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You get to build your perfect space for reading and writing. What’s it like ?

Traduction : Vous pouvez construire votre espace parfait pour lire et écrire. A quoi ça ressemble ?

J’ai toujours rêvé d’avoir une maison à moi, avec une véranda. Laissez-moi vous raconter ce rêve.

Il est un lieu extraordinaire. C’est chez moi. Mon chez moi. Une petite maison pittoresque, construite avec des murs en vieilles briques. Sous le toit, il y a quelques trous pour que moineaux et hirondelles puissent nicher. Le village dans lequel j’habite se situe à mi-chemin de la mer et de la forêt. Tous les matins, je sors dès potron-minet et je marche une heure sur la plage, les pieds nus dans l’eau quand il ne fait pas trop froid. Tous les matins ou presque, car il m’arrive de changer de direction et de me rendre au cœur de la forêt pour surprendre les animaux nocturnes en plein conciliabules. Quelle que soit ma destination matinale, je termine la journée, après le repas, léger, du soir, par une autre balade. Si le matin, mes pieds m’ont conduit à la mer, le soir, ce sont les arbres qui me murmurent une bonne nuit. Et inversement.

Sans être totalement isolé, mon lieu de vie est bâti dans un endroit calme, aéré, verdoyant avec, quand la bise souffle du bon côté, un parfum iodé.

Si je travaille encore à mi-temps, cela me permet de pouvoir vaquer à mes occupations préférées, de chez moi, l’autre moitié du temps : lecture, écriture, photographie, ornithologie et marche sont mes loisirs préférés.

Quelque soit le temps, j’aime me plonger dans un livre, confortablement installée dans le fauteuil douillet de la véranda. Face au jardin, la lumière du jour, le soleil et la vie de la nature m’accompagnent dans mes lectures. Dès que je lève les yeux de mon livre, pour vivre pleinement l’histoire, pour suivre les images qui se forment dans ma tête ou pour une réflexion, mon regard se perd complètement dans le paysage. Parfois, certains automnes, quand il fait gris souris et qu’il pleut comme vache qui pisse, une musique d’ambiance relaxante m’accompagne, avec une lampe sur pied, travaillée dans un beau bois de la région.

En hiver, lorsque le froid traverse les vitres épaisses et décorées de peinture pour éviter les collisions mortelles d’oiseaux, je fais un bon feu de bois. J’adore entendre le crépitement des flammes, sentir le parfum du bois me réchauffer.

C’est dans cette même véranda que mon bureau, une table en bois avec son armoire à tiroirs, me reçoit pour mes moments d’écriture. La nature est ma muse, mon inspiration à chaque saison. Si j’aime écrire dans mes carnets, avec des plumes, de l’encre et des couleurs, mon ordinateur portable est mon allié indispensable qui accueille mes doigts nerveux. Une fois par an, je publie un recueil, tantôt de contes tantôt de nouvelles naturalistes, que je publie moi-même et que je vends pour reverser les bénéfices à diverses associations de mon pays. J’élabore ces histoires, je corrige mes textes, je mets en page le livre dans cet outil informatique. La plupart du temps, je suis assise derrière mon bureau, toujours face à mon jardin. Quand j’écris, il faut que je me sente bien. Ni trop chaud. Ni trop froid. En sécurité. Avec un thé parfumé; chaque matin, c’est le même. Un rituel. Ce n’est que durant les après-midi que je varie systématiquement le goût de mon infusion.

Au printemps et en été, je laisse la porte et les fenêtres ouvertes pour permettre aux sons ambiants, chants des oiseaux, murmures des arbres, cœur de la nature qui bat, de rentrer et de me bercer. De m’inspirer. De m’apaiser. De me surprendre. De me faire sourire.

Dans cette véranda, il y a un coin spécial pour observer la faune qui s’aventure dans le jardin. C’est ma télévision. Des coussins rembourrés au sol et sur une table basse me permettent de m’installer, coudes sur un coussin, jumelles ou appareil photo vissé à mon regard, pour des séances de relaxation.

En toutes saisons, je sors trente minutes, minimum, dans le jardin. Et je note dans un carnet spécial toutes les bêtes que je rencontre, du minuscule insecte, en passant par l’écureuil, l’épervier et parfois même un renard téméraire. Ainsi, je répertorie et je suis le nombre et la variété de mes visiteurs, tout au long de l’année. Certains se retrouveront héros d’une histoire, d’autres seront croqués dans un carnet de dessins.

Chaque matin et chaque soir, avant de sortir et avant de m’endormir, je regarde le ciel et je salue la lune, les étoiles, la chouette, le rouge-gorge et tous ceux qui veulent bien se montrer.

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