Secret d’écriture : Vicky

Mes livres – qu’ils soient romans, nouvelles, contes ou historiettes – naissent toujours d’un noyau de vérité. Un souvenir, un fragment de vie, une émotion bien réelle. Autour, je brode. Un peu, beaucoup, passionnément.
Le Puits aux Secrets ne fait pas exception.

Couverture Le puits aux secrets

Le début du roman, une bonne partie du premier chapitre, est inspiré de faits réels. Tous les petits accidents et bobos… ils ont bel et bien eu lieu.
C’était en 2016. Cela faisait un an que nous avions emménagé dans la région où nous vivons aujourd’hui. Notre chatte – l’une de nos chattes – s’appelle Vicky. C’est son vrai nom, dans la vie comme dans le livre.

Vicky a été malade de stress, littéralement. Le déménagement l’a bouleversée. Les cent kilomètres qui nous séparaient de son ancien territoire ont été, pour elle, les plus longs de toute sa vie.
Elle ne se souvenait sans doute plus du trajet de son tout premier déménagement – celui qui l’avait conduite, à l’âge de douze semaines, de sa maison natale à notre appartement. Mais cette fois-là, elle était adulte. Et elle avait peur.

C’était pourtant le chat le plus cool du monde.
Ultra douce, sereine, aimante, Vicky était une chatte zen et attachante. Elle est née chez ma maman, en 2004. Sa mère était une majestueuse croisée Maine Coon x Européen (abandonnée).
Vicky, elle, est née la dernière de la portée. Minuscule, le poil hirsute, elle ne prenait pas de poids. On n’était même pas sûr qu’elle allait survivre.
C’est de là que vient son nom : Vicky, pour Victoire.
Et c’est mon compagnon qui l’a choisie, quelques semaines après que j’avais adopté, à la SPA de Bruxelles, une autre chatte nommée Chouna. Quelques temps avant cela, mon tout premier chat, Mila, était morte dans un accident tragique (coincée dans une fenêtre à bascule, ce piège terrible que je ne connaissais pas).
Mais ça, c’est une autre histoire… Mila et Chouna, ce seront d’autres secrets à raconter.

Revenons à Vicky. Et au livre.

Dans Le Puits aux Secrets, Vicky s’empoisonne à cause d’une montée d’urée liée à un stress intense. Et c’est, hélas, exactement ce qui lui est arrivé.
Je ne pensais pas que le stress pouvait rendre malade, vraiment, physiquement. Mais la réalité m’a donné tort.
Vicky avait une santé fragile depuis la naissance. On lui avait diagnostiqué un asthme – heureusement léger, traité une seule fois par injection de cortisone. Mais à 11 ans, après le déménagement, son organisme n’a pas tenu le choc. On dit que les chats entrent dans leur troisième âge à partir de 7 ans. Il existe même des croquettes spéciales pour eux.
Pour elle, le stress a été un détonateur.

Son insuffisance rénale chronique s’est installée. Et les soins ont suivi. Les visites régulières chez le vétérinaire, les injections, d’abord tous les trois mois, puis deux, puis un… puis tous les quinze jours.
À un moment, j’ai dû me rendre à l’évidence : ma douce Vicky ne ferait plus de vieux os.

C’est par un froid hiver de 2019 que je l’ai conduite une dernière fois chez notre vétérinaire. Elle venait de fêter ses quinze ans.

Vicky, c’est plus qu’un personnage de mon roman.
C’est une part de mon histoire.
Et si vous la croisez dans Le Puits aux Secrets, maintenant vous savez : elle a vraiment existé.

Agnès Ledig : Sous l’écorce (Secrets d’écriture)

L’un des rares livres qui me donne envie d’écrire dedans ! Quand on achète un livre, nous, lecteurs, on a plein de droits. Des droits que nous connaissons, d’autres que nous ignorons. Comme en fait justement référence Agnès Ledig dans ce livre, avec l’extrait du livre de Daniel Pennac « Les Droits du lecteur ».  Je vous le recommande si vous ne le connaissez pas.

Et donc moi, je prends le droit d’écrire dans ce livre. Mon livre. Celui que j’ai acheté et qui me donne donc le droit de faire ce que je veux avec (rires). Mais il ne faut rien exagérer, c’est au crayon, la mine qui effleure à peine le papier. Ces marques que je pourrais effacer si j’en ai envie, quand j’en ai envie. Mais je n’ai pas pu en empêcher : tellement moi, je me reconnais, j’aime la même chose, je pense comme elle.

Quelques extraits :

(…) Parfois, nous pouvons avoir besoin d’écrire des vérités sans pour autant vouloir blesser les personnes concernées.

La clé d’un récit réussi est avant tout d’écrire pour soi et non pour les autres.

Écrire est aussi une façon de structurer ses pensées, de les nommer, de les décortiquer, de les analyser. (…) L’écriture peut être une forme de « ménage » intérieur parfois salvateur.

Extrêmement sensible aux injustices, j’ai longtemps rêvé de changer le monde. Il m’a fallu une quarantaine d’années pour comprendre que je n’y parviendrais pas, mais que je pouvais au moins faire ma petite part de colibri.

Et bien d’autres.

De ses 24 livres publiés (tous genres confondus, dont 9 romans), j’ai dû en lire 4 ou 5. Je me souviens très bien du premier que j’ai dévoré « Dans le murmure des feuilles qui dansent ». Je l’ai lu dans un B & B de Spa « Au Bois Dormant ». Je ne sais plus si je l’avais avec moi et que je l’ai laissé sur place ou s’il était dans ma chambre et que je l’ai lu sur la durée du court séjour que je m’étais offert en solitaire.

Lire ce livre sur ses « secrets d’écriture », m’a donné envie de lire d’autres livres de sa plume. Et ça tombe bien, comme j’ai une liseuse, il existe un pack super intéressant où je peux en avoir plusieurs pour presque le prix d’un grand format neuf ! Cool. Pas d’hésitation à avoir.

J’aime cette femme pour sa franchise, sa simplicité, son authenticité. J’aime sa plume, son écriture, ses histoires, ses voyages. Je me sens proche d’elle sans jamais l’avoir rencontrée.

Ce qui est marrant, c’est que personnellement, je ne fais jamais attention aux publicités qui vendent un livre. Je n’accorde que très peu d’importances au bandeau rouge que certains livres arbore. J’aime découvrir les couverture et les résumés chez mon libraire, dans les bouquineries, en brocante. Et parfois, par hasard, grâce à une amie ou un ami sur FB. Je ne vais presque plus en bibliothèque. Mais j’achète moins en neuf, en fait, tout dépend de mon humeur et de mon moral.

Bref, je vous recommande de lire ses livres. Si vous aimez les histoires de la Vie, histoires de familles, d’amitiés, de nature. Si vous aimez ressentir différentes émotions (de la joie, en passant par le rire et par les pleurs) en lisant un bouquin.

Merci #AgnesLedig pour tout ce que vous offrez à vos lectrices, à vos lecteurs.