Martinets cherchent toit pour nidification

Voici une nouvelle que j’avais écrite pour un concours (pas gagné), et qui finalement s’est retrouvé dans mon dernier recueil « Un oiseau peut en cacher un autre et autres contes pleins d’animaux » (disponible chez moi ou via Atramenta).

Martinets cherchent toit pour nidification

 Le mois de mai est resplendissant : la nature est séduisante, le soleil brille, le ciel est bleu et les oiseaux s’égosillent. Justement, dans le ciel immaculé, des petits oiseaux volent dans un ordre qui nous paraît, à nous les humains, pas très logique… mais est-ce que les insectes qui sont pourchassés par des martinets – parce que ce sont de ces oiseaux dont il va être question – font vraiment attention à leur façon de voler ? Non, ils essaient par tous les moyens d’échapper à leurs nombreux prédateurs, qui finissent par voler aussi bizarrement que leurs proies affolées.

Si, pour nous, le mois de mai est synonyme de fête du travail, de fête des mères, de  jours fériés et de printemps bien présent, pour les oiseaux, c’est la pleine saison des amours.

Certains d’entre eux commencent à former des couples – comme pour nos amis les martinets – alors que d’autres sont déjà bien installés dans leur nid, et que d’autres encore sont fins prêts à donner la becquée à leur marmaille piaillante, impatiente et gourmande.

En cette fin de mois, une véritable catastrophe s’annonce à l’arrivée du groupe « Nés pour voler ». Ce groupe est composé de six martinets, trois mâles et trois femelles. Depuis cinq ans, ces adultes reviennent chaque année au même endroit pour élever leurs petits. La saison de la reproduction est le seul moment où ils s’autorisent à se poser. En effet, vu leur morphologie, ils ont de très grandes difficultés à se poser. C’est tellement vrai que non seulement ils mangent en volant, mais ils dorment, ils se reproduisent, ils jouent et ils se lavent aussi en plein ciel ! Même pour boire, ils ne se posent pas : ils rasent une étendue d’eau et happent au passage l’eau ainsi offerte.

Voilà pourquoi on les baptise à raison « Nés pour voler ».

L’année précédente a été très riche en terme de reproduction : nos trois couples ont chacun donné naissance à quatre petits ! Oui, quatre pour chacun ! Quand on sait que la norme avoisine une ponte de deux à trois œufs par an, on comprend mieux qu’il s’agisse d’un véritable exploit dont il a été question pour ces six martinets.

Le bâtiment dans lequel ils nichent depuis toutes ces années intéresse beaucoup d’araignées, et les vaches dans le champ voisin attirent bon nombre de mouches et autres insectes succulents indispensables à la bonne croissance des petits, mais aussi au régime alimentaire de tout adulte, qu’il soit parent ou non.

C’est en observant une activité humaine digne du travail d’une fourmilière qu’un martinet prend la parole :

— Nom du Ciel ! Nous sommes au mauvais endroit, rouspète une femelle qui sent une ponte imminente.

— Arrête de raconter des insectes (terme équivalant à « sornettes » chez nous), tu ne reconnais donc point notre chère Vachette tachetée ? lui répond un mâle sur un ton léger.

— En effet, mais dis-moi, qu’est-il arrivé à notre nid d’amour ? Je ne pense pas avoir besoin de lunettes, mais je ne discerne pas l’ombre de notre toit ! Que va-t-on faire ? Que va-t-on devenir ? Où allons-nous aller ?

Sur ce fait horrible, les martinets retrouvent un vent favorable et s’élèvent à nouveau dans les hauteurs du ciel, comme pour pouvoir mieux analyser cette situation critique.

Les discussions vont bon train, les suppositions aussi. Si leur immeuble ne semble pas avoir bougé, le toit, lui, a laissé place à une demi-douzaine d’ouvriers en bâtiment.

— Salut vous autres, siffle une hirondelle. Vous tournez en rond, vous êtes sans doute perdus ?

La femelle mécontente de la situation se plaint :

— Non, pas vraiment. On sait où on est, c’est là qu’était notre nid, mais il a disparu, envolé, volatilisé, pleure-t-elle en désignant du bout d’une aile un toit plat, noir, sans le moindre trou et couvert de bâches en plastique et de morceaux de bois coloré.

— Plume de colibri ! (cela équivaut chez nous à un « mince alors »). C’était chez vous ? On se disait justement que pour une fois, les réparations futiles de toit n’allaient nuire à personne. On ne savait pas que vous y habitiez… Vous êtes déjà allés voir le nouveau spécialiste du logement ? propose l’hirondelle.

— Un spécialiste du logement ? Ici ? Depuis quand ? interroge la femelle visiblement de plus en plus mal à l’aise de devoir contenir son œuf.

— Il a installé ses quartiers depuis l’hiver passé. Il travaille avec un collègue, c’est une petite équipe, et vu qu’ils sont tous les deux nés dans les alentours, ils connaissent toutes les cavités et autres trous libres d’occupation sur le bout des moustaches.

— Sur le… le bout des… des moustaches, balbutie une autre femelle martinet.

— Oui, mais faut pas vous en faire, ce sont deux chats très bien. Ils sont nourris par le fils de la fermière et ne mangent presque pas de viande. Ils se préoccupent beaucoup de la vie de leur quartier et aiment rendre service, explique l’hirondelle, la bouche pleine (elle vient d’attraper une mouche en plein vol.)

— Presque pas, tu fais bien de préciser… et comment est-ce qu’on les paye ? intervient un mâle avec une plume de la queue abîmée.

