Atelier Double-Page : faire son propre carnet relié (Criss-Cross)

Atelier de reliure le 2 août 2020, dans l’atelier Double-Page, à Redu.

Faire son carnet soi-même, le décorer, le relier

Dans son atelier de reliure, situé au centre du village de Redu, Anne Cuvelier a enseigné à ma fille et à moi-même la façon de faire pour créer notre propre petit carnet.

Il existe plusieurs techniques de reliure :

  • CrissCross
  • A la japonaise
  • Degonet
  • Bradel
  • Au ruban

Nous avons appris la première technique : Criss Cross. 4 heures d’apprentissage pour un carnet décoré et ses 48 feuillets.

A l’atelier, à notre arrivée, tout était prêt pour nous : une grande table avec de grandes feuilles de différentes couleurs et de différentes textures pour emballer les cartons qui formeront la couverture et le dos de notre carnet. Une boîte en bois pour chacune de nous deux, avec à l’intérieur tout le nécessaire pour cette activité. De la colle. Un pressoir. Des carnets exposés terminés. Des fils de couture de toutes les couleurs, …

Et surtout, il y avait Anne, l’animatrice, la relieuse, sa joie, son professionnalisme, sa patience, sa bonne humeur, sa sympathie, ses sourires.

N’oublions pas non plus Baloo, son chat qui nous a tenu compagnie durant tout notre atelier.

Nous débutons l’atelier avec la connaissance des différents papiers mis là à notre disposition. Que de choix !

Papier Lokta, papier anana, papier mûrier… en jaune, bleu, rose, vert, noir, à motifs ou unis, textures chaudes ou plus granuleuse. De grandes feuilles qui pétillent de couleur et de douceur sous mon regard pétillant et mes doigts impatients.

Le début s’annonce prometteur, il y a beaucoup de papier et le choix n’est pas si facile que ça 😉

On pouvait prendre une seule couleur, une seule texture ou deux, ou trois ou … quatre ! Du jaune et du rouge pour la couverture extérieure pour moi, texture douce et soyeuse, du gris tiède pour le dos. J’ai voulu m’arrêter là quand mes doigts ont continué à fouiller le dernier tas de feuilles : des oiseaux ! Des oiseaux blancs sur fond rouge. Je n’ai pas pu résister… ils décoreront l’intérieur. Akinsi j’avais choisi.

Angelina a trouvé juste ce qu’il fallait de noir intense pour les plats intérieur et extérieur ainsi que du rouge pour le dos. Sobre, mais juste parfait et magnifique !

Nous sommes passées par toutes les étapes de fabrication du carnet. Depuis le choix et la découpe des papiers qui vont embellir la couverture, au choix du fil qui va décorer la reliure des plats jusqu’à l’encollage de tout cela et la couture des feuillets. Les feuillets (Bristol) étaient déjà là, prêts à l’emploi, déjà découpés aux bonnes dimensions. Là aussi, il existe plusieurs choix de papier intérieur, mais on a voulu faire au plus simple pour commencer (rires).

Anne, très pédagogue et d’une patience d’ange nous a guidé pas à pas pour réaliser nos petites merveilles de carnets.

A la pause, nous avons pu nous attarder un peu plus longuement sur tout l’atelier, des exemples de carnets reliés selon les différentes méthodes, mit des noms sur des instruments, parler fournisseurs, avenir du livre, restauration, région.

Entre l’encollage, la reliure des trois morceaux de la couverture (plat 1, plat 2 et dos), le dessin de la reliure extérieure et la couture des carnets, j’ai eu du fil à retordre avec … la couture et la reliure. Ben oui, on ne se refait pas. On est pointilleuse, exigeante avec soi-même ou on ne l’est pas. Je n’avais pas compris du premier coup comment bien relier les fils colorés (bleu intense) pour qu’ils forment le joli dessin d’un fil entre deux autres. Par facilité, je tournais et retournais le carnet pour avoir plus facile à passer les fils, et… je m’emmêlais les pinceaux. J’ai dû défaire et refaire par trois fois une partie de l’ouvrage ! Enfin, le franc est tombé : toujours descendre, passer le fil et l’aiguille, vers le bas, sans tourner le carnet. Après cela, ça a été tout seul (rires).

Quant à la couture des feuillets avec le fil de lin hyper solide, spécial fil de reliure, ça n’a pas été une mince affaire non plus. Le fil, certes solide, n’arrêtait pas de s’enrouler et de faire des tourbillons et donc … presque des nœuds ! Ensuite, faire passer l’aiguille courbe sous les charnières que nous avions mise en place, vraiment pas évident non plus. Mais quel plaisir, quelle joie immense de voir qu’on a réussi.

Angelina a eu un peu plus de mal avec le fil et les points extérieurs. Elle a choisi un super motif de points, mais pas évident d’éduquer le fil pour qu’il ne se torde pas dans tous les sens. Elle a été la championne des nœuds, elle sait en faire et les défaire comme une pro (éclat de rires). Elle a choisi du fil blanc pour faire ressortir le tout et le résultat est tout simplement magnifique !

Nous avancions chacune à notre rythme et finalement, on a terminé exactement en même temps ! Sans rire, sans tricher, sans râler. Le tout dans une très bonne humeur et une joie partagée.

Petit diaporama et explications brèves de ces quatre heures extraordinaires.