Prescrire de la lecture

La lecture soigne.

La lecture comme médicament, quel bond de géant dans le traitement des maux. J’en parle dans un précédent article datant de 2022 (clic). Ce qui est excellent dans ce médicament, c’est qu’il peut être gratuit (emprunt à la bibliothèque, trouvaille dans les boîtes à lire, cadeau, etc.), qu’il n’est pas cher si on aime avoir ses propres livres, qu’il est déclinable à l’infini et qu’en plus d’être 100 % naturel, il n’a vraiment aucun effet secondaire !

Le temps de lire comme le temps d’aimer dilatent le temps de vivre.
Daniel Pennac

Cela fait deux ans environ que je lis des articles sur la bibliothérapie, sur la lecture qui soigne. J’ai lu le TFE (Travail de Fin d’Étude) d’un futur médecin généraliste en France dans lequel il était question de prescription de lectures par les médecins généralistes. Je me disais que cela devrait aussi exister chez nous, en Belgique. Je pense que l’un ou l’autre médecin fait ce genre de choses dans mon pays. Mais je n’ai pas été chercher plus loin, je n’ai pas demandé.

Près de chez moi, il y a Éloïse qui a développé son métier, sa passion : bibliothérapeute : ateliers de lecture, d’écriture, partages et échanges autour des livres. Le mot qui délivre, tout est là, tout est dit.

Une lecture amusante est aussi utile à la santé que l’exercice du corps.
Emmanuel Krant

Et puis, il y a une librairie, près de mon travail, qui a vu le jour « post covid ». L’escale, porte elle aussi très bien son nom : librairie, ateliers créatifs, rencontres littéraires, dédicaces, club de lecture… Et… Et… Prescripteur de lecture !

Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être encore heureux.
Jules Renard

Je travaille avec des médecins généralistes. Je suis secrétaire. Une « petite » secrétaire, mais une secrétaire passionnée, curieuse, avide de lectures et d’écriture. Et voilà que mon patron me montre une prescription particulière. Son épouse, médecin aussi, a reçu cette magnifique pensée, invitation à la lecture, pour soigner un manque d’évasion. Ils ont beaucoup de travail en ce moment. Ils soignent énormément de gens. Mais eux, qui les soignent ? Qui prend soin d’eux dans ce rythme de vie effréné ? Car oui, les médecins peuvent aussi tomber malades. Et certains continuent malgré tout de travailler, d’aider, de soigner leurs patients parfois impatients.

Sa première, et « ma » première prescription de lecture. C’est génial !

La lecture est la clé de bien des évasions.
Stéphane Théri