Sans hésitation, cette étape est celle qui m’a fait devenir maman. En 2005, je suis devenue maman. En 2007, je le suis devenue une deuxième fois, pour renforcer le terme, pour être sûre que j’étais « maman ». Le choix d’une reine : une fille et un garçon.
Je suis toujours maman, heureusement pour moi, heureusement pour eux. Mais ils sont grands à présent. Sans être indépendants, ils n’ont plus besoin de moi, ou si peu, comme taxi la plupart du temps.
Quand ils étaient petits, je me suis découverte une fibre maternelle doublée de celle de conteuse et d’écrivaine. J’ai pris un grand plaisir à écrire des histoires pour eux, pour leurs classes. Plus grands, j’ai aimé commencé à animer des ateliers d’écriture avec eux et quelques autres enfants, pour qu’ils écrivent leur propre histoire fantastique.
Aujourd’hui, je suis toujours maman. Heureusement pour moi, heureusement pour eux. Mais ils sont grands. Ils ont moins besoin de moi à présent. Ce lien qui était fort est devenu plus faible, ténu, presqu’invisible. Les bisous et les câlins, c’est fini, sauf pour consoler d’un gros chagrin. Les lectures à voix haute, terminées. Les balades, main dans la main, oubliées.
J’ai dû accepter de les voir grandir. De les voir murir. De les voir devenir autonome. Le cordon ombilical est coupé depuis quelques années et pourtant, ce sont toujours mes « petits ». Mes petits qui me dépassent en taille. Mes petits sont devenus bien grands, bien intelligents, bien dans leurs baskets.
Mon rôle de maman est terminé. Il n’en reste plus que le nom. Je le savais, depuis le début que ça allait se terminer ainsi. Mais comme pour les naissances, on découvre, on se découvre parent en grandissant avec eux. On avance, on change, avec eux, d’abord en temps plein, puis petit à petit, l’horaire de « maman » se réduit. Elle se réduit à une peau de chagrin.
C’est à cette étape-là de ma vie que j’ai du mal à dire « au revoir »
Je suis toujours maman dans les faits, mais en réalité, je ne suis plus qu’une colocataire qui se cherche. Qui cherche sa place. Sa nouvelle place. De maman dépendante, je deviens une maman indépendante. Et dans 20, 30 ou 40 ans, j’écrirai à nouveau le nom de mes enfants sur des papiers officiels. Ce sera alors à mon tour de dépendre d’eux dans mon autonomie, dans mes déplacements, dans mes espoirs. Les rôles seront alors inversés et il me faudra alors à nouveau composer avec ce nouveau rôle à l’envers.
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Et oui les années passent, les enfants et petits enfants grandissent vivent leur vie, et parfois certain ( pas tous heureusement ) oublie leur parents. J’en connais des parents qui n’ont plus vus leurs enfants depuis plus de 20 ans et même plus! Ils s’expatrient, habitent trop loin, parfois ils reviennent pour une brève visite puis c’est de nouveau le vide pour les parents, la maman ou le papa seul! Ainsi va la vie et Dieu sais ce que l’avenir nous réserve!!Et que vont penser les parents des jeunes hommes de 18 ans quand ceux-ci recevrons une lettre pour faire oui ou non leur service militaire, si le jeune dit oui pauvre parents! jamais je n’aurais crus que cela revienne un jour, mais bon!!Nous passons par plusieurs étapes dans notre vie sur terre et on ne choisis pas toujours la bonne route!!Bisous bonne journée
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oui, ainsi va la vie :-) Si j’arrive tout doucement à me projeter, je n’arrive pas encore à m’imaginer mes enfants travaillant et vivant leur vie loin de moi. Cela ne saurait tarder, mais je ne suis pas pressée (rires).
Joyeux jeudi
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Emouvant au revoir à ton ancien toi.
C’est du vécu aussi pour moi il y a une petite vingtaine d’années. Mon fils ayant 42 ans et ma fille 39 ans. Je suis toujours leur maman mais ce n’est plus pareil. Ainsi va la vie… Les enfants prennent leur envol et ont moins besoin de nous
Bisous Cécile et bon jeudi
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