Titre : Jardin fatal
Auteur : Patrick Cauvin
Édition : Albin Michel / Le Livre de Poche
Genre : roman
Année d’impression : 2005
Nombre de pages : 314
Note personnelle : 8/10
Alan est biologiste pour une multinationale. Hélène est sa femme. Ils ont un petit garçon nommé Max-Max qui a 4 ans. Hélène et Alan sont un couple vraiment pas comme les autres. Ils aiment vivre des tas d’aventures pour pimenter leur quotidien et renforcer leur complicité. Ils sont loin de s’imaginer que les histoires qu’ils montent de toutes pièces vont être dépassées, et de loin, par la réalité.
Un jour, Antoine, un jeune chercheur, collègue d’Alan, demande à ce dernier s’il veut bien vaporiser un produit de sa fabrication sur un rosier de sa maison. Alan accepte de bon cœur, mais il ignore qu’il signe là un contrat avec l’Horreur !
Si on m’avait dit qu’un jour, je pourrais avoir peur des plantes… d’inoffensifs végétaux dit-on… c’est ce qu’on essaie de nous faire croire, de vous faire croire !
L’auteur sait faire durer le suspense et sait nous emmener en bateau avec brio. On croit d’abord une chose, puis on se trompe de chemin… jusqu’au bout, Patrick Cauvin m’aura eue ! J’ai adoré le rythme qui décrit les passages les plus effroyables : d’une lenteur et d’une douceur telle que l’événement m’a toujours surprise, me faisant tantôt sourire, tantôt rire aux éclats, tellement la chose était grosse et que je n’ai rien su voir venir.
Un passage un peu trop détaillé, à la fin, auquel je n’ai pas accroché, car pour moi cela m’intéressait moins.
Quelques extraits :
« – Des cauchemars ?
– Pas vraiment, avait répondu Hélène, simplement tout ce bordel verdâtre est sorti toute la nuit du bocal, a bouffé la moquette, une partie de l’escalier, aspiré Max-Max et Olibrius et commencé à me dévorer vivante (Olibrius étant leur chat).
– Et ça s’est terminé comment ?
– Je me suis réveillée.
– Dommage, avait ricané Alan, j’aurais aimé savoir ce que tu serais devenue après digestion. Il est fort probable que, transformée en spores, tu aurais essaimé par un jour de grand vent lorsque les capsules se seraient ouvertes. »
« Le coup de génie ressemble à s’y méprendre au coup de folie. »
« J’ai cru percevoir chez la laborantine incriminée dans l’affaire une attitude de je-m’en-foutisme qui m’a rebroussé les nerfs plus que de raison. »
« Mais la folie n’était pas la débilité, on pouvait toujours penser que dans le cerveau le plus inventif, au cœur de la raison et de la pensée la mieux constituée, une fissure pouvait naître, dont personne n’était capable de mesurer les conséquences. »
J’adore cette description d’un personnage :
« …. l’usage quasi quotidien du marteau ayant peu à peu conféré à la sexagénaire une musculature qui l’apparentait plus à Sylvester Stallone qu’à Julia Roberts. »
Encore un mot lu de travers, mais qui correspond tout à fait à l’histoire :
Le rosier… celui que j’avais apprivoisé… au lieu du rosier... celui que je vaporisais.
