Premier janvier, nouvelle espèce d’oiseau observé

Je suis sur le toit d’un petit immeuble. Une immense terrasse végétale fait le tour du sommet du bâtiment. Le ciel est bleu et rose, signe annonciateur de grand vent. Tout à coup, au loin, une silhouette d’oiseau se découpe dans les airs. Il est grand, les ailes larges. Il se dirige vers moi. Waw ! C’est un Faucon pèlerin ! Il est énorme. Plus grand encore que dans mes souvenirs. Il faut dire que je n’ai eu l’occasion de voir cet oiseau que deux ou trois fois et toujours de très haut. Là, il est à trois ou quatre mètres au-dessus de moi. Je distingue nettement son œil or, le dessin d’une « larme » qui descend presque jusqu’au cou ainsi que le dessus de sa tête noire. Mais ce n’est pas un Pèlerin ordinaire. Son bec est différent, pas crochu, large, très large et plat, enfin comme un sabot. C’est ça, exactement ça. Il a un bec comme celui d’un Bec-en-sabot. Bec-en-sabot que je n’ai jamais pu voir en vrai, qu’en images, photos ou documentaire télévisé. Tout le reste de son corps, les couleurs, la forme générale et fuselée, c’est celui du rapace, de l’oiseau le plus rapide du monde, en piqué. Toutefois, je trouve que ses ailes sont plus grandes, ainsi que ses pattes.

Il plane quelques petites secondes pile au-dessus de ma tête. Je crie à ma fille de m’apporter mon appareil photo. Je ne fais pas la bêtise de quitter l’oiseau du regard. Pas cette fois-ci, non. Je veux le prendre en photo, une preuve indispensable aujourd’hui pour certifier l’observation d’une nouvelle espèce animale. Quoique avec l’intelligence artificielle, les plus doués dans ce domaine pourraient faire avaler des couleuvres aux plus néophytes d’entre nous.

L’oiseau ralenti son vol et amorce un demi-tour. Il revient vers moi. Je prends mon appareil photo, je vise, mais il se rapproche encore et toujours plus, je ne l’ai même pas en entier dans mon viseur ! Tout à coup, quand je baisse mon appareil, des jambes d’homme apparaissent en lieu et place des pattes. L’oiseau hybride atterrit devant moi. C’est Emmanuel ! C’est mon amoureux ! Il est où mon oiseau ? Il est où ?

Image générée par l’IA

Oups, article laissé en mode brouillon… Publication avec douze jours de retard.

L’inspiration peut surgir à tout moment

Une heure d’écriture ce matin. Et quelle heure ! Quelle écriture ! Quelle inspiration !

Je viens d’écrire une scène qui n’était pas prévue. L’histoire prend un autre tournant. Mon héros, un jeune homme est tombé amoureux. Et ça fait mal. Ce n’est pas tout à fait une histoire d’amour ordinaire. Je n’en parle pas beaucoup, mais expliquer la situation, brièvement, m’a demandé deux pages A4. L’histoire de fond est mise entre parenthèse, le temps que mon héros retombe sur ses pattes, enfin sur ses deux belles gambettes.

Quatre heures après avoir écrit cette scène, après avoir conduit les enfants à l’école, après avoir fait un brin de ménage, je me pose pour faire ma petite photo : choix de l’oiseau, choix du petit mot d’encouragement.

Et ce douzième jour d’écriture, comme hier, correspond exactement à mon état d’esprit au moment où j’ai écrit ! Incroyable !!

J’ai fait trois petits tableaux :

  1. mon préféré : un spécial « encouragements » rien que pour ce défi
  2. avec des citations sur l’atteinte d’un objectif, un succès, un but atteint
  3. avec des citations sur l’écriture et l’imagination

Je vous laisse avec Monsieur Moineau domestique. J’ai encore du pain sur la planche.