— Oui bon, c’est vrai qu’ils ne sont pas contre un petit extra de temps à autre, mais uniquement quand l’oiseau tombe du nid. Jamais, ils ne se lancent dans une chasse. Et en échange, ils demandent un retour de bons services, ils veulent qu’on les aide dès qu’ils sont harcelés ou attaqués par un autre chat. Une petite fiente par-ci, un petit coup de bec par-là… rien de très dangereux pour nous qui sommes les as du vol, n’est-ce pas ? dit l’hirondelle en faisant un clin d’œil aux martinets. Entre nous, franchement, ils sont très professionnels. Quand nos appartements ont été détruits, ils n’ont pas mis deux heures pour nous trouver autre chose. En plus, on est vraiment content de l’endroit, la qualité de la boue est très bonne, le support est on ne peut plus solide et il y a même un rebord sous les nids pour éviter que nos petits ne tombent trop vite ! (qu’est-ce qu’elle est bavarde, cette hirondelle, vous ne trouvez pas ?)

L’adresse est échangée rapidement. Alors que nos trois couples se dirigent vers les Établissements des « Chats Errants, Spécialistes du Logement », un œuf tombe du ciel et vient s’écraser juste sous le museau d’un chat, et pas n’importe lequel, Le Responsable !

— Chat par exemple ! C’est ce que j’appelle un appel urgent d’aide immédiate, dit le chat en levant les yeux.

La femelle qui vient de perdre un œuf est dans tous ses états. Son compagnon tente de la calmer comme il peut, leurs ailes se touchent dans le ciel, un petit baiser est rapidement échangé, un réconfort est vaillamment apporté.

Sans même écouter la demande des oiseaux, le chat miaule quelque chose dans sa langue et aussitôt un deuxième chat arrive en courant. Ce dernier fait une course contre le vent doux de saison, fait fuir toutes les souris curieuses et dérange quelques toiles d’araignées pour s’arrêter en haut d’une très vieille maison.

Les martinets assistent médusés à la scène sans trop bien comprendre ce qu’il se passe. Ils essayent d’interpeller le Chef des Chats, mais celui-ci est tout aussi actif que son collègue.

Tout à coup, une patte noire et blanche sort d’un petit trou, sous le toit de la très vieille maison. Le responsable des Établissements des « Chats Errants, Spécialistes du Logement », remarque le geste et crie aux oiseaux :

— Vite madame, allez vous poser là-haut, ce n’est pas très grand, mais cela devrait juste vous convenir. Dans l’immédiat, c’est tout ce que j’ai à vous proposer.

La femelle ne se le fait pas dire une seconde fois, elle vole en direction de la patte qui s’agite et s’accroche à une brique, juste sous le toit. Par bonheur, les restes d’un ancien nid l’invitent à prendre place. Ce n’est pas très confortable, mais en y rajoutant quelques plumes, cela devrait pouvoir aller.

— Tenez madame, prenez ceci en guise de bienvenue, dit le matou aux longs poils noir et blanc en arrachant discrètement un nœud de poils morts à son poitrail.

Dame Martinet accepte le présent, l’étale à la surface du nid et se couche dessus pour pondre son deuxième œuf.

Le compagnon, partagé entre le bonheur d’avoir trouvé si rapidement un nouveau toit pour ses petits et la tristesse de devoir quitter ses quatre amis, s’accroche lui aussi à une brique.

De là où il est, il peut entendre les propos qui s’échangent entre le Responsable des Établissements  »Spécialiste du Logement » et son beau-frère.

— Vous savez, nous aimons rester en groupe, élever nos jeunes ensemble, c’est une tradition vieille de plusieurs dizaines de générations. Et puis, ici, nous avons nos habitudes, nous savons où trouver de la nourriture, du bon matériel pour nos nids, et aussi…

— Ne vous inquiétez pas, coupe le matou. Nous avons juste paré au plus pressé, la situation d’urgence exigeait que nous trouvions rapidement un endroit pour votre sœur, elle n’aurait pas pu contenir son deuxième œuf plus longtemps…

— Oui, en effet, merci infiniment pour elle, mais…

— Et puis, intervient une nouvelle fois le félin, l’autre toit auquel je pense, que nous allons visiter bientôt, est loin pour nous, mais par pour vous qui avez l’habitude des grands voyages…

Sur ces paroles, les chats reprennent la route et encouragent les martinets à les suivre. Pour ne pas perdre de vue les quadrupèdes, nos amis à plumes décrivent de longs cercles dans les airs et ralentissent ainsi leur rythme de vol.

Une demi-heure plus tard, le spécialiste du logement dit enfin :

— Nous y voilà ! Jolie maisonnette à deux étages, bien entretenue, de construction récente, avec peu de visites et vue sur la campagne. Libre d’occupation pour plusieurs nids sous un toit vaste et lumineux. Merveilleusement bien orientée pour les oiseaux, elle offre…

— STOP ! intervient une femelle martinet. Ce n’est pas la peine de continuer, c’est bien trop bas pour nous, on s’écrasera sur le sol avant d’avoir pu trouver un vent favorable pour notre ascension. Car vous savez, nous les martinets, on n’est pas des oiseaux ordinaires, voyez nos pattes toutes riquiqui et nos ailes démesurément longues, quand on sort d’un nid, on se laisse tomber et c’est grâce au vent que nous remontons dans les airs. Il nous faut donc un toit haut d’au moins trois ou quatre étages.

