Cette année, je ne fais pas le NaNoWriMo. J’y ai à peine pensé … qu’on était déjà en novembre ! Mais ce n’est pas pour autant que je n’écris pas. La preuve avec le long article sur notre séjour en Camargue (rire).
Blague à part, je le sais et je le conseille à qui aime écrire, que pour que le geste d’écrire soit fluide, facile, non stressant, il faut écrire, même un tout petit peu, chaque jour. Oui, l’idéal est d’écrire, 5-10-15 minutes par jour. 1-2 ou 3 pages. Que ce soit à la main ou sur le clavier, l’action d’écrire reste la même. Sincèrement, je crois que je le fais sans même m’en rendre compte. Que ce soit sur mon blog, dans mon téléphone, dans l’un ou l’autre carnet, j’écris tous les jours. Mais, en août, j’avais pris la décision d’écrire avec mon stylo plume, tous les jours, dans un carnet A4. J’ai tenu 16 jours, quotidiennement. Puis, j’ai zappé un jour, par maladie, un autre par fatigue et petit à petit, je n’ai quasi plus écrit dans mon carnet. Plus tard, après mes multiples rhumes consécutifs, je m’y suis un peu remise. Mais pas sérieusement, juste pour écrire quelque chose. Et parfois, y a de chouettes textes qui voient le jour !
Toujours au début de cette bonne résolution, j’avais suivi le conseil d’un bouquin pour booster sa créativité : écrire et de ne pas me relire, écrire et de ne pas corriger des fautes. Ou écrire et ne pas réécrire sur l’ordinateur pour ne pas écrire 2x la même chose. J’ai toujours de bonnes résolutions. Mais je ne m’y tiens pas souvent !
Depuis que je sais que mon moral varie avec la présence de la lumière, que mon humeur tombe bien bas avec la chute des feuilles, je m’efforce de garder une certaine activité pour ne pas sombrer dans une dépression saisonnière.
Voici un petit texte, une sorte de chanson que j’ai écrit le 07/11/2023 entre 5h et 5h30 du matin ! La meilleure heure pour moi pour écrire, quand tout le monde dort, que les estomacs de tous nos compagnons à quatre pattes sont repus, qu’il fait silence et que je suis là, toute seule, avec moi-même.
Je ne sais plus quoi dire.
Je ne sais plus quoi penser.
Mon humeur et mes envies sont bousculées.
Mes projets et mes idées sont ratatinés.
Un jour, je veux et le lendemain, c’est oublié.
Un jour, j’y vais et le lendemain, c’est abandonné.
Les questions, les décisions se chevauchent
Les actions, les projections s’étiolent.
Je me sens comme une fleur en automne,
Bousculée par le vent, écrasée par les gens trop pressés.
Dormir et hiberner tel le loir
Pour mieux me réveiller au printemps.
Préserver mon énergie,
Faire des réserves pour l’hiver,
Pour ne pas broyer du noir,
Pour ne pas me noyer dans le désespoir.
Un désir de plonger dans des songes profonds
Et de m’envoler loin, très loin de la terre, de la réalité figée
Pour m’éveiller à la lumière
Pour m’émerveiller à la vie.
À la vie…
À l’infini.

