Chanson hibou, mandala, assonance

Pour le jeu 4 de Devenir Ecrivain, il faut insérer des assonances dans un texte. Première pour moi, je découvre ce mot et sa signification (répétition d’un son voyelle)

Pas très inspirée, j’avais d’abord écrit cette petite chanson… quand à la fin je me suis rendu compte que le OU n’est pas un son voyelle (rires)…

Ouh hou caillou,
Comment vas-tu mon chou ?
Demande le hibou
En chantant tout autour de nous.


Ouh hou hibou,
L’oiseau tout roux,
S’envole partout,
Et va jusque dans mon cou.

Ouh hou hibou,
Ne me cherche pas des poux,
Même pas dans le creux de mon genou
Sinon tu vas te ramasser un vilain coup.


Ouh hou hibou,
Prends garde au fou,
Il a une faim de loup,
Il t’croquerait bien partout.

Ouh hou hibou,
Viens m’faire des bisous,
Mais pas n’importe où,
J’préfère sur les joues.

Puis, un soir, après avoir colorié ce mandala, ces petits mots sont venus à moi  :-)

Elle est fleur,
elle respire la douceur
et se parfume au bonheur.

Je me sens de meilleur humeur
en cette heure
où la lueur illumine mon coeur.

Photo à l’appui, il existe !

Proposition d’écriture d’après photo pour le site Miletune.

L’écureuil, appareil photo en main, s’arrête.

–         Voilà la preuve qu’il existe ! déclare-t-il. Plus personne ne pourra continuer de nier. Le Père Automne existe vraiment.

CLIC CLIC. L’animal prend une photo du paysage, en veillant à bien immortaliser la grosse trace laissée dans le sol.

–         Le sac du Père Automne doit être bien lourd pour avoir laissé une telle marque profonde. C’est qu’il doit encore peindre beaucoup de feuilles… En tous les cas, ici, il a bien travaillé, il n’y a plus un seul arbre qui soit habillé de vert.

L’écureuil regarde la photo qu’il a prise avec son appareil photo numérique et constate autre chose :

–         Purée de noisettes ! Y a déjà du blanc sur les montagnes, là-bas ! Voilà qui explique tout : Père Automne s’est encore fait embobiner par Madame Hiver.

En effet, ce ne serait pas la première fois que cette dame d’humeur glaciale prend les devants et demande de l’aide. Pauvre bonhomme d’automne, porter de la neige en plus de ses peintures, bientôt, il sera tellement fatigué qu’il ne voudra même plus se lever à la rentrée.

 

Ecrire une histoire à quatre voix : la maison incendiée

Jeu n° 3 de Devenir-Ecrivain.  Écrire une histoire à 4 voix. Ou comment décrire une scène vue par 4 personnages différents. 

J’ai choisi une scène de mon histoire « Chose noire » à paraître bientôt sur ce blog.

Isabelle : personnage principal

Cette maison brûlée avait une histoire. Même encore maintenant, elle a toute une histoire à me raconter. J’abandonne provisoirement Virginie, ma collègue, sur le trottoir et pousse la grille d’entrée.

Dès que je vois cette chose derrière la fenêtre, je ne peux m’empêcher d’avancer et d’aller au-delà du panneau m’interdisant pourtant de pénétrer dans cette propriété privée.

Prudemment, je fais quelques pas afin de découvrir l’objet de ma curiosité. Cet animal, car cela ne peut être que cela, m’intrigue. Je ne l’ai pas identifié et sa silhouette, sombre, ne s’est pas détachée du fond noir de la pièce calcinée.

Tout à coup, un cri horrible déchire le silence et me saisit. Pendant un instant, je reste figée sur place. Les oiseaux, qui chantaient gaiement l’instant d’avant, se sont tus également. Il fait horriblement calme soudainement.

C’est à ce moment-là que je remarque le chat noir dans le jardin. De nous deux, je ne peux dire lequel est le plus attiré par l’étrange bête qui vient de pousser cet effroyable cri. Moi mes yeux déshabillent l’ouverture béante de la fenêtre, lui sa queue bat frénétiquement et ses oreilles sont bien dressées, à l’affût du moindre bruit suspect.