— Je comprends, c’est bien ce que je craignais, j’avais vaguement entendu parler de cette hauteur minimale et obligatoire, mais vous savez, reloger des martinets, ce n’est pas tous les jours que je dois faire ça. D’habitude ce sont des merles qui font appel à nos services ou des mésanges, et aussi beaucoup de pigeons, mais bon, eux ne sont vraiment pas difficiles… revenons-en à vous. Si je vous ai amené ici, c’est parce qu’il y a une autre maison plus loin, au-delà de ces trois chênes, moins récente mais plus haute. Venez donc.

Le troisième mâle, le plus jeune de la troupe, récite pour lui-même :

Le toit, faut pas qu’il soit trop bas
Pour nous envoler, ça l’f’ra pas

Et pour accueillir toute la bande
Faut qu’la maison soit assez grande

Faut des mouches et des araignées
Par centaines, à proximité

 Gaffe aux faucons et aux pèlerins
Qui nous boulottent quand ils ont faim

Trouvons notre toit, notre nid
Où on pass’ra toute notre vie !…

Le temps qu’il chantonne ce petit air-là, le spécialiste les informe des détails sur la nouvelle maison :

— Cinq étages, vue sur réserve naturelle, écuries à cent mètres, élevage d’araignées au rez-de-chaussée, planche de sécurité sous les nids et loyer au tarif d’amis. Contrat de location à durée indéterminée.

— GÉNIAL ! crie la femelle à son jeune compagnon. Mais ? Car il doit bien y avoir un mais, une si belle maison, bien située, avec tous ces avantages doit bien avoir un inconvénient, non ?

— En effet. Ce toit, vous devrez le partager avec une colonie de moineaux. Ils sont nombreux, mais assez gentils. La grande superficie permet ce genre de cohabitation, mais cela dit, vous devrez donc répartir les tâches qui incombent à une telle situation et convenir ensemble d’un règlement de vie intérieure, comme l’heure du coucher des enfants, la dernière becquée, les fêtes de premier envol, la propreté extérieure et ainsi de suite. Ceci a aussi des avantages, vous êtes plus nombreux pour veiller les uns sur les autres, la chaleur interne est plus élevée en cas de pluie ou de chutes de température et la nourriture peut être partagée en cas de disette exceptionnelle. J’en conviens cela peut aussi faire partie des inconvénients.

Les martinets discutent doucement entre eux. Une telle cohabitation ne semble pas les déranger surtout si la place est suffisante pour pouvoir accueillir à nouveau la sœur et son compagnon, l’année prochaine. L’endroit est merveilleux et si toute une colonie de moineaux vit déjà là, c’est qu’il ne doit pas y avoir grand nombre de prédateurs à craindre.

Tout à coup, un moineau sort de son nid. Il ne voit pas l’arrivée de nouveaux occupants d’un très bon œil. Il commence à rouspéter quand, subitement, un énorme chat arrive derrière le responsable des logements. L’intrus grogne, souffle et sa queue a pris un impressionnant volume.

Le moineau fait appel à toute sa famille et douze petites boules de plumes sortent du toit pour crier sur le vilain félin.

Cette créature-là est le pire ennemi des « Spécialistes du Logement », car elle fait ses besoins n’importe où, marque son territoire dans tous les trous possibles et elle fait ses griffes dans les nids des meilleurs clients.

Les douze moineaux n’arrivent pas à faire déguerpir ce chat à l’oreille déchiquetée et à l’odeur nauséabonde. Voyant cela, nos amis martinets n’hésitent pas à se joindre à eux. Ils volent bas pour frôler la tête du matou à une vitesse vertigineuse. Leur énorme bec ouvert crache des insultes et leur cloaque n’hésite pas à faire sortir tout ce qu’ils peuvent. En moins d’une minute et vingt secondes, le pelage roux du matou n’est plus qu’une tache blanchâtre, gluante et repoussante.

La queue entre les pattes et le ventre à terre, la vilaine bête s’enfuit en toute hâte.

— On n’est pas prêt de la revoir de sitôt, ricanent les moineaux. Merci les amis pour votre coup d’aile. Finalement, nous serons bien heureux de vous avoir comme voisins, vous êtes rudement courageux et très efficaces pour repousser l’ennemi.

Les martinets tournent trois fois dans le ciel pour marquer leur accord quant aux conditions de location de leur nouveau nid. Mais, avant de s’installer définitivement, l’un d’entre eux s’en va retrouver sa sœur, au cœur du village, pour la prévenir qu’ils ne sont pas bien loin et qu’ils vont pouvoir se croiser dans le ciel et prendre ensemble la route pour le retour au pays.

 

Musa, seule dans le noir

Une petite nouvelle écrite à l’occasion d’un concours dont le thème était « Seule dans le noir ». Nouvelle parue dans mon 1er recueil « Mes animaux imaginaires »

Musa, seule dans le noir

 Dans un quartier retiré de Bruxelles, Musa va vivre une incroyable aventure. Elle est loin de se douter que ce jour va être unique pour elle.

Alors que le temps avance inexorablement, Musa se prélasse dans sa chambre. Entre deux cartons de déménagement, son copain, un petit d’homme, lui a disposé sur une assiette fleurie, la moitié d’une tartine au fromage. Elle adore le fromage, surtout en tranche. Sans prêter attention aux allées et venues du petit d’homme, Musa déguste son dîner. Malheureusement, perdue dans ses pensées, elle ne se rend pas compte que les cartons partent les uns après les autres et elle finit par s’assoupir, le ventre repus. Ce n’est que tard dans la journée qu’elle se rend compte qu’ils sont tous parti.

