Kamishibaï promotion

Kamishibaï promotion est un blog entièrement consacré aux kamishibaï (vient du Japon : petit théâtre de papier). Il a été créé et est régulièrement mis à jour par une seule personne, passionnée par cette technique : Hervé Noël.

Tout ce qui peut concerner la pratique du kamishibaï : actualités, coups de cœur, éditeurs, spectacles, expériences, solutions aux problèmes liés à la conception et à l’utilisation, présentation d’auteurs, d’illustrateurs, d’artisans et de tout acteur culturel, pédagogique du théâtre d’images. Ce blog, initiative d’une seule personne passionnée, pourrait si les circonstances se trouvaient réunies, avoir pour ambition de devenir le moyen d’expression d’une communauté de contributeurs et contributrices, amateurs de théâtre d’images, et ceci afin de faire encore mieux connaître cet outil de distraction, d’éducation et de pédagogie. Pour l’instant, fédérer une telle famille relève encore de l’utopie. Mais un jour…

Nous nous sommes donc rencontrés virtuellement en 2017 ou 2018. Déjà !

En mars 2021, nous collaborions pour partager mon histoire « Sacha et le printemps ». (à télécharger gratuitement sur Kamishibaï Promotion) . Hervé fait un énorme travail de recherches, d’adaptation et de présentation des histoires kamishibaï pour les partager sur son blog et les rendre accessibles facilement. Il explique toute la procédure et tout est si simple quand il raconte comment faire.

Tout récemment, septembre 2024, il a adapté mon histoire « Une coccinelle qui cherchait l’automne » pour qu’elle soit parfaitement présentable en kamishibaï. Pour ce faire, il a dû aller chercher d’autres photos, car quelques-unes des miennes étaient « verticales » et a adapté le texte pour que cela corresponde le mieux aux nouvelles photos. Son travail est remarquable, il faut le souligner.

J’ai été très touchée de ses mots pour me présenter :

Cécile Ramaekers est une très prolifique autrice belge. Certains des textes de cette passionnée par la nature, les oiseaux, les animaux, s’adaptent très bien à une adaptation kamishibaï. 
La coccinelle qui cherchait l’automne le permet parfaitement.

Mais encore :-)

Cécile Ramaekers possède  une immense créativité comme en témoigne son blog ecrimagine.
On y trouve, parmi ses nombreuses créations, des haïkus, des rimes, des poésies, des textes divers,  ses publications et biens d’autres choses à découvrir sur son site.

Elle anime des ateliers d’écriture et a publié plusieurs ouvrages

Cette adaptation d’une œuvre de l’artiste est la seconde après le très apprécié Sacha et le printemps qui détient le record de téléchargement sur KP ICI ou ICI.
La coccinelle qui cherchait l’automne est au départ un texte, accompagné de 13 photos. Il offre une présentation poétique, joliment visuelle et assez dynamique pour séduire les enfants autant que les adultes.  

Hervé et moi en quelques mots présentés dans nos histoires kamishibaï :

1000 Mercis Hervé ! Longue Vie aux histoires Kamishibaï et à KP

Un héron géant, preuve à l’appui

Je rêve d’un jour pouvoir observer à loisir un Héron pourpré. Je sais, je me répète (voir article sur la Camargue), mais ne dit-on pas que l’espoir fait vivre ?

Peut-être qu’à force de me répéter cela, j’augmente le pouvoir sacré de persuasion et force le destin à être gentil avec moi ?

