Merci, Monsieur Ali Massou
Il arrive que les mots voyagent vite, très vite, qu’ils créent des liens là où la distance semble faire obstacle.
J’aimerais aujourd’hui écrire non pas un simple article, mais un merci. Un merci doux, discret et lumineux comme les poèmes que j’ai la chance d’accueillir sur mon blog, venus d’un ailleurs que je n’ai jamais foulé, mais que j’habite un peu, désormais, par l’écriture.
Tout a commencé par un échange avec une femme poète du Maroc : Zineb Mokhtari.
On ne s’est jamais rencontrées. Et pourtant, ses poèmes sont devenus chez moi des graines de beauté. Une bulle d’air. Un souffle. Une respiration.
Un jour, elle m’a transmis un message. Une photographie, un mot manuscrit.
C’était une lettre de Monsieur Ali Massou, écrivain et poète marocain. Un de ses amis.
Il me disait qu’il avait lu certains de mes textes, et qu’il m’avait trouvée sincère. Sans fioriture. Authentique. Une véritable artiste-poète, a-t-il écrit.
Il m’a souhaité du succès, celui que l’on mérite pour sa justesse, sa parole vraie, son engagement à dire.
Ce mot m’a touchée. Non pas par flatterie. Mais parce qu’il venait d’un homme qui, lui-même, fait vivre les lettres marocaines, dans cette région de l’Oriental où les mots sont mémoire, résistance et lumière.
Alors j’écris aujourd’hui ce mot, pour lui rendre la pareille.
Les poèmes de Zineb
Parmi les textes que m’a confiés ma nouvelle amie poète, il y a celui-ci. Je choisis de le partager ici, car il dit tout ce que j’essaie maladroitement de formuler depuis le début. L’importance du trait, du silence, de la sincérité :
Le crayon trace le beau
Il écrit en noir,
Le crayon signe la paix,
Entre le corps et l’esprit.Le crayon est une promesse.
Criée des liens, proche et loin
Libère les penséesEn silence, sur la page blanche
Ses signes s’entrelacent
Tissent des rêves et des motsLe noir, couleur du fond
Évoque la sagesse
Porte l’ombre et la lumière
Équilibre la nuit et le jour
Cette poésie-là est simple. Elle n’a pas besoin d’artifice. Elle est vraie, libre, humaine. Comme les mots d’un ami lointain. Comme Zineb.
Merci
Merci à toi, Zineb poétesse pleine d’âme.
Merci à vous, Monsieur Ali Massou, pour ce regard que vous avez posé sur mes textes, et pour les mots que vous avez offerts.
J’espère, par ce modeste article, vous dire à mon tour : vos mots comptent. Et les liens que vous tissez, sans bruit, sont précieux.
–> Lire tous les poèmes de Zineb
–> Lire l’autobiographie de l’enfance de Zineb
Ce 17/09/2025, j’ai reçu un email de mon amie Zineb Mokhtari. Monsieur Ali Massou, qui souffre d’hypertension, a écrit une lettre ou plutôt un texte à « Madame la Mort ».
Encore une fois, je suis très honorée de servir de canal de communication et de partage pour ce grand poète et que ma nouvelle amie pense à moi en m’envoyant cette pensée, ce lien unique, magnifique, authentique.