Musa avait pris l’habitude de les entendre, de les voir passer à côté d’elle. Elle s’était même prise d’affection pour le petit dernier de la famille. Le petit d’homme l’invitait souvent à manger. Elle appréciait moins les autres mais ils étaient une présence rassurante pour elle.

A présent, elle est âgée. Si vieille. Elle n’est plus assez vigilante pour se débrouiller toute seule. Elle a besoin d’aide mais ne sait pas comment la demander. Malgré son âge avancé, elle reste timide. Elle garde en mémoire de vilaines expériences. Depuis ces mésaventures, elle ne va plus vers les autres, ce sont les autres qui viennent à elle.

Cela doit bien faire trois semaines que Musa se doute que quelque chose se prépare mais elle n’arrive pas à comprendre ce qu’il se passe.

 – Mais où sont-ils tous passés ? Ils ne m’ont quand même pas abandonnée sans rien me dire ? Je ne veux pas me retrouver toute seule !

 Dans la maison, tout est vide. Tout est noir. Elle a peur du noir. Elle ne voit plus bien dans la pénombre et elle craint tout ce qu’elle ne distingue pas clairement. Contrairement à ses habitudes, elle ne sortira plus de chez elle que quand il fera jour. Elle devra faire un effort pour lier connaissance avec les autres voisins.

 – Même s’ils n’ont pas l’air très sympathiques, peut-être y a-t-il une autre âme sensible chez eux qui aurait pitié de moi ?

 Seule dans le noir, elle finit par clore ses yeux.

 Le lendemain à l’aube, ses paupières s’ouvrent péniblement. Elle a de plus en plus de mal à dormir toute une nuit. Ses siestes en journée ne sont plus récupératrices. Elle manque d’énergie dès le réveil.

Une nouvelle journée s’annonce. Par la fenêtre de sa chambre, le soleil lui caresse doucement le visage. Elle aime cette chaleur. Elle a besoin des rayons ultraviolets pour ne pas paraître un fantôme. Elle est si pâle.

Avec son poids plume et sa démarche chancelante, elle ne peut survivre longtemps seule. Si elle ne veut pas mourir trop vite, il lui faut trouver de l’aide. Elle chasse les souvenirs traumatisants de harcèlement et se pousse à franchir la porte.  Mais dans le hall d’entrée, un miroir cassé gît sur le sol et arrête sa progression vers l’extérieur. Musa s’assied péniblement à côté des bris et s’observe longuement. C’est bien la première fois qu’elle peut se regarder de la sorte. Jamais auparavant elle n’a pu s’admirer. Si seulement elle avait des lunettes, elle y verrait mieux. Il ne lui reste que six dents. Elle ne sait plus ronger ses griffes qui sont devenues longues avec le temps. Elle a des poils qui lui poussent de partout et elle n’y voit plus goutte.

 – Qui voudrait encore de moi ? A présent, je n’ai plus personne. Plus de copain, plus de famille.

 Contrairement à ses sœurs, elle n’a jamais pu donner naissance à des enfants. Célibataire, elle avait attendu longtemps son prince charmant. Trop exigeante, elle n’avait trouvé le compagnon idéal. Aujourd’hui, plus personne ne se soucie d’elle.

 Elle voudrait mourir…mais elle a peur. Musa a peur de la solitude, de l’inconnu. Peur de l’incertitude de l’au-delà. Il lui faut absolument, coûte que coûte, trouver quelqu’un qui puisse l’aider à passer ses derniers jours de vie, sans angoisse. Peu importe la personne, ça peut être un autre petit d’homme – elle aime beaucoup les enfants, ils sont généreux avec elle, ils jouent et ne s’arrêtent pas à son physique – mais ça peut être aussi un oiseau ou un ange. Du moment qu’on la nourrisse et que l’on passe avec elle d’agréables moments.

Elle se sent si vulnérable et si triste.

 Dehors, les nuages deviennent nombreux. Le vent se lève rapidement. Le soleil a disparu. Les branches des arbres dansent follement. Sur la terrasse, les feuilles tourbillonnent. Plus aucun oiseau ne chante. Des éclairs fendent le ciel devenu gris cendre. L’orage gronde. Il ne pleut pas encore mais ça ne saurait plus tarder. La maison est plongée dans l’obscurité.

Musa ne sait plus se relever. Son arthrose la fait abominablement souffrir. Jamais elle n’aurait dû s’asseoir. Elle ne sait pas atteindre les interrupteurs, jamais elle ne l’a su. C’était le petit d’homme qui allumait tout le temps les lumières chez elle. Mais il n’est plus là. Ni lui ni ses parents ne sont là. Malgré la matinée bien avancée, elle se retrouve quand même dans le noir. Seule.

 – Foutu temps !

 Soudain, Musa entend des petits cris. Elle n’est pas très douée pour identifier d’autres animaux, mais ceux-là, elle les craint. Elle est persuadée que ce sont des rats qu’elle entend. De gros rats bien gras. Eux ils ont toutes leurs dents. A les entendre, ils sont plusieurs. L’union fait la force, dit-on. Elle n’est pas de taille à les affronter. Ce sont des vilaines bêtes, de vrais prédateurs pour elle.

Musa peine à distinguer sa propre image dans le morceau de miroir. Elle n’ose imaginer à quoi ces bestioles peuvent ressembler.

