Rêve ou réalité ?

Généralement, quand je fais des cauchemars ou des rêves pénibles, c’est dans le cadre d’une indigestion ou d’une fièvre… Il y a quelques nuits, je ne sais pas ce qui a causé ce sentiment de vivre un rêve éveillé, mais je soupçonne les pommes de terre que j’ai cuisinées et qui étaient un peu germées. Pour éviter l’intoxication, je les ai pourtant cuites en les faisant bouillir durant 30 minutes, mais il semblerait que ce n’était pas suffisant… Le goût de la purée de chou-fleur n’était pas différente ou mauvaise et pourtant, dans mes rêves, ça été un vrai cauchemar…

Je vous raconte :

J’ai 2 chats, dont l’une est devenue aveugle suite à un AVC et qui dort désormais toute seule au salon (je la rejoints une nuit par semaine), l’autre est donc sur le lit, à mes pieds et tout à coup, en pleine nuit, j’ai la certitude qu’un troisième chat est rentré chez nous, car je sens subitement comme si une bête sautait sur le lit, au niveau de mes pieds !! Il est évident que je crains une bagarre entre ces chats, le mien et l’intrus. J’attends qu’un souffle, qu’un grondement émane de mon chat, ou de l’autre… Je serre les dents en me disant que mes pieds vont en souffrir, et je croise les doigts pour qu’un chat ne me saute pas au visage, toutes griffes sorties… J’attends… J’attends. Rien ne vient ! J’ose bouger un peu mes pieds pour « provoquer » le départ de l’autre, pour lui dire qu’il n’y a pas que mon chat qui est là, que je veille aussi ! Mais je ne sens que la lourdeur de ma Vicky (4 kilos et demi) sur mon pied gauche et qui dort comme une bienheureuse. Je pourrais la « retourner » comme une crêpe qu’elle ne bougerait pas. Puis, une réflexion me vient me à l’esprit : si Vicky ne bouge pas, c’est qu’il n’y a pas d’intrus, sinon elle défendrait son territoire (son lit) comme une vraie lionne.
« Ah bon, elle est donc seule ? Aurais-je rêvé ?? Cela me paraît pourtant si vrai… » Tellement vrai que je me réveille pour de vrai ! Il fait noir, c’est la nuit, Vicky roulée en boule à mes pieds, sur la couette ne bronche pas d’un poil…

Je me rendors (ou je ne m’étais pas réveillée ??) et mon rêve continue. Je raconte à mon compagnon que j’ai fait un drôle de rêve dans lequel je croyais qu’un chat « extérieur » était entré chez nous, avait grimpé les escaliers en bois, avait passé la porte de notre chambre pour sauter précisément sur notre lit pour attaquer Vicky… Il me répond que je fais toujours des rêves tordus… Je lui tire la langue et je sors de notre chambre pour raconter ce rêve… à ma maman !
Nous sommes dans notre appartement à Bruxelles, mon compagnon n’est pas là, plus là et j’ai les cheveux mouillés. Je dis à ma maman que j’ai envie de me couper les cheveux, qu’ils sont trop longs et que si E. (mon compagnon) n’est pas d’accord, tant pis pour lui, je lui dirai que ça repousse. Cela fait près de 3 ans que je ne coupe moi-même que les pointes, j’en ai marre. Je sais que ma maman pourrait me couper les cheveux, elle ferait ça mieux que moi, plus droit… je n’ai pas envie de le lui demander expressément, j’ai envie qu’elle propose de le faire. Au bout d’une discussion qui n’en finit plus, elle finit par comprendre que j’ai envie que ce soit elle qui me les coupe. Elle le fait « rapidement », car elle doit cuisiner après… Son mari, son deuxième mari est au salon, à côté, et regarde la TV… il me taquine en disant que ma mère coupe toujours trop court, mais je hausse les épaules. Tout à coup, ça y est, c’est fini. Mes cheveux sont coupés… et une fois sec, effectivement c’est plus court que prévu, car maman a coupé à l’endroit où je lui ai dit, mais mes cheveux étaient toujours mouillés… en séchant, mes cheveux ondulés sont « remontés ». J-P se marre à côté « J’te l’avais dit, j’te l’avais dit ». Je me moque que ce soit plus court, je trouve ça pas si mal finalement.

Ce rêve, ces rêves se déroulaient dans le nuit de dimanche à lundi passé.

Il y a des détails, des idées, des pensées qui sont tirées de faits réels, donc je ne vais pas m’attarder sur ceux-ci (je vais ce jour chez la coiffeuse :-) )

Les événements qui m’ont le plus dérangés c’est l’appartement de Bruxelles que j’ai connu lorsque je vivais avec ma maman et mon beau-père, il y a 20 ans !! Et aussi, surtout, l’apparition de mon beau-père qui est décédé il y a bientôt 8 ans ! Néanmoins, ce qui m’a fait plaisir, ce qui a fait que ce n’est qu’après le réveil définitif et réel celui-là, que j’ai compris la raison pour laquelle je n’ai pas cru tout de suite à un vilain rêve : mon beau-père était tel que je l’avais connu avant sa maladie : souriant, jovial et un peu moqueur. J’ai assisté à son dernier souffle, j’étais là, devant cet homme malade, dont le cancer avait rendu son physique presque méconnaissable tant la douleur et la souffrance avaient creusé son sourire, effacé ses yeux rieurs, rongé sa joie de vivre. Pourtant, dans mon rêve, dernièrement, il était bien, heureux… c’est comme ça dont je veux me souvenir de lui.

Et j’ai vécu ce rêve, ces rêves, comme s’ils étaient la réalité ! Je me suis retrouvée dans un passé tout en gardant mon âge d’aujourd’hui. Le retour au réveil a été assez éprouvant… un bond de 20 ans en avant, avec des repères différents et un grand vide quand même.

Et si tout ceci n’était qu’un signe… mais comment l’interpréter ?

Je vous laisse cogiter :-) bonne journée et… faites de beaux rêves ha!ha!