Faire durer le plaisir

Sans le vouloir ou de manière consciemment inconsciente, je fait durer le plaisir avec le défi d’écriture qui accapare toute mon attention, chaque matin, depuis dix-huit jours à présent. Je suis sur la fin de mon histoire. Et j’écris peu depuis trois jours. Comme l’un de mes objectifs durant ce camp Nano est d’écrire 500 mots minium chaque jour, j’ai continué un peu à écrire ce matin alors que je voulais m’arrêter après 283 mots !

Mon « problème » du moment : bien terminer l’histoire. Que celle-ci soit cohérente et que la fin ne soit pas bâclée comme j’en ai plutôt l’habitude durant ces défis.

C’est incroyable cette sensation d’arriver au bout de mon objectif alors que j’ai encore le temps devant moi. Me dire : « et après, quand tu auras écrit le mot FIN, qu’est-ce que tu feras ? »

L’imaginaire est le pont entre le présent et l’avenir. – Inconnu

Dans ma tête, c’est un peu le bazar. Je compare mes réflexions, mes idées, mes questions comme autant de fourmis qui semblent courir partout tout le temps dans tous les sens, mais en étant organisées et en sachant exactement ce qu’elles font.

Alors que tous les matins, j’écris durant une heure ou parfois deux les week-end, mes journées ne font que commencer. Entre mon travail, mon activité complémentaire, ma formation et ma famille, il y a le Nano. Et l’un dans l’autre, je parviens à tisser des liens entre le Nano et ma formation Mind Mapping. Entre le Nano et ma famille (je m’inspire de situations vécues pour écrire des scènes ou des personnages – rires !). Entre le Nano et de nouveaux projets de carnets créatifs !

Mais ça, c’est une autre histoire. Je partagerai avec vous cette idée de créer mon propre livre à partir de mes écrits Nano :-)

Dans cette attente, voici la photo du jour :

La photo n’est pas top, mais c’est l’une des plus belles que j’ai de ce merveilleux oiseau.

Des cochons volants

Eh oui ! Quand je me suis souvenue que je « devais » intégrer des cochons volants dans mon histoire et que je ne l’avais pas fait, zou, j’y ai remédié ce matin !

Donc des cochons volants. Verts. Pourquoi cette couleur ? Pourquoi pas ? Après tout, il y a bien des éléphants roses, alors ça me paraissait logique de voir des cochons verts :-)

L’imaginaire est le terrain où les rêves prennent leur envol. – Inconnu

J’ai donc franchi la fameuse barre des 25K. C’est ce que je devrais faire pour le Nano officiel de novembre. 25.000 mots à la moitié du mois. Sauf que moi, j’écris plutôt des nouvelles et donc, c’est forcément plus court. C’est la raison pour laquelle, mon objectif final dans ce camp est de 30K. Oui, mon histoire est bientôt finie. Je vois la fin, encore quelques détails et quelques scènes, des précisions par-ci, par-là, à apporter. Je terminerai à peut-être 32 ou 35 milles mots à la fin de ce mois d’avril.

Écrire lentement, mais sûrement

Un dimanche matin plutôt au ralenti. En cause : j’ai mal dormi !

Je serai donc brève, pour une fois.

L’aventure continue à petit pas.

L’histoire, elle, progresse à grands pas !

Je commence à voir la fin, même si ce n’est pas pour demain.

L’imaginaire est la seule arme dans la guerre contre la réalité. – Lewis Carroll

Il y a une première fois à toute chose

13. Treize jours d’écriture. Toujours là. Vivante.

La meilleure façon de prédire l’avenir est de le créer. – Peter Drucker

Avec tout ce que j’ai écrit ce matin, j’ai choisi la case n°15 de mon tableau d’encouragement spécial « Nano ».

Si j’ai énormément de mal à écrire le soir, on peut dire que le matin – ou la fin de nuit, comme vous préférez – me réussit beaucoup. Surtout lorsqu’il s’agit du week-end !

Et, pour la première fois depuis que j’écris (notez que ça fait des lustres que j’écris), j’ai pleuré !! Oui ! J’ai pleuré en écrivant une scène. Milliard ! Que je suis sensible !