 – Au moins je ne serai pas surprise par leur laideur.

 Hélas, elle risque de ne pas les voir s’approcher d’elle. C’est surtout ça qu’elle craint le plus. Ne pas avoir le temps de leur échapper. Les couinements se rapprochent. Musa tremble. Des frissons parcourent tout son maigre corps. Tous ses poils se hérissent. Elle en est sûre, sa fin va être atroce. Elle peut sentir la maladie suinter de ces horribles bestioles. C’est à ce moment précis que la crainte de souffrir devient plus grande que celle de mourir. Tétanisée par la peur, elle n’arrive plus à bouger le moindre orteil. Musa cherche une astuce pour échapper à cette fin barbare.

 – Et si je faisais la morte ? Passeraient-ils à côté de moi ?

Mais les rats sont omnivores. Ils mangent tout et n’importe quoi, mort ou vif ! Cette ruse ne marchera donc pas.

Musa fait une crise d’angoisse. Elle est prise de palpitations. Son souffle devient rapide et irrégulier. Les rats ne sont plus qu’à quelques mètres d’elle. Ils pourraient l’atteindre en un bon gigantesque, ce dont ils sont capables. A moitié inconsciente, elle pense son heure arrivée quand elle entend une mélodie. Telle le chant d’une flûte, une musique parvient jusqu’à ses vieilles oreilles. Ce qu’elle entend est doux, fluide et léger. Elle se laisse bercer par le son. Ses muscles se relâchent. Avant de s’évanouir, Musa perçoit un drôle d’animal blanc immaculé. Sa vue n’est pas très nette mais il lui semble que l’apparition a les traits de la déesse Sourisa. Cette gracieuse souris vient à elle. Sur sa bouche, repose une longue flûte jaune. Au-dessus de sa tête flotte une couronne d’or.

Dans son délire, Musa continue à parler toute seule :

– Elle est si belle. L’ariette qu’elle joue est si douce…

La divinité continue de jouer de l’instrument. Derrière elle, accourt des centaines et des centaines de petites souris. Toutes rigolent. Certaines dansent. D’autres encore font la course pour attraper l’ennemi. L’une d’entre elles semble même savourer particulièrement ce moment. En tête du cortège des souris, Musa reconnaît sa sœur cadette. Elle pense alors que le paradis l’appelle.

Le nombre incalculable de ces petites souris fait fuir les vilains rats. Sans demander leur reste, les vilaines bêtes prennent leurs pattes à leur cou et s’échappent par le soupirail.

La déesse Sourisa fait un signe de victoire avec l’une de ses pattes avant. Elle a réussi sa mission ; les souris ont gagné. C’est l’euphorie générale.

Dans le hall, une lumière laiteuse apparaît à côté du miroir brisé et illumine toute la maison. Un délicieux parfum de fromage envahit le museau de notre petite Musa. Par l’odeur alléchée, elle recouvre ses esprits. Ne sachant pas si elle est dans la réalité ou au paradis, la petite souris prend la main qu’on lui tend et se relève.

Jeu – questions sur mon recueil un oiseau peut en cacher un autre

Je me suis amusée à inventer 3 questions pour chacune des 13 histoires de mon dernier recueil pour enfants : Un oiseau peut en cacher un autre.

Une question de « lecture » et de compréhension de l’histoire, et deux autres plus générales sur la nature et les animaux que l’on rencontre dans mon livre (mésanges, moineaux, rapaces, martinets, mouettes, goélands et autres oiseaux de mer, pics, hérissons, escargot, fleurs, etc.)

Questionnaire que je peux vous envoyer par e-mail sur simple demande, en commentaire.

  • Pourquoi la mésange bleue ne peut-elle plus quitter son nid ?
  • Que veut dire dimorphisme sexuel ? Aide : chez les mésanges, il n’y a pas de dimorphisme sexuel entre le mâle et la femelle.
  • Remets dans le bon ordre O R I N H I C
  • Comment s’appelle l’oiseau qui sauve Troglo Dite de la noyade ?
  • D’où vient le nom Troglodyte ?
  • vrai ou faux : aphone veut dire éternuer.
  • Pourquoi Scar a-t-il peur de l’hiver ?
  • Est-ce qu’une limace, c’est un escargot sans sa coquille ?
  • Remet dans le bon ordre : D T A S R E O O P E G
  • Qui sont les PUB ?
  • Que veut dire « indigène » ? Aide : chez nous, les perruches vertes ne sont pas des oiseaux indigènes.
  • vrai ou faux : les sittelles nichent dans les arbres?
  • Comment fait le coucou pour tromper la rousserolle avec son oeuf ?
  • Quel est le chant du coucou ?
  • Remets dans le bon ordre : A A I P S R E T
  • Comment reconnait-on l’épervier qui a tué le petit moineau ?
  • Il existe deux espèces de moineaux chez nous, cites-les.
  • vrai ou faux : les pies sont des rapaces
  • Pourquoi le Prince est-il pressé de se marier ?
  • Que veut dire pélagique ? Aide : le pétrel (ou fulmar boréal ) est un oiseau pélagique.
  • Remets dans le bon ordre : G E N R U E R V E
  • Qu’est-il arrivé aux autres clématites ?
  • De quoi le hérisson aime-t-il se régaler ?
  • vrai ou faux : le papillons sont de petits oiseaux.
  • Pourquoi Valéria hésite-t-elle à manger le lapin ?
  • La buse variable est diurne ou nocturne ?
  • Remets dans le bon ordre : I O P N S O
  • Quelle catastrophe naturelle est à l’origine dans l’histoire du petit Dio ?
  • Pourquoi est-ce que les albatros ont-il tant de difficultés à se déplacer sur la terre ferme ?
  • vrai ou faux : l’albatros de Laysan existe vraiment.
  • De quels mammifères est-il question dans l’histoire des maisons-pomme?
  • Pourquoi est-il dangereux de réveiller un hérisson qui hiberne ?
  • Remets dans le bon ordre : E I N T O S T E
  • Qui aide les oiseaux à trouver un toit ?
  • De quoi se nourrit exclusivement un martinet ?
  • vrai ou faux : le martinet est capable de dormir en volant.
  • Quelle est la particularité des pierres d’Olonne ?
  • Que veut dire « limicole » ? Aide : le chevalier fait partie de cette famille.
  • Remets dans le bon ordre : A A R I M S

