Interview de La Maison du conte et de la Parole de Liège-Verviers
L’interview de Marie-Claire Desmette, de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, retrace mon cheminement dans les contes, depuis mes débuts. L’article complet est paru dans leur mensuel du mois de mars 2022.
Deux courts textes de ma plume font suite à cet interview : « Plus tard, je serai … libre ! » et « La petite Mamie aux boules de laines ». Ce dernier, conte revisité de « La petite fille aux allumettes », est paru dans mon recueil « Raconter des salades … de contes ».
Avant cette interview, je n’avais jamais réfléchi à la source de cet attrait pour les contes. Et il est vrai, qu’adolescente, je devais déjà baigner dans cet univers magique, puisque ma rédaction créative à partir du cadavre exquis « Un miroir sème gaiement une carte sale » était inspirée du célèbre conte de Lewis Carroll « Alice, de l’autre côté du miroir ». Ce qui est marrant, c’est que je ne me souviens pas très bien de cette suite d’Alice au Pays des Merveilles, mais très bien du moment où j’ai fait ce devoir pour le cours de français. J’avais 14 ou 15 ans et je vivais à ce moment-là chez ma maman et son deuxième mari. J’avais écrit le premier jet, le brouillon, sur une table et ses chaises en plastique rouge, sur la terrasse de l’appartement situé au troisième étage d’un immeuble HLM. Je me souviens du plaisir que j’avais eu à écrire, à imaginer cette histoire fantastique. Ensuite, avec mon stylo plume, sur du papier spécial (format A5, double page lignée, avec une ligne verticale rosée à gauche qui faisait office de marge pour le professeur), je m’étais appliquée à écrire correctement, au propre, toute cette histoire. Elle était un peu longue et j’avais eu du mal à garder une écriture lisible vers la fin. Mais cette histoire, ce devoir de français, a été le déclencheur, le tout début, de ma passion exagérée pour l’écriture créative. Le plaisir que j’avais eu à écrire, mon univers particulier, avait tellement plu à ma professeuse de français, que j’avais été « sélectionnée » pour lire mon histoire à voix haute devant toute la classe. J’avais eu une très belle note pour ce devoir ; le fond primant sur la forme, m’avait donné des ailes. Hyper timide, renfermée et n’appréciant à cette époque presque aucun camarade de ma classe, je me souviens avoir lu mon histoire pour mon professeur, pour elle seule. D’habitude, mes camarades étaient bruyants, chahuteurs, moqueurs, mais là, je me souviens du silence qui s’était fait… Un silence difficile pour moi, mais un silence respectueux pour mon travail avec, quand je m’étais rassise (j’avais lu, debout à côté de ma chaise), des applaudissements ! Nous avions été deux ou trois à avoir adoré ce devoir et à nous être impliqués à fond.
Un excellent souvenir ! Je ne me souviens plus du nom de ma prof de français, mais je me rappelle qu’elle donnait aussi cours d’espagnol.
Je n’ai pas retrouvé (si jamais, je l’ai eu en retour) ce devoir. Quel dommage !
De cette époque, j’en parlais déjà sur mon blog : ici
Après ça, une autre passion est arrivée : l’ornithologie. Et là aussi, je m’y suis impliquée à du 200 % pendant un certain nombre d’années. C’est donc tout naturellement que mes écrits, mes histoires imaginées, se sont tournées vers les oiseaux, la nature, les animaux.
Aujourd’hui, tout cela se mêle et s’assemble encore. Les contes, le fantastique, les oiseaux, la nature, l’évasion… Jusqu’il y a peu, je pensais (je crois que je me répète, c’est l’âge 😉) que je devais « choisir » l’un ou l’autre, l’autre ou l’un : l’écriture ou la lecture, l’ornithologie ou la littérature. Mais en réalité, je peux faire tout cela à la fois. La preuve avec les contes que j’aime détourner & adapter, les livres qui me choisissent, les histoires que j’écris.
Mon cheminement dans les contes avance. Tout doucement. Lentement mais sûrement.
Après vous avoir partagé cette extraordinaire interview de La Maison du Contes et de la Parole de Liège-Verviers, je travaille sur une autre interview, d’autres interviews, sur des conteurs et des conteuses de ma région, d’ici et d’ailleurs.
Je réfléchis également à une animation, à des rencontres régulières, autour de cet univers conté. Partages, échanges, discussions, oralisation, lectures, écritures, répétitions, etc.
Et si j’arrive à gérer mon temps libre comme je le souhaite, je pense même à terminer d’écrire mon histoire commencée grâce au défi du camp d’avril du Nanowrimo 2022. Avril n’est pas encore terminé, il n’en est qu’à la moitié. Bien sûr, il s’agit là d’un conte. Bien sûr, il y a des animaux dans cette histoire. Bien sûr, c’est une enfant qui est l’héroïne principale.
Alors, on se dit à bientôt !







