Pour les Impromptus Littéraires, j’ai participé avec ce petit texte.
Le fermier s’arrête et prête une oreille attentive aux murmures de ses légumes.
La carotte se plaint d’être aussi petite qu’une crotte de lapin.
Le poireau gazouille comme un oiseau fripouille.
Et la pomme de terre, elle, tire la tête d’un air sévère.
Le fermier veut les arracher délicatement pour une potée raffinée, mais là, il hésite à les entendre gémir de la sorte.
– Si vous continuez ainsi, dit le fermier, comment voulez-vous faire partie des grands goûts sélectionnés ? Que dirait mon aîné en vous dégustant ? Il se métrait peut-être à pépier ou pire, il tirerait une tronche jusque par terre ! Cela serait d’ailleurs bien le comble, pour une patate comme lui. Cela dit, la carotte, tu as tes chances avec ma femme. Elle qui plaint d’être « dérangée », elle serait peut-être doublement constipée avec un légume de ta taille : crotte de carotte.
Que dites-vous ? Et le chou ? Il est aussi fou que vous, il ne sait que sauter sur mes genoux, se parer de ses plus beaux bijoux, et jeter pleins de cailloux à ce pauvre hibou qui se bat avec ses poux.
Ah, les légumes, ils ne sont plus ce qu’ils étaient !
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il en faut, sinon y a des légumes qui seront malheureux et qui ne donneront pas un bon goût :-)
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J’aime bien ce fermier attentif à ses légumes :-)
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on goûte la différence !
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les légumes du jardin cultivés par soi-même sont tout de même meilleurs que ceux du commerce
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