Les larmes de Saël, de AD Martel
Arcana est une jeune fille, bientôt une femme. C’est bientôt son anniversaire et ce qui la préoccupe le plus pour le moment, c’est de trouver du maquillage et non pas sa voie professionnelle. Elle vit dans la cité de Ceylan avec ses parents, dans le haut de la cité, là où elle ne manque de rien, où elle a tout ce qu’elle veut, là où elle ne doit pas se battre pour avoir à manger. Mais dans cette cité à la technologie avancée, Arcana est un peu « coincée », comme tous les habitants de Ceylan, sous un dôme d’énergie. Cela ne la dérange pas plus que ça, car au-dehors, c’est le désert, la sécheresse, la pauvreté, la mort.
Au-delà de cette cité et de ce dôme, loin, bien plus loin, vit un autre peuple : les Saëliens. Autrefois, ces deux peuples sont rentrés en guerre. Aujourd’hui, ils vivent de manière complètement différente et ce que l’on raconte aux uns et aux autres, à l’intérieur ou à l’extérieur du dôme, semble ne pas être la même histoire.
Juste avant l’anniversaire d’Arcana, des tremblements de terre secouent Ceylan. La cité est attaquée. Des bombes explosent. Un groupe de Saëlien est attrapé.
Le destin d’Arcana est alors bouleversé. Sa vie va être chamboulée. Tout ça à cause d’une décision à prendre, d’un regard échangé, d’un choix à faire, d’un doute à effacer.
Tout ça à cause d’un homme.
Au péril de sa mort, la jeune femme va agir et prendre des décisions hâtives et malheureuses.
Arcana, fille de Ceylan va devoir se battre pour grandir. Une métamorphose qui ne se passera pas sans difficulté ni douleur.
D’habitude, je ne lis pas ce genre de livre. Les histoires post-apocalyptiques ne m’attirent pas vraiment. Mais j’ai fait connaissance de AD Martel et ayant écouté et lu certains de ses textes, je me suis dit que j’allais peut-être apprécier son premier roman.
Un roman qui se lit comme un conte. Un long conte pour grands enfants et jeunes adultes. Il y a des gentils, des méchants, des amis du héros et d’autres méchants, même un méchant qu’on pensait gentil. Il y a une rupture, plusieurs quêtes et périples, des rebondissements et une fin en lien direct avec le début. Il y a des objets magiques grâce à la mise en place d’une technologie incroyablement bien pensée.
Ce que j’ai beaucoup aimé, ce sont les nombreuses références à une actualité réelle, c’est un peu notre façon de vivre qui est analysée, critiquée, remise en cause. Certains comportements sont poussés à l’extrême, mais c’est tellement bien décrit et… juste !
Il y a bien sûr une histoire d’amour et d’autres secondaires. On se prend d’affection pour cette jeune femme au caractère bien trempé qui peut parfois la faire passer pour une vraie garce égoïste, mais elle change, elle évolue, elle réalise, elle comprend et enfin, elle assume ses erreurs.
Il y a aussi une histoire de pouvoir, d’argent, de politique, d’Histoire.
Et de la trahison.
De la haine.
Vengeance.
Des alliances se créent, des liens se détruisent, des naissances arrivent, des maladies, de la violence, des morts.
Tension.
Suspense.
Je ne vais pas trop en dire, j’en ai déjà trop dit ;-)
Sincèrement, je recommande ce livre principalement aux adolescentes à partir de 14 ans. Je vais d’ailleurs encourager ma fille à le lire. Je pense qu’elle va l’aimer autant que je l’ai aimé. Ma fille l’a lu en deux jours, et comme je le pensais : elle a adoré :-)
Je l’ai lu rapidement, car j’étais entièrement prise par l’histoire. Du genre nouveau pour moi, la fluidité des passages m’a permis de rentrer dans l’histoire et de la vivre pleinement, comme si j’y étais.
AD Martel, tu pourrais écrire une suite, je te l’achèterais aussi ! Ce livre est entier, complet, il se suffit à lui-même, mais ce ne serait pas pour me déplaire que de retrouver cet univers, ces personnages et ce monde ultérieurement.
