes rires et mes pleurs,
Son cœur balancera entre bonheur et malheur.

* * *

On peut tout oublier !
Même celui que l’on a aimé.

Oublier son enfance,
Et oublier ses souffrances.

Faire tout disparaître,
Et ne plus rien reconnaître.

Commencer une nouvelle vie,
Se refaire des amis.

Avoir de nouvelles passions,
Pour de nouveaux horizons.

Se refaire une santé,
Réapprendre à aimer.

Rouvrir son cœur,
Pour connaître le bonheur.

Ne plus regarder derrière soi,
Suivre le chemin de ses pas.