Tout le bleu du ciel, Mélissa Da Costa, lecture bouleversante

En cherchant un livre dont on m’a parlé, j’en ai découvert un autre. C’était il y a quelques jours, avant que je me lance le défi de ne plus acheter de livres. Heureusement qu’avant ce défi rigolo, je venais d’en acheter trois, inclus celui dont on me parle depuis plus d’un mois et celui-ci : Tout le bleu du ciel, de Mélissa Da Costa.

Une histoire bouleversante, attendrissante, une histoire d’amours, d’amitiés, de tendresse, mais aussi une terrible histoire de maladie. De la vie, des vies joyeuses et heureuses et la mort. Des morts. Des accidents, la vieillesse, la maladie. Une histoire de jeunesse envolée, d’enfance différente, de famille incomprise. Des tragédies. Des petits bonheurs. De la résilience. De l’absence. De la jalousie. De la différence.
Une histoire de parents aussi, des enfants partout, des amis ici et là-bas, des anciens et des nouveaux. Oui, au fond, il s’agit de ça, de plusieurs histoires de familles et d’amitiés. Des liens qui s’unissent, qui se créent, d’autres qui se déchirent, qui s’enfuient. Des liens forts d’amitié que l’on choisit, des liens que l’on subit, qui nous meurtrit mais dont on sort toujours grandit.

Des citations qui m’ont amené à des moments de réflexions. Arrêt sur les mots, sur une phrase. Yeux levés dans le vague, dans le vide. Un sourire. Un mouvement de tête. Un accord. Et la lecture se poursuit. Avide. Inquiète. Cœur pincé.

Et des larmes. Des larmes de tristesse. Des larmes d’émotion. Des larmes de vie.

Des personnages attachants, émouvants, précieux.

Une lecture bouleversante, mais oh ! combien passionnante.

Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient. (Charles Caleb Colton)

Si nous pleurons parce que le soleil n’est plus là, nos larmes nous empêcheront de voir les étoiles. (Mélissa Da Costa)

Puisqu’on ne peut pas changer l’orientation du vent, il faut apprendre à orienter les voiles. (James Dean)

La fin d’une souffrance

Petite boule de poils d’un certain âge,
Tu t’apprêtes pour ton dernier voyage.

Les maladies et les accidents tu les accumulés
Tout au long de ces deux dernières années.

La décision m’est pénible, très difficile,
Mais ta vie ne tient vraiment plus qu’à un fil.

Un fil noir, une fil fragile, un fil affaibli
Qui te fait miauler sans cesse, tels de petits cris.
Cris de détresse, cris de douleur, cris de peur,
Que je comprends et me rempli de frayeur.

Aujourd’hui, j’accepte ce choix de t’aider,
De t’accompagner aux portes du ciel étoilé.

Chouna, toi qui viens d’une SPA, qui a été abandonnée,
Et que j’ai aimé dès le premier regard échangé,
Tu sais que je n’ai cessé de te porter dans mon coeur,
Durant ces treize années de bonheur.

Tu as partagé ta vie à nos côtés,
Et pour tous ces instants de complicité, sois-en remerciée.

03 février 2018

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Rêve ou réalité ?

Généralement, quand je fais des cauchemars ou des rêves pénibles, c’est dans le cadre d’une indigestion ou d’une fièvre… Il y a quelques nuits, je ne sais pas ce qui a causé ce sentiment de vivre un rêve éveillé, mais je soupçonne les pommes de terre que j’ai cuisinées et qui étaient un peu germées. Pour éviter l’intoxication, je les ai pourtant cuites en les faisant bouillir durant 30 minutes, mais il semblerait que ce n’était pas suffisant… Le goût de la purée de chou-fleur n’était pas différente ou mauvaise et pourtant, dans mes rêves, ça été un vrai cauchemar…

Je vous raconte :