Princesse Clématite, histoire pour enfant

Voici une des 13 histoires qui compose mon dernier recueil : Un oiseau peut en cacher un autre (et autres contes pleins d’animaux).

Pour 8 euros (hors frais d’envoi), vous pouvez commander mon livre directement chez Atramenta ou, si vous êtes de Belgique, contactez-moi ! Une séance de présentation, d’information et de jeux d’écriture pour enfants est prévue bientôt, à Bruxelles. clic sur l’image pour découvrir le sommaire.

Princesse Clématite

Il était une fois une fleur très spéciale qui n’avait pas le moral. C’était la Princesse Clématite. Un jour de grand soleil, celle-ci expliqua à Dame Rose (une fleur voisine très gentille, mais aussi très curieuse) le pourquoi de sa tristesse :

— Je ne sais plus très bien à quoi je sers ni si je suis encore utile. Personne ne sait que j’existe, aucun bourdon, aucun papillon ne vient jusqu’à moi. Même le jardinier n’a pas un regard envers ma petite troupe de sépales.

La jeune Princesse pleurait son sort. Elle était l’unique survivante de sa famille et malgré sa petite taille, elle résistait encore et toujours aux aléas de la vie florale. Ses parents avaient établi leurs racines à côté de l’abri de jardin, derrière un imposant et magnifique rosier. À cette époque, ils devaient se cacher, car un fougueux mangeur de Clématites sévissait dans les environs. La bête en question n’était autre que la légendaire Limace Géante ! Depuis la dernière saison de pluie, ce gastéropode hors normes avait décimé toutes les fleurs bleues, clématites ou non, mais principalement celles-ci.

Ses parents avaient succombé alors qu’ils protégeaient leur unique enfant. L’assassin était passé juste à côté de la princesse, la trouvant trop chétive pour s’arrêter pour elle. Princesse Clématite cessa de grandir depuis ce terrible jour.

— Oh ! C’est terrible ce que vous me racontez là, Princesse ! Il est vrai que grâce à nos piquants, la Terrible Limace Géante ne s’intéresse pas à nous, lui dit Dame Rose en essayant de la réconforter.

Les épines de Dame Rose frissonnaient de tristesse. Et dans ses pétales, une certaine agitation commençait. Un bourdon qui butinait son pollen avait tout entendu. Ce dernier, indigné par l’histoire, s’empressa de s’envoler pour raconter le malheur de la princesse des Fleurs.

— Pardon, pardon, laissez-moi passer. J’ai un message urgent à transmettre au peuple des ailes. L’insecte au gros ventre jaune orangé poussait de son corps massif ses autres congénères à qui il avait demandé de se rassembler.

— Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, papa, maman, belle-maman, beau-papa, et cetera, j’ai une importante mission à vous confier. Pas plus tard qu’à l’heure où le soleil était entre nos deux arbres préférés, j’ai entendu une terrible histoire que je dois vous conter.

Le bourdon, chef de sa colonie, imposa le silence. Il expliqua en détails toute la mésaventure de la Princesse Clématite. Après quelques bourdonnements de stupéfaction, tous étaient d’accord pour venir en aide à la princesse. Chacun avait pour mission de raconter l’histoire à une autre famille d’insectes. C’est ainsi, qu’après bien des distances parcourues, bon nombre de papillons, d’abeilles et autres butineurs avaient vent de l’affaire en cours.

Le Chef Bourdon élabora un plan diabolique pour exterminer la Limace Géante.

— Que les membres de ma colonie continuent à travailler. Il ne faut surtout pas montrer que nous nous occupons d’autre chose, ça pourrait éveiller des soupçons. Vous les papillons, vous irez vous poser – et butiner si vous le souhaitez – sur toutes les roses de la cabane pour veiller sur la Princesse Clématite et enfin, vous les guêpes, vous assurerez notre protection à tous. Une guêpe par insecte devrait suffire. Je répète, il ne faudrait pas éveiller les soupçons du Tueur de Clématites. Enfin, quand je décrirai trois cercles au-dessus de la Fleur Solitaire, ce sera le signal pour dire que le jardinier arrivera. Seuls les papillons resteront près de la Princesse pour guider le Grand Maître du jardin. Est-ce clair ? Des questions ? Non ? Alors au travail mes amis !

Bien dissimulée par les mauvaises herbes et par un tas d’orties, la Limace Géante a tout capté du plan.

— Ainsi donc, la Princesse Clématite vit toujours, quelle délicieuse nouvelle ! dit la plus terrible des créatures rampantes en se léchant la bouche gluante.