Virginie : témoin (et collègue d’Isabelle)

Isabelle s’arrête subitement devant cette maison ravagée par un incendie. Sans m’en dire plus, et sans aucune gêne, elle franchit la grille et avance sûrement. Sans se retourner, elle passe le panneau d’interdiction et semble se diriger d’un pas déterminé vers la maison. Elle ne manque pas de culot et, étrangement, c’est quand elle voit un chat noir tout près d’elle qu’elle marque l’arrêt. Isabelle semble en avoir peur. Peut-être est-elle superstitieuse ? En tous les cas, elle n’avance plus et cela m’arrange plutôt bien.

Le silence qui envahit le quartier ne me plaît pas du tout. J’hésite à appeler ma collègue pour qu’elle sorte de cette propriété privée. Mais, elle risquerait de trouver cela plutôt bizarre et ça pourrait même éveiller les soupçons.

Le chat noir : animal qui fait partie de la scène

Je vaquais tranquillement à mes occupations (chasser de bonnes souris bien grasses), quand j’entendis le grincement de la grille d’entrée. Depuis que la baraque a été brûlée, je suis tranquille, plus personne ne vient me déranger. Or, ce grincement ne présageait rien de bon. Mis la puce à l’oreille, j’abandonnai ma tâche pour aller voir quel curieux avait osé franchir l’interdiction.

Tout en restant sur mes gardes, j’avançai à pas de velours quand, tout à coup, le gugusse noir, habitué à fouiller les poubelles et autres détritus du quartier, hurla à pleins poumons. Le crétin, il m’a fichu une de ses trouilles. Même les piafs d’à côté ont fermé le bec ! Faut dire que caché dans cette maison, il pourrait presque se faire passer pour un fantôme…

Enfin bref, au moins, avec ce silence de mort, mon ouïe m’informa que l’intrus avait lui aussi stoppé sa progression.

Je rampai sur l’herbe, comme quand on me l’avait appris à l’école des chasseurs, et scrutai le moindre mouvement. Et c’est là que je vis cette superbe paire de yeux bleus, couleur de l’océan. Ah ! L’océan, comme il me manque. Si seulement, mes maîtres n’avaient pas décidé de déménager, je serais sûrement encore occupé à tailler une bavette avec les mouettes.

Toujours est-il que ces beaux yeux m’hypnotisaient carrément. Hélas, le gugusse noir, encore et toujours lui, faisait un tel boucan près de la fenêtre, que ce regard envoûtant était parfois occupé ailleurs que sur mon admirable personne.

Je m’le boufferais bien ce gugusse… s’il n’était pas aussi grand !

Les oiseaux : des journalistes qui enquêtent sur l’incendie de la maison

Pas plus tard que cet après-midi, en fin de journée, une jeune femme âgée d’une vingtaine d’années a franchi la propriété privée qui a été incendiée la semaine passée. On ignore encore quelles sont ses véritables intentions, si c’est l’auteur des faits qui vient rechercher quelque chose qu’elle a oublié ou si c’est tout simplement une curieuse avide de détails sordides.

Hélas, suite à un cri de guerre poussé par on ne sait quel horrible individu, nous avons dû fuir rapidement notre cachette afin de protéger notre vie.

Toutefois, une source sûre nous apprend qu’Edgar serait visible dans le jardin. Nous ne sommes pas encore certains de l’identité de ce chat noir et ne savons pas s’il s’agit bien de notre informateur secret, mais il semblerait que cet animal se soit approché de la jeune femme.

Dès que l’horrible individu au cri terrifiant sera identifié et neutralisé, nous reviendrons vous informer dans un prochain communiqué en direct de la chaîne PIAF-News.

Le géranium d’Afrique

Texte écrit pour le jeu d’écriture proposé par le blog devenir écrivain. Jeu : logorallye avec les 7 mots ci-dessous :

VERT – AFRIQUE – DEVIN – DECHU – CRABE – CRUE – GERANIUM

Information de dernière minute, parue dans le journal international des pays imaginaires.

Nous venons d’apprendre une terrible nouvelle : Maître Becar, crabe de son royaume et amateur de fleurs, vient d’être déchu de ses fonctions de goûteur auprès de la Reine des sept mers.

Ce dégustateur exceptionnel, et gourmand floravore, n’a pu résister à l’envie de croquer dans un géranium d’Afrique. Or, il se trouve que cette fleur était unique.