J’ai 2 chats, dont l’une est devenue aveugle suite à un AVC et qui dort désormais toute seule au salon (je la rejoints une nuit par semaine), l’autre est donc sur le lit, à mes pieds et tout à coup, en pleine nuit, j’ai la certitude qu’un troisième chat est rentré chez nous, car je sens subitement comme si une bête sautait sur le lit, au niveau de mes pieds !! Il est évident que je crains une bagarre entre ces chats, le mien et l’intrus. J’attends qu’un souffle, qu’un grondement émane de mon chat, ou de l’autre… Je serre les dents en me disant que mes pieds vont en souffrir, et je croise les doigts pour qu’un chat ne me saute pas au visage, toutes griffes sorties… J’attends… J’attends. Rien ne vient ! J’ose bouger un peu mes pieds pour « provoquer » le départ de l’autre, pour lui dire qu’il n’y a pas que mon chat qui est là, que je veille aussi ! Mais je ne sens que la lourdeur de ma Vicky (4 kilos et demi) sur mon pied gauche et qui dort comme une bienheureuse. Je pourrais la « retourner » comme une crêpe qu’elle ne bougerait pas. Puis, une réflexion me vient me à l’esprit : si Vicky ne bouge pas, c’est qu’il n’y a pas d’intrus, sinon elle défendrait son territoire (son lit) comme une vraie lionne.
« Ah bon, elle est donc seule ? Aurais-je rêvé ?? Cela me paraît pourtant si vrai… » Tellement vrai que je me réveille pour de vrai ! Il fait noir, c’est la nuit, Vicky roulée en boule à mes pieds, sur la couette ne bronche pas d’un poil…

Je me rendors (ou je ne m’étais pas réveillée ??) et mon rêve continue. Je raconte à mon compagnon que j’ai fait un drôle de rêve dans lequel je croyais qu’un chat « extérieur » était entré chez nous, avait grimpé les escaliers en bois, avait passé la porte de notre chambre pour sauter précisément sur notre lit pour attaquer Vicky… Il me répond que je fais toujours des rêves tordus… Je lui tire la langue et je sors de notre chambre pour raconter ce rêve… à ma maman !
Nous sommes dans notre appartement à Bruxelles, mon compagnon n’est pas là, plus là et j’ai les cheveux mouillés. Je dis à ma maman que j’ai envie de me couper les cheveux, qu’ils sont trop longs et que si E. (mon compagnon) n’est pas d’accord, tant pis pour lui, je lui dirai que ça repousse. Cela fait près de 3 ans que je ne coupe moi-même que les pointes, j’en ai marre. Je sais que ma maman pourrait me couper les cheveux, elle ferait ça mieux que moi, plus droit… je n’ai pas envie de le lui demander expressément, j’ai envie qu’elle propose de le faire. Au bout d’une discussion qui n’en finit plus, elle finit par comprendre que j’ai envie que ce soit elle qui me les coupe. Elle le fait « rapidement », car elle doit cuisiner après… Son mari, son deuxième mari est au salon, à côté, et regarde la TV… il me taquine en disant que ma mère coupe toujours trop court, mais je hausse les épaules. Tout à coup, ça y est, c’est fini. Mes cheveux sont coupés… et une fois sec, effectivement c’est plus court que prévu, car maman a coupé à l’endroit où je lui ai dit, mais mes cheveux étaient toujours mouillés… en séchant, mes cheveux ondulés sont « remontés ». J-P se marre à côté « J’te l’avais dit, j’te l’avais dit ». Je me moque que ce soit plus court, je trouve ça pas si mal finalement.

Ce rêve, ces rêves se déroulaient dans le nuit de dimanche à lundi passé.

Il y a des détails, des idées, des pensées qui sont tirées de faits réels, donc je ne vais pas m’attarder sur ceux-ci (je vais ce jour chez la coiffeuse :-) )

Les événements qui m’ont le plus dérangés c’est l’appartement de Bruxelles que j’ai connu lorsque je vivais avec ma maman et mon beau-père, il y a 20 ans !! Et aussi, surtout, l’apparition de mon beau-père qui est décédé il y a bientôt 8 ans ! Néanmoins, ce qui m’a fait plaisir, ce qui a fait que ce n’est qu’après le réveil définitif et réel celui-là, que j’ai compris la raison pour laquelle je n’ai pas cru tout de suite à un vilain rêve : mon beau-père était tel que je l’avais connu avant sa maladie : souriant, jovial et un peu moqueur. J’ai assisté à son dernier souffle, j’étais là, devant cet homme malade, dont le cancer avait rendu son physique presque méconnaissable tant la douleur et la souffrance avaient creusé son sourire, effacé ses yeux rieurs, rongé sa joie de vivre. Pourtant, dans mon rêve, dernièrement, il était bien, heureux… c’est comme ça dont je veux me souvenir de lui.

Et j’ai vécu ce rêve, ces rêves, comme s’ils étaient la réalité ! Je me suis retrouvée dans un passé tout en gardant mon âge d’aujourd’hui. Le retour au réveil a été assez éprouvant… un bond de 20 ans en avant, avec des repères différents et un grand vide quand même.

Et si tout ceci n’était qu’un signe… mais comment l’interpréter ?

Je vous laisse cogiter :-) bonne journée et… faites de beaux rêves ha!ha!

