Insectes Go : attrapez-les tous !

L’application/jeu « Pokémon Go© », vous connaissez ?

J’y ai joué avec mes enfants il y a quelques années. Sympa comme passe-temps. Je l’utilisait surtout pour découvrir toutes les créatures, apprendre qui elles sont, leur pouvoir, leur faiblesse, etc. Dans les rues, dans le train, avec mon smartphone chargé à bloc et la localisation activée (+ des Data en suffisance), je parcourais mon quartier, celui de mon travail et d’autres à la recherche de Pokémon© à « capturer ». Il faut lancer une balle, qui, si on vise bien, attrape la bestiole rencontrée. Selon le nombre capturé, on peut les faire évoluer dans de nouvelles créatures plus grandes, plus puissantes.

Eh bien, j’utilise l’application « Obsidentify » exactement de la même façon 😄 sauf qu’ici, en place de balle, c’est l’optique de mon smartphone que j’utilise pour les photographier et, surtout, il s’agit de véritables créatures, des insectes pour la plupart, mais les oiseaux, batraciens, champignons et compagnie n’échappent pas à ma nouvelle lubie. Comme pour les Pokémon, il existe différents stades d’évolution : larve, chenille, nymphe, adulte (imago).

Mon jardin est Le Lieu de prédilection. Mais celui de ma maman (blog de Cigalette – pré aux sources), celui de mon travail le sont tout autant. Les rues, les endroits où je vais, les vacances, etc. sont autant de lieux où je dégaine mon smartphone pour apprendre à identifier les moindres créatures à deux, quatre, six et huit pattes (voir davantage pour les « mille pattes).

C’est mon nouveau « jouet » du moment. C’est gratuit et ludique pour moi. Je n’en reviens pas du nombre d’espèces d’insectes différents que je peux « avoir » dans mon jardin. Bien sûr, aucun n’est capturé, je m’amuse à essayer de les photographier de façon à ce que l’application puisse reconnaître avec une certitude de 80% minimum, la bêbête.

Par la même occasion, ces données que je télécharge sur cette application sont utiles à d’autres, aux spécialistes qui vérifient et suivent l’évolution de la faune et de la flore sauvage. Évidemment, pour que cela puisse avoir un intérêt quelconque, il faudrait énormément de données.

Me concernant, je l’utilise pour identifier mes nouveaux minuscules amis, je tente de les croquer dans un petit dessin sans prétention, puis si l’envie et l’inspiration sont au rendez-vous, j’écris une tranche de vie, notre rencontre, leur comportement du moment.

Des insectes de toutes les couleurs

Regardez vos pieds

Dans un jardin sauvage

La vie en couleurs


Ici (Chaudfontaine) ou ailleurs (Bomal-sur-Ourthe), je vous présente les minuscules que j’ai rencontrés en ce mois de mai (et début juin).

Un mois de mai parsemé d’averses, de vent parfois violent, de généreux soleil le temps d’un trop bref instant.

Les jardins ne sont pas entretenus. À peine tondus une fois quand on y pense, quand il ne pleut pas (facile de ne pas tondre durant le mois de mai, tellement il a plu très régulièrement).


Un matin nuageux mais sec, je me suis accroupie dans le jardin et j’ai observé la vie qui grouille à mes pieds. J’ai été impressionnée de voir un nombre incalculable de petites araignées noires et blanches. Ma première réflexion a été : Bon sang, je dois en écraser tout plein quand je marche dans le jardin !

J’ai commencé à vouloir les compter, mais cela m’étais un peu difficile tellement il y en avait. Celles-ci sont très timides et se réfugient sous les herbes à une belle vitesse. Je n’osais plus bouger de peur d’en écraser. Puis, j’ai réalisé que l’herbe était tellement haute et les brins, nombreux, qu’elles pouvaient sûrement trouver refuge sur la terre et que les pieds n’arriveraient pas à les aplatir.

Ces jolies petites araignées de moins d’un centimètre sont des Pardosa spec.  Ce n’est pas moi qui le dit,  mon application ObsIdentify.

L’application

ObsIdentify a été installée en août 2022. Par curiosité, pour apprendre à découvrir les noms des insectes que je rencontre. Il n’y a pas que les insectes qu’elle peut identifier : fleurs, plantes, champignons, oiseaux, etc. Tout ce qui est sauvage.

