C’est moi qui chante le plus fort !

Un petit poème pour accompagner cette série de photos.

Et une explication (photos prises le 27/05, au petit matin, vers 8h) : tchip tchip, ça n’arrête pas de tchiper pour le moment… je sais qu’il y a un nid, ou deux, ou trois, sous la rigole du toit… de petits moineaux sortent souvent de là. Voici donc l’origine de tout ces pépiements : papa moineau fait les va-et-vient… pas trop farouche, il est quand même aux aguets… que ces petits vont bientôt sortir du nid, cela ne m’étonnerait pas.

Malgré l’étrange météo,
C’est le printemps pour les oiseaux.
Merles, mésanges et moineaux
Se lissent les plumes, se font tout beau.
Je sors mon appareil photo,
Et je mitraille à gogo.

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Poème du matin

Mon premier bus du matin, je vais aller le chercher,
Comme tous les jours, pour aller travailler.
Le soleil ne s’est pas encore levé,
Mais les oiseaux, eux, sont bien réveillés.
Les rougegorges et les merles s’en donnent à cœur joie,
J’aime croire qu’ils ne chantent que pour moi.
Et je compte, non pas le nombre de mes pas,
Mais eux, par jour de pluie, que toujours, je ne vois pas.
J’en suis à 18, quand CRACK, dans mes oreilles
Retentit la mort sous ma semelle.
Quelques frissons parcourent mon corps,
Dans l’ombre, sur la dalle relevée, tout contre le bord,
Malgré mon attention, je ne l’ai pas vu,
Et éviter, malgré tout, je n’ai pas pu.

Or, surtout ne pas se retourner,
Seulement voir ce que je me suis promis, et pourquoi, et commen
t
(Je vole, chanson de Michel Sardou)

Au bout de mon chemin,
Mes pas ne sont plus certains,
Plus lentement, plus doucement,
Ne plus tuer, assurément.
Au final, j’arrive à 39, mais ce n’est pas précis,
Car, oui, il y en a un à qui j’ai ôté la vie…

 

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Sale nuit

Sale nuit

Punaise, la vache, j’ai des voisins hyper bruyants,
Pourtant, ils ne sont pas bien méchants,
Mais la maison est mal insonorisée,
Aucun bruit n’est dissimulé,
Même quand ils pissent, je les entends,
C’est pas pire qu’à Bruxelles pourtant,
Mais dans ce silence de campagne,
Le moindre bruit me réveille, et j’ai la hargne.
A passé minuit, je fais un rêve,
Je pense vraiment que je me lève,
Pour aller leur demander de baisser le volume,
De leur musique, de leur voix qui se propage sur le bitume,
Les chaises qui raclent sur le sol,
De tous ces bruits qui déchirent et qui résonnent.
Et puis je réalise qu’ils ont tout jeté dans notre jardin,
Je suis calme et je leur dis que ce n’est pas bien,
Je les préviens qu’il faut tout nettoyer,
A défaut, la facture, je vais leur envoyer.
La mère semble compréhensive,
En fait, elle est complètement ivre !
C’est quand je commence à perdre patience,
A m’énerver, à crier, à des objets que je balance,
Que je me réveille dans tout ce bruit,
Car, oui, malgré tout, je m’étais rendormie !
Plus le courage de descendre, de se lever,
Pour tout dire, je suis vraiment trop fatiguée.

Et puis, après mon dos blessé,
C’est mon épaule qui est abîmée,
Et les lendemains de kiné,
Les douleurs sont toujours à hurler.

J’ai quasi pas dormi,
A peine fermé l’œil de la nuit,
Que sonne mon réveil biologique,
5 heures et quelques, c’est automatique,
Je dois me lever, m’activer,
Alors, je tape sur ce clavier,
Pour libérer toute ma colère,
En faisant quelques vers.
C’est pas génial, je le sais, plutôt nul,
Mais ch’suis pas à l’école, y a pas de bulle !
Ça me libère, c’est le principal,
De toute cette impatience qui me fait mal.
De toute cette douleur qui me ronge,
Qui s’immisce jusque dans mes songes.

