Elles sont là !

Alerte invasion : les bestioles sont de retour !

Elles sont là. Doucement mais sûrement. Sans carton d’invitation, sans prévenir. Les BVI ont débarqué ! Chez moi, chez toi, partout. Et cette nuit, elles ont décidé de faire une fête surprise… à mes dépens.

Mais qu’est-ce qui attire ce petit monde ? La météo, bien sûr ! Le printemps sonne l’heure du grand réveil ! Pour les BVI matinales, un combo gagnant : température + lumière artificielle = piste d’atterrissage directe dans ma cuisine. D’ailleurs, une d’entre elles a été interceptée en flagrant délit ce matin. D’abord par moi, puis par mes chats, qui l’ont observée avec ce regard qui hésite entre « futur jouet » et « déjeuner express ».

Et la nuit, me demandes-tu ? Eh bien, c’est simple : concert privé. Pas de billets en vente, et pourtant, j’ai eu droit à une sérénade de Bzzzz Bzzzzz Bzzzz à 5h du matin, en parfaite synchronisation avec un merle, un moineau et une mésange. Magnifique, si seulement j’avais demandé un réveil aussi matinal.

Pourtant, hier, les BHP m’avaient déjà soufflé l’info. Une le matin, une autre le soir. Ça aurait dû faire tilt, mais mes neurones étaient en mode « hors service ». J’aime le printemps, mais les BVI qui transforment mes oreilles en circuits de Formule 1 nocturne… bof. Leur objectif ? Me pomper mon sang, façon mini-vampires. Leur compensation ? Une substance censée apaiser la piqûre. Spoiler alert : ça gratte quand même !

Heureusement, la nature a un plan. Les BHP sont là pour réguler les BVI ! Une fois leurs pattes échauffées, leurs mandibules prêtes, et leurs toiles printanières tissées avec l’élégance d’un designer en pleine Fashion Week, elles s’attaqueront aux moustiques. Et moi ? Je pourrai ENFIN dormir tranquille, sans ce maudit Bzzzz à l’entrée de mes oreilles.

Vive le printemps… mais à distance raisonnable, s’il vous plaît.


lumière allumée
il fait encore nuit dehors
Oh ! un papillon !


BVI ? Bestioles Volantes Identifiées : moustiques et papillons de nuit, ces charmants colocataires non sollicités.
BHP ? Bêtes à Huit Pattes, alias les araignées, celles qui regardent tout ça d’un œil… euh… de plusieurs yeux.

Une Tégénaire d’assez belle taille Brrrrr

Une affaire de moustique

Ou comment écrire une petite histoire sans en avoir l’air ? Voici le 10ème titre des aventures de Meredith by … moi :-) (clic ici pour lire les 9 autres textes)

Une affaire de moustique

Meredith pensait être quitte avec les moustiques. Après les tiques, les mouches, les guêpes, les poux, les fourmis, les araignées et les moustiques, voici donc, tout naturellement, le retour triomphant de ces dernières petites bêtes pas sympathiques. Normal pour des moustiques !

L’histoire commence ainsi :

Calmement posée sur le mur de la salle-de-bains, Dame Moustique observe l’humaine qui rentre dans son repaire, l’air insouciant. Meredith n’a pas encore vu la petite bête, il faut dire qu’elle ne regarde pas systématiquement au plafond étant donné que sa crainte habituelle est, hélas toujours, de voir une énorme araignée se planquer au fond du bain. Mais, voilà que son geste mécanique est d’attraper le pommeau de la douche qui est accroché en hauteur, à l’endroit même où son mari de 25 centimètres plus grand qu’elle, l’a laissé hier. (25 centimètres de différence entre eux, ce n’est pas grand-chose, pourtant son mari ne cesse de lui répéter sa taille quand elle ose ranger des choses un peu trop bas pour lui… Dernièrement, elle lui a fait la même remarque, mais en précisant sa taille à elle ; lui, il peut s’abaisser, elle, ne voit carrément parfois pas l’objet en question vu son emplacement hors de portée de ses yeux) La hauteur du pommeau de douche nous importe peu, sauf que cette information au départ sans importance va s’avérer capitale pour la suite étant donné que Meredith doit, sur la pointe des pieds et en râlant quelques peu, étirer complètement son bras et pencher sa tête en arrière pour l’attraper et que, en toute logique, son regard périphérique capte une tache noire juste à droite, un peu plus haut, que le pommeau. La tache aurait pu être banale, une tache d’humidité ou… Ou une bête ! Car soyons réaliste, il n’y a pas grand choix dans une salle-de-bains, à cette hauteur, qui peut correspondre à une tache noire.