C’est sympa et relativement facile à utiliser. Mais il y a encore quelques bugs et fonctionnalités absentes ou défectueuses. Je dis ça, pour moi. Je ne suis jamais arrivée à télécharger une photo prise avec mon smartphone, avec position activée, et à l’intégrer dans l’application, après l’observation. Il me dit que les donnés géographiques ne sont pas localisées et donc il est incapable de faire l’identification. Car la photo n’est pas toujours bonne, nette, sans la « macro » de mon smartphone. Dommage.

Bref, j’apprends ainsi à identifier les insectes. Mais les noms sont parfois compliqués et je ne les retiens pas tous.

Quand l’application n’est pas certaine de l’identification à 100%, un administrateur, expert, peut apporter ses connaissances et ainsi valider l’identification, la corriger, déterminer le sexe ainsi que le stade (l’âge) de la bête. Mais, les corrections arrivent parfois tardivement.

Et dernièrement (hier), j’ai voulu aller trop vite et l’application a reconnu à 100% l’espèce photographiée, mais elle a choisi d’identifier la plante plutôt que le magnifique insecte posé sur une de ses feuilles !! J’espère qu’un administrateur va pouvoir corriger cela rapidement, car « mon » Agrion est vachement plus intéressant et plus beau que le lierre 😂

Je vais donc vous présenter quelques insectes colorés que j’ai aperçus dans mon jardin ou dans celui de ma maman.

Si vous découvrez une erreur d’identification, merci de me le signaler pour que je puisse corriger cela dans cet article.

Un très bel insecte aux couleurs métalliques et voyantes : la Cétoine dorée

Je poursuis avec un autre insecte tout aussi coloré et aux couleurs vives électriques : l’Oedémère noble. J’ai découvert que le spécimen en photo est un mâle, reconnaissable à ses « cuisses » épaisses.

Une photo un peu floue pour le Cardinal à tête rouge.

Pour rester dans cette couleur, je crois que Gendarme est déjà bien connu…

Mais connaissez-vous le Rhophale faux-gendarme ? Plus grand, plus haut sur pattes, tête rouge… À s’y méprendre si on ne fait pas attention.

Un peu moins rouge mais plus orangé, deux insectes de la même famille : le Téléphore sombre

Et son frère, le Téléphore livide. Photo recadrée et un peu floue, la bestiole ne voulait pas poser pour moi, s’envolant rapidement à la moindre approche.

La belle demoiselle au corps flamboyant : la Nymphe au corps de feu

Et son cousin Agrion gracieux que l’application a zappé, préférant identifier le lierre…

Un insecte moins coloré, mais si l’application à raison quant à son identification, ce serait un insecte rare qui était dans mon jardin. Je vous le présente donc aujourd’hui. Mesdames, Messieurs, applaudissez le Podops européen.

Un administrateur a approuvé mon observation, avec preuve (photo). La photo n’est pas très nette.

Pour terminer le choix de ces premières présentations entomologistes, voici le Charançon damier. Encore un autre insecte moins coloré mais pas moins intéressant.

Oh ! Au temps pour moi. Une chenille se rappelle à moi. Pardon futur papillon.

C’est sous un soleil présent, à quelques trente centimètres du sol, que j’ai remarqué ce magnifique Bombyx du chêne

Le pays des minuscules est à portée de nos yeux. Il suffit de s’accroupir, de se baisser, de patienter.


Depuis août 2022 :

246 observations enregistrées

129 espèces différentes (tout confondu, insectes, fleurs, champignons, oiseaux)

Animal mystère sur la côte belge

J’inaugure une nouvelle catégorie avec cette photo.

Photo prise à la mer du Nord. À La Panne, sur la plage, à marée basse.

C’était le dernier jour d’avril, en milieu de matinée. Il faisait beau avec un ciel dégagé et quelques petits nuages blancs. La température était plutôt fraîche pour la saison : 11 degrés en plein soleil, à l’abri du vent.

Mais qu’est-ce que ça peut bien être ?

J’ai discrètement mis un couteau à côté de la créature pour donner une idée de sa taille impressionnante. En longueur, elle devait bien avoisiner le mètre ! Je n’ai pas osé la toucher.

Sa texture semblait gélatineuse et humide. Des centaines et des milliers de petits tubes couleur saumon.

Je ne voyais ni la tête, ni les pattes.

L’application Obsidentify m’a donné une réponse sûre à 100%. Malgré tout, je n’étais pas certaine, car cela n’y ressemblait pas.

