« MAMAN, J’AI EU UN ACCROCHAGE… MAIS J’AI DÛ SAUVER L’HONNEUR ! »
(Confessions d’un matou un peu couillon, mais pas trouillard.)
Salut les humains,
Moi c’est Minos. Six ans de sagesse féline, de siestes au soleil, et d’amour inconditionnel pour ma maman humaine — celle qui m’appelle tendrement « gros bébé » quand je me roule en boule contre elle, et qui prétend que je suis « moitié chien » (calomnie ! Bon… je rapporte les bâtons, je viens quand on m’appelle, et je joue à la balle, mais quand même…).
Je vis dans une chouette tribu : trois autres chats partagent la maison. Mais faut être honnête, c’est moi le pilier. Le coeur tendre, certes, mais le seul qui ose sortir quand un type louche s’approche de NOTRE jardin. Un vrai gardien moustachu.
Hier, justement, un de ces importuns a osé franchir la limite sacrée : le voisin, un mâle entier, genre testostérone sur pattes, poil lustré, et odeur musquée — beurk. Il se balade comme si tout lui appartenait. Moi, pacifique mais digne, j’ai essayé de rester courtois. Mais bon, entre chats, parfois, les pattes parlent.
On a échangé deux-trois mots (« Dégage ! » / « Même pas en rêve, tarlouze castré ! »), et BIM, il m’a mis une claque… en traître. Juste sur le museau. Ma belle truffe ! Aïe. J’ai reculé dignement, parce que je sais que maman n’aime pas les bagarres. Et surtout… je ne me bats jamais devant elle. Elle croit que je suis une crème, et j’aime bien qu’elle pense ça.
Mais voilà : ce zigoto, lui, n’est pas castré. Et ça se voit. Arrogant, bagarreur, toujours à marquer son territoire à tous les coins de haie. Il fait tourner la tête aux minettes du quartier, se bat tous les deux jours, et risque à chaque instant blessures, maladies… et de contribuer à la misère féline.
Moi ? J’ai été castré tout petit. Et tu sais quoi ? Je ne m’en porte que mieux. Je vis plus longtemps, plus tranquille, sans stress, sans bagarres inutiles (enfin… sauf quand vraiment faut remettre les pendules à l’heure). Et surtout, je ne participe pas à la surpopulation des chats errants.
Alors regardez bien cette photo de moi, museau un peu égratigné, regard toujours digne : c’est le visage d’un guerrier pacifique. D’un chat de canapé qui a tenté de préserver la paix. Et qui, malgré une petite baffe, reste convaincu que le monde irait mieux avec un peu moins de testostérone et un peu plus de stérilisation.

Pensez-y : castrer ou stériliser votre chat, c’est un acte d’amour. Pour lui, pour les autres, et pour tous ceux qui n’ont pas encore trouvé leur maman humaine.
Signé :
Minos, dit « le Gros Bébé », gardien du foyer et pacifiste à moustaches.