L’histoire se répète donc. Meredith aurait dû flairer le danger à l’instant même où elle a repéré le moustique, mais malgré son âge, elle reste naïve et pense bêtement que le moustique va se tenir tranquille s’il tient à sa vie. En effet, au début, le comportement de la bestiole, aurait presque pu donner raison à Meredith. Encore ensommeillée par une nuit courte, Dame Moustique ne bouge pas une patte, profitant un maximum du spectacle qui s’offre à elle, à savoir une belle et grande superficie de peau délicieusement parfumé à l’odeur de sang sucré. Elle a l’embarras du choix, n’est-ce-pas ? Qu’auriez-vous fait à sa place ? Hein ? Affamé, car vous n’avez rien mangé depuis des plombes, voilà qu’un repas vous est servi sur un plateau d’argent, enfin une baignoire qui n’est pas en argent, mais qui est là, devant vous, à portée de vos dents…

Tous les sens de Dame Moustique se réveillent. Tel un chat, elle étire ses pattes, nettoie ses antennes, secoue ses ailes sans s’envoler. Meredith peut même interpréter le désir du moustique par une certaine excitation palpable. Fébrile, l’humaine peut même voir l’appendice buccal frétiller de plaisir ! Oui, Dame Moustique fait vibrer sa bouche pour préparer son proboscis allongé (sa trompe quoi, comme les éléphants, si j’avais utilisé le terme de rostre, ma fille m’aurait dit que le moustique n’est pas un dauphin…) à piquer et sucer… après une longue période d’extrême disette, il lui faut bien la nourrir elle, mais aussi ses œufs. Le sang est primordial pour les œufs, il contient plein de protéines, si, si…

Serait-ce donc ici de l’extrapolation ? Meredith ne se préoccupe même pas de cette question car l’insecte bouge à présent de tous ses membres.

Si nous avons bien suivi les aventures de Meredith, cette histoire devrait, pour équilibrer un peu le score, donner Dame Moustique grande gagnante. Mais, toujours si nous avons bien lu les histoires de Meredith, nous pouvons dire que cette humaine-là, bien qu’elle soit compatissante avec les petites bêtes, n’en est pas moins une redoutable combattante. Têtue, pensant à ses enfants (dont le fiston a déjà été dévoré à de nombreuses reprises par on ne sait quelle vilaine et exécrable bête), on peut supposer que l’affaire ne va pas s’arrêter là… sinon, il n’y aurait tout simplement pas d’histoire !

Meredith ne s’affole pas malgré ses poils qui commencent à se redresser sur sa peau découverte. Elle a comme l’impression d’un déjà-vu… avec raison ! Vu l’heure matinale, et étant donné que la maisonnée dort encore à poings fermés, l’humaine chuchote à son agresseur quelques mots d’avertissements du style : « Ne sois pas stupide, j’ai la douche comme arme fatale. Sauf si tu es suicidaire, je ne te conseille pas d’avancer plus que ça. » Mais ces menaces n’ont aucun effet sur le moustique. En effet, si Meredith est têtue, elle n’est pas la seule. Ce que Meredith ignore c’est que cette espèce de Dame Moustique a besoin de son sang pour ses œufs, sans sang, pas d’œufs. Le nectar des fleurs ne suffit plus à cette bestiole. Tous les moustiques n’ont pas cette particularité, il fallait bien sûr que celui-ci tombe sur Meredith ! Et comme pour cette jeune femelle, c’est sa première ponte, elle a toute la fougue et le tempérament nécessaire à cette épreuve oh ! combien périlleuse.

Appâtée par le fumet de l’humaine, Dame Moustique a du mal à se contrôler, ses mouvements sont saccadés, son vol imparfait. Rasant le mur du mieux qu’elle peut, l’insecte a tellement d’énergie et de volonté qu’elle finit par prendre des risques et à se rapprocher dangereusement du visage de Meredith. Erreur fatale ! Sans plus réfléchir, Meredith, tout à fait consciente de son geste meurtrier, oriente le jet de la douche directement sur le moustique. Mais que se passe-t-il ? Le moustique est toujours là, il vole toujours maladroitement, mais il évite les centaines, les milliers de gouttes ? Impossible ! Meredith n’en croit pas ses yeux ! Cette moustique, est une pilote de Formule1, elle évite les projectiles comme aucun moustique n’a fait avant elle ! Finalement, après un temps qui a paru abominable à Meredith, et qui a dû paraître autant interminable à Dame Moustique, l’incroyable phénomène se pose au plafond, presque dans le coin, le cœur battant à mille pulsations à la minute, au moins ! Meredith peut voir tout le corps de la petite bestiole reprendre son souffle. Intrépide et courageuse, Dame Moustique n’est pas moins stupide. Elle s’est posée hors de portée de main, et Meredith n’a pas l’intention d’asperger son plafond pour si peu… Elle pense bien à prendre l’essuie pour en finir une bonne fois pour toutes, mais d’expérience, elle sait que le moustique peut s’emmêler les pattes dans l’essuie et qu’il lui faudra l’enlever de là avec les doigts. Chose impensable pour elle.

Alors, elle le laisse tranquille… enfin pour le moment, car Meredith, avant de quitter la maison, informe sa famille de l’intruse. Avec un mari sans peur ni remords pour la gente Culicidé, elle sait que la vilaine, bien que remarquable par sa vitalité et son audace, a peu de chances de s’en sortir vivante.