Alors, j’ai lancé une bouteille à la mer, c’est le cas de le dire, en publiant ma photo et ma question dans un groupe sur FB : « Côte belge, La Panne et ses environs ».

Plus de 1000 réactions 😳 (du jamais vu pour moi) et une bonne centaine de réponses. Seulement une poignée de personnes a pu me répondre en justifiant leur identification tantôt par une capture d’écran d’un site avec une photo de l’animal, tantôt par une photo qu’elle a faite elle aussi, sur une plage voisine, le jour même ou la veille.

Un indice : l’animal n’est pas adulte et ce n’est pas encore un jeune. Il sort d’habitude entre les mois d’avril et d’août.

Un autre indice : Il n’est pas seul, il y en a plusieurs, ils sont vraiment nombreux.

Parmi les réponses loufoques que j’ai reçues (et une que j’ai imaginée la première fois que j’ai vu ce « truc »), je peux vous garantir que ce n’est pas :

  • Pollux
  • Des spaghettis ou des nouilles
  • Une serpillière
  • La moumoute d’un politicien américain
  • Une écharpe
  • Un poisson vivant près d’une centrale nucléaire
  • Une anémone 
  • Un corail
  • Une méduse

La première réponse que j’ai reçue, je l’ai adorée. Je l’ai gardée pour la fin. On garde toujours le meilleur pour la fin. Car celle-ci a été écrite avec tant de sérieux que j’ai eu un doute sur l’existence de cet animal.

Quoique vous puissiez le croire aussi, je vous certifie que cette bête n’est pas un mouton marin. Je n’ai pas vérifié sur place, je n’ai pas réveillé la bestiole, car je ne voulais pas qu’elle soit de mauvaise humeur après son sommeil et qu’elle me charge !

Enfin, moins gai mais plus appétissant pour certaines personnes, à l’âge adulte, cet animal peut être consommé par l’humain. Oui, on peut le manger 🥺


Continuer à lire … « Animal mystère sur la côte belge »

Écrire lentement, mais sûrement

Un dimanche matin plutôt au ralenti. En cause : j’ai mal dormi !

Je serai donc brève, pour une fois.

L’aventure continue à petit pas.

L’histoire, elle, progresse à grands pas !

Je commence à voir la fin, même si ce n’est pas pour demain.

L’imaginaire est la seule arme dans la guerre contre la réalité. – Lewis Carroll

La neige

Dans le soleil, sur fond de neige immaculée, une tache orange. Un rouge-gorge sautille de branche en branche. Un deuxième arrive près de lui. Lequel en premier se met à chantillonner ? Siffler doucement. Un roucoulement aigu, qui roule et qui chante. Qui rebondit dans ce silence hivernal. Il n’aurait pas dû. Le chanteur est chassé. Les deux oiseaux sont au sol et des coups de pattes et de bec sont donnés. Ils roulent littéralement dans la neige. J’ai froid pour eux.

Le conflit semble terminé. Ils remontent dans l’arbre, non loin du sol. Mais ils n’ont pas dit leur dernier mot. La scène recommence. Course poursuite dans les airs, se posent au sol, les pattes tendues, les ailes dans la poudreuse fraîche et lumineuse.

Un samedi matin pas comme les autres.

En Belgique, Liège, nous n’avons pas souvent autant de neige. Alors, autant en profiter. Marcher comme sur de la glace. À petits pas. S’arrêter pour observer. S’arrêter pour ne pas glisser. Et sourire aux oiseaux.

Un héron géant, preuve à l’appui

Je rêve d’un jour pouvoir observer à loisir un Héron pourpré. Je sais, je me répète (voir article sur la Camargue), mais ne dit-on pas que l’espoir fait vivre ?

Peut-être qu’à force de me répéter cela, j’augmente le pouvoir sacré de persuasion et force le destin à être gentil avec moi ?

