Marche avec moi

Au détour d’une balade improvisée, ce petit air, je l’ai presque chanté !

Marche avec moi, le matin se lève,
Les herbes s’inclinent, la lumière est brève.
Un pas après l’autre, laisse fuir les pensées,
Écoute l’eau qui parle aux racines cachées.

Les oiseaux t’accueillent d’un concert sans détour,
Pinson, troglodyte, leur chant est d’amour.
Si petit le mignon, mais si fort son appel,
Il fait vibrer le bois, du tronc jusqu’au ciel.

Le rouge-gorge file, discret et vaillant,
Son œil te regarde, curieux, pétillant.
Là, le goéland brun barbote avec dignité,
Tandis qu’une corneille tente de chaparder.

Le héron en vol déploie son grand silence,
Et les canetons rient, dansent leur innocence.
Le grand cormoran, sur la rive endormie,
Étire ses ailes noires comme pages de nuit.

Le Grimpereau discret, doux grimpeur de l’écorce,
Suit un chemin secret, libre et plein de forces.
La mésange bavarde, l’étourneau papillonne,
Chacun a sa voix, et pourtant l’harmonie résonne.

Le sol, lui aussi, regorge de merveilles,
Un hanneton frissonne sous l’ombre d’une feuille.
Une larve de coccinelle, promesse de couleurs,
Et le bourdon des arbres qui butine de fleur en fleur.

Les Dolerus scintillent, furtifs comme le vent,
Tandis que les chenilles s’étirent, lentement, doucement.
Le Viorne donne fruit sur un arbre voisin,
Et l’ail des ours embaume les creux du chemin.

Les Sceaux de Salomon, secrets entre les pierres,
Murmurent à mi-voix des sagesses de terre.
Marche avec moi, écoute, respire, ralentis,
Chaque souffle t’ancre, chaque pas te bénit.

Tu n’as rien à prouver, rien à faire, juste être,
À l’instant, à la vie, au silence, à la fête.
La nature t’accueille, sans question, sans détour,
Elle te murmure simplement : Sois amour


En images. Les photos sont toutes de moi. La moitié ont été faites avec mon smartphone (insectes, paysages, fleurs) et le reste avec mon appareil photo numérique, soit au même endroit – Parc Hauster à Chaudfontaine, soit ailleurs.

La liste des bestioles et végétaux :-)

  • corneille noire
  • étourneau sansonnet
  • héron cendré
  • grand cormoran
  • grimpereau des jardins (je crois)
  • pinson des arbres (ici un mâle)
  • mésange charbonnière
  • mésange bleue
  • mésange nonnette
  • famille de canards colverts (avec des poussins qui étaient plus grands que sur la photo)
  • troglodyte mignon
  • rouge-gorge familier
  • goéland brun (je crois)
  • larve de coccinelle asiatique
  • chenilles de Phalène brumeuse
  • bourdon des arbres e
  • plusieurs dolerus
  • hanneton des jardins
  • fruits d’un Viorne obier qui poussaient sur un autre arbre
  • Sceaux de Salomon commun
  • ail des ours en veux-tu en voilà

Après les photos, le fichier audio ;-)

Elles sont de retour pour mon plus grand plaisir

Hier soir, dans l’arbre aux oiseaux (en face de mon salon), de petites Orites à longue-queue m’ont à nouveau rendu une visite éclair.

J’ai même réussi à les prendre en photo. Mais c’est qu’elles ont la bougeotte ! Je préfère vous montrer des photos nettes grâce aux supers généreux photographes qui partagent leurs photos sur le site de Pixabay.

Les deux photos de l’oiseau qui a la face blanche sont de Sharkolot. La troisième est de Kev dont j’ai déjà partagé d’autres photos d’oiseaux de ce site. J’ai choisi celle-ci en couverture de l’article.

Ma plus belle photo, recadrée. Désolée pour la qualité, mais c’est une photo de l’écran de mon vieux bridge.

Allez, une autre photo de l’écran où on en voit une de face et sa longue-queue qui lui doit son nom.

Nanowrimo, camp de juillet J4

Mes envies, mon temps et ma motivation pour le camp de Nano de juillet, jouent au yoyo : un coup, je veux, un autre, je ne veux pas.

Je programme cet article jeudi matin, au J4 donc de cé défi d’écriture tout à fait personnel. Le temps et la fatigue n’aident pas à me booster, que du contraire, ce serait plutôt l’effet inverse. Je pense à m’expatrier dans un pays où la luminosité chasse tout ce gris déprimant. Mais ce n’est qu’un rêve… pas ma réalité.

J’ai mis trois jours à décrire les personnages. Ce jeudi matin, j’ai terminé les présentations et j’ai commencé l’histoire, le premier chapitre. Et j’ai aimé ça. Alors qu’hier, je pensais non pas abandonner, mais étaler le challenge sans date butoir, ce matin, je suis repartie, motivée. C’est un peu déstabilisant ces changements d’humeur et d’envies, même pour moi.

