Dans mon jardin d’automne Ça vole, ça vole ! Un rouge-gorge familier Des moineaux domestiques Des mésanges bleues et charbonnières Un accenteur mouchet Un troglodyte mignon Des tourterelles turques Des pigeons ramiers Des pies bavardes Des corneilles noires Des étourneaux sansonnets Et, au bout de mon jardin, dans le haut cyprès, une quarantaine de frelons asiatiques.
— Même pas peur, dit le rouge-gorge. — Ça se mange ? demande la pie. — En tout cas, ça pique ! répond mon chat Loki.
Dans mon jardin d’automne, Ça vole, ça vole ! Un rouge-gorge familier, Qui vient, chaque jour, me saluer.
Les moineaux domestiques, Se font plus discrets quand souffle le vent frais. Les mésanges bleues et charbonnières, Viennent toquer à mes fenêtres.
Un accenteur mouchet, M’émerveille par son chant parfait. Un troglodyte mignon, Se glisse au cœur des buissons.
Deux couples de tourterelles, Quelles tendres demoiselles ! Quelques pigeons ramiers, Portent au cou un blanc collier.
Des pies bavardes, Aux chansons criardes. Des corneilles et des choucas, Noirs comme Orion, mon chat.
Des étourneaux sansonnets, Aux reflets changeants, quel ballet ! Et, au bout du jardin, dans le haut sapin Une armée de frelons, volant, zigzaguant sans fin Leurs couleurs brillent au soleil magique, Mais, ces créatures volantes, je les trouve… bien moins sympathiques !
Quelques photos personnelles des oiseaux (la plupart prises dans mon jardin, mais pas uniquement cet automne).
Mésange bleueAccenteur mouchetPie bavardePigeon ramierPic épeicheMoineau domestique (femelle)Pigeon ramierPie bavardeMésange charbonnièreTroglodyte mignonMoineau domestique (mâle)Tourterelle turqueGeai des chênesMoineaux domestiquesEtourneau sansonnetChoucas des toursRouge-gorge familierEtourneau sansonnetTourterelles turque (couple)Corneille noireRouge-gorge et frelonsFrelons asiatiques
Je n’ai pas parlé du pic épeiche qui nous rend parfois visite, comme une flèche.
Ni du merle qui pourtant est un fidèle visiteur.
Enfin, le geai des chênes aussi, avec ses belles couleurs, qu’est-ce que je l’aime !
Un drôle d’insecte flotte dans le bol d’eau, Jaune et noir, quel étrange oiseau ! Ni guêpe, ni frelon, ni abeille, Un corps tout plat, drôle de merveille.
Ses longues antennes me font hésiter, Je tends la main, pour le sauver. Hélas, il ne bouge plus d’une patte, Figé, brillant, sous la lumière plate.
Par précaution, au vu des couleurs, Je prends une brindille, sans frayeur. Quand on ne sait ce qu’on a trouvé, Mieux vaut sauver sans trop toucher.
Clic-clac ! Une photo pour l’histoire, Dans mon appli, je veux tout savoir. Quel est donc ce curieux invité, Aux habits jaunes délicatement zébrés ?
Oh ! C’est une punaise ! et quelle espèce ! Sous ses élytres, quelle finesse ! La gonocère des haies, rien de moins, Un nom savant pour un insecte du coin.
Elle aime les haies, les prunelliers, Les aubépines et les pommiers. Discrète encore sous le ciel doré, Elle prend la chaleur avant d’hiberner.
Sous ses ailes dorées, Le jaune et noir s’y fait beauté. Je la croyais morte, noyée, figée, Mais la voilà qui revit, toute en légèreté.
Sous le soleil chaud de la mi-saison, Elle s’ébroue, reprend son horizon. Elle déploie ses pattes, suit son chemin, Comme si de rien n’était, tranquille, enfin.
Moralité : avant de crier « punaise ! », Apprenons à voir la beauté qui se dresse. Sous leurs dessous de soie ou d’écorce, Les insectes cachent mille forces.
Quel automne : 17 degrés en ce 5 novembre 2025 ! Avait-elle chaud ou soif pour que cette punaise tombe dans l’eau ?
C’est l’automne, il fait humide, il fait gris. Dans mon cœur aussi, il pleut aujourd’hui. Je me réfugie dans mon nouveau bureau aménagé, Quand, dans mon regard perdu, apparaît un invité.
Le rougegorge descend les escaliers, Il se laisse observer. Petits bonds incertains, Quelques regards vers moi, Moi qui n’ose esquisser un pas, Et lui, l’oiseau, il avance quand même, Malgré les portes vitrées qui ne cachent absolument rien.
Petit poitrail orange sanguin, Des couleurs vives de l’automne, Qui sont comme une braise dans la saison morne.