Le monde ailé est en ébullition et chacun se met en place, prêt à tout pour sauver la dernière Clématite de cette propriété.

Quelques instants plus tard, le Chef Bourdon décrivit trois cercles au-dessus de la Fleur Solitaire. Le soleil se coucha lorsque le jardinier ouvrit la porte de la maison de briques et sortit avec son arrosoir pour donner à boire à tout végétal en terre ou en pot. La journée avait été chaude et sèche, tous attendaient avec impatience cette eau divine.

Dans le jardin, un doux bourdonnement éveilla la curiosité du Grand Maître du jardin.

— Tiens, que font ces insectes encore debout à cette heure tardive ?

Quand il s’approcha des rosiers, il stoppa net et déposa l’arrosoir. Devant lui, sur chacune des treize roses se tenaient trois papillons ! Ce ne fut pas tant le nombre d’espèces différentes de ces papillons qui l’étonna, mais bien leur comportement. Tellement surpris par ce spectacle, il ne prit pas la peine d’aller chercher son appareil photo et voulut comprendre la raison de ce soudain regroupement. Aucune aile ne bougea quand il toucha une tige du rosier. Puis, tout à coup, les roses qui entouraient la Princesse Clématite bougèrent, poussées par certains papillons qui avaient ouvert leurs ailes. Dame Rose encourageait ses sœurs à fournir un dernier effort et à ne pas crier alors que les pattes des insectes tiraient leurs pétales. Petit à petit, une minuscule fleur bleue apparue au regard du jardinier qui gardait des yeux immensément ouverts devant une telle volonté de la nature !

— Oh ! Mais que fais-tu là toute seule, Petite Fleur ? Tu es bien trop jolie pour te cacher. Même un ciel bleu dégagé de nuages n’a pas autant de lumière que toi. Ne sois pas timide, montre-toi, je ne te ferai aucun mal, bien au contraire !

Pendant ce temps-là, l’horrible créature tueuse en série rampait doucement, mais sûrement vers sa victime convoitée. Mais c’était sans compter sur une jeune coccinelle qui admirait le spectacle depuis l’envers d’une feuille de rose.

Alors que le Grand Maître du jardin rentrait en vitesse chez lui pour aller chercher tout le matériel nécessaire à la protection de sa dernière Clématite (ficelle pour attacher certaines tiges des rosiers afin que La Petite puisse avoir du soleil, tuteur pour lui permettre de garder la tête bien droite, purin d’amour pour une bonne croissance,…), la Limace Géante arriva au pied de la Princesse !

Miss la coccinelle avait des contacts dans tous les rangs d’insectes. C’est ainsi qu’elle eut l’idée de contacter Tica, une amie de longue date. Cette amie, élevée au rang de Tique Solitaire, a élu domicile sur un aimable hérisson. Lequel ne doit plus faire sa réputation d’amateur de limaces ! Et à l’instant même où la Terrible Limace commença son ascension sur la tige de la Princesse Clématite, la terre se mit à trembler et une forte odeur de mammifère affamé arriva rapidement dans toutes les narines.

— Hum, je sens un fumet puissant de limace ! Le festin va être exceptionnel, car l’odeur est forte et… exquise ! Elle est où ? Elle est où ? dit le hérisson hors d’haleine qui arriva en courant et en regardant de tous côtés.

Personne ne dut lui préciser le chemin. En moins de temps qu’il ne faille à un papillon pour s’envoler, la Limace Géante fut dévorée ! D’aussi grande taille fut-elle, la Terrible Créature n’a pu faire face devant une bouche si immensément gourmande.

Le jardinier arriva juste après, se désolant de ne pas avoir été plus rapide. Lorsqu’il aperçut la tige abîmée de la Princesse Clématite (elle avait été un peu écrasée par la patte puissante du hérisson), il se retourna, arracha une toile d’araignée proche et entoura la blessure du doux filet apaisant.

— J’espère que cela suffira. Je suis désolé pour toi l’araignée, mais c’est pour la bonne cause !

Lorsque le jardinier dévoila la Princesse Clématite à tous les habitants du jardin, un magnifique papillon aux reflets azuré, inconnu jusqu’ici, arriva et posa ses pattes délicates sur la petite fleur rayonnante de bonheur.

— Princesse Clématite ? Comme je suis heureux d’enfin vous trouver ! Laissez-moi me présenter : Prince Argus pour vous servir. Mes ailes ne doivent leur couleur qu’à votre pollen. Accepteriez-vous ma trompe ?

Princesse Clématite ne sut que dire… Si ce n’est que pour toute réponse, elle ouvrit davantage ses sépales pour offrir son cœur tendre au Prince.

1ère lectrice de mon recueil

ABC, auteur et lecteur, a découvert mon recueil. C’est la première a l’avoir lu et à m’en faire un retour. Voici ce qu’elle en dit sur son blog.

Je la remercie beaucoup pour son intérêt et ses encouragements !

Ses histoires préférées sont :

Princesse Clématite et Il faut sauver le petit Dio ! Et vous ?

 

Découvrez mon second recueil : un oiseau peut en cacher un autre

  Grâce à Isabelle – grand merci à toi ! – , je vous offre ces petits résumés de chacune de mes 13 nouvelles qui compose mon    second recueil : Un oiseau peut en cacher un autre… et autres contes pleins d’animaux.

Commandez directement sur le site d’Atramenta, souscriptions déjà actives chez moi… intéressé ? envoyez-moi un petit mail.

8 euros pour 160 pages d’évasion.

