La Belgique, le belge, son vocabulaire, ses mots

Je suis belge. Oui, une belge francophone. Je ne vais pas m’étaler sur les différences linguistiques de mon petit pays, mais j’aimerais vous parler « belge ». Née dans la capitale, Bruxelles, j’ai gardé un accent bruxellois avec un certain vocabulaire propre à la capitale.

Je vais écrire quelques phrases et vous allez deviner de quoi je parle. Ce n’est pas sorcier, mais jouez le jeu, n’allez pas chercher la réponse sur Internet ;-)

  1. À pouf, je dirais que vous serez moins de 10 à répondre.
  2. Faut aller à s’naise pour ne pas se tromper.
  3. Par écrit, j’avoue que je suis une vraie babelleir.
  4. Quand on a emménagé ici, j’étais super contente que le proprio a mis du balatum dans notre chambre, il est tout beau. C’est le même dans toutes les chambres. Pratique pour laver.
  5. Hier, j’ai cru avoir la berlu dans la rue. Mon père est arrivé bien plus tôt que prévu.
  6. Mes enfants ont la chance de connaître leurs deux bobonnes, mais je trouve que ce mot, aujourd’hui, fait vieux !
  7. Cet acteur, je ne peux pas le sentir, quel dikke-nek !
  8. Pfff, avec le temps, je commence à croller
  9. Le vendredi, on va chercher à manger, je n’ai pas envie de cuisiner, mon mari non plus. Je suis toujours impressionnée de voir que mon fils est capable d’avaler une mitraillette entière !
  10. Il n’y a pas que les chats qui attrapent une belle panse, moi aussi !

Bon, j’arrête là pour aujourd’hui. D’autres suivront la semaine prochaine, si vous aimez ces petits mots typiques :-)

Aphérèse, apocope et syncope : jeux d’écriture & vocabulaire

Je vais être un peu plus intelligente : en préparant cet article, je découvre des noms pour des jeux d’écriture, qui sont à la base des figures de style. Nous allons donc élargir un peu notre vocabulaire, en tout cas pour moi avec ces trois termes que nous utilisons presque quotidiennement !

Aphérèse, apocope et syncope ont de ça en commun : ils « mangent » une partie des mots, tantôt le début du mot, tantôt la fin et enfin « au milieu » avec un raccourci plutôt utilisé dans le langage oral ou à l’écrit pour rendre un rythme au parlé.

Aphérèse grignote le début du mot. Comme BUS qui vient du mot AUTOBUS. Pour être plus précise, on dira que l’aphérèse enlève, supprime, retire, ôte la ou les syllabe(s) initiale(s) du mot. C’est ainsi que le prénom Bastien est arrivé (Sébastien) et Toine pour… Antoine.

Demain, je prendrai le bus pour un cours sur le net, il paraît que ça se donne dans un car.

Apocope est beaucoup plus utilisé. Lui, il dévore la fin du mot; la ou les dernière(s) syllabe(s) sont avalées goulument. On en retrouve et on en utilise plus facilement dans notre quotidien. Cela nous donne TELE pour TELEVISION par exemple.

Lili, la kiné de la famille, fait de la récup avec tout. Pas plus tard qu’hier, grâce à sa petite auto, elle est allée prendre une vieille télé au resto de la fac de sa coloc ; elle va la transformer en aquarium pour l’annif de son ado qui veut devenir véto !

Mes collègues sont des mégés. Comprenez des « médecins généralistes » :-)

Syncope fait tomber l’une ou l’autre lettre à l’intérieur du mot. Dans le langage parlé, ça peut donner « M’man » pour maman.

T’ention P’pa, v’la M’man qui s’ramène avec les courses.


Quand j’écris, même dans les emails et les textos et autres courts messages instantanés, il est rare que j’écrive en raccourcissant les mots. Sauf quand je dois prendre des notes en vol, comme j’ai tout oublié de mes cours de sténo(graphie), j’écris volontiers « bcp » pour beaucoup, « tt » pour « tout », « ns » pour nous, « nbe » pour nombre et le petit rond des « degrés » (°) pour tous les mots terminant par « tion » :-) Cela dit, il devient rare que je prenne encore des notes manuscrites, car j’ai la dactylo(graphie) très rapide et j’écris sur un clavier comme Lucky Luke tire plus vite que son ombre Ha ! Ha !

Et vous comment écrivez-vous dans vos habitudes ? Écrivez-vous encore à la main ? Utilisez-vous régulièrement des aphérèses, apocopes et autres syncopes ?

Dites-moi tout. Ne soyez pas timides.