Toujours est-il que hier après-midi, alors que je me dirigeais vers ma destination en voiture, je vis un échassier isolé dans un champ en bordure de ma route. Un coup d’œil rapide dans mon rétroviseur m’indique qu’il n’y a personne derrière moi. J’évalue la zone de sécurité pour me garer sur le bas-côté et je me mets en action : je freine, je me range sur la route, derrière une ligne blanche continue prévue à cet effet (ou pas 😅) et je sors mes jumelles. Flûte ! Il y a un buisson qui bouche ma vue. Tel un soldat au péril de ma vie, je me couche au sol et rampe dans l’herbe humide. Plutôt trempée l’herbe, il n’arrête pas de pleuvoir depuis midi. Je n’ai aucune pensée pour mes vêtements et ma tenue salie qui va forcément enclencher une série de questions chez mon client. Je râle juste sur moi-même : pour une fois que je suis partie plus tard et que je n’ai pas mes quinze minutes d’avance, il faut que cet oiseau soit là, devant moi, visible. Car oui, l’échassier en question est un héron. Un héron un peu sombre. En position de repos, il a le cou rentré dans les épaules et paraît de ce fait plus gros. Je ne me fait aucune illusion, il n’y a pour ainsi dire zéro chance pour que ce soit The Héron pourpré, pas ici, pas chez moi, en Belgique. Il doit plutôt s’agir d’un jeune. À cette époque de l’année, début novembre, c’est tout à fait normal. Mais il y a un je-ne-sais-quoi chez ce jeune qui m’a fait hésiter une seconde. Il est gris foncé, des pattes jusqu’au bout du bec. Et justement, c’est du bec qu’il s’agit. J’ai cru en voir deux ! Mais bon, à ma décharge, je dois avouer que la vitesse à laquelle je roulais (70 à 75 km/h sur une route où je peux aller jusqu’à 90 – un autocollant sur l’arrière de ma voiture prévient les râleurs et autres fous de vitesse que je freine pour les animaux et que je suis une birdwatcher, une folle qui aime observer les oiseaux, même au volant de sa voiture) a pu m’induire en erreur. C’était sans doute une branche, un végétal ou peut-être bien un autre héron, papa ou maman à côté, qui sait ?

Bref. Je suis là, arrêtée, couchée par terre, occupée à devisager ledit héron. Un adolescent. Il tire une tronche, il ne doit pas aimer la pluie. Je le comprends. Et c’est là, quand je me permets de regarder autour de lui que je le vois : un héron gigantesque. Un Héron cendré, taille XXL ! Jamais vu. Il semble protéger le jeune héron, objet de ma curiosité. Le deuxième bec que j’avais cru apercevoir depuis ma voiture en mouvement, c’était le bec du géant ! « Mon » héron est tout ce qu’il y a de plus ordinaire : taille, couleur du plumge, couleur de ses yeux, tout est impeccablement dans la moyenne. Dans les « normes » pourrait-on dire, pour son âge. Mais l’autre ! Pas possible ! Pas croyable ! Quelle belle idée j’ai eue de m’arrêter. Jamais je n’aurais pu croire ça si on me l’avait raconté. Moi je crois que ce que je vois !

Peut-être êtes-vous comme moi ? Alors, comme je n’avais pas mon appareil photo avec moi, je vous offre cette rare image d’un Héron cendré Géant !

Vous l’aurez compris, tout est question de … perspective et perception des choses ! 😄

Toute cette histoire, je l’ai inventée ! Quand j’ai vu l’image du jour (quand j’écris cet article) sur mon magnifique calendrier perpétuel que j’ai reçu de mon amie Josiane, mon imagination n’a fait qu’un tour. Comme dirait une autre amie, Josette, « je démarre au quart de tour » , voir mon recueil publié « Démarrer au quart de tour ». Elle ne pouvait pas mieux dire ma Josette ☺

Mes histoires démarrent souvent à partir de fait réel, entendu, vécu. Le tout début de cette histoire est véridique : j’ai bien vu un jeune Héron cendré sur cette longue route droite bordée de champs où je roule moins vite que la limite pour justement pouvoir observer la faune locale. J’ai bien des autocollants pareils sur ma voiture. Mais la réalité s’arrête là ! Je ne me suis pas arrêtée – pas cette fois-ci – parce que, oui, j’étais partie un peu trop « juste » de la maison pour être à l’heure à mon atelier d’écriture que je donne.

Le calendrier perpétuel est composé de centaines de photos du talentueux Philippe Moës, photographe animalier, naturaliste, belge. Le calendrier a été publié par les éditions Weyrich. Il y a juste la date en dessous de chaque photographie qui est, pour moi, peu lisible. Heureusement, le texte qui explique la photo est parfaitement visible.

Dans la vie, la mise au point influe toujours sur la perception des choses.

Il n’existe pas de Héron géant, pas de ce type. La mise au point sur cette photo a été faite sur « petit » héron qui devait se trouver derrière (ou devant ??) l’autre, rendant celui du premier plan (ou arrière plan) flou et, on dirait, géant.