Rififi chez les mésanges

Sans que Pierre ne s’en aperçoive, une violente dispute éclate entre les mésanges de son jardin, et ceci pour une sombre histoire de perchoir.

Un tel vacarme fini par attirer un mystérieux et charismatique oiseau qui arrive à calmer les esprits. Les bébés peuvent enfin arriver …

Aphone

Troglo Dite, un petit oiseau à la voix envoûtante se retrouve aphone. Quel malheur ! Il ne sait faire que chanter et la saison des amours vient de débuter. Après plusieurs humiliations subies dues à son soudain handicap, le pauvre et si triste petit oiseau décide de s’exiler.

Il ignore que cet exil lui fera recouvrer sa délicieuse voix et rencontrer une charmante demoiselle tout aussi délicieuse …

Scar l’escargot

Scar l’escargot est myope. En plus, sa coquille est fêlée à vie !

Malgré la fragilité de son petit Scar, maman escargot pense qu’il est temps pour lui de prendre sa vie en main. Après tout, Scar est un petit escargot bien intelligent …

Scar a très peur de quitter sa maman. Mais Scar se révèle être très courageux seul dans cette nature hostile. Et au fil des nombreuses péripéties, Scar va apprendre à avoir confiance en lui et à se faire des amis …

La guerre des becs

C’est l’hiver et il neige. Les perruches envahissent le territoire et n’hésitent pas à déloger les heureux petits riverains de leurs chaleureux nids. C’est clair : les perruches ont décidé de chasser sans la moindre pitié tous les habitants du quartier.

Mais c’était sans compter sur l’intelligence et la détermination du Grand Sage et de nos petits amis à plumes … ou à poils …

Il est né … le terrible enfant !

Mademoiselle rousserolle est enfin maman. Elle a décidé de ne pas faire comme tout le monde. Elle est par conséquent obligée de quitter le nid, le temps pour elle de se ravitailler. Pendant ce temps, un œuf y sera échangé et elle n’y verra que du feu.

Enfin, jusqu’à l’éclosion …

Œil pour œil, bec pour bec

Mano, courageux oisillon prend le meurtrier de son frère en filature, un impressionnant rapace sans pitié, lui-même papa de trois bébés rapaces. Mano va alors élaborer un plan et venger ainsi les nombreux meurtres subis jusqu’alors au sein de la colonie. Grâce à l’ingéniosité et le courage des oiseaux de la rue des Moineaux, le rapace sera enfin pris alors qu’il croyait prendre … Cauchemar après lequel la rue des Moineaux retrouvera rapidement sa sérénité.

Le dernier des pétrels

Le prince des pétrels, un magnifique et majestueux oiseau plein de grâce s’éprend d’une … humaine ! Une étrange complicité va très vite s’installer entre l’oiseau et la ravissante jeune femme, cette humaine, qui en réalité, n’était pas moins que la future princesse du royaume …

Princesse Clématite

Comment sauver la princesse Clématite de la limace géante ? Et comment lui redonner le moral, elle qui se sent si seule, si inutile, après avoir vécu une si terrible histoire ? Heureusement, le peuple des ailes va voler à son secours. Mais c’est sans compter sur la détermination de la limace géante à exterminer la princesse Clématite …

Une histoire de lapin

C’est l’hiver. Il neige et il fait froid. Que ne ferait pas madame Valéria pour s’offrir un bon lapin ? Mais aïe aïe aïe, voilà que madame Valéria n’est pas seule sur le coup ! Heureusement, elle aura affaire un galant oiseau et pourra enfin se nourrir sans crainte d’être empoisonnée !

Il faut sauver le petit Dio

Dio, petit mâle albatros, fait malheureusement partie des nombreuses victimes du tsunami survenu au Japon. Il est littéralement épuisé et sa maman essaie désespérément de le sauver. Mais un miracle va se produire, une étrange apparition sous forme humaine viendra à eux,  sur cette plage dévastée par la catastrophe. Dans ce récit, nous verrons qu’une maman peut aller bien loin pour sauver son petit …

Les maisons-pomme

Dans cette forêt sacrée, deux clans se partagent le même village. Des hérissons et des écureuils cohabitent dans cet étrange village constitué de maisons-pomme. Mais une menace règne sur le village : les fourmis géantes dévoreuses de maisons-pomme ! Comment mettre fin à cette menace ? Les hérissons et les écureuils n’étant pas des mangeurs de fourmis …

Martinets cherchent toit pour nidification

C’est le printemps, et la pleine saison des amours pour nos amis les oiseaux. Depuis cinq ans, un groupe de six adultes revient chaque année au même endroit pour élever leurs petits, et ces oiseaux-là ne se posent que pour la reproduction. Mais l’endroit en question est déjà occupé. Heureusement, les spécialistes du logement vont les aider à trouver un autre endroit pour élever leurs bébés … Mais qui sont ces spécialistes du logement ? Deux gros matous pardi ! Et les meilleurs !

Le chevalier

Une sorcière ornithologue qui vit dans un marais où les pierres chantent chaque automne a une bien étrange activité, celle de transformer les humains en oiseaux ! C’est ainsi qu’un grand chevalier de la région a été transformé en petit oiseau. Depuis sa disparition, sa fiancée l’attend désespérément au bord du marais. Et les pierres n’ont qu’un souhait, celui de voir la princesse embrasser le petit oiseau sur le bec comme dans les contes de fées. En observant ce petit oiseau, la princesse découvre qu’il n’est autre que son bien aimé …