À bientôt pour d’autres figures de style et jeux de mots.

Leucoséphobie : maladie professionnelle qui touche certains écrivains

Une phobie qui ne me touche pas, mais qui parlera certainement à certains auteurs, amateurs et/ou professionnels.

Ce matin, lors d’une épreuve écrite pour un job que j’aimerais vraiment bien décrocher, j’ai passé deux heures et demi à écrire à la main ! J’ai rempli dix pages de mon écriture, tantôt lisible, tantôt, vers la fin, moins lisible (rires).

Je démarre facilement au quart de tour dans ce domaine, aussi, je ne pense pas que cette phobie me touche un jour, mais qui sait ?

Alors, avez-vous trouvé ? Sans tricher ;-)

Belle soirée et à bientôt !

Comment parler le belge et le comprendre

Petit livre de chevet où je grappille de temps en temps un mot 100% pur belge.

Philippe Genion a recueilli plusieurs mots spécifiques à mon petit pays, il les a regroupé dans ce livre paru aux éditions Points, dans la série « Le goût des mots », collection dirigée par Philippe Delerm (dont j’ai d’autres petits livres que je trouve super sympa)

Titre complet : Comment parler le belge et le comprendre (ce qui est moins simple)

Aujourd’hui, je choisi le mot ATHENEE, car depuis le 1er septembre, ma fille y est ! L’Athénée chez nous, équivaut au Lycée chez vous :-) école de niveau secondaire où vont les élèves âgés de 12 à18 ans. Jusque dans les années septante (encore un mot bien belge), quatre-vingt on faisait encore une distinction entre athénée pour les garçons et lycées pour les filles. C’est aux environs de ma naissance (autour de 1980) que la mixité dans les écoles est arrivée et du coup, plusieurs Athénées ont modifié leur nom en Lycée…

Mot, compréhension d’enfant

Nous jouons  avec Weelingua, kit mathématique. L’une des questions est : « Déterminer un nombre de tour et citez l’un après l’autre, des objets ou éléments qui se situent généralement dans une fourchette allant de 1 cm à 1 mètre », et voilà que notre fille se met à citer de la nourriture qui peut aller sur une fourchette, de petits aliments comme des petits pois, puis de reprendre son frère car celui-ci avait dit « une bande dessinée ».
– ça ne se met pas sur une fourchette ! lui a-t-elle rétorqué.
Elle avait pris au pied de la lettre le mot « fourchette » et était restée coincée là dessus !
Résultat de recherche d'images pour "weelingua winiplus mathématiques"
Et moi en écrivant ceci, je me demande si un petit pois mesure vraiment 1 cm ?
Vérification faite, les moyens et les mi-fins : oui, sinon les extra-fins ne mesurent pas plus de 7,5 mm ! Les fins peuvent quand même aller jusque 8,75 mm ha! ha! la prochaine fois, je demanderai à ma fille de mesurer les petits pois qu’il y a dans son assiette pour que je puisse la reprendre (éventuellement, selon sa réponse) la prochaine fois que l’on jouera à ce jeu et que nous aurons cette question.
Et si je lui demandais de m’écrire une mini histoire avec les différentes façons d’écrire/ d’entendre le mot/le son  POIS/POIDS/POUAH !/POU…Ha/BOIS,etc  ;-)

vocabulaire : bathyscaphe

Dans le dernier livre que j’ai lu (Pandemia, de Franck Thilliez), un nouveau mot de vocabulaire pour moi ;-)

Bathyscaphe : genre de machine sous-marine mais qui ne se déplace que de manière verticale. Engin spécialiste de plongée sous-marine, qui est autonome et dans lequel on peut habiter. Vu le jour en 1948 mais qui a été rapidement remplacé par des machines plus légères et moins coûteuses.

Ce mot me donne presque envie de jouer avec lui en mélangeant les lettres pour voir ce que je pourrais écrire avec ce mélange… une idée de jeu d’écriture pour Béa ?  :-)

Vocabulaire

Eh oui, même dans les livres pour enfants, je « découvre » des mots… enfin, pas nouveaux mais disons plutôt pas familiers; des mots que je n’aurais pas moi-même utilisés sans passer par un dictionnaire de synonymes avant :-)

Racionisation : raisonnement trop subtil (Larousse)

Raconter des monards : raconter des cracks, inventer, des bobards (cela dit, je n’ai pas trouvé de définition sur internet !)

Des commentaires dithyrambiques : des commentaires élogieux

Etai d’un navire : câble qui sert à maintenir le mât sur un bateau