La sonate oubliée, Christiana Moreau, avis

Titre : La sonate oubliée
Auteur : Christiana Moreau
Édition : Préludes Editions
Genre : roman
Année d’impression : 2017
Nombre de pages : 256
Note personnelle : 10/10

 

Extraits :

(…) Lionella installa l’instrument contre elle en une parfaite symbiose et attaqua le largo, tout en nuances tendres. De l’archet en équerre sur les cordes, elle tirait les soupirs et les sonorités d’un chant quais humains qui planait dans l’atmosphère (…)

Le plaisir de communiquer un souffle de vie à la partition oubliée semblait la galvaniser (…)

(…) Toutes ces choses folles ne sont pas pour une fille de l’ospédale, je vais m’y brûler les ailes… Un papillon de nuit n’est pas fait pour la lumière. Mon destin est derrière une grille de fer d’où seule la musique que je joue a le droit de s’envoler. (…)

(…) Cette parenthèse dans le temps avait atténué ma passion (…) Ainsi, la création avait le pouvoir de délivrer ? (…)

(…) Intriguée, je détaillai cet homme, coiffé d’un grand chapeau. Il portait un batarro – une grande cape noire – et un seau dans chaque main. (…)

la sonate oublieeMon avis

Lionella et Kevin sont deux amis qui se connaissent depuis l’enfance. Tous deux habitent à Liège, en Belgique, dans un quartier de Seraing.

Elle, 17 ans, d’origine italienne évolue dans la musique grâce à sa famille qui est douée dans cette discipline depuis des générations. Si elle adore la musique, Lionella est en plein questionnement à ce sujet. En effet, depuis que sa mère l’a inscrite à un prestigieux concours, elle est remplie de doutes et de craintes, car elle ne trouve pas le morceau qu’elle veut jouer. Lionella n’est pas une jeune fille comme les autres, elle refuse de participer à ce concours si c’est pour jouer un morceau hyper connu que tout le monde connaît. Doté d’un sacré caractère, elle n’hésite pas à le montrer à quiconque se dresse sur son chemin, même à son professeur de musique.

Lui, a le même âge. Kevin a arrêté l’école et travaille désormais dans un commerce comme « petite main ». Il passe ses journées à trier des boulons et ses soirées à éviter son frère aîné qui rentre la plupart du temps complètement bourré de ses soirées. Les garçons ont été abandonnés par leur père alors que Kévin n’était même pas encore né. Il vit avec une mère qui ne cesse de travailler pour joindre les deux bouts et son frère au chômage avec lequel il ne s’entend plus depuis longtemps. Passionné par les insectes, Kevin, jeune homme discret et timide, aime aussi les fossiles et les vieux objets qui portent en eux une histoire secrète, mais passionnante.

L’un et l’autre sont différents des autres jeunes par leur comportement et leurs hobbies.

Un jour, Kevin qui aime farfouiller dans les brocantes et marchés aux puces trouve un petit coffret avec des partitions écrites en italien ! Il n’y comprend rien, mais habité par une certaine sensibilité, il sent immédiatement que ça va plaire à son amie Lionella. Fin négociateur, il repart avec cet objet sous le bras pour l’offrir à la fille qu’il a toujours aimé.

Un cadeau qui va à jamais bouleverser leur destin et changer le cours de l’Histoire de la musique.

Je pourrais arrêter là le résumé de ce livre, mais je ne peux pas !! Je ne peux passer sous silence l’histoire incroyable d’un troisième personnage qui, pour moi, a pris toute la place dans mon cœur de lecteur : Ada.

Ada est une jeune italienne, orpheline, qui vit au XVIIIe siècle, en plein Venise. Recueillie par l’Ospédale della pietà, Ada va grandir entourée d’autres pauvresses et de musique. En effet, les destins de ces enfants abandonnés vont être écrits selon leurs aptitudes à chanter ou à jouer d’un instrument de musique. Ada sera vite amenée à être éduquée musicalement par un certain Antonio Vivaldi.

L’auteure, Christiana Moreau, a écrit ce livre de telle façon que le lecteur, une fois plongé dans son écriture, ne peut plus faire autre chose ! J’ai voyagé dans une Italie de 300 ans depuis mon fauteuil ! J’ai découvert un univers musical passionnant et … envoûtant. Les descriptions de la musique, des instruments, des sentiments portés par ces jeunes gens, tantôt italiens des années 1700, tantôt par liégeois des années 2000, m’ont permis de tout comprendre et de rêver grâce aux nombreuses images qu’elles portaient en elles.

Je n’ai pas eu, pas une seule fois, un problème de Temps entre l’histoire d’Ada et celle de Lionella qui sont pourtant séparées par 3 siècles !

Ce premier livre de l’auteur me fait penser à un autre artiste belge dont j’ai tout autant dévoré 2 de ses livres : Bernard Tirtiaux. L’un comme l’autre me permette de plonger corps et âme dans leurs univers respectifs que j’admire !

–> site internet de l’auteure

La sonate oubliée, Christiana Moreau

Livre offert à mon papa, livre lu pour moi aussi, et livre qui sera offert aussi à mon amie Emilie ;-)

Voici d’abord la 4ème de couverture… mon petit avis de lecture est programmé pour demain…

la sonate oublieeLa sonate oubliée

Deux jeunes filles réunies à travers les siècles par une mystérieuse partition. Deux cœurs passionnés de musique et de liberté. Une ville, Venise, du temps de Vivaldi et aujourd’hui.

A 17 ans, Lionella, d’origine italienne, ne vit que pour le violoncelle, ce qui la distingue des autres adolescents de Seraing, la ville où elle habite en Belgique. Elle peine toutefois à trouver le morceau qui la démarquera au prochain grand concours Arpèges. Jusqu’au jour où son meilleur ami lui apporte un coffret en métal, déniché dans une brocante. Lionella y découvre un journal intime, une médaille coupée et… une partition pour violoncelle qui ressemble étrangement à une sonate de Vivaldi. Elle plonge alors dans le destin d’Ada, jeune orpheline du XVIIIe siècle, pensionnaire de l’Ospedale della Pietà, à Venise, dans lequel « le prêtre roux », Antonio Vivaldi, enseignait la musique à des âmes dévouées.

Entremêlant les époques avec brio, ce premier roman vibrant nous fait voyager à travers la Sérénissime, rencontrer l’un des plus grands compositeurs de musique baroque, et rend un hommage poignant à ces orphelines musiciennes, virtuoses et très réputées au XVIII » siècle, mais enfermées pour toujours dans l’anonymat.