Pour trouver l’inspiration d’écrire, tout est bon ! Des jeux d’écriture, des ateliers d’écriture, des rencontres, des lectures, des images, photos, films à la TV… et… des rêves.
Tout d’abord, pour se souvenir de ses rêves, c’est « facile » diraient certains. J’ajouterais que c’est facile si on s’entraîne. Il n’est pas donné à tout le monde de se réveiller (à l’heure ou avant l’heure prévue) et de se souvenir immédiatement d’un ou de plusieurs rêves. Pour ce faire, il existe plusieurs méthodes, à vous de trouver la vôtre :-)
- laisser un carnet près de son lit pour y noter les images qui flottent encore dans notre mémoire juste au réveil, avant de poser un pied à terre
- avant de s’endormir, se répéter : « au réveil, je me souviendrai d’un rêve, au réveil, je me souviendrai d’un rêve »
- programmer un réveil (là aussi, au choix : votre téléphone, un vrai réveil sans ondes, votre animal de compagnie peut le faire tout à fait naturellement, mais peut-être pas à la bonne heure). Il est reconnu que c’est quand on se réveille que les images sont les plus fraîche
- s’entraîner à décrire, raconter ses rêves oralement, dès le réveil
- moins gai et pas très bon pour la santé, s’empiffrer de nourriture – de préférence lourde à digérer – juste avant de dormir. Vous aurez peut-être du mal à vous endormir, mais la (l’in)digestion est propice à de rêves riches en images angoissantes, stressantes, effrayantes. On les appelles d’ailleurs des cauchemars !
Il y a sans doute d’autres méthodes, mais je connais celles-ci et le réveil provoqué (souvent par l’un de mes chats), la prise de note rapide au réveil ou en allant faire pipi, je me répète dans ma tête mon rêve, et l’indigestion sont pour moi d’excellents moyens de me souvenir de mes rêves.
La grenouille volante
Lisez bien ce qui suit, je vais vous raconter une histoire d’après un rêve. Vous remarquerez tous les détails de la vraie vie qui se sont glissés dans mon rêve, dans mon histoire.
Cette nuit donc. Il devait être entre 1h30 et 2h du matin. Le sapin avec ses lumières, ses guirlandes et ses boules non cassantes, venait d’être monté la veille par les enfants. Par expérience de l’année dernière, on a « dénudé » notre sapin artificiel afin que les branches les plus basses ne puissent être la source à une grimpette facile. Et j’ai mis des « pièges » (livres et objets divers mis n’importe comment) sur le meuble qui se trouve à proximité des branches les plus hautes. On essaye de penser à tout.
Deux heures du matin, pour les connaisseurs de chats, savent que c’est l’heure où nos amis félins se réveillent. Nos animaux de compagnie ont gardé en eux le rythme d’éveil nocturne… à notre grand désespoir. Cela est surtout vrai pour les chatons et les jeunes chats. Vers 4-5 ans, ils mûrissent et apprennent que dormir toute la nuit en même temps que leurs amis humains, c’est mieux pour tout le monde (moins de stress, moins de fâcherie, moins de rouspétances…)
Et cela n’a pas manqué chez nous… du bruit suspect au salon m’a réveillé. Avec un endormissement rapide et un réveil facile couplée à un stress post-traumatique d’un cambriolage en pleine nuit, mon ouïe pourtant défectueuse est toujours sur le qui-vive.
Et la grenouille volante, que je croyais blessée, a sauté pour se sauver de mes mains curieuses. Cette grenouille, toute petite et de couleur verte me semblait effectivement avoir une plaie à sa cuisse arrière droite. Je la voyais bien, elle était à portée de mon regard et de mes mains. Le batracien était posée sur une branche d’arbre, sur un sapin pour être plus précis. Je me faisais la réflexion qu’une aiguille du sapin pouvait rentrer dans sa blessure et lui faire terriblement mal. Ma passion pour les animaux et ma tristesse de les voir blessés, abandonnés, malades m’a immédiatement fait réagir. Prudemment, j’ai tendu mes deux mains en coupole pour prendre la petite bestiole. Elle n’était vraiment pas bien grande et devait pouvoir tenir entre mes deux mains jointes. J’ai toujours eu « peur » des grenouilles, par leur saut brusque et par leur peau un peu glissante, dégoulinante, bizarre à toucher. Mais celle-ci, de par sa taille réduite, me faisait moins peur. Je pensais que j’allais l’attraper quand tout à coup, j’ai vu les muscles de ses pattes se gonfler et elle a sauté ! Les branches d’arbres suivants étaient loin. Et puis, tout s’est déroulé comme dans un film au ralenti. Le temps s’est figé. Je ne voyais plus rien autour de moi que cette grenouille volante qui avait les quatre pattes écartées. Je pensais que j’allais voir une peau se tendre comme les ailes des chauves-souris ou comme les écureuils volants. Mais non, je ne voyais rien. Ou alors c’était transparent. Mais je n’entendais plus rien non plus autour de moi. A cet instant précis, il n’y avait que la grenouille et moi. De temps en temps, elle faisait aller ses pattes avant comme quand nous les humains on nage. Elle faisait ce mouvement pour remonter un peu ou descendre. Bref, pour se diriger. Ses pattes avant étaient comme un gouvernail.
C’était un spectacle magique. Je n’ai pas vu où elle a atterrit. Mais je sais qu’elle ne s’est pas écrasée plus bas.
Alors moi, comme je ne la voyais plus, mais que j’espérais qu’elle s’était mise à l’abri pour se soigner, je me suis imaginée qu’elle avait trouvé refuge dans la forêt toute proche. Qu’elle avait sauté de branche en branche tel cet écureuil que je vois parfois près de chez moi. Ce devait être une grenouille acrobate ou arboricole ! Il y a un étang tout près dans la forêt. Peut-être habite-t-elle là ? Sa blessure ne suintait pas autant que ça, je l’ai peut-être surestimée. Sans doute était-ce un souvenir d’une chute ou d’une bagarre ? Ou mieux, peut-être était-ce le souvenir de son dernier accident de proie ? Elle avait été attrapée par le poignard terrible d’un héron amateur de grenouilles, mais futée comme elle était, elle avait réussi à en réchapper de justesse. Et cette blessure à la cuisse en était la preuve.
Pourtant, servir de repas à un héron ou autre prédateur naturel, c’est le cycle de la vie. Mais moi, je préfère les observer vivantes.
Peut-être cette grenouille était-elle un prince ou une princesse ensorcelé.e ? Mais, ça, c’est une autre histoire.
FIN

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Coucou ah les rêves parfois rassurants, parfois inquiétant et pas facile à décrypter parfois, étrange grenouille qui vole comme un écureuil volant hi!hi! bonne journée bisous
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