Le prince devait quand même se forcer à ne pas prendre ses jambes à son cou. Aussi, après le festin du soir, quand Hermione lui demanda de lui faire couler un bon bain chaud, il obéit bien vite, trop soulagé de ne pas devoir la toucher tout de suite.
— Demande à tes gardes de préparer un bon feu et de le maintenir bien vif avec de belles flammes. Vois-tu, le bain va me permettre de me débarrasser de ma peau de hérisson. L’eau chaude va décoller ma première peau et il te faudra me peler un peu comme tu le fais avec une orange. Une fois que tu auras fait ça, il faudra que tes gardes s’emparent le plus vite possible de ma peau de hérisson et qu’ils la fassent brûler dans le feu. Ils ne pourront s’en aller qu’une fois tous mes picots brûlés.
Le prince un peu impressionné, mais surtout très intrigué par ces propos, ne contredit pas la créature. Après avoir appelé ses gardes et donné ses instructions, du bout des doigts, il aida Hermione à plonger dans le bain chaud. Une étrange fumée boisée s’échappa de la baignoire. Le parfum de la forêt empli toute la pièce. Le prince ne pouvait rien distinguer au travers du brouillard, mais il se demanda quand même s’il serait capable d’éplucher la peau du hérisson… La réponse se faisait attendre. Il ne parvenait pas à détacher son regard du brouillard, essayant vainement d’y voir au travers. Quelques minutes plus tard, Hermione sorti de la baignoire et apparut toujours vêtue de ses picots. Néanmoins ceux-ci retombaient mollement sur son corps, de sorte que lorsque le prince en toucha un, il ne se fit pas mal. Hermione lui tourna le dos et souleva sa longue chevelure noisette.
— Tu peux commencer par-ici, lui dit-elle presque en chuchotant, pointant son index sur sa nuque.
Tremblant comme une feuille, le prince toucha l’endroit pointé du doigt. C’était chaud, encore recouvert de poils, et cela lui semblait doux au toucher, tous les picots étaient comme au repos, couchés, allongés, inoffensifs.
Tandis que le prince éplucha la peau hérisson, Hermione frotta son visage avec ses deux mains. La peau tomba à terre, en trois morceaux. Les gardes, aussitôt, s’en emparèrent et la brûlèrent.
Le prince tendit un peignoir, non sans quitter du regard le dos lisse, dépourvu de poils et de picots de la jeune femme qui se tenait là, devant lui.
Hermione enfila le vêtement, contente de sentir un peu de douceur sur sa nouvelle peau nue et froide. Puis, elle se retourna, tête baissée, n’osant pas lever ses yeux vers le prince.
Sans son dos de picots, Hermione paraissait plus grande. Toute brune de peau, Hermione était métamorphosée. Le prince prit son menton et leva sa tête, en douceur, pour découvrir qu’elle avait gardé ses yeux bruns et ses cheveux noisettes.
À partir de ce moment-là, ils ne se quittèrent plus et le prince ne se lassa pas de la dévorer des yeux, tellement elle était belle.
Le prince et Hermione se marièrent ; les noces furent célébrées lors d’une grande fête. Ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants et … quelques hérissons !
Avez-vous aimé ma version de ce conte ? Personnellement, je la trouve un peu trop longue, c’est que je suis bavarde en écriture :-)
Lire mon texte dans son entièreté.
En savoir plus sur Écrimagine
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Oh j’ai beaucoup aimé ce joli conte ! Et la fin est heureuse !
Bises Cécile
J’aimeJ’aime
Voilà une histoire qui se termine comme je les aime, bravo, bisous
J’aimeJ’aime