Toujours est-il que hier après-midi, alors que je me dirigeais vers ma destination en voiture, je vis un échassier isolé dans un champ en bordure de ma route. Un coup d’œil rapide dans mon rétroviseur m’indique qu’il n’y a personne derrière moi. J’évalue la zone de sécurité pour me garer sur le bas-côté et je me mets en action : je freine, je me range sur la route, derrière une ligne blanche continue prévue à cet effet (ou pas 😅) et je sors mes jumelles. Flûte ! Il y a un buisson qui bouche ma vue. Tel un soldat au péril de ma vie, je me couche au sol et rampe dans l’herbe humide. Plutôt trempée l’herbe, il n’arrête pas de pleuvoir depuis midi. Je n’ai aucune pensée pour mes vêtements et ma tenue salie qui va forcément enclencher une série de questions chez mon client. Je râle juste sur moi-même : pour une fois que je suis partie plus tard et que je n’ai pas mes quinze minutes d’avance, il faut que cet oiseau soit là, devant moi, visible. Car oui, l’échassier en question est un héron. Un héron un peu sombre. En position de repos, il a le cou rentré dans les épaules et paraît de ce fait plus gros. Je ne me fait aucune illusion, il n’y a pour ainsi dire zéro chance pour que ce soit The Héron pourpré, pas ici, pas chez moi, en Belgique. Il doit plutôt s’agir d’un jeune. À cette époque de l’année, début novembre, c’est tout à fait normal. Mais il y a un je-ne-sais-quoi chez ce jeune qui m’a fait hésiter une seconde. Il est gris foncé, des pattes jusqu’au bout du bec. Et justement, c’est du bec qu’il s’agit. J’ai cru en voir deux ! Mais bon, à ma décharge, je dois avouer que la vitesse à laquelle je roulais (70 à 75 km/h sur une route où je peux aller jusqu’à 90 – un autocollant sur l’arrière de ma voiture prévient les râleurs et autres fous de vitesse que je freine pour les animaux et que je suis une birdwatcher, une folle qui aime observer les oiseaux, même au volant de sa voiture) a pu m’induire en erreur. C’était sans doute une branche, un végétal ou peut-être bien un autre héron, papa ou maman à côté, qui sait ?

Bref. Je suis là, arrêtée, couchée par terre, occupée à devisager ledit héron. Un adolescent. Il tire une tronche, il ne doit pas aimer la pluie. Je le comprends. Et c’est là, quand je me permets de regarder autour de lui que je le vois : un héron gigantesque. Un Héron cendré, taille XXL ! Jamais vu. Il semble protéger le jeune héron, objet de ma curiosité. Le deuxième bec que j’avais cru apercevoir depuis ma voiture en mouvement, c’était le bec du géant ! « Mon » héron est tout ce qu’il y a de plus ordinaire : taille, couleur du plumge, couleur de ses yeux, tout est impeccablement dans la moyenne. Dans les « normes » pourrait-on dire, pour son âge. Mais l’autre ! Pas possible ! Pas croyable ! Quelle belle idée j’ai eue de m’arrêter. Jamais je n’aurais pu croire ça si on me l’avait raconté. Moi je crois que ce que je vois !

Peut-être êtes-vous comme moi ? Alors, comme je n’avais pas mon appareil photo avec moi, je vous offre cette rare image d’un Héron cendré Géant !

Vous l’aurez compris, tout est question de … perspective et perception des choses ! 😄

Toute cette histoire, je l’ai inventée ! Quand j’ai vu l’image du jour (quand j’écris cet article) sur mon magnifique calendrier perpétuel que j’ai reçu de mon amie Josiane, mon imagination n’a fait qu’un tour. Comme dirait une autre amie, Josette, « je démarre au quart de tour » , voir mon recueil publié « Démarrer au quart de tour ». Elle ne pouvait pas mieux dire ma Josette ☺

Mes histoires démarrent souvent à partir de fait réel, entendu, vécu. Le tout début de cette histoire est véridique : j’ai bien vu un jeune Héron cendré sur cette longue route droite bordée de champs où je roule moins vite que la limite pour justement pouvoir observer la faune locale. J’ai bien des autocollants pareils sur ma voiture. Mais la réalité s’arrête là ! Je ne me suis pas arrêtée – pas cette fois-ci – parce que, oui, j’étais partie un peu trop « juste » de la maison pour être à l’heure à mon atelier d’écriture que je donne.

Le calendrier perpétuel est composé de centaines de photos du talentueux Philippe Moës, photographe animalier, naturaliste, belge. Le calendrier a été publié par les éditions Weyrich. Il y a juste la date en dessous de chaque photographie qui est, pour moi, peu lisible. Heureusement, le texte qui explique la photo est parfaitement visible.

Dans la vie, la mise au point influe toujours sur la perception des choses.

