mon conte médiéval, à lire et à écouter

Grâce à Christian Schaubroeck qui, durant le confinement, a offert à plusieurs personnes la possibilité de participer à ses ateliers d’écriture via vidéo, j’ai écrit mon premier conte médiéval.

Après avoir reçu différents liens sur le vocabulaire de l’époque et 10 mots à intégrer dans le texte, voici mon histoire.

Elle est un peu longue, c’est pourquoi après les premières lignes d’introduction, je vous donne la possibilité de télécharger mon conte en version PDF ou de l’écouter.

Belensaire, en l’An 1393

Arthur est un gringalet de dix ans. Fils de forgeron, il doit rentrer en
apprentissage auprès de son père en fin de saison. Le jeune garçon a un visage ovale, un corps tout en os, des mains douces aux longs doigts fins et un regard pétillant d’intelligence. Il a beaucoup d’énergie, de curiosité et de volonté. Il aime prier et rendre service aux aînés. Depuis qu’il est en âge de marcher tout seul, le fillot rend visite à un gentilhomme qui vit au monastère. Ces visites sont occasionnelles et de courtes durées. C’est son plus grand secret.

Son frère de lait, Basile, est fils de la meilleure amie de sa mère qui est décédée en couches. Mais Basile, mis à part les seins de sa mère, n’a jamais rien partagé avec lui. Basile a grandi avec son père et les garçons se sont perdus de vue depuis fort, fort longtemps.

Constance, l’aînée d’Arthur, doit bientôt se marier. Constance est tout l’inverse d’Arthur : grande, dégingandée, à la longue, très longue chevelure de feu et à l’ossature robuste. Constance ne sait peut-être pas lire ni écrire, comme la plupart, si pas la majorité des paysans, mais elle aime faire ses propres expériences et retient absolument tout grâce à une mémoire exceptionnelle. C’est ainsi qu’elle se fait remarquer dans le village avec ses soins étranges préparés uniquement à base de tout ce qu’elle trouve à portée de main. Les avis la concernant sont partagés, assurément elle a une réputation à protéger.

Disons-le sans respit[1] : Arthur et Constance ne s’apprécient pas ! Arthur, fils de forgeron, va devoir succéder à son père. Or, il n’est pas du tout bâti pour maîtriser feu et métal. Depuis que le monastère lui a fait découvrir le plaisir de la lecture et l’écriture, il rêve de gagner ses éperons et souhaite ardemment travailler, outre les prières, le métier du livre !


[1]Sur le champ