Aussi verte que le gazon, aussi croquante qu’une pomme, aussi délicieuse qu’un bonbon à la menthe, elle avait la formidable capacité de soigner toutes les créatures marines dès qu’elle était immergée dans de l’eau salée. Ses pétales, une fois écrasés, pouvaient servir de sirop ou de cataplasme. Il suffisait d’un rayon de soleil pour que ses pétales se régénèrent le lendemain.

Hélas, plus personne ne pourra bénéficier de ses remèdes puisqu’elle n’est plus là.

Ce géranium originaire du royaume Vert était le dernier exemplaire. La Reine avait réussi à se le procurer au prix d’un terrible sacrifice. Elle avait dû se séparer d’une dizaine d’algues florales très spéciales en l’échange de cette fleur. Et aujourd’hui, elle a tout perdu !

Maître Becar ignorait la propriété magique de cette fleur à l’exquise odeur. Il a, dit-il, été comme ensorcelé. Dès que le turbo-facteur avait livré le colis, le crabe affirme que la fleur s’était ouverte toute seule, libérant des bulles de parfum, aussi envoûtantes qu’un sortilège jeté par la sorcière MalDeMer.

– La fleur devenait toute foncée, et ses pétales tombaient à mes pieds. Avant qu’elle ne se fane pour de bon, j’ai voulu la goûter, dit-il pour essayer de justifier son acte.

Il précise que cette fleur n’avait pas le même goût que les autres auxquelles il était habitué de goûter.

– Elle était délicieuse, même toute crue ! J’avais l’impression de manger un coquillage mentholé, cela me faisait un bien fou à mes maux de gorge, poursuivait-il en rougissant et en s’emmêlant les pinces de honte.
– Je ne suis pas devin, je ne pouvais pas savoir que cette fleur était spéciale. Elle ressemblait à n’importe quelle autre… s’était-il confessé tout en essayant de s’excuser maladroitement.

Le goûteur du royaume avait été renvoyé immédiatement après la découverte des faits.

Malgré ses excuses répétées, la Reine ne lui pardonnerait jamais d’avoir osé manger cette fleur magique qui devait la soigner de sa maladie… imaginaire.

La mer d’un bleu si…

Il m’arrive parfois de vouloir absolument écrire quelque chose. N’importe quoi mais quelque chose. Un peu histoire de voir si mon imagination m’est toujours aussi fidèle ; ou pour je ne sais quelle autre véritable raison, j’ai ce besoin de faire naître un petit bout de quelque chose qui n’existe pas mais dans lequel j’aimerais bien plonger pour m’évader, un tout petit instant seulement.

Alors voilà, c’est un soir, dans le lit, mon cahier et un crayon à la main que je regarde mon compagnon et que je lui demande :La mer d’un bleu si…

–          Tu veux bien me donner cinq mots au hasard, cinq mots qui te viennent comme ça à l’esprit sans réfléchir ?

Mon homme, un peu malade, son ebook à la main me sort :

ebook – papillon – bleu – chien – bateau

Le premier ne me surprend pas, les autres un peu… aurait-il besoin de prendre l’air, de voir du paysage, de faire une balade dans la nature ? Voudrait-il un chien ? un bateau ? Rires !

Bref, cela me suffisait et j’étais partie…

Il fait beau. Les papillons volent avec le vent. Ils dansent dans la bise tel ce bateau avançant dans l’océan si librement. Toutes ailes déployées, toutes voiles sorties, ils naviguent sur le chemin de leur destinée.
Le ciel et la mer sont bleu, bleu cobalt, bleu profond, bleu beauté et plaisir partagé.
Un chien jappe de plaisir et brise le silence de la solitude. Ses petites pattes l’amènent où son odorat flaire de bonnes odeurs. Il est content, il est joyeux et ça s’entend.
La belle vie…
Soudain, un objet métallique casse l’horizon tout doux de la nature. Le chien s’arrête. Il renifle l’objet et lève la patte.
Voilà à présent un ebook immergé d’urine et recouvert de sable doré, se dissimulant à mon regard, l’intrus du paysage.

Non, non ! Je n’ai absolument aucun compte à rendre avec les liseuses… au contraire, j’en ai une moi-même. C’est jusque que ce soir-là, pour écrire un petit texte avec ces cinq mots, c’était l’intrus du moment :-)