Quelques heures plus tard…

Le soir arrive. Meredith revient de son travail, sans aucune pensée pour la pauvre moustique. Alors qu’elle se revêt de vêtements plus confortables, Meredith croit halluciner : ELLE est toujours là ! ELLE est devant elle, à sa hauteur, plus fraîche qu’un gardon, ayant recouvré toute son énergie et son désir de sang ! Les insecticides ne sont pas présents dans la maison… Mais Meredith a trouvé une alternative toute aussi efficace qui sied parfaitement à la situation trouve-t-elle : le spray du parfum « nectar de nature » !

Non seulement, elle asphyxie la moustique, mais elle parfume la salle-de-bains. D’une pierre, deux coups.

Lorsque Meredith pensait s’en être enfin débarrassée, quel ne fut pas son étonnement de la voir agonisante à ses pieds. Là, sans aucun remord, elle l’écrase avec sa pantoufle. Elle lui épargne ainsi une fin de vie longue, difficile et cruelle.

Pour lire sur Atramenta, c’est ici, clic, clic, clic.

FIN.
Fin ? Vous êtes sûrs ? Je n’ai pas encore parlé des puces… :-)

Meurtre dans la baignoire

Voici le 1er épisode des aventures de Mérédith, une jeune femme qui commet des meurtres, parfois sans aucune prémiditation, pour le moins bizarres…

BRUXELLES. – Hier matin, après s’être aventurée seule en territoire ennemi, une femelle moustique a succombé aux attaques démesurées d’une jeune humaine d’une trentaine d’année…

Il devait être aux environs de 7 heures 30, hier matin, lorsqu’un moustique d’âge indéterminé a pénétré par effraction dans un petit appartement au centre de la capitale.

Alors que Mérédith L., une femelle humaine d’une trentaine d’années, prenait une douche, l’infortuné moustique s’est introduit par un interstice du rideau de plastique rose qui masquait à la vue du chaland « fureteur » le corps de sa propriétaire.

D’ores et déjà, sa mort était annoncée.

Certaine d’atteindre sa cible sans subir de dégât corporel, la femelle (information scientifique transmise par la DelInVol – Délégation des Insectes Volants : seules les femelles moustique piquent pour se nourrir, les mâles se contentent du nectar des fleurs) a poursuivi son but sans peur  et sans reproche.

Mais c’était sans compter sur la phobie qui s’empare de Mérédith L. L’accusée souffre en effet de terreur impulsive et d’actes non contrôlés dès que sa vision détecte une araignée, un faucheux ou un insecte aux longues pattes, telle notre femelle moustique (celle-ci pourvue de pattes démesurément longues et d’un corps épais, brun et noir).

Né sans doute sous le signe de la malchance, l’insecte ne connaîtra pas l’ivresse due à l’absorption du sang particulièrement sucré de Mérédith. Sa famille le regrettera sans doute… ou pas… Qui sait ? Seul le Dieu des moustiques connaît la réponse.

Toujours est-il qu’après s’être posé maladroitement sur le rideau de douche, juste sous le nez de Mérédith, le moustique prit subitement conscience de son erreur. D’un geste savamment calculé et sans la moindre hésitation, même si d’une main tremblante, l’humaine déplaça le pommeau de sa douche sur l’animal.

Le moustique savait là sa fin imminente.

Toutefois, il eut le temps d’émettre une courte prière et de penser à sa petite soeur, morte par écrasement, (la veille au soir), par une pantoufle tueuse.

Projetée par le jet d’eau à une centaine de pattes, cette gigantesque mais néanmoins gracieuse moustique heurta le fond de la baignoire pendant que des milliers de « missiles à tête chercheuse » la frappaient, tels des projectiles de pointe. Une patte fut même arrachée sous la puissance du choc. Juste avant de perdre conscience, notre pauvre moustique se jura de ne plus jamais oublier cette arme redoutable.

Rapidement, l’animal se dirigeait inexorablement vers le Trou Sans Espoir, le gouffre de la mort.

Mais vue sa taille impressionnante, la victime gisait là, une aile dans l’égout, l’autre en-dehors, le corps balançant au rythme des terribles gouttes d’eau meurtrières.

Mérédith L., prise sur le fait, (le cadavre encore visible dans la baignoire à l’arrivée de la femme de ménage), devrait toutefois s’en sortir sans peine de prison. En effet, la jeune femme a fait preuve de remords, elle dit avoir regretté son geste.

Le fait que la victime soit aussi entrée chez elle sans son consentement devrait également jouer en sa faveur.

Les voisins prédisent une sentence proche de celle qui a été prononcée lors de l’assassinat d’un faucheux, l’été passé, à savoir la condamnation pour le coupable de rédiger un article sur la victime et à présenter publiquement ses excuses à la famille entière de ce pauvre moustique.

Dernière minute: la peine pourrait être allégée, car on aurait trouvé une lettre du moustique expliquant sans équivoque son intention de sucer le sang de Mérédith L.. De plus, la victime ferait partie du gang des MouVoN – Moustiques Volontairement Nuisibles ! Les excuses publiques ne devraient donc pas être exigées.