Vous connaissez le film ?
Moi c’est mon préféré.
Je crois que j’ai dû le voir au moins soixante-trois fois ! Sans mentir !
Alors quand j’ai appris ce que Mérédith avait fait à mes pauvres amis, je me suis immédiatement rendue chez le Grand Sorcier des Petites Bêtes. Celui-ci est ravi de me voir.
— Seule une mouche a le tempérament qu’il faut pour oser l’aventure. Arthropodus Hexapodus, tu es née pour être une héroïne !
Après cet accueil chaleureux, il m’a conseillé d’éviter la baignoire.
Sans blague, il me croit suicidaire ?
Ensuite il m’a dit de suivre la bipède à une distance raisonnable, histoire qu’elle ne se rende pas compte de la filature.
Pfeu trop fastoche !
Les humains sont bêtes parfois, je vous jure. Elle n’a rien vu, ni entendu.
Nous sommes donc arrivées sur le lieu de son travail.
Le Grand Sorcier m’a suggéré de me poser d’abord sur un excrément bien dégueu avant d’attaquer Mérédith. Il paraît que la texture liquide des fientes d’oiseaux est un excellent outil pour réaliser rapidement, et sans faille, ses potions magiques. Au bout de mes pattes pendent donc des gouttes blanches et vertes dont le doux parfum titille mon odorat excité.
J’ai tout prévu… ou presque !
Je dois simplement me poser, ne fût-ce que deux secondes sur son cou délicat. Il me suffit d’appuyer très légèrement mes pattes à un endroit bien précis (les scientifiques appellent ça la « veine jugulaire ») pour que son cœur arrête de battre !
Cela parait aussi simple que de voler !
Hélas, tout paraît toujours plus simple dit comme ça. Mais en pratique, c’est vachement plus dur.
Si si je vous assure.
Pendant dix minutes, je parviens à esquiver une main meurtrière. Heureusement que je suis sortie première de ma classe de vol sinon, elle m’aurait déjà aplatie comme une crêpe, la Mérédith !
C’est qu’elle ne se laisse pas faire la vilaine.
Elle est carrément déchaînée !
Je prends de la hauteur, je vire à 180 degrés, je fais un looping du tonnerre, trois figures aériennes parfaites bien que d’une inénarrable complexité, enchaînées avec une dextérité à faire pâlir de jalousie feu mon professeur de vol ! (et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’y a personne pour admirer mes voltiges, mes prouesses, ouiiiiin) et elle, cette M.. Me… Mer… édiiiiith ouh là je l’ai échappé belle !
Elle m’observe, vise et vlan : m’envoie le dos de sa main presque en pleine poire !
Pffuii une aile à côté et j’étais defunto ! Quel calor ! Mamamia.
Là, je ferais bien une pause.
C’est que j’en peux plus, moi…
Je suis à bout de souffle, vidée, lessivée, crevée…
La mouche, qui se prenait pour une Super Mouche, ne prit pas la peine de réfléchir deux secondes et alla se poser sur le clavier, juste sur la touche PAUSE, devant et sous les yeux de la terrible Mérédith.
De vous à moi, que croyez-vous qui soit passé par sa petite tête d’insecte repoussant pour aller se poser sur cette touche ?
Vous pensez sincèrement qu’elle a su lire le mot « pause » ?
Non, je n’y crois pas. Les mouches, ça ne sait pas lire quand même ?
Toujours est-il que Arthropodus Hexapodus glissa maladroitement de la touche (sûrement à cause du reste de la fiente d’oiseau qui devait encore être sur ses pattes) et, épuisée qu’elle était, n’a pas pu réagir à temps.
Elle n’ouvrit pas ses ailes et alla coincer son petit corps répugnant entre les deux touches du clavier.
Dans de pauvres « bzzzzz… bzzzz… bzzzzzzzzzzzzz… bzzzzzz… » désespérés, ses ailes essayaient vainement de s’ouvrir, mais c’était peine perdue. Le clavier de l’accueil n’était pas spécialement lavé tous les jours et les gouttes de café et les miettes de biscuits au chocolat devaient certainement empêcher la pauvre mouche de se sortir de la périlleuse situation dans laquelle elle s’était fourrée… toute seule !
Une chose était certaine : elle allait mourir…
Parce que Mérédith n’allait bien évidemment pas l’aider à abréger ses souffrances…
Ça prendrait le temps que ça prendrait (personne ne se sert jamais de la touche « PAUSE », non ?)… Elle n’avait qu’à se coincer entre le « e » et le « r » !…
Bref… après le moustique et l’araignée, le score tournait une nouvelle fois en sa faveur…
Dans quelques heures, ça nous donnerait : « Mérédith : 3 – Insectes : 0″…
Pour suivre la suite des aventures de Mérédith, c’est ici sur Atramenta
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oui… et puis quand des lecteurs demandent d’autres histoires, cela ne se refuse pas (rires) Bien belle journée.
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J’y ai pensé mais je dois retravailler certains textes. Comme pour l’instant je m’attelle à l’horrible tâche de correction de mon seul et unique roman que je suis parvenue à terminer (rires), ce recueil sur Mérédith attendra un peu. J’espère que d’ici là, les insectes ne m’auront pas fait payer toutes ces terribles histoires que j’ai écrites sur eux hihi
bonne journée et gros bisous
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merci Annick ! Un avis : préfèrerais-tu lire les autres histoires ici sur mon blog ou « ça va » si je renvoie sur Atramenta ? (convivialité de lecture, facilité d’accès,…)
bonne journée,
Bises
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Un vrai thriller !!! Toutes les mouches en redemandent, elles zonzonnent d’impatience, mais attention, elles aimeraient bien que le match s’équilibre….. :-))
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Publier chez Atramenta est une bonne idée…
Tu en feras un recueil ensuite ?
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et c’est comme ca que les histoires naissent
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