Mon coin de verdure : nature et créativité

Ce matin, nous allons à la maison communale. Pour des papiers. J’ai la chance d’habiter un endroit plutôt verdoyant. La maison communale est situé dans un magnifique petit parc.

Dans le bureau, je fais face à de grandes vitres et au parc.

Une mésange bleue et une charbonnière se donnent malgré elles en spectacle. Elles vont et viennent sur le tronc d’arbre qui est pile devant moi. Je les admire.

A la sortie, je décide de rentrer à pied. A peine dehors, j’observe un grimpereau qui se pose au bas d’un immense arbre et qui … grimpe au tronc en en faisant le tour : je le vois, je ne le vois plus. Je le vois… plus. Il joue à cache-cache ainsi jusqu’aux premières branches. Je passe tout près de lui, à trois mètres. Lentement, je ne le perturbe pas, c’est comme si je n’existais pas. Et c’est tant mieux, je peux l’admirer à loisir. Mais voilà qu’une sittelle lui pique la vedette. Sur le même tronc, ce petit oiseau qui ressemble à une mésange allongée avec son masque de Zorro sur les yeux, descend, elle, la tête en bas. Arrivée trop bas pour elle, elle s’envole et se pose en hauteur de l’arbre à côté, aussi à quelques mètres de moi. Tête en bas, hop, elle redescend. De l’autre côté du tronc, je ne la vois plus, mais je l’entend : tac tac tac. Elle picore l’écorce de son bec long et fin, à la manière d’un pic.

J’ai vraiment beaucoup de chances de vivre dans ce coin. J’ai le temps de dire ça en regardant toujours amoureusement la sittelle quand un autre petit oiseau, tout aussi adorable attire à son tour mon attention : un troglodyte.

Comment vais-je faire pour écrire mon haïku du jour avec ces trois oiseaux ? C’est à ça que je pense quand un geai traverse le ciel et déchire le silence ambiant par son cri perçant.

Des étourneaux sifflotent quelque part, je ne les vois pas, mais j’écoute attentivement cette mélodie extraordinaire qui sort de ces petits becs.

Tout ça pour vous expliquer pourquoi, l’après-midi, j’ai enfin décidé de me remettre à dessiner. Toujours d’après des modèles d’un livre que j’ai chez moi.

Dans le livre que j’ai choisi, il n’y a pas de sittelle, ni de troglodyte, pas plus que de grimpereau. Zut. Alors, je laisse le livre s’ouvrir à une page et le choix est fait : le Clairon des abeilles. Et quand je veux attraper un objet pour tenir la page ouverte, quelques pages du livre se referment. Le Cétoine doré veut aussi que je le dessine. Bon et bien, allons-y !

C’est un signe. Depuis très longtemps, je veux dessiner des insectes. Avant d’entamer un nouveau carnet (que j’avais prévu pour les dessins entomologistes), je poursuis dans le troisième carnet reçu de ma belle-maman.

Nous avons donc un Clairon des abeilles un peu glouton (trop dodu) et un Cétoine doré au régime forcé (trop allongé).

Mis en couleurs par des crayons aquarellables.

Clairons des abeilles et Cétoine doré

Autoévaluation : peut mieux faire (rires)

Image mise en avant : IA

Dans mon jardin d’automne, quelques oiseaux et…

Dans mon jardin d’automne
Ça vole, ça vole !
Un rouge-gorge familier
Des moineaux domestiques
Des mésanges bleues et charbonnières
Un accenteur mouchet
Un troglodyte mignon
Des tourterelles turques
Des pigeons ramiers
Des pies bavardes
Des corneilles noires
Des étourneaux sansonnets
Et, au bout de mon jardin, dans le haut cyprès, une quarantaine de frelons asiatiques.

— Même pas peur, dit le rouge-gorge.
— Ça se mange ? demande la pie.
— En tout cas, ça pique ! répond mon chat Loki.

Dans mon jardin d’automne,
Ça vole, ça vole !
Un rouge-gorge familier,
Qui vient, chaque jour, me saluer.

Les moineaux domestiques,
Se font plus discrets quand souffle le vent frais.
Les mésanges bleues et charbonnières,
Viennent toquer à mes fenêtres.

Un accenteur mouchet,
M’émerveille par son chant parfait.
Un troglodyte mignon,
Se glisse au cœur des buissons.

Deux couples de tourterelles,
Quelles tendres demoiselles !
Quelques pigeons ramiers,
Portent au cou un blanc collier.

Des pies bavardes,
Aux chansons criardes.
Des corneilles et des choucas,
Noirs comme Orion, mon chat.

