Poème matinal d’un nez bouché

Première version

Quel embouteillage !
Dans mon nez,
C’est complètement bouché,
La nuit, j’enrage !

Quel embouteillage !
Tous les tunnels sont fermés
Ça claxonne sans se gêner,
La nuit, j’enrage !

Sans lumière ni aération
Me faudrait un tire-bouchon
Ou l’air, un autre chemin
Doit suivre son destin
Trouver une autre voie
Braver les interdits, contourner la loi

La bouche d’entrée
D’habitude, toujours fermée
La forcer, la coincer,
L’obliger à s’ouvrir
Et tenir la pose, sans rire.
Un vrai délire !

Quel embouteillage !
De l’air, de l’air à trouver,
Voie sans issue, tout est bouché,
La nuit, j’enrage !

Quel embouteillage !
Dans les tunnels de mon nez
J’aspire, le matin, à me lever
Pour respirer une nouvelle journée.

Deuxième version

Quel embouteillage !
Dans mon nez,
C’est bouché, complet,
La nuit, j’enrage !

Quel embouteillage !
Tous les tunnels fermés,
Ça klaxonne, ça n’arrête pas,
La nuit, j’enrage !

Pas de lumière, pas d’air,
Un tire-bouchon ?
Ou bien l’air qui doit changer de voie,
Franchir les interdits, défier la loi.

La bouche d’entrée,
D’habitude fermée,
Il faut la forcer, la coincer,
La pousser à s’ouvrir,
Et tenir sans rire,
Un vrai délire !

Quel embouteillage !
De l’air, il me faut de l’air,
Pas de sortie, tout est bouché,
La nuit, j’enrage !

Quel embouteillage !
Dans mes tunnels de nez,
J’aspire à respirer,
Pour attaquer une nouvelle journée.