C’est l’automne, il fait humide, il fait gris.
Dans mon cœur aussi, il pleut aujourd’hui.
Je me réfugie dans mon nouveau bureau aménagé,
Quand, dans mon regard perdu, apparaît un invité.
Le rougegorge descend les escaliers,
Il se laisse observer.
Petits bonds incertains,
Quelques regards vers moi,
Moi qui n’ose esquisser un pas,
Et lui, l’oiseau, il avance quand même,
Malgré les portes vitrées qui ne cachent absolument rien.
Petit poitrail orange sanguin,
Des couleurs vives de l’automne,
Qui sont comme une braise dans la saison morne.
Présence discrète, soutien délicat,
Rien là que pour moi,
Ce rougegorge qui va et vient,
C’est un signe que je choisis de faire mien.
Les oiseaux sont mes doux amis,
Jamais aucun ne m’a trahie.
Ce petit messager m’appelle,
Il éclaire mes pensées cruelles.
Même les cœurs les plus blessés
Trouvent encore la force de chanter,
En automne ou en hiver au ciel de fer,
S’élève une voix, mélodieuse, lumière d’éclair.

Dessin réalisé par l’intelligence artificielle sur base de ma description.
C’est un Rouge-gorge géant, mais ce n’est pas là l’important :-)
Car mes photos, ne sont pas terribles, mais, ce souvenir, lui persiste.

Et comme un messager ne vient jamais seul, ma fille et moi avons eu la chance d’observer, deux jours durant, un autre oiseau, petit passereau :
Un Rougequeue à front blanc, une femelle, sans doute de passage chez nous, une halte dans sa migration ?
Grâce à ma fille, je peux vous le montrer : elle a réussi à faire une photo grâce aux jumelles ! Elle a le coup d’oeil, la précision et la rapidité de réaction !