Présence discrète, soutien délicat, Rien là que pour moi, Ce rougegorge qui va et vient, C’est un signe que je choisis de faire mien.
Les oiseaux sont mes doux amis, Jamais aucun ne m’a trahie. Ce petit messager m’appelle, Il éclaire mes pensées cruelles.
Même les cœurs les plus blessés Trouvent encore la force de chanter, En automne ou en hiver au ciel de fer, S’élève une voix, mélodieuse, lumière d’éclair.
Dessin réalisé par l’intelligence artificielle sur base de ma description.
C’est un Rouge-gorge géant, mais ce n’est pas là l’important :-)
Car mes photos, ne sont pas terribles, mais, ce souvenir, lui persiste.
Photo faite par mon GSM au travers une fenêtre (sale) 😅
Et comme un messager ne vient jamais seul, ma fille et moi avons eu la chance d’observer, deux jours durant, un autre oiseau, petit passereau :
Un Rougequeue à front blanc, une femelle, sans doute de passage chez nous, une halte dans sa migration ?
Grâce à ma fille, je peux vous le montrer : elle a réussi à faire une photo grâce aux jumelles ! Elle a le coup d’oeil, la précision et la rapidité de réaction !
Photo de la demoiselle : GSM devant jumelles et au travers une vitre 💪 (j’ai aussi recadré car l’oiseau était bien à dix mètres)
Dur, dur de se lever Quand la nuit n’est pas finie, Dur, dur de s’activer Sous le ciel tout gris.
Mais zou, zou, zou, en avant, On s’habille en rigolant, On descend tous les escaliers, Un, deux, trois, sans traîner !
Quatre, cinq, six, manteaux sur le dos, Sept, huit, neuf, en route dans l’auto, Dix, onze, douze, arrêt de bus, Les enfants s’en vont, et moi, je m’élance en plus.
Bienvenue l’automne, Avec ton vent frais, Tes feuilles qui frissonnent, Tes flaques au détour des allées.
Plic, plac, ploc, la pluie du matin, Mouille mes chaussures, mes cheveux châtain, Mais tant mieux, je fais ma balade Sous la pluie douce, sous le ciel malade.
Et hop ! un rougegorge chante au sol, Un grand cormoran émerge puis s’envole, Coin-coin des canards, tout plein, tout plein, Et le troglodyte qui trille au chemin.
Clic-clac, clic-clac, photos de couleurs, Feuilles rouge-sang, jaune-or, brun-douceur. Champignons trempés, petits parapluies, Bogues et marrons tombés dans la nuit.
Ploc, ploc, ploc, les fruits s’échappent, Un héron immobile guette et attrape. Sifflent, s’envolent les bergeronnettes, Tchic-tchac, voltigent les mésangettes.
Plus loin, dans l’eau, petits paquets d’oies, Cinq, dix, quinze, vingt, ce sont des Bernaches du Canada ! Battements d’ailes, cris voyageurs, Un salut d’automne qui réchauffe le cœur.
Deux heures passées, à marcher, à sourire, À cueillir des images, à rêver, à écrire. Bienvenue l’automne, saison des merveilles, Toi qui chantes la vie au creux de mes oreilles.
Atelier Kintsugi – Valérie Bornet & Marlène Bragard à Vent de Terre – 17/08/2025
Un collage. Que des images Quasi aucun mot Car j’en voulais pas trop De l’eau, toujours de l’eau, Et des oiseaux. De la verdure De la nature.
Un oiseau à la place d’une tête Comme si j’avais tout le temps le nez en l’air Une montagne à placer Un magnifique paysage à admirer.
Une fille qui s’endort dans un arbre Une main qui pend Des doigts qui frôlent l’eau, une caresse, Et puis, tout en haut, à droite Une volée de papillons épars Qui survolent un cœur orangé qui bat des lignes C’est une pierre colorée de cornaline
Du papier déchiré Des images à coller Une première pour moi Sans doute pas la dernière fois Pour raconter un moment Pour me présenter brièvement.
Papillonner avec le vivant vibrant C’est le titre, tout simplement.
Après une méditation Dans laquelle j’ai plongé sans hésitation Un morceau d’argile en main Une musique, un refrain Mes doigts ont façonné Avec peu de pression exercée Un hibou avec ses aigrettes Ou alors un chat assez chouette.
Présenter l’objet né à ma complice du jour Et le sentir vivre dans un mouvement, Sans détour ni fioriture Sans ambiguïté ni fêlure, Tout en lenteur et en douceur, Une ombre recroquevillée Qui s’ouvre au chant de la nuit Et déploie ses ailes de lumière Vers de meilleurs lendemains félins.
Maître hibou, à l’instant, devient à l’ombre de la lune, un chat bien sage. Maître hibou est à l’écoute du monde de la nuit.