Belle journée

Camp Nano avril 2024 : J5

Les cinq premiers jours d’écriture sont faciles pour moi. C’est après. Après, viennent les doutes, les questions, la baisse de motivation. Je le sais, ce n’est pas nouveau. Sauf, que ce matin, au moment de taper sur mon clavier, je n’ai pas ressenti cette sensation d’ennui ni les doutes grimper insidieusement en moi. Mon histoire avance. J’ai un bon rythme. Je n’éprouve pas cette « obligation » de progresser. C’est avec plaisir que j’ouvre mon ordinateur, que je double-clic sur mon fichier et que je rentre dans l’histoire comme lorsque j’ouvre un livre qui me plaît.

Bon, j’ai dis, je dis que je dois absolument m’occuper des fiches de mes personnages. Et là, ça urge. Donc, je vous laisse avec ma photo et mon proverbe du jour.

Je clôture ce billet avec un autre petit mot d’auto-encouragement :

Tu es sur la bonne voie ! Reste concentrée et continue à écrire avec passion.

Un petit oiseau tout mignon

Jeudi dernier, j’ai animé mon premier atelier « carnet créatif et expressif », dans un SIS (Service d’Insertion Sociale) d’un CPAS (Centre Public d’Aide Sociale) de ma région.

Au moment où je me gare, au moment où je coupe le moteur, je vois un petit oiseau dans mon champ de vision périphérique. Pas le temps de regarder de qui il s’agit, car le Troglodyte mignon se pose… sur mon rétroviseur ! Il est à moins de trente centimètres de moi. Je ne bouge plus. Je l’admire sans même respirer. Quinze secondes plus tard, il s’envole pour se cacher dans l’arbre en face de la rue.

Ce minuscule oiseau, l’un des plus petits oiseaux d’Europe, n’aura jamais été aussi près de moi. Sur mon rétroviseur, si proche de moi, il m’a paru plus grand. C’est que j’ai l’habitude de l’observer à une distance de deux mètres ou plus.

D’où vient son nom ?

Troglodytidés vient du mot grec trôglodutes, qui signifie « qui habite dans des trous ». Trôglodutes viendrait aussi de trochilos, qui signifie « coureur », car cette espèce se eplace souvent à terre.

Le Troglodyte mignon ou Troglodyte des forêts, habite dans des trous. Troglodyte = qui plonge. Il plonge donc dans des trous, car son nid de mousse est souvent installé dans le trou d’un arbre, une cavité d’un mur ou de falaise. Le terme mignon viendrait de sa petite taille : mi symbolisant la petitesse en particulier chez les animaux. En français, en allemand et en hollandais, le troglodyte est le véritable roitelet; le terme troglodyte est plus récent. Roitelet pour petit roi, car cette minuscule boule de plumes émet un cri « trrrrrt » quand il est inquiet et qui ressemble au son roulé « ré » devenu « roi ».

Le troglodyte a eu plusieurs surnoms :

  • Bœuf, pour sa forme arrondie quibrappelle les rondeurs du bœuf
  • Noisette ou Châtaigne, pour sa forme arrondie et sa couleur brune
  • Écouteux, pour son habitude à se faufiler près des humains
  • Souris des haies, Rat des buissons, toukours pour son habitude à se faufiler près de l’Homme
  • Troussequeue, Troussepet, Roitelet à queue de poule, pour son habitude à tenir sa queue dressée
  • Roi des haies (allemand), Roi de l’hiver (hollandais), pour reprendre l’ancienne appelation de Roitelet.

Ces informations sont issues du livre « L’étymologie des noms des oiseaux » de Pierre Cabard et Bernard Chauvet (2003)


Quelques dessins, peintures, aquarelles des livres que j’ai chez moi

Carte postale
Carte postale

Ci-dessus : une planche faisant partie d’une série de 6 planches que j’ai reçues quand je travaillais à La Protection des Oiseaux, LRBPO, en 2005. Ma collègue néerlandophone m’a fait cadrau de ces magnifiques dessins (imprimés en 1985) pour me remercier de ma collaboration et pour me souhaiter un bon accouchement.