Je pensais aussi continuer d’écrire, sans mettre à jour le compteur de mots, officiellement, sur Nanowrimo. Mais je me rends compte que cela m’aide à avancer. Je me suis fixée, comme pour le camp d’avril, un objectif d’écriture de 1000 mots quotidiens. Pour arriver, sans encombre, à la fin du mois à 30K. Mille mots chaque matin, c’est le minimum que je peux faire avant d’aller travailler. La première moitié de la semaine est chargée et donc limitée en temps disponible pour le Nano. Je mise donc sur l’autre moitié pour me donner, parfois, un peu d’avance.

Ce qui est marrant, c’est qu’en quatre jours, j’ai réussi à écrire deux fois le même nombre de mots ! Je l’aurai cherché, je n’y serais sans doute pas arrivée « spontanément » !

Le succès n’est pas la destination, c’est le voyage (Zig Ziglar)

Camp Nanowrimo J11. J’ai écris 500 mots ce matin. Un peu plus : 522. Un point c’est tout ! J’ai un peu d’avance. Je peux me le permettre. Et puis, la journée ne fait que commencer.

La réussite est la somme de petits efforts répétés jour après jour – Robert Collier

J’étais un peu coincée, dans mon histoire. Suite à ma demande, sur FB, deux personnes m’ont proposé des mots à intégrer dans mon texte du jour : « Abbaye d’Aulne » & « Rivière ». Eh ben, grâce à elles, j’ai avancé de 522 mots ce matin ! Merci Irma ! Merci Fabienne !

La motivation vous tire vers le haut. L’inspiration vous emmène plus loin – Zig Ziglar

Une petite erreur s’est glissée dans le nombre de mots comptabilisé : 17.750 mots.

Je ne suis pas à deux cents mots près (rires)

La neige

Dans le soleil, sur fond de neige immaculée, une tache orange. Un rouge-gorge sautille de branche en branche. Un deuxième arrive près de lui. Lequel en premier se met à chantillonner ? Siffler doucement. Un roucoulement aigu, qui roule et qui chante. Qui rebondit dans ce silence hivernal. Il n’aurait pas dû. Le chanteur est chassé. Les deux oiseaux sont au sol et des coups de pattes et de bec sont donnés. Ils roulent littéralement dans la neige. J’ai froid pour eux.

Le conflit semble terminé. Ils remontent dans l’arbre, non loin du sol. Mais ils n’ont pas dit leur dernier mot. La scène recommence. Course poursuite dans les airs, se posent au sol, les pattes tendues, les ailes dans la poudreuse fraîche et lumineuse.

Un samedi matin pas comme les autres.

En Belgique, Liège, nous n’avons pas souvent autant de neige. Alors, autant en profiter. Marcher comme sur de la glace. À petits pas. S’arrêter pour observer. S’arrêter pour ne pas glisser. Et sourire aux oiseaux.

Un petit pépin qui a bien poussé

Il y a quelques semaines, je découvrais le sympathique concours d’écriture « Pépin d’Esneux », initié par le CCPL (Conseil Consultatif pour la Promotion de la Lecture) d’Esneux-Tilff.

Qu’est-ce qu’un pépin ?

Un pépin est une courte histoire. Une très courte histoire, maximum 400 caractères avec titre et espaces inclus !

Cette année, le thème était l’eau, « haut », « ô », « oh ! », etc.

J’ai donc écrit un pépin. Puis deux. Puis trois. Et pour finir, quatre. Il n’y avait pas de limite quant au nombre de pépins à envoyer.

Fin novembre, j’apprenais que l’un de mes pépins avait tapé dans l’œil du jury. Il a poussé son petit bonhomme de chemin et a été lu et apprécié par les membres du jury. Sur près de cinquante pépins, il s’est fait remarquer. Bravo petit pépin. Petit pépin deviendra-t-il grand ?

Il a été proposé en lecture à tous les participants. Il n’a plus fait de son nez et n’a pas été choisi pour recevoir un prix (chèques lecture). Mais le jury a tenu à ce qu’il soit déclamé en public. Oh ! Chique !

Je soupçonne que tous les pépins aient été déclamés à voix haute. Hélas, je n’ai pas eu l’occasion de l’entendre vivre de la voix d’une des personnes qui lisait les textes. Je suis en effet arrivée un peu après le début des festivités, car ce jour-là, je racontais des contes de Noël à des enfants.

Qu’importe, le voici. Certaines et certains d’entre vous le reconnaîtront peut-être : je suis partie du premier conte que j’ai travaillé à l’oral « Le vautour et l’épervier ». Originaire d’Afrique, par Allassane Sidibé.

Un conte

Un épervier affamé. Un vautour patient. L’épervier imite le vautour. Le vautour plane dans le ciel. L’épervier bat frénétiquement des ailes. Le vautour se pose sur une branche. L’épervier atterrit brusquement à côté. Le vautour attend. L’épervier est impatient. Il vole haut et vite. Le vautour mange l’épervier épuisé. Tout vient à point à qui sait attendre.