Il n’existe pas de Héron géant, pas de ce type. La mise au point sur cette photo a été faite sur « petit » héron qui devait se trouver derrière (ou devant ??) l’autre, rendant celui du premier plan (ou arrière plan) flou et, on dirait, géant.

Rififi chez les mésanges

Plus tôt dans la semaine, je me suis surprise à (re)lire un texte que j’ai écrit il y a près de 10 ans. Cette histoire a été éditée avec bien d’autres dans mon premier recueil autopublié chez Atramenta : Un oiseau peut en cacher un autre.

Comme j’ai aimé ce que j’ai lu, que j’avais presque oublié ce que j’avais écrit à cette époque, j’ai décidé de publier ici sur mon blog toutes ces histoires, une à la fois, au rythme du hasard :-)


Rififi chez les mésanges

       C’est l’été.

       Pierre est fier d’être le copain des moineaux de son jardin. Tous les jours, il leur verse de l’eau fraîche dans une assiette pour qu’ils puissent aussi se baigner.

       Le rouge-gorge est toujours là. Pierre est ravi de voir autant d’oiseaux à observer.

       Tout à coup, alors qu’il rentre à la maison après avoir rempli la baignoire improvisée, de petits oiseaux bleu, jaune et noir se disputent dans les airs. Ils crient et se volent dans les plumes. Pierre ne voit rien de tout cela, car pour lui c’est l’heure de déjeuner.

       — Eh là, ne vous arrachez pas les plumes ! Que se passe-t-il ? demande un groupe de petits oiseaux rose, blanc et noir qui assiste à la scène.

       Les petites mésanges ne lui répondent pas et continuent leur dispute un peu plus loin. L’une d’elles semble vouloir arrêter le spectacle, mais l’autre la poursuit jusqu’à son perchoir. Et de petits cris plaintifs resurgissent dans le jardin. Une des mésanges à longue queue intervient alors :

       — Bon maintenant, ça suffit vous deux. Calmez-vous et séparez-vous. Allez ! dit-elle en volant dans leur direction.

La plus petite des mésanges, celle qui a du bleu sur la tête, n’est pas mécontente qu’une cousine contribue à l’arrêt de cette bagarre. Elle semble essoufflée car son ventre bouge à une allure folle.

       À une branche plus haute qu’elle, l’autre mésange la regarde sévèrement. Furieuse, celle-ci dresse les plumes noires de sa tête.

       Quelques instants plus tard, alors que tout le monde pense la bagarre terminée, la grande mésange s’envole à toute hâte et tente de déloger la petite bleue de son nid.

       — Il est à moi, je l’avais vu avant ! Sors de là, va te chercher un autre nid ! lui dit le casque noir.

       — C’est pas vrai : l’année dernière, j’ai élevé mes petits dans celui-ci, et j’ai déjà changé la mousse. Il est à moi ! lui répond-elle.

       — Mais regarde, le trou a juste la bonne dimension pour moi. Il est trop grand pour toi ! argumente l’autre en hurlant.

       — Il me va très bien ausi. Maintenant, va-t-en de là et laisse-moi tranquille, pleure la petite mésange à bout de patience.

       Tout le monde peut entendre la raison de leur dispute : la disponibilité d’un nichoir en bois. Ces deux mésanges font tellement de bruits que les voix fluettes des mésanges à longue queue ne parviennent pas à atteindre leurs interlocutrices.

       — C’est quand même incroyable cette histoire, dit l’une.

       — Elle avait déjà ce nid l’année passée, il lui revient de droit, répond une autre.

       — Mais non voyons, si le trou est de cette taille, c’est que c’est pour la plus grande, intervient une troisième.

       — Quoi qu’il en soit, heureusement que nous n’avons pas ce problème. Nous n’avons pas besoin d’un nid pré-fabriqué. Nous, on le construit de nos propres pattes et bec, conclut une quatrième.

       — Oui, et on est les meilleures dans ce domaine, continue la première.

       — L’une des meilleures, précise la deuxième.

       Et voilà que ces petites boules à longue queue discutent de ce sujet sans plus se préoccuper de la bagarre qui fait toujours rage.

       Soudain, un visiteur roux et gris arrive, bec ouvert de colère.

