Le plus grand plaisir de la vie est de réaliser ce que les autres vous pensent incapable de réaliser.
Walther Bagehot
En ce dimanche matin, je vous propose de faire une « carte des idées ». Si je vous dis « carte heuristique », ça ne vous parlera peut-être pas beaucoup. « Mind mapping » ? Je préfère le français et le terme « carte des idées » me plaît :-)
Il a été question de mind mapping lors de mon atelier d’art-thérapie avec Valérie Bornet. C’était hier, samedi.
L’atelier de Valérie se situe à dix minutes à pied de chez moi. Chouette. Proximité. Quartier. Voisine. Sympathie. Sourires. Relaxation. Bien-être. Du temps pour soi. Du temps pour moi. Temps pour nous. Petit groupe. Grand moment.
11 mars 2023. Il fait beau. Soleil. Ciel bleu. La fin de l’hiver est-elle là ? Après la neige et les bourrasques de vent, ce bleu et ce jaune, cette lumière et ces couleurs, j’adore ! Mon moral adore. Mes yeux sont amoureux de ce temps. Mes oreilles ne se lassent pas d’entendre chanter le rouge-gorge et le merle à cinq heures du matin, quand est noir, tout est calme, tout est tranquille. Leur chant. Un hymne à la vie. Mes lèvres qui sourient. Détente et bonheur du moment.
C’est mon troisième atelier chez elle. Le premier, le deuxième, j’ai donné vie à des oiseaux; en peinture, en terre, ils ont pris consistance et se sont envolés de mes idées, de mes souvenirs, de ma mémoire. J’ai réalisé en 2D et en 3D des moments passés.
Je me suis dit : jamais deux sans trois. Je vais encore me plonger dans les plumes et les oiseaux. Surtout que j’avais encore en tête la scène extraordinaire de l’épervier de vendredi passé. Dans mon quartier. Sous mes yeux ahuris. Des photos de médiocre qualité pour le prouver. Et puis réaliser avec étonnement que c’est un autre rapace que j’ai capturé dans mon appareil photo ! (histoire à lire un peu plus tard ;-) )
Et puis non ! Les oiseaux, les rapaces étaient là, mais je ne les ai ni dessinés, ni coloriés, ni donnés vie d’une quelconque manière. J’ai personnalisé une petite boîte et j’ai écris. J’ai écris et j’ai fait des cercles. J’ai fait des cercles et j’ai découpé. Découpé et collé. Puis admiré. Raconté. Expliqué le cheminement de mes pensées pour en arriver là !
La petite boîte, mon coffre aux trésors, rempli de choses positives, que j’aime, qui me font du bien : de la nature, des couleurs, des plumes (bah oui ! je n’aurais pas pu ne pas en mettre). Un fond jaune pour représenter le soleil en haut dans le couvercle, en bas à l’intérieur, du vert et du bleu pour le ciel et l’herbe, partout autour du rouge pour l’amour et la passion. Sur le côté les mots « zen » en noir & blanc et blanc & noir et « nature » en couleur bois. Un bouton floral pour illustrer une fermeture imaginaire. À l’intérieur, des coquillages car j’aime la mer et puis des tas de petits morceaux de verre, polis, tout doux, colorés, car j’avais envie de couleurs et de douceur ! Je m’imagine que quand j’ouvre cette boîtes aux merveilles, j’entends le rouge-gorge chanter, je sens la mer iodée, le vent me caresser le visage, le soleil illuminer mes pensées. J’entends aussi les mouettes piailler. Je sens aussi l’humus de la forêt. Je perçois le bruit des vagues chanter.



Aujourd’hui, 24 heures plus tard, je suis là, devant mon ordi à partager avec vous ces trois heures de ressourcement. De déconnexion. De plaisir. De partage. De bien-être. De bonheur.
Du seul mot pioché par hasard dans un livre au hasard (mot = jeunesse), 5 mots sont arrivés. Puis 5 autres mots pour chacun des cinq premiers. 25 mots en tout. 26 si on compte le « déclencheur ». Au choix, j’en prends 7. Et puis j’écris à partir, sur, avec ces 7 mots.
La carte d’idées, c’est ça. C’est partir d’un mot, d’un seul, et d’en terminer avec cinq, dix, vingt fois plus. Un mot en entraînant un autre, une idée arrivant depuis une autre, le chemin se fait, se construit, petit à petit.
Quand je veux écrire, mais que je n’ai pas d’idées, pas trop envie de me « casser la tête », je fais ce genre de carte. Si ce n’est que je préfère les listes. Je fais des listes pour tout. Chez moi, ça vient plus facilement. Les mots qui partent dans tous les sens, comme les bras d’une pieuvre, j’ai davantage de mal. J’ai l’impression que mes idées sont alors comme les mots. Elles m’échappent. Elles volent de-ci, de-là, sans se poser.

Dans cette carte mentale d’hier, un mot est apparu deux fois. Obligée alors de le prendre. Un signe. Ce mot c’était « plaisir« .
Ce matin, je vous invite, vous, mes lecteurs fidèles ou de passage, à faire une carte d’idées à partir de ce mot. Ne réfléchissez pas trop et notez tout ce qui vous passe par la tête. A partir de ce mot, lettres bien mises ou indisciplinées, changées, oubliées, rajoutées, trouvez-en vingt autres. Que ces mots soient libres et voyages sur votre page, qu’ils soient bien dressés sur une liste verticale ou horizontale, peu importe. La créativité arrive de manière différente pour chacun de nous. Certains seront plus à l’aise sur une feuille volante, d’autres sur ordi, ou d’autres encore dans un carnet, sur un post-it ou sur un tableau.
Sur les 21 mots que vous voyez sur votre support, choisissez-en une poignée : 3, 5, 7 ou 9. Et écrivez ! Écrivez ce que vous voulez : texte suivi, poème, chanson, auto-louanges, conseils, questions, etc.
Partagez le fruit de vos idées ou gardez-le précieusement pour vous. C’est vous qui choisissez.
Il y a beaucoup de petits plaisirs dans la vie de tous les jours. Des petits et des plus grands. Des grands et des petits. Ce n’est pas la taille qui compte, mais l’émotion et le sentiment qu’il nous procure quand on le reconnaît.
En savoir plus sur Écrimagine
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Coucou comme dirais Françoise ma soeur de coeur » tu as toujours plein d’idées hi!hi! » C’est bien car l’hiver prolonge triste ciel gris encore ce matin, mais bon faut faire avec!! Je vais continuer l’album de Max, crocheter et remplir la première page de ton beau carnet créatif zen. Nez toujours pareil pfft il ne me lâchera pas de sitôt celui-là hi!hi! gros bisous
J’aimeJ’aime