Des étourneaux sansonnets,
Aux reflets changeants, quel ballet !
Et, au bout du jardin, dans le haut sapin
Une armée de frelons, volant, zigzaguant sans fin
Leurs couleurs brillent au soleil magique,
Mais, ces créatures volantes, je les trouve… bien moins sympathiques !


Quelques photos personnelles des oiseaux (la plupart prises dans mon jardin, mais pas uniquement cet automne).

Je n’ai pas parlé du pic épeiche qui nous rend parfois visite, comme une flèche.

Ni du merle qui pourtant est un fidèle visiteur.

Enfin, le geai des chênes aussi, avec ses belles couleurs, qu’est-ce que je l’aime !

Comment les oiseaux réchauffent mon cœur en automne

C’est l’automne, il fait humide, il fait gris.
Dans mon cœur aussi, il pleut aujourd’hui.
Je me réfugie dans mon nouveau bureau aménagé,
Quand, dans mon regard perdu, apparaît un invité.

Le rougegorge descend les escaliers,
Il se laisse observer.
Petits bonds incertains,
Quelques regards vers moi,
Moi qui n’ose esquisser un pas,
Et lui, l’oiseau, il avance quand même,
Malgré les portes vitrées qui ne cachent absolument rien.

Petit poitrail orange sanguin,
Des couleurs vives de l’automne,
Qui sont comme une braise dans la saison morne.

Présence discrète, soutien délicat,
Rien là que pour moi,
Ce rougegorge qui va et vient,
C’est un signe que je choisis de faire mien.

Les oiseaux sont mes doux amis,
Jamais aucun ne m’a trahie.
Ce petit messager m’appelle,
Il éclaire mes pensées cruelles.

Même les cœurs les plus blessés
Trouvent encore la force de chanter,
En automne ou en hiver au ciel de fer,
S’élève une voix, mélodieuse, lumière d’éclair.

Dessin réalisé par l’intelligence artificielle sur base de ma description.

C’est un Rouge-gorge géant, mais ce n’est pas là l’important :-)

Car mes photos, ne sont pas terribles, mais, ce souvenir, lui persiste.

Photo faite par mon GSM au travers une fenêtre (sale)  😅

Et comme un messager ne vient jamais seul, ma fille et moi avons eu la chance d’observer, deux jours durant, un autre oiseau, petit passereau :

Un Rougequeue à front blanc, une femelle, sans doute de passage chez nous, une halte dans sa migration ?

Grâce à ma fille, je peux vous le montrer : elle a réussi à faire une photo grâce aux jumelles ! Elle a le coup d’oeil, la précision et la rapidité de réaction !

Photo de la demoiselle : GSM devant jumelles et au travers une vitre 💪 (j’ai aussi recadré car l’oiseau était bien à dix mètres)

La comptine de l’automne

Dur, dur de se lever
Quand la nuit n’est pas finie,
Dur, dur de s’activer
Sous le ciel tout gris.

Mais zou, zou, zou, en avant,
On s’habille en rigolant,
On descend tous les escaliers,
Un, deux, trois, sans traîner !

Quatre, cinq, six, manteaux sur le dos,
Sept, huit, neuf, en route dans l’auto,
Dix, onze, douze, arrêt de bus,
Les enfants s’en vont, et moi, je m’élance en plus.

Bienvenue l’automne,
Avec ton vent frais,
Tes feuilles qui frissonnent,
Tes flaques au détour des allées.

Plic, plac, ploc, la pluie du matin,
Mouille mes chaussures, mes cheveux châtain,
Mais tant mieux, je fais ma balade
Sous la pluie douce, sous le ciel malade.

Et hop ! un rougegorge chante au sol,
Un grand cormoran émerge puis s’envole,
Coin-coin des canards, tout plein, tout plein,
Et le troglodyte qui trille au chemin.

Clic-clac, clic-clac, photos de couleurs,
Feuilles rouge-sang, jaune-or, brun-douceur.
Champignons trempés, petits parapluies,
Bogues et marrons tombés dans la nuit.

Ploc, ploc, ploc, les fruits s’échappent,
Un héron immobile guette et attrape.
Sifflent, s’envolent les bergeronnettes,
Tchic-tchac, voltigent les mésangettes.

Plus loin, dans l’eau, petits paquets d’oies,
Cinq, dix, quinze, vingt, ce sont des Bernaches du Canada !
Battements d’ailes, cris voyageurs,
Un salut d’automne qui réchauffe le cœur.

Deux heures passées, à marcher, à sourire,
À cueillir des images, à rêver, à écrire.
Bienvenue l’automne, saison des merveilles,
Toi qui chantes la vie au creux de mes oreilles.