       — Ce n’est pas bientôt fini tout ce boucan insupportable ?! dit-il d’un ton sévère.

       Un silence étonnant s’installe devant cet oiseau d’allure respectable et au ton autoritaire. Il n’est pas connu dans le quartier et des chuchotements s’élèvent de tous les becs.

       — C’est qui celui-là ? ose demander une petite mésange à longue queue.

       — Chuut, j’sais pas, lui répond une autre.

       Le casque noir, qui est encore tout excité de sa dispute, ne peut plus se contenir :

       — T’es qui toi d’abord ? De quoi tu te mêles ?

       — Je m’appelle Panure et je niche dans les roseaux voisins, bien plus loin que les trois arbres. Vous faites tellement de bruit que non seulement, vous réveillez sans cesse mes petits, mais en plus vous faites fuir tous les insectes des environs !

       Sa voix métallique et ses moustaches frémissantes obligent la mésange charbonnière à mieux se tenir. Le plumage de Panure montre un corps parfaitement entretenu ; ses plumes ressemblent à de la soie douce et lisse. Sa tête grise et son bec orange vif expliquent à eux seuls son rang dans la population des petits oiseaux.

       Tel un professeur plein de sagesse, il explique aux deux mésanges qui se disputent qu’il y a plein de trous pour nicher. Il donne des exemples et précise quels endroits sont à visiter.

       Pendant ce temps, la petite mésange bleue, toujours retenue dans son nid par le casque noir qui lui bloque la sortie, ne peut plus se retenir et commence à pondre !

       Panure se rapproche d’eux. Il va demander à l’une des deux de s’en aller dans le silence et de l’accompagner à une première visite de nichoir quand il se rend compte que la petite mésange ne peut plus s’en aller d’ici.

       — Petite Bleue, si j’en crois ton visage illuminé, tu vas bientôt être maman, n’est-ce pas ? lui demande-t-il d’une voix qu’il fait la plus douce possible.

       — En effet Monsieur, je…

       — Coucou chérie, je suis de retour, la coupe son compagnon.

       (elle a un compagnon bavard, rendez-vous en compte)

       — Excuse-moi d’avoir été si long, mais j’ai croisé la route d’un délicieux coléoptère et il m’a fait prendre un autre chemin pour l’attraper. Il en valait bien la peine, il était gigantesque. Regarde donc ce que j’ai entre les pattes, n’est-il pas énoooo… mais que se passe-t-il ici ? Tu as des problèmes ? Cette mésange, elle te cherche des puces ? Et qui est cet oiseau aux magnifiques couleurs ? termine-t-il enfin.

       — Je te présente Panure, un lointain cousin. Il est arrivé de par delà les trois arbres, car je me disputais avec elle, explique Petite Bleue en pointant son aile en direction de la mésange charbonnière. Elle veut prendre notre nid d’amour et ce Monsieur est venu pour nous séparer et nous aider à résoudre ce problème.

       Avec ces nouvelles naissances à venir, Madame charbonnière s’incline et laisse la place du nichoir à la petite bleue.

       — Si vous voulez bien me montrer cet endroit où il fait bon nicher, demande-t-elle à Panure, je serais ravie de vous accompagner pour cette visite.

       — Mais très certainement, venez, allons-y sans plus tarder, j’ai moi aussi une famille à nourrir.


Ci-dessous : une petite mésange bleue en hiver, sur le toit de notre maison (photo de 31/12/2016) et une panure à moustache. Cette dernière, la photo, date de 2006, quand je travaillais à La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux :-) Cet oiseau avait été enlevé à un particulier qui n’avait pas l’autorisation d’avoir de tels oiseaux chez lui.

Une histoire naturelle des dragons, Marie Brennan

Mémoires, par lady Trent
Tome 1 : Une histoire naturelle des dragons
Auteur : Marie Brennan
Traduit de l’anglais par Sylvie Denis
Editeur : Atalante

Livre numérique reçu gratuitement dans le cadre d’une action de « Le comptoir d’e-Dantès » (suite au confinement)

Rien que le titre et la couverture m’ont d’emblée séduite. J’aime les histoires naturelles et les dragons attisent ma curiosité.

