La Cigogne Blanche

Petite fiche de présentation sur le site oiseaux.net, mon site de référence d’identification d’oiseaux sur internet 😉

Un très joli conte trouvé sur Internet, sur le site conte-moi, projet de transmission de contes dans la tradition orale : Le pigeon, le loup et la cigogne

Le résumé et des avis de lecture sur un roman noir : Le vol des cigognes, de Jean-Christophe Grangé


Livre L’étymologie des noms d’oiseaux, de Pierre Cabard et Bernard Chauvet :

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L’origine du terme ciconiidés est le latin ciconia (cigogne). M. Desfayes rattache ce mot à une racine ts-g-n, indiquant un bruit souvent grinçant, en tout cas pas agréable (ainsi précise-t-il, à Nice, cicogno signifie « criard »). Si cette hypothèse est avérée, elle ne peut concerner que le craquètement qu’émet l’oiseau excité (la cigogne est muette).

(…)

(…) la cigogne étant un oiseau qui se déplace avec raideur. En allemand actuel, on dit d’ailleurs gehen wie ein Sotrch im Salat (littéralement, « marcher comme une cigogne dans la salade », soit marcher un peu maladroitement).

La cigogne bénéficie, dans la plupart des pays, d’une image positive (elle passe pour chasser les serpents). C’est aussi un symbole :

  • De piété filiale (elle est réputée nourrir son père vieillissant)
  • De fécondité
  • De dévouement paternel
  • De fidélité conjugale
  • De longévité (on lui prête le pouvoir d’atteindre un âge fabuleux et en Chine c’est un symbole d’immortalité)
  • Au Portugal, une cegonha (cigogne) est un policier, individu que le français préfère voir en poulet (en portugeais, cegonha signifie aussi ivrogne) …

(…)

On a rapproché le mot gigogne de cigogne ; c’est un terme apparu au XVIIe siècle et qui désignait un personnage du théâtre de marionnettes, une femme géante aux longues jambes et des jupes de laquelle sortait une foule d’enfants ; allusion possible à la croyance selon laquelle les cigognes apportent les enfants (si on prend la précaution de disposer, pour les attirer, un sucre sur l’appui de la fenêtre). (…) La cigogne serait alors l’oiseau qui porte chance ou amène la fortune, car elle revient avec le printemps. (…)

(…) locution allemande : Der Storch hat sie ins Bein gebissen, soit « la cigogne l’a piquée aux jambes », autrement dit « elle est enceinte ».

Livre : la vie des oiseaux, de David Attenborough

(…) A mesure que les oisillons grandissent, leurs exigences sont de plus en plus grandes par rapport à leurs parents. Dans les pays tropicaux, les jeunes Grues et les jeunes Cigognes, blotties sur leurs plateformes de branches sous le soleil ardent, sont en réel danger de surchauffe, c’est pourquoi certains parents apportent de l’eau dans leur estomac et la régurgitent sur leurs jeunes en une douche rafraîchissante. (…)

Je n’ai plus ce livre, je ne peux donc pas citer de source sûre, mais de mémoire, il s’agissait d’un des livres de Gérald Durrel. Dans celui-ci, il était fait mention que les cigognes, si elles sont patientent pour attendre un camarade resté au sol (blessure, maladie, fatigue) lors du départ de migration, leur patience a des limites. Et donc, elles préféreront tuer celui qui est resté au sol que de l’abandonner et ainsi risquer de désorganiser le groupe en plus de retarder la migration avec les risques que ça comprend (plus de pertes durant le voyage) !


Le dernier livres des Schtroumpfs est consacré aux cigognes ! Il est magnifique, tant dans l’histoire – une seule histoire dans cet album – que dans les dessins que l’on connaît déjà fort bien et dont, personnellement, j’adore :-)
Cette histoire est triste (mais heureusement elle finit bien comme dans toutes ces BD), mais démontre avec justesse que malheureusement il existe toutes sortes de chasseurs cruels. Cet album explique comment les oiseaux, ici les cigognes, sont capturées avec de la colle, oui de la glu ! On apprend aussi comment ses oiseaux crient grâce au Schtroumpfs à lunettes – que ferait-on sans lui ? Ha! Ha ! – où et comment ils nichent.

Il y a un an environ, j’ai reçu ce très beau conte illustré de ma maman. Je pense qu’elle l’avait trouvé dans sa brocante couverte près de chez elle. Calife et la cigogne est une très belle histoire orientale qui je pense tient son origine des frères Grimm. En Allemagne et en Alsace, il existe beaucoup de légendes sur les cigognes