Une pause de midi Rien qu’avec moi-même, ici À chuchoter aux insectes À siffler avec les oiseaux, À photographier, identifier, admirer.
Sympétrum strié – mâle
Vlà une demoiselle rouge qui se pose à ma demande, puis des criquets des prairies qui sautent de partout. Un saut, un frisson, et la danse de la nature s’impose.
Ici, une minuscule araignée sauteuse s’invite devant mes pieds. Stop, je m’arrête. Je l’observe. Je n’arrive pas à faire une photo nette… tandis qu’un pic-vert, farceur invisible, se moque de moi à distance. Lui seul sait que jamais il ne se laissera saisir dans l’œil de mon appareil.
Ce midi, j’ai bavardé avec ces minuscules compagnons : vibrants, bondissants, sautillants, moqueurs ou timides, tous m’ont offert un bout de leur vie.
À deux, quatre, six ou huit pattes, ils sont mes amis, ci, dans ce coin d’herbe et de lumière, à Vent de Terre.
Le geai a crié, peu discret, je l’ai vu filer vers le Carmel tandis que les pies, bavardes invétérées, jacassaient entre elles. Et moi, pendant ce temps-là, silencieuse, j’écrivais.
Une mésange, cachée dans le prunier, sifflotait pour personne ou peut-être pour moi seule, j’ai choisi d’y croire.
Au loin, la valse des papillons blancs, désordonnée, brouillonne, joyeuse, tel un bal léger qui effleure le temps.
Mais oui, j’ai fui le frelon, le taon insistant, ne cherchant pas à faire plus ample connaissance avec ceux-ci. Et puis, soudain, quelques pas plus loin, un autre criquet. Couleurs éclatantes, un peu plus grand que les autres, il m’a regardé. Oui, j’en suis sûre, nos regards se sont croisés et… compris. Ce criquet m’a offert son instant, un moment pur, une intimité simple, scellée dans le souffle de l’été.
Criquet des pâtures
L’après-midi, un contenant sans fond Que j’ai choisi sans façon Parce qu’il manquait la base Pour représenter le trou, une absence
Et puis une fissure à faire éclater Pour une jolie porte puisse s’inventer La lumière vient de l’intérieur Les couleurs rayonnent dans la noirceur
Une base à reconstruire, Pour sublimer un avenir à venir. C’est le chant de cette journée, Un arc-en-ciel de mots partagés, Qui clôture ce bel atelier, D’art-thérapie à façonner.
Une vérité à savourer, Un chemin à inventer, Une belle énergie à absorber, Pour mieux encore la redéployer.
Conclusion de mon « pot fêlé »
Vie fragmentée, Enfant éclatée, Adulte éclatante.
La lumière jaillit de l’intérieur, Elle traverse mes fissures, Elle me rend entière.
Partir sur une nouvelle base, Une base encore à venir, Faite de présence et d’avenir.
L’ombre, doucement, Déploie ses ailes vers la clarté. Je me tiens au cœur de cette lumière, Rayonnante de mille et une couleurs.
L’ombre en moi Peut enfin s’envoler, Se transformer, Se déposer dans la douceur du jour.
Je papillonne avec le vivant vibrant, Mon cœur bat au rythme De la lumière pétillante.
Mon pot fêlé s’est ouvert d’une porte, Et cette ouverture, je l’ai comblée De morceaux de verre colorés. Au centre, un éclat singulier : Un cœur jaune pâle, posé là, Comme un signe, Comme une promesse.
C’est l’arc-en-ciel de cette journée, Un cadeau façonné de mes mains, Un éclat de vérité retrouvé, Un chemin de lumière à continuer.
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Cinq petits mots bienveillants offerts par chacune des cinq femmes qui étaient à mes côtés lors de cette sublime journée :
Je crois que je viens de vivre un de ces moments rares, précieux, où tout ce que j’ai traversé, appris, rêvé, s’est soudain aligné. Un moment d’évidence. Un instant de reconnexion intime. Un souffle puissant, venu de l’intérieur.
Cela fait des mois que je chemine. Je crée, je teste, je doute parfois, j’imagine souvent. Je cherche à relier mes passions : l’écriture, l’imaginaire, le soin par les mots, la nature, les animaux… Je me demandais comment faire tenir tout cela ensemble. Comment incarner pleinement toutes mes facettes sans devoir me couper en deux.
Et puis, trois formations, trois expériences transformatrices, ont tout éclairé :
Une formation à l’animation d’ateliers d’écriture thérapeutique, qui m’a permis de comprendre la profondeur du soin par les mots, de voir à quel point j’étais prête, et alignée pour accompagner d’autres parcours de vie.