Ce livre, sa lecture, a été particulier pour moi : à la fois passionnant, à la fois rempli de curiosité et à la fois avec beaucoup d’admiration. Une lecture lente, mais avide d’en connaître la suite.

Isabelle a sept ans quand elle découvre, tout près de chez elle, un lucion mort. Fascinée et très excitée par sa découverte, elle veut le ramener à la maison pour le montrer à sa mère, mais quand elle ouvre les mains, il n’y a plus qu’un tas de cendres.

C’est à partir de cet âge qu’Isabelle développe une passion dévorante pour les dragons. Les lucions sont de tout petits dragons, autrefois classés comme insectes. Isabelle grandit et sa collection de lucions aussi. Grâce à la cuisinière de la famille, elle apprend à conserver les corps dans du vinaigre.

Ce passe-temps la fait passer pour une bizarre, ce n’est pas un loisir pour une petite fille. Mais Isabelle n’a que des frères et les bonnes manières ne sont pas son fort. A 14 ans, elle se déguise même en garçon pour pouvoir participer à une chasse au dragon !

A l’âge de 16 ans, elle se voit contrainte de détruire toute sa collection. En effet, elle est en âge de se marier, et aucun gentleman ne voudrait l’épouser s’il venait à apprendre l’existence de cette passion.

Heureusement, elle a un père compréhensif et celui-ci va l’aider à trouver un futur époux qui s’intéresse aussi aux dragons.

C’est ainsi qu’à 17 ans, elle se marie avec un jeune scientifique. Grâce à des rencontres fortuites, le jeune couple va partir à l’aventure aux côtés d’un comte connu dans le milieu pour observer, étudier et capturer des dragons.

Une expédition remplie de surprises, de découvertes, mais aussi de dangers.

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L’autrice invente, décrit, détaille un monde, une époque, des villes, des régions, des langues, des saisons, des mois ! J’ai été fascinée par tout ce monde, monde dans lequel je m’y suis plongée tout entière. A tel point que les étranges mots des régions ou des langues me revenaient en tête en dehors de mes périodes de lecture.

Il y a des rebondissements, des coups de théâtre, mais pas tels qu’on pourrait les attendre avec impatience ; non, tout se passe doucement, lentement. Car dans ce livre, nous vivons un peu à l’époque du Moyen-Âge, sans voiture, sans électricité, avec des réactions et des comportements « dépassés » aujourd’hui, mais que pourtant j’aimerais encore, en partie, retrouver.

Tout le livre est écrit à la première personne, c’est Isabelle qui parle, qui écrit, qui nous raconte ses mémoires. Isabelle est une scientifique, une chercheuse, une tête, sans doute la première naturaliste femme. Mais à cette époque, c’est très mal vu. Pourtant, elle parvient à nous décrire cette expédition comme si nous y étions. Beaucoup de détails, de questionnements autour de ces animaux mystiques, mais craints par la plupart des gens. Et, ce qui m’a beaucoup plu, ce sont les illustrations. Il y en a trop peu pour moi (tellement je les trouve extraordinaires), mais assez pour que je passe commande chez mon libraire de toute la série de livres, au format papier ! Il y a 5 tomes.

J’ai appris beaucoup de choses sur les dragons, leur vie, leur comportement, mais aussi sur l’homme. Certaines scènes, celles qui se rapportent au comportement humain, à leurs réactions, pourraient très bien se passer aujourd’hui, à notre époque, dans notre monde.

Je pense que ce livre, on peut soit tout à fait accrocher à ce style un peu particulier, soit le détester. Déjà rien que dans la façon dont c’est écrit, sous forme de mémoire, n’est pas si aisé qu’il n’y paraît. J’ai lu le premier chapitre doucement, n’ayant pas l’habitude lire des mémoires, mais dès le troisième chapitre de la première partie, j’ai complètement accroché, prenant ma liseuse avec moi dès que j’avais un moment de calme ! Ensuite, le personnage d’Isabelle est aussi spécial, mais au fil de ma lecture, tout me semblait cohérent et en adéquation avec son époque, son rang et son caractère.

Je n’ai qu’une seule hâte : avoir un email de mon libraire pour me dire que mes livres sont arrivés 😊