Le pigeon descend du troll

Le pigeon descend du troll

Ce matin, en prenant la route habituelle du travail, en quittant ma maison, ma famille, et foulant l’allée de pierre qui traverse un petit coin de verdure, j’ai découvert une chose extraordinaire ! Stupéfaite par cette révélation, j’ai d’abord pris cette photo, puis, chemin faisant, l’image encore imprimée à l’encre invisible sur ma rétine, l’évidence est venue comme une ampoule qui s’allume lorsque l’on a une idée lumineuse et subite : le pigeon descend du troll !!

Bien que je sois certaine de cette information grâce à la photographie indiscutable qui ne jette aucun doute quant à son authenticité, je ne m’autorise pas l’honneur de le crier sur tous les toits… je n’aime pas attirer l’attention sur moi… Aussi, seuls mes fidèles lecteurs ont droit à cette nouvelle scientificofantastique, en primeur !

Le bébé pigeon, quand il naît, sort de l’œuf, presque nu et aveugle. De gros yeux globuleux tendent la fine membrane de la paupière encore fermée, la peau du visage est de couleur grisâtre est parfois remplie de plis, son bec, long, large et souple, semble disproportionné par rapport au reste de sa tête dodelinante et ses pattes quasi invisibles sont tellement faibles qu’elles ne portent pas encore les quelques grammes de l’oisillon fragile et entièrement dépendant des parents.

Quelques jours plus tard, le duvet s’étoffe et des plumettes jaunes poussent un peu partout, disparate, sans aucun ordre nous semble-t-il… Oui chez un pigeon, du jaune poussin !

Et c’est à ce stade que les gènes du troll apparaissent momentanément. Les oreilles, qui normalement sont inexistantes (il n’y a qu’un trou habituellement), poussent en pointe ! C’est en effet à cet âge que le pigeonneau passe en phase « sale caractère ». Encore incapable de se débrouiller seul, il peut néanmoins rendre la vie impossible à ses parents en poussant sans cesse de petits cris plaintifs faisant croire à une mort imminente par famine. Il va jusqu’à tendre son cou pour donner des coups de bec afin de faire semblant qu’il est prêt à dévorer n’importe qui et n’importe quoi ! Un vrai troll en somme, n’est-ce pas ?

Si vous en doutez encore, sachez que certains comportements dignes d’un sale caractère ont été rapportés par certains éminents ornithologues (coups de becs qui se perdent dans une fraternité, excréments déposés sur la tête des plus jeunes, expulsions hors du nid, coups de patte qui se perdent trop régulièrement, ailes tordues dès que les parents ont le dos tourné, etc). Néanmoins, ne voulant pas faire dans l’anthropomorphisme, ces agissements ont été interprétés d’une autre manière afin de rester plausible au regard du plus grand nombre de la communauté scientifique.

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Un texte tout à fait abracadabran, je l’assume  :-)  … au départ d’une photo… que ce pigeonneau repose en paix… dans l’estomac de je ne sais quelle bête (chien, chat, souris, rat ou oiseau ??)

Souvenirs toujours présent

Pour mes cours d’écriture par correspondance, j’ai dû écrire un texte avec des mots imposés. Le premier qui m’est venu est celui-ci, gardant en tête le souvenir difficile de la fin de vie de mon beau-père.

Il n’était pas vieux, mais malade.
Il ne voulait plus dire « à demain ».
Il n’attendait qu’une chose : s’en aller.
Mais les douleurs étaient telles qu’il ne parvenait pas à fermer l’œil, ni à s’endormir.

Ce soir, c’est la fin de l’hiver. Dehors, il fait encore froid. Il pleut. Il vente.
Sa femme, ne supportant plus de le voir souffrir ainsi, appela l’infirmière. Cette dernière lui administra une dose de morphine. Dans ses veines, on pouvait voir le trajet du produit sortir de la seringue et couler dans son bras, juste sous sa peau diaphane.
Blotti dans son lit, au chaud, au coin du feu, son regard se perdit dans les flammes.

Un peu plus tard, il s’apaisa. Enfin. Il sommeilla même ! Il s’endormit les yeux ouverts.
Plus tard encore, la chaleur du feu s’éteignit, son cœur ralenti. C’est ainsi qu’il partit.

Deux heures passèrent. Ce n’était plus le soir, mais la nuit. Et quand le feu n’avait plus de braise, quand les yeux n’avaient plus de larmes, le médecin arriva et constata le décès.
Il n’était plus rose, il n’y avait plus trace de la moindre souffrance. Malgré sa peau tendue, son visage était paisible, presque beau.