Les auteurs qui m’inspirent dans mon écriture

Dernièrement, on m’a demandé quels sont les auteurs qui m’inspirent pour écrire mes histoires. Sur le moment, je n’ai pas su répondre, ayant en tête que lorsque j’écris, c’est souvent pour les enfants, que les thèmes se rapportent régulièrement à la nature, aux animaux et que je tâche de faire passer un message, soit une sorte de morale, soit une information sur les animaux.

Vous connaissez sans doute tous cette situation où l’on vous pose une question et pour laquelle vous éprouvez des difficultés à répondre alors qu’au fond de vous, vous avez cette réponse ! C’est ce qui m’est arrivé. Je me sentais mal pour les auteurs que j’apprécie, dont je lis leurs ouvrages et qui m’inspirent… Je veux citer Bernard Friot pour ses textes courts, dits « pressés », son humour ainsi que pour la façon dont il a d’aborder les choses sous un angle décalé, imaginatif, nouveau. (voir mon dernier texte sur le verre à thé)

Je pense également à Jean-Claude Mourlevat qui avec sa « Ballade de Cornebique » m’a fait rire aux éclats (moi qui n’aime pas les insultes ou injures répétées dans les livres, là, il a fait fort avec son concours de gentilles insultes, pas du tout agressives mais plutôt rigolotes) et puis ce lien d’amitié improbable qui se tisse entre cette bique et ce loir, cette peur de « réveiller » le loir à tout instant… Et puis surtout, c’est LUI qui m’a inspirée ma longue histoire « La légende du Blondinet » que je n’ose pas encore mettre en lecture publique son histoire complète, car je ne suis pas satisfaite du résultat. Je m’étais inspirée de cet auteur et de ses romans en deux volumes de « La rivière à l’envers ». Ici encore, c’est l’imaginaire, l’impossible qui devient possible, qui m’ont attirée. Et bien sûr, la quête de cet enfant, de ces enfants à aller jusqu’au bout de leurs idées m’a séduite à plusieurs reprises (et c’est peu dire, je crois que ce sont les seuls livres que j’ai relu 3 fois).

J’ai lu également, et je lis encore à présent, beaucoup de Gudule (avec qui je correspondais et qui me manque bien sûr et dont l’un de ses enfants je crois continue à faire vivre son blog), il se peut que ce soit elle qui m’a, d’une manière ou d’une autre, inspirée mes petites histoires avec Mérédith et ses peurs phobiques des insectes (à lire sur Atramenta).

Je crois que Roald Dahl n’est pas non plus innocent non plus dans mon travail d’écriture. Grâce à son pélican, sa girafe, sa tortue, sa chocolaterie, sa potion magique et sa pêche géante, il a injecté dans mon cerveau l’imaginaire nécessaire pour que je puisse m’envoler dans un monde impossible, tout en restant bien à terre, dans mon lit d’enfant.

Finalement, quand je réfléchis à mon aise, à côté de ma bibliothèque, il y a beaucoup d’auteurs qui m’inspirent, et dont je ne suis pas toujours consciente du pouvoir qu’ils ont encore sur moi quand j’écris. Je pense ainsi à Lewiss Caroll, Daniel Pennac et les frères Grimm pour ne citer que ceux qui me viennent immédiatement à l’esprit.

Et je dois avouer que deux personnes m’inspirent presque quotidiennement : mes enfants. Car ce sont en effet eux qui sont à l’origine de bien des histoires, que ce soit par une réaction, un « mot d’enfant », un trait de caractère. Ma fille en est bien consciente. En effet, lorsqu’elle se trompe dans un mot, qu’elle répète une expression « à son goût », ou que sa langue fourche, elle me demande aussitôt si je vais le mettre sur mon blog ou si je vais en faire une histoire ! Elle ne perd pas le Nord…

J-Cl. Mourlevat, la rivière à l’envers et la ballade de Cornebique

A nouveau deux petites fiches de lecture (pas récentes), d’un auteur que j’apprécie beaucoup. Jean-Claude Mourlevat est l’auteur de nombreux livres pour enfants et adolescents. Je ne les connais pas tous et je n’ai certainement pas la moitié de ses livres dans ma bibliothèque :-)

La rivière à l’envers. Tome 1 : Tomek.

Cette histoire se passe il y a si longtemps. Du temps où les téléphones n’existaient pas et où des enfants pouvaient être orphelins et vivre seuls ou tenir des boutiques sans l’aide de personne.

C’est l’aventure d’un jeune épicié de treize ans qui succombe au charme d’une fillette de douze ans. Celle-ci lui demande s’il vend une certaine eau (car ce jeune gaçon a vraiment de tout dans sa boutique, si si, je vous l’assure). Cette eau magique a le pouvoir de donner vie éternelle à celui qui la boit. Mais cette eau « coule » à l’envers d’une rivière et elle ne trouve repos qu’au sommet d’une montagne étrange. Avant d’arriver à cette montagne, il faut encore pouvoir traverser la forêt de l’oubli et ses ours et des champs de fleurs étonnantes !

Et voici le second tome de « la rivière à l’envers ». Tome 2 : Hannah.

Dans le premier livre, c’était l’histoire et l’aventure de Tomek que l’on suivait. Ici, c’est du côté de Hannah, jeune orpheline qui cherche désespérement l’eau magique pour son petit oiseau. Comme le premier volume, j’ai été transportée dans ce monge imaginaire d’une manière totalement légère et enchantée.
On retrouve la forêt de l’oubli, bien sûr, et les petits parfumeurs mais on découvre aussi de nouvelles contrées comme la traversée du désert ou de l’océan.

A lire sans modération.

Ces deux livres se lisent si aisément qu’on est transporté dans ce monde merveilleux de l’imagination sans la moindre difficulté. Ils sont rafraîchissants, innocents et sans véritable méchant ! Néanmoins ils savent tenir le lecteur en haleine et donnent du « gentil » suspens.

La ballade de Cornebique

 Ne vous y trompez pas, il s’agit bel et bien de l’histoire d’une bique qui part en balade suite à une peine de coeur et qui emporte avec elle son banjo car elle adore pousser la chansonnette. Sur son chemin, alors que Cornebique se sent seul, une minuscule boule de poils lui tombe littéralement du ciel. La petite bête, c’est Pié, un loir encore bébé qui dort profondément en cette saison froide. Pié a beau être riquiqui, cela ne l’empêche pas d’être poursuivi par une armée de fouines. Et ces deux-là, ils vont devenirs les meilleurs amis. Plus rien ne pourra les séparer… mais pour pouvoir rester en vie, il va leur falloir traverser bien des épreuves. Cornebique et Pié – et plus tard – un troisième personnage incroyable mais vrai – vont à coup sûr vous faire rire, vous surprendre, vous émouvoir.

Pour les enfants à partir de 8-9 ans et aussi pour les plus grands qui aiment s’évader et qui veulent rigoler un bon coup.

A lire, à relire, à conseiller absolument.

Site Internet de l’auteur