La Tourterelle turque : en mots et en images

Avant-hier, j’ai eu le grand plaisir de voir en direct, le nettoyage minutieux et attentionné d’un couple de Tourterelle turque. J’étais assise sur ma chaise, au salon, devant les fenêtres. Devant les deux fenêtres qui se trouvent juste au-dessus de la porte d’entrée, un arbre. Devant l’arbre, l’avenue. Devant l’avenue, d’autres maisons.

L’épisode m’a tenu émerveillée durant une bonne demi-heure. Je ne me lassais pas de les observer, à moitié cachés parmi les feuilles, avec une fenêtre entre nous et quelques deux ou trois mètres tout au plus.

Les dix premières minutes, je n’ai rien fait d’autres que les regarder. Puis, comme je voyais qu’ils restaient là, tranquillement, j’ai sorti mon appareil photo, un hybride avec un grand zoom. C’est là que je me suis félicitée d’avoir enfin nettoyé mes fenêtres pour pouvoir prendre des photos sans trop de crasses (rires) sur les images.

Les Tourterelles font partie de la famille des colombidés, famille qui regroupe les pigeons et les tourterelles avec quelques 350 espèces. Ce sont d’ailleurs mes « pigeons » préférés. Je les appellent toujours « belles demoiselles », qu’ils soient mâles ou femelles. Elles sont délicates, un plumage doux, unis, de magnifiques yeux rouges hypnotiseurs, un roucoulement agréable, un vol que j’aime contempler…

L’on confond souvent la Tourterelle avec une colombe. Pour faire un peu d’étymologie, voici ce que dit mon livre de chevet « L’étymologie des noms d’oiseaux », de Pierre Cabard et Bernard Chauvet :

 » Le nom tourterelle vient du latin turtur d’origine onomatopéique (il faut prononcer tourtour). (…) En vieux français, on trouve tortre, tourte et tourtrelle. Signalons qu’en latin, turturella signifie « homme efféminé ». De turtur, outre tourterelle, sont nés l’anglais turtle, l’allemand Turtel et l’espagnol tortola.
L’anglais turtle désigne non seulement les tourterelles mais encore les tortues marines (…). Tortue vient du bas latin tartaruca (qui appartient au Tartare), c’est-à-dire l’enfer !
Comme on le sait, les tourterelles (confondues avec les colombes) sont symboles de fidélité du couple.

Streptopelia decaocto –> Tourterelle turque
Streptopelia vient des mots grecs stréptos (collier) et péléia (le pigeon ramier). Il s’agit du demi-collier noir.
Decaocto signifie dix-huit. L’origine de l’attribution de ce chiffre remonte à un mythe grec. Une servante, accablée de travail et payée dix-huit pièces par an, suppliait d’être débarrassée de sa tâche. Les dieux l’entendirent et la changèrent en tourterelle. Depuis, elle fait retentir à tous les échos sa lugubre plainte : « hou, hou, hou« . Quand elle chante ainsi, on dit en français que la Tourterelle gémit. (…) cri de l’oiseau, trisyllabique avec accentuation de la deuxième syllabe (…)
Turque, car la Turquie est son origine. Elle est protégée en pays musulman car on pense qu’elle dit ses prières en chantant à heures fixes comme un bon croyant.
On sait que cette tourterelle a envahi l’Europe depuis 1930, où elle est maintenant sédentaire. Seul l’anglais n’indique pas sa provenance et préfère tourterelle à collier. L’italien choisit une voie complète avec tourterelle orientale à collier. »

Février 2019, au fond de notre jardin, de l’autre côté de la maison

Pour en savoir plus sur la belle demoiselle qu’est la Tourterelle turque, clic pour aller sur le super site de oiseaux.net.

Photos ci-dessus, au refuge Animal sans toi…t

Voyez la construction de son nid : un enchevêtrement (sommaire) de branches et de brindilles. Ce nid peut être construit n’importe où : entre des câbles, dans une jardinière sur une terrasse, au-dessus de lampadaires de rues ou plus classiquement, dans un arbre :-)