Des roses éternelles

Bouquet de roses

21 ans d’amour

Des fleurs pour toujours

Ouvrir les sachets

Trier, ranger, classer

J’adore faire ça

De petites pièces

Des tas par ci, puis par là

Qu’il faut assembler

Prendre tout mon temps

Moment zen rien qu’à moi

Quel beau résultat


  • 822 pièces
  • 1 heure pour deux sachets (2/6)
  • 4 roses sont nées de mes petites mains (4/12)
  • Parfum de patience et d’amour… À l’infini

💖

Je me sens suivie… fiction !

Ce matin, il est 6h17, quand tout à coup, j’ai la désagréable sensation d’être suivie. Voilà presque 2 mois que j’ai repris, quotidiennement, le chemin de mon travail. Ma rue, ou plutôt mon avenue, est longue pour arriver jusqu’à mon bus qui doit me conduire à la gare. Et la plupart du temps, bien avant le changement et juste après, il fait bien noir à mon départ. Mais, ce n’est pas pour autant que je me sente seule. Sur la bonne quinzaine de minutes de marche à pieds, j’aime entendre le chant des rougegorges, des merles, des moineaux et autres mésanges. Parfois, mon regard est aussi attiré par une fouine ou une martre et récemment par un renard. Que c’est agréable ce réveil, cet accompagnement matinal. Parfois aussi, je dois faire attention où je marche, en cas de pluie, c’est la fête aux escargots dans cette rue. (lire petit poème)

wp-1461310739671.jpgCe matin donc, point d’escargot, la nuit a été sèche, et ce matin, ils ne sont pas de sortie. Tout doucement, la lumière se fait dans les nuages, tout là-haut. J’entends un étrange cri que j’attribue par erreur à une chouette, mais que nenni, c’est le cri d’une fouine qui court devant moi se cacher dans un buisson, près d’une maison. Un bleu sombre mais lumineux à la fois éclaire l’horizon. Je devine le lever du soleil dans une poignée de minutes, juste quand j’arriverai à la gare pour prendre mon train. Bientôt, il fera déjà clair quand je fermerai la porte de ma maison…

Mais voilà, il est presque l’heure pour mon bus. J’arrive toujours plus tôt car à cette heure-là, je suis bien souvent la première cliente de ce bus, de ce premier bus du matin. Pourtant, il y a quelques arrêts avant moi, le terminus est bien plus loin… mais il arrive toujours plus tôt car il ne s’arrête pas avant mon signe. Et si je le loupe, le prochain arrive une demi-heure plus tard…

J’arrive donc au bout de la rue, encore une vingtaine de mètres, puis je tournerai à droite et j’attendrai que mon bus arrive. Furtivement, là devant moi, j’ai vu passer quelque chose. Ce devait être un chat ou un gros rat, il ne fait pas assez clair pour que j’identifie clairement cette fusée dans l’obscurité de ce matin. Je m’approche de l’endroit où la bête s’est cachée, mais je ne vois rien, je n’entends rien. La mésange, cette habituée de l’arbre, celle-là même qui m’a rouspété deux matins durant car je la dérangeais dans la construction de son nid. J’ai gentiment expliqué à cette brave (monsieur ou madame ?) qu’élever ses petiots au-dessus de l’abri de bus, tout près de la lampe, n’était pas une bonne idée si elle ne voulait pas être dérangée tout le temps.

Je ne sais pas si elle m’a compris mais toujours est-il qu’elle ne rentre plus dans ce petit trou, juste sous le plafond de l’abri de bus, mais qu’elle est toujours là, présente, à chanter et à bien montrer qu’elle est là, posée sur le même arbre du trottoir. Mais ce matin, elle arrive tout juste qu’elle repart déjà. J’ai à peine eu le temps de lui dire bonjour d’un sourire, qu’elle s’est enfuie.

C’est après cette remarque que j’ai senti une présence près de moi. Je regarde devant, derrière moi, mais je ne vois rien ni personne. Je m’installe dans l’abri, histoire d’avoir vue partout autour de moi, de ne pas être surprise par l’arrivée brusque d’un piéton, inconnu ou voisin que je ne connais pas encore très bien.

Je ne vois absolument personne. Puis, je ne sais pas quel étrange pressentiment, je lève la tête pour voir si personne ne m’observe par au-dessus, c’est à dire sur le toit bétonné de l’abribus. Et là, malgré l’incongruité de la situation, je sursaute quand même, car il y a bien quelqu’un au-dessus de ma tête qui me toise intensément.

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Vu sous un autre angle, ça donne ceci :

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Alors que je me remets assez vite de cette visite surprise, le chat me regarde et miaule. On se parle. Oui, on se parle d’une langue qu’on n’est pas très sûrs que ce soit la même mais chacun répond à l’autre. Et il ne faut pas 2 minutes pour que cette rencontre se prolonge et qu’une amitié naisse. J’ai juste le temps de faire cette photo qu’il disparaît pour réapparaître sur le trottoir.

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J’adore les chats, ce n’est un secret pour personne. Mais je vous avoue que j’étais assez mal à l’aise de m’être lié si vite à ce minou, enfin, cette minette attachante, car il n’arrêtait pas de me suivre tant et si bien que j’ai cru qu’il allait rentrer avec moi dans le bus !

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J’avais beau le prendre dans mes bras, marcher quelques pas (pas trop loin non plus, je n’avais quand même pas envie de louper mon bus et d’arriver en retard à mon travail) pour le redéposer plus loin, dans un jardin, sur un muret… rien n’y faisait, il revenait toujours tout près de moi, se frottant à mes jambes pour demander des câlins, encore et encore. Vu son aise pour se promener partout et surtout grimper sur le mur qui le conduit au-dessus de l’abribus, il doit appartenir à un voisin.

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Elle s’étire, tout à son aise :-)