Je dis… et…

Je pensais ne pas « pouvoir » participer à la proposition 55 de Tisser les mots de ce mois car je ne me sentais pas l’inspiration nécessaire pour pondre quelque chose de valable. Puis, en rangeant un peu mes fardes d’écriture, j’ai ouvert celle consacrée à la Créativité Écrite, ces ateliers par correspondance de la communauté française auxquels j’ai participé en 2006 et 2013 partiellement pour cette année-là. Le premier devoir qu’il fallait rendre était aussi basé sur le poème d’un auteur belge : Albert Ayguesparse.

Alors, je tente de m’y mettre, je commence une série de « Je dis… et… », puis une seconde. Aucune des deux me conviennent. Puis, ayant finit le livre « Aux bords du lac Baïkal » depuis peu, une idée traverse mon esprit : et si je faisais un poème avec tous les animaux présents dans ce livre ? Et c’est parti…

Comme à chaque fois que je suis « prise » par une idée, j’en oublie certains détails de la proposition… ici j’avais omis la contrainte de commencer le poème par « Je dis murmure, et… » alors je viens de modifier le début de mon exercice ;-)

Je dis murmure, et que ce poème vous inspire une envie irrésistible de lecture.

Je dis aigle, et tout là-haut dans le ciel, il crève l’horizon pour s’abattre sur sa proie telle une pierre coulant tout au fond du lac.

Je dis marmotte, et sur ce brin d’herbe vert et tendre tout occupée qu’elle est, le danger à proximité n’est pas évalué.

Je dis ours, et cette masse brune imposante discute avec une drôle de pie en toute innocence.

Je dis taupe, et les galeries souterraines qui courent sous mes pas sont autant de labyrinthes pour l’étranger qui passe par là.

Je dis glouton, et je vois cet animal avec un estomac sans fond tailler une bavette avec une petite pâquerette.

Je dis mouette, et leur rire dans les airs rebondit sur les nuages au-dessus de la mer.

Je dis escargot, et avec sa maison sur son dos, il veut nous faire croire qu’il est le plus beau de tous les animaux.

Je dis tigre, et le félin fier mais fainéant cherche sa pitance d’un pas arrogant, sans aucune patience.

Je dis pie, et la queue aux doux reflets bleutés s’agite au gré du vent par les esprits dont le corps est parti se reposer.

Je dis rats, et grouillent sur le sol ces petites bêtes pressées qui tout en s’aimant ne cessent de se chamailler.

Des poux

Des poux, des poux,
Y en a partout,
C’est à devenir fou.
Je n’en viens pas à bout,
Je vais leur tordre le cou…

Ah si seulement, c’était aussi facile,
C’est pas que je suis malhabile,
Mais quand y en a beaucoup trop,
Des petits, des œufs, des très gros,
Je n’en vois décidément pas la fin,
Ils s’adaptent, sont vraiment malins.

Remèdes naturels, de grand-mère, ou de pharmacie,
Quand y en a plus, eh eh, ils appellent la compagnie !
On croit en avoir fini,
Et puis, les revoici !
Toujours plus nombreux,
A se cacher dans les cheveux,
Je vois même leurs morsures dans le cuir chevelu
Chez elle, chez lui, j’en peux plus !

Je vais leur faire la peau,
A ces saletés de bestiaux !

GRRRRRRrrrrrrrrrrrrrr

 

Je veux faire la peau à …

cette foutue année 2015 !!

Une épaule cassée
Un disque vertébral déchiré
Une dent de lait arrachée
Une chute dans les escaliers
Un poignet foulé
Un pouce écrasé
Un chat qui a failli clamser
La vente de l’appart retardée
L’emprunt hypothécaire qui nous a plumé
La mutuelle qui perd des papiers
Et à présent l’assurance hospit qui nous a refusée
Je ne vais pas me faire opérer
La paralysie, je vais risquer
J’ai envie de pleurer, de hurler, de tout casser !!

Petit poème du jour, dans un moment d’épuisement, de douleurs et de ras-le-bol.