Les 16 et 20 février, je vous proposais de jouer à deux jeux d’écriture.
J’ai fait ma part. Voici mes textes un rien tarabiscotés :-)
Ma liste de mots trouvés avec les 25 lettres , en 3 minutes :
Nuage – Joie – Plage – Lavage – Rien – Nuée – Baie – Vais – Jour – Mission – Animal – Luge – Neige – Poire – Poil – Laver – Casser – Caisse – Mois – Place – Race
Kathy aime rêver. Elle a souvent la tête dans un nuage. Oui, dans un seul. Dans le nuage. Son nuage. Tout là-haut, elle aime s’y réfugier. Ce petit réceptacle d’humidité, tout en rondeur, tout en douceur reçoit uniquement ses peines. Gonflé, rempli jusqu’à en craquer de toutes ses joies, de tous ses souvenirs gais comme ceux passés avec ses parents sur la plage de la mer durant chaque vacance d’été, Kathy s’y réfugie quand elle est triste. Quand elle est seule. Quand elle veut s’échapper du quotidien douloureux et pénible. Selon son humeur, en bas, le nuage est tantôt gris souris, tantôt vert perruche Alexandre. Et son humeur sombre est aussitôt lavée de tous ses côtés négatifs quand elle monte rejoindre son nuage, son ami, son confident. Rien ne peut lui enlever cet ami imaginaire. Il a commencé à voir le jour quand, toute petite, elle regardait par le petit espace laissé disponible par la porte ouverte de sa chambre, la télévision allumée dans le salon. Son père, grand homme sec, mais jamais méchant ni violent avec elle, avait lui aussi son petit nuage secret : la télévision. Chaque jour, quand il rentrait de son travail, après avoir préparer à manger à sa fille et l’avoir bordée dans son lit, il s’installait dans le fauteuil, au salon, et s’endormait devant un anime bien connu avec un petit garçon super fort doté d’une queue de singe et… et d’un nuage comme ami et moyen de transport. Kathy est persuadée que chacun, ici, sur cette terre, et bien au-delà, elle, son père, vous, eux, moi, nous avons tous une mission bien spécifique. Une mission qui nous est tombée dessus à notre naissance. On ne la découvre pas tous en même temps. Celle de Kathy, c’est de sauver les animaux. Elle a découvert sa mission, un jour d’hiver, quand elle se trouvait sur la luge dans la neige, à dévaler la pente de la rue derrière sa maison. Elle était tombée de sa luge, à cause d’une poire surgelée par l’hiver, qui n’avait rien à faire là. Une poire couverte de poils. Kathy l’avait ramassée. Frottée. Lavée. Elle n’était pas cassée et encore bonne à manger une fois qu’elle l’aurait réchauffée. Elle avait alors retourné sa luge, une simple caisse de bois sur deux lattes allongées, et en ce mois d’hiver particulièrement blanc et rayonnant, l’avait ramenée chez elle. Kathy était sûre que cette poire serait délicieuse. Particulière. Au goût de l’hiver. Elle ignorait que ce fruit juteux et sucré à souhait ne poussait pas normalement dans son pays, à cette saison. Kathy a toujours fait un jour à la fois. Elle ne pense pas à l’avenir et a oublié le passé. Seul le présent compte pour elle. Ce n’est qu’à la cuisine, quand elle eu réchauffé sa poire dure à l’eau chaude pour la décongeler, qu’un étrange animal est paru entre ses mains : une sorte de tortue, à la carapace toute lisse, d’un brun de terre humide. D’abord surprise de ne pas pouvoir goûter à cette poire unique, la joie de découvrir cet animal avait fait sourire Kathy. L’enfant avait entre ses mains, un nouvel animal de compagnie du XXIe siècle ! Son premier animal vivant. Qu’elle avait sauvé d’une mort certaine. C’était ça sa mission : sauver les animaux. A animal spécial, mission spéciale bien sûr : Kathy ne peut intervenir et sauver uniquement des animaux qui ne ressemblent pas, à première vue, à des animaux. Une mission particulière pour une enfant particulière.
Tautogramme avec la lettre « S » :
- Soleil
- Synthèse
- Souris
- Sommet
- Sympathique
- Souvent
Souvent, au coucher du soleil, je pouvais observer la sagesse de la sympathique souris rayonner comme une synthèse au sommet de mes sombres pensées.
Lorsque la pluie martelait sans cesse la ville de ses grosses gouttes dégoulinantes, la sympathique souris s’invitait chez moi. Elle savait qu’en cas de sombres nuages, mes pensées s’enfonçaient encore davantage dans la sphère de mes songes sévèrement souillés. Elle s’installait dans le sofa de mon cerveau somnolant, souriait spontanément et sa sagesse, faisait le reste : suintements et ressassements étaient sans ménagement conduits vers la sortie, sans retour possible. C’était une sensation sensas. La souris me faisait sourire et sans souhaiter qu’elle reste, elle s’immisçait souvent dans le creux secret de mes sentiments sensibles.