Mais revenons au début. D’abord, j’écris. J’écris, j’écris, j’écris. Puis, je me dis, « décidément, Cécile, tu ne t’en sors pas avec ce passage, tu t’éloignes de plus en plus du thème de ton histoire ». Je me parle souvent toute seule. Heureusement, c’est dans ma tête que je me parle. Je ne suis pas certaine que si j’oralisais à voix haute, mes enfants et mon amoureux apprécieraient. Il est toujours 4h30-4h50 quand je commencé à écrire. « Bon, c’est le Nano, le principal, c’est d’écrire. Tu corrigeras, modifieras après. » Après une bonne heure d’écriture, j’écris « Sa mère ouvre la porte. » Là, je décide de faire une pause. Car je ne sais pas très bien ce que je vais raconter :

  • quel genre de mère est-ce ?
  • y a-t-il quelqu’un d’autre dans la maison ?
  • qu’est-il arrivé à M** ? est-elle encore là ? partie ? blessée ? morte ?

Je me fais un petit chocolat chaud (très important le sucre quand on fait ce genre de défi, au diable le régime). Je réfléchis. Je joue à la portière avec mes chats, un qui rentre, un autre qui sort, un second qui rentre. Je réfléchis. Je bois mon chocolat chaud, hum, trop bon ! Stop ou encore ? J’écris encore ou je laisse à demain ?

À ce moment-là, j’avais dépassé les 20 K, c’est ce que je voulais. « Tu reportes le problème. Tu es toujours coincée dans ce passage. Sors de cette scène et avance dans l’histoire. »

Me revoilà pianotant sur le clavier de mon ordi préféré. Le jour se lève. Trois chats sur quatre sont rentrés. Les enfants dorment toujours. Leur papa aussi. Et là, pendant que j’écris, mes yeux s’humidifient. Je frotte mes paupières et … crotte de bique ! Je pleure ! Eh ben voilà, ça t’apprendra à t’embarquer dans des histoires pareilles. « Ressaisis-toi bon sang de bonsoir ! ». Tellement plus facile à dire qu’à faire.

Et donc ça : trois heures pour 3.300 mots d’écrits ! Et j’ai terminé, tant bien que mal, cette scène qui sort un peu de mon sujet principal de l’histoire.

Je peux en conclure que mon histoire fera plus que l’objectif initial que je m’étais fixée, à savoir 30 K. Sauf si j’ai une panne d’inspiration. Sauf si je suis malade. Sauf si … avec des « si », vous connaissez la chanson, on peut mettre Paris en bouteille :-)

Demain, je me fixe comme objectif d’intégrer des cochons volants dans mon histoire ! C’est le challenge du groupe des Nanobes. J’y ai pensé ce matin, et puis j’ai oublié. Les cochons se sont bien envolés et ont disparu de ma mémoire…

Camp Nano avril 2024 : J7 ça décolle

La seule façon de faire du bon travail est d’aimer ce que vous faites. – Steve Jobs

Quand on écrit une histoire, une « longue » histoire (pour moi), on est parfois happée par celle-ci. Parfois on se laisse surprendre par la réaction d’un personnage. Le personnage prend vie, prend des décisions, agit et réagit d’une façon qui peut en effet surprendre la personne qui tient les rênes du stylo ou du clavier.

Vous connaissez ce sentiment d’être complètement absorbé·e par un livre ? Eh bien, ce matin, j’ai été complètement absorbée par mon écriture et mon histoire.

L’antagoniste est arrivé. Sans crier gare. Il a surpris le protagoniste. Après une vingtaine de pages, il y a un retournement de situation. Des questions. Une angoisse naissante.

Hier et ce jour, samedi et dimanche. Mon premier week-end dans ce camp Nano. Sans devoir m’activer, me hâter, déjeuner, je prends le temps d’écrire sans craindre de devoir m’arrêter pour entamer la vie réelle.

Ma conclusion : je suis capable d’écrire beaucoup en peu de temps aussitôt que j’écris sur un fait réel ou sur une base réelle. Je vais donc avoir un peu de fil à retordre pour la suite, car je n’écris pas une autobiographie (rires). J’écris une fiction, mais comme toujours, je démarre toujours sur un fait entendu, vu ou vécu ;-)

Cela dit, je pourrais utiliser ultérieurement ce challenge pour écrire le livre de ma vie. Et celui-là, attention, il sera énorme !

