Citation de MC Solaar, savoir prendre du recul

Pour aller de l’avant, il faut prendre du recul, car prendre du recul, c’est prendre de l’élan.– MC Solaar

On court, on avance, on gère. On enchaîne les journées sans vraiment y penser, avec cette sensation d’être pris dans un engrenage. Et puis, sans qu’on s’en rende compte, quelque chose coince. Fatigue, lassitude, irritabilité… On sent bien qu’un grain de sable est venu gripper la machine, mais on continue quand même, persuadé qu’il faut tenir bon. Jusqu’à ce que le corps, le cœur, ou l’esprit finisse par dire stop.

Comment savoir qu’il est temps de prendre du recul ?

Les signes sont là, souvent subtils au début, puis de plus en plus insistants :

🔸 Le nez dans le guidon, impossible de voir plus loin que le bout de la journée.

🔸 Réveil difficile, avec cette impression d’être vidé avant même que la journée ne commence.

🔸 Une irritabilité soudaine et incontrôlable, envers un proche, un collègue, un passant, sans vraie raison.

🔸 Plus d’énergie, plus d’envie. Le moindre effort devient une montagne.

🔸 Les larmes montent pour un rien, un mot, une remarque anodine.

Quand on en arrive là, il ne s’agit plus de « tenir », mais de comprendre. Qu’est-ce qui pèse trop lourd ? Trop de travail ? Trop de sollicitations ? Trop de pression ? L’impression d’être toujours là pour les autres mais jamais pour soi ?

Alors, stop. Halte. Pause.

Prendre du recul, ce n’est pas fuir. Ce n’est pas abandonner. C’est s’accorder le droit de respirer, de faire un pas de côté pour mieux voir où l’on va.

Chacun a sa propre manière de souffler. Certains ont besoin de silence, d’autres de musique. Certains retrouvent leur énergie en marchant en pleine nature, d’autres en s’enfermant avec un bon livre, un film, un carnet. Ce qui compte, ce n’est pas comment vous prenez du recul, mais que vous le fassiez à votre façon, en écoutant ce qui vous fait du bien.

Ne laissez personne vous dicter ce dont vous avez besoin. Ce n’est pas parce qu’Untel gère parfaitement une situation que vous devez vous forcer à l’imiter. Vous êtes unique. Votre équilibre vous appartient.

Et puis, un jour, doucement, quelque chose change. Avec un peu de distance, les nœuds se défont, les pensées s’éclaircissent. Les solutions apparaissent, presque naturellement. Le monde semble moins pesant. On remarque enfin la lumière du matin, la douceur du vent, le sourire d’un inconnu. On retrouve la capacité d’être ému par un rien, de voir les signes que la vie nous envoie.

On avance. Et cette fois, avec de l’élan.

Pour illustrer mes pensées, j’ai choisi une photo que j’ai prise hier. Elle aurait pu être parfaite… mais au dernier moment, l’oiseau a bougé. Résultat : il est légèrement décalé, pas tout à fait là où je l’avais imaginé.

Et pourtant, la photo me plaît. Parce qu’elle est vivante, imprévisible, comme la vie elle-même. Parce qu’elle me rappelle que même quand les choses ne se passent pas exactement comme prévu, il y a toujours une beauté à trouver, une leçon à tirer.

Savoir voir le positif, même dans l’imparfait. Trouver de la lumière, même dans les petits ratés. C’est ça, la clé pour avancer et garder le sourire.