Papillonner avec le vivant vibrant

Atelier Kintsugi – Valérie Bornet & Marlène Bragard à Vent de Terre – 17/08/2025

Un collage.
Que des images 
Quasi aucun mot
Car j’en voulais pas trop 
De l’eau, toujours de l’eau,
Et des oiseaux.
De la verdure 
De la nature.

Un oiseau à la place d’une tête 
Comme si j’avais tout le temps le nez en l’air
Une montagne à placer
Un magnifique paysage à admirer.

Une fille qui s’endort dans un arbre 
Une main qui pend
Des doigts qui frôlent l’eau, une caresse,
Et puis, tout en haut, à droite 
Une volée de papillons épars 
Qui survolent un cœur orangé qui bat des lignes
C’est une pierre colorée de cornaline

Du papier déchiré 
Des images à coller
Une première pour moi
Sans doute pas la dernière fois
Pour raconter un moment
Pour me présenter brièvement.

Papillonner avec le vivant vibrant
C’est le titre, tout simplement.

Après une méditation
Dans laquelle j’ai plongé sans hésitation
Un morceau d’argile en main
Une musique, un refrain
Mes doigts ont façonné 
Avec peu de pression exercée 
Un hibou avec ses aigrettes
Ou alors un chat assez chouette. 

Présenter l’objet né à ma complice du jour
Et le sentir vivre dans un mouvement,
Sans détour ni fioriture
Sans ambiguïté ni fêlure,
Tout en lenteur et en douceur, 
Une ombre recroquevillée 
Qui s’ouvre au chant de la nuit
Et déploie ses ailes de lumière 
Vers de meilleurs lendemains félins.

Maître hibou, à l’instant, devient à l’ombre de la lune, un chat bien sage.
Maître hibou est à l’écoute du monde de la nuit.

Émotions, partages, complicités.
Bienveillance, écoute, sourires.

Une pause de midi
Rien qu’avec moi-même, ici
À chuchoter aux insectes
À siffler avec les oiseaux,
À photographier, identifier, admirer.

Sympétrum strié – mâle

Vlà une demoiselle rouge qui se pose à ma demande, puis des criquets des prairies qui sautent de partout. Un saut, un frisson, et la danse de la nature s’impose.

Ici, une minuscule araignée sauteuse s’invite devant mes pieds. Stop, je m’arrête. Je l’observe. Je n’arrive pas à faire une photo nette… tandis qu’un pic-vert, farceur invisible, se moque de moi à distance. Lui seul sait que jamais il ne se laissera saisir dans l’œil de mon appareil.

Ce midi, j’ai bavardé avec ces minuscules compagnons : vibrants, bondissants, sautillants, moqueurs ou timides, tous m’ont offert un bout de leur vie.

À deux, quatre, six ou huit pattes, ils sont mes amis, ci, dans ce coin d’herbe et de lumière, à Vent de Terre.

Le geai a crié, peu discret, je l’ai vu filer vers le Carmel tandis que les pies, bavardes invétérées, jacassaient entre elles.
Et moi, pendant ce temps-là, silencieuse, j’écrivais.

Une mésange, cachée dans le prunier, sifflotait pour personne ou peut-être pour moi seule, j’ai choisi d’y croire.

Au loin, la valse des papillons blancs, désordonnée, brouillonne, joyeuse, tel un bal léger qui effleure le temps.

Mais oui, j’ai fui le frelon, le taon insistant, ne cherchant pas à faire plus ample connaissance avec ceux-ci. Et puis, soudain, quelques pas plus loin, un autre criquet. Couleurs éclatantes, un peu plus grand que les autres, il m’a regardé. Oui, j’en suis sûre, nos regards se sont croisés et… compris. Ce criquet m’a offert son instant, un moment pur, une intimité simple, scellée dans le souffle de l’été.

Criquet des pâtures

L’après-midi, un contenant sans fond
Que j’ai choisi sans façon
Parce qu’il manquait la base
Pour représenter le trou, une absence

Et puis une fissure à faire éclater 
Pour une jolie porte puisse s’inventer
La lumière vient de l’intérieur 
Les couleurs rayonnent dans la noirceur

Une base à reconstruire,
Pour sublimer un avenir à venir.
C’est le chant de cette journée,
Un arc-en-ciel de mots partagés,
Qui clôture ce bel atelier,
D’art-thérapie à façonner.

Une vérité à savourer,
Un chemin à inventer,
Une belle énergie à absorber,
Pour mieux encore la redéployer.

Conclusion de mon « pot fêlé »

Vie fragmentée,
Enfant éclatée,
Adulte éclatante.

La lumière jaillit de l’intérieur,
Elle traverse mes fissures,
Elle me rend entière.

Partir sur une nouvelle base,
Une base encore à venir,
Faite de présence et d’avenir.

L’ombre, doucement,
Déploie ses ailes vers la clarté.
Je me tiens au cœur de cette lumière,
Rayonnante de mille et une couleurs.

L’ombre en moi
Peut enfin s’envoler,
Se transformer,
Se déposer dans la douceur du jour.

Je papillonne avec le vivant vibrant,
Mon cœur bat au rythme
De la lumière pétillante.

Mon pot fêlé s’est ouvert d’une porte,
Et cette ouverture, je l’ai comblée
De morceaux de verre colorés.
Au centre, un éclat singulier :
Un cœur jaune pâle, posé là,
Comme un signe,
Comme une promesse.

C’est l’arc-en-ciel de cette journée,
Un cadeau façonné de mes mains,
Un éclat de vérité retrouvé,
Un chemin de lumière à continuer.

Cinq petits mots bienveillants offerts par chacune des cinq femmes qui étaient à mes côtés lors de cette sublime journée :

« Joie et amour. Sérénité »

« Lumière »

« Voir la vie en couleurs et créer »

« Papillonne. Papillonne. »

« Bienveillance et créativité »

Continuer à lire … « Papillonner avec le vivant vibrant »

Marche avec moi

Au détour d’une balade improvisée, ce petit air, je l’ai presque chanté !

Marche avec moi, le matin se lève,
Les herbes s’inclinent, la lumière est brève.
Un pas après l’autre, laisse fuir les pensées,
Écoute l’eau qui parle aux racines cachées.

Les oiseaux t’accueillent d’un concert sans détour,
Pinson, troglodyte, leur chant est d’amour.
Si petit le mignon, mais si fort son appel,
Il fait vibrer le bois, du tronc jusqu’au ciel.

Le rouge-gorge file, discret et vaillant,
Son œil te regarde, curieux, pétillant.
Là, le goéland brun barbote avec dignité,
Tandis qu’une corneille tente de chaparder.

Le héron en vol déploie son grand silence,
Et les canetons rient, dansent leur innocence.
Le grand cormoran, sur la rive endormie,
Étire ses ailes noires comme pages de nuit.

Le Grimpereau discret, doux grimpeur de l’écorce,
Suit un chemin secret, libre et plein de forces.
La mésange bavarde, l’étourneau papillonne,
Chacun a sa voix, et pourtant l’harmonie résonne.

Le sol, lui aussi, regorge de merveilles,
Un hanneton frissonne sous l’ombre d’une feuille.
Une larve de coccinelle, promesse de couleurs,
Et le bourdon des arbres qui butine de fleur en fleur.

Les Dolerus scintillent, furtifs comme le vent,
Tandis que les chenilles s’étirent, lentement, doucement.
Le Viorne donne fruit sur un arbre voisin,
Et l’ail des ours embaume les creux du chemin.

Les Sceaux de Salomon, secrets entre les pierres,
Murmurent à mi-voix des sagesses de terre.
Marche avec moi, écoute, respire, ralentis,
Chaque souffle t’ancre, chaque pas te bénit.

Tu n’as rien à prouver, rien à faire, juste être,
À l’instant, à la vie, au silence, à la fête.
La nature t’accueille, sans question, sans détour,
Elle te murmure simplement : Sois amour


En images. Les photos sont toutes de moi. La moitié ont été faites avec mon smartphone (insectes, paysages, fleurs) et le reste avec mon appareil photo numérique, soit au même endroit – Parc Hauster à Chaudfontaine, soit ailleurs.

La liste des bestioles et végétaux :-)

  • corneille noire
  • étourneau sansonnet
  • héron cendré
  • grand cormoran
  • grimpereau des jardins (je crois)
  • pinson des arbres (ici un mâle)
  • mésange charbonnière
  • mésange bleue
  • mésange nonnette
  • famille de canards colverts (avec des poussins qui étaient plus grands que sur la photo)
  • troglodyte mignon
  • rouge-gorge familier
  • goéland brun (je crois)
  • larve de coccinelle asiatique
  • chenilles de Phalène brumeuse
  • bourdon des arbres e
  • plusieurs dolerus
  • hanneton des jardins
  • fruits d’un Viorne obier qui poussaient sur un autre arbre
  • Sceaux de Salomon commun
  • ail des ours en veux-tu en voilà

Après les photos, le fichier audio ;-)