Et donc, grâce à cette fièvre d’écriture, j’ai débloqué, ce matin, deux badges :

  • 7 jours consécutif d’écriture
  • barre des 10.000 mots écrits

Invitation à écrire une tranche de vie de…

Écrire une tranche de vie en vous mettant dans la peau de…

Personnages, au choix :

  • un médecin retraité qui reçoit sa fille et ses petits-enfants à la maison pour le goûter de son anniversaire. Un des enfants va se blesser dans le jardin.
  • une jeune étudiante qui doit prendre le bus très tôt pour passer un examen à l’université. Sur la route, elle ne le sait pas encore, mais le bus à percuté un sanglier.
  • après un déménagement, un chat arrive dans sa nouvelle maison. Ses serviteurs l’ont suivi. On l’interdit de sortir pendant un mois afin qu’il s’habitude à son nouveau quartier. Il n’y a pas de chatière et, à la cuisine, côté jardin, une souris le nargue en passant et repassant devant la porte vitrée.
  • un facteur fait sa tournée. C’est son premier job. Il connaît le coin comme sa poche, car il y habite depuis sa naissance. Dans ce quartier du centre-ville, il y a des travaux qui n’en finissent pas. À cause d’un tram qu’on promet fonctionnel depuis quatre ans, les rues sont défigurées, les trottoirs éventrés. Il essaie de prendre un autre chemin pour arriver, sans crever un pneu, aux dernières maisons qui font le coin. Tout à coup,…
  • Dans la file d’attente d’une grande surface, un gamin fait une crise. Ce n’est pas un caprice, il est malade. Son père qui l’accompagne semble, lui aussi, au bord de la syncope. Arrive un chien tout abîmé par la vie. C’est le chien du fidèle SDF qui campe en face du magasin. Un chien spécial.
    A vous de choisir le personnage que vous allez incarner : le gamin malade, le père trop sensible, le chien ou le SDF

Bon amusement et bon week-end.

Camp Nano avril 2024 : J6

Samedi 6 avril 2024. Sixième jour du défi d’écriture « Nanowrimo ». On est dans un camp. Il fait encore nuit. Il fait noir. Il est cinq heures passées de quelques minutes.

J’avance dans mon histoire pianissimo. Lentement, mais sûrement. Au fil des jours qui passent, dans ma tête, des objectifs imaginaires arrivent :

  • écris au moins une demi-heure par jour
  • écris au moins 500 mots
  • écris une scène rigolote ou surprenante, fait vivre ton histoire, tes personnages
  • n’abandonne pas, pas maintenant, tu es bien lancée
  • tu peux le faire, tu as même de l’avance, mais que cela ne t’empêche pas d’écrire, tous les jours. Rappelle-toi : Tous. Les. Jours.

Hier ou avant-hier, je ne sais plus, j’ai attrapé au vol une publication de la communauté « Nanobes » sur FB. Nanobes = les personnes qui écrivent durant un Nano et qui habitent en Belgique. Des idées pour écrire. Des idées issues du livre de Martin Winkler « atelier d’écriture ». Sept propositions pour rentrer dans la peau d’un objet, d’une personne, d’un animal, pendant 24h et raconter une tranche de vie.

Je dis ça maintenant. Car au début, je n’avais pas compris ça ainsi. J’avais cru « devoir » intégrer, dans mon histoire en cours d’écriture, l’un de ces objets, animal ou personne… Oups ! Pas grave. Je peux toujours jouer à ce jeu ultérieurement. En attendant, « un chat de 17 ans nommé Gilbert » m’a bien inspirée. Logique, j’adooooore les chats :-) Et paf !, durant trente minutes, j’ai écrit une scène avec ce chat ! Cela a boosté le nombre de mes mots, créé une parenthèse dans mon récit. Après, il fallait retomber sur ses pattes. J’y suis plus ou moins arrivée, mais après trente autres minutes, je me suis dit :

_ Stop ! ça suffit pour ce matin, tu as déjà bien assez écrit. Lève-toi, et marche un peu.

Dans quel état d’esprit je suis après 6 jours d’écriture quotidienne ?

Plutôt pas mal. Juste ce matin, après avoir dormi un peu moins longtemps que d’habitude (durée de sommeil : 6h), j’ai eu un très léger moment de doute. Je me savais en avance sur le nombre quotidien de mots que je me suis imposée. J’ai toujours mal au dos. On est samedi et un week-end un peu chargé m’attend. Sans compter un lundi un peu stressant à venir. J’ai failli, je dis bien failli, me recoucher un peu pour tenter de dormir encore. Et puis, je me suis souvenue des mots que j’ai écrit hier, sur Linkedin, pour partager ma progression d’hier. Depuis que j’écris pour le camp Nano, je ne ressasse plus le matin, dès le réveil. Je ne me pose plus des milliers de questions avant de commencer une journée. Je ne ressens plus cet état de fatigue permanente. Ce mou et ces doutes qui caractérisent mes débuts de journée. Alors, je me suis vite ressaisie et hop ! j’ai ouvert toutes les fenêtres du salon et me suis installée à ma table de travail.

Résultat ci-dessous :-)

Les moments de doute font partie du processus. Crois en toi et en ton talent pour surmonter ces obstacles.