Une formation à l’animation d’ateliers d’écriture créative, qui m’a donné des outils concrets, des idées ludiques, et la joie de transmettre la beauté du jeu avec les mots.
Une retraite d’écriture en pleine nature, pour le solstice d’été, où j’ai pu déposer, écrire, ressentir… et me reconnecter à la magie du Vivant.
C’est grâce à ces trois lieux, à ces animateurs et animatrices formidables, et aux groupes dans lesquels je me suis sentie entendue, portée, accueillie que tout s’est mis en place.
Aujourd’hui, je le sais : Je suis faite pour écrire avec, pour et autour du Vivant. Je suis faite pour créer des ponts entre le monde intérieur et le monde naturel. Pour accompagner, avec douceur et profondeur, les personnes qui souhaitent se retrouver. Avec les animaux comme guides, les mots comme lanternes, le mana comme boussole.
Et je n’ai plus besoin de choisir entre l’un ou l’autre. Mes doutes s’estompent, et mes ailes se déploient. Ce que je croyais incompatible devient complémentaire. Ce que je pensais éparpillé devient un chemin. Ce que je portais seule devient une force partagée. Tout cela fait partie de moi. C’est mon métier-cœur.
Je me sens à ma place. Je me sens prête. Vraiment prête.
Ce que je prépare pour la suite ? Des ateliers d’écriture qui relient : à soi, aux autres, au monde vivant. Des mots qui pansent, qui ouvrent, qui transforment. Des histoires pour tous les âges, et un espace doux pour que chacun puisse écrire la sienne.
Et toi qui me lis, peut-être en pleine transition, en pleine recherche de sens ou d’élan : garde confiance. Ce moment d’évidence peut venir, doucement, quand on s’autorise à avancer. Quand on s’autorise à être pleinement soi.
Merci aux formatrices, formateurs, compagnons et compagnes d’écriture de ces dernières semaines. Vous avez agi comme des tuteurs de lumière. Et aujourd’hui, je pousse. Je m’élève. Je rayonne.
Au détour d’une balade improvisée, ce petit air, je l’ai presque chanté !
Marche avec moi, le matin se lève, Les herbes s’inclinent, la lumière est brève. Un pas après l’autre, laisse fuir les pensées, Écoute l’eau qui parle aux racines cachées.
Les oiseaux t’accueillent d’un concert sans détour, Pinson, troglodyte, leur chant est d’amour. Si petit le mignon, mais si fort son appel, Il fait vibrer le bois, du tronc jusqu’au ciel.
Le rouge-gorge file, discret et vaillant, Son œil te regarde, curieux, pétillant. Là, le goéland brun barbote avec dignité, Tandis qu’une corneille tente de chaparder.
Le héron en vol déploie son grand silence, Et les canetons rient, dansent leur innocence. Le grand cormoran, sur la rive endormie, Étire ses ailes noires comme pages de nuit.
Le Grimpereau discret, doux grimpeur de l’écorce, Suit un chemin secret, libre et plein de forces. La mésange bavarde, l’étourneau papillonne, Chacun a sa voix, et pourtant l’harmonie résonne.
Le sol, lui aussi, regorge de merveilles, Un hanneton frissonne sous l’ombre d’une feuille. Une larve de coccinelle, promesse de couleurs, Et le bourdon des arbres qui butine de fleur en fleur.
Les Dolerus scintillent, furtifs comme le vent, Tandis que les chenilles s’étirent, lentement, doucement. Le Viorne donne fruit sur un arbre voisin, Et l’ail des ours embaume les creux du chemin.
Les Sceaux de Salomon, secrets entre les pierres, Murmurent à mi-voix des sagesses de terre. Marche avec moi, écoute, respire, ralentis, Chaque souffle t’ancre, chaque pas te bénit.
Tu n’as rien à prouver, rien à faire, juste être, À l’instant, à la vie, au silence, à la fête. La nature t’accueille, sans question, sans détour, Elle te murmure simplement : Sois amour
En images. Les photos sont toutes de moi. La moitié ont été faites avec mon smartphone (insectes, paysages, fleurs) et le reste avec mon appareil photo numérique, soit au même endroit – Parc Hauster à Chaudfontaine, soit ailleurs.
La liste des bestioles et végétaux :-)
corneille noire
étourneau sansonnet
héron cendré
grand cormoran
grimpereau des jardins (je crois)
pinson des arbres (ici un mâle)
mésange charbonnière
mésange bleue
mésange nonnette
famille de canards colverts (avec des poussins qui étaient plus grands que sur la photo)
troglodyte mignon
rouge-gorge familier
goéland brun (je crois)
larve de coccinelle asiatique
chenilles de Phalène brumeuse
bourdon des arbres e
plusieurs dolerus
hanneton des jardins
fruits d’un Viorne obier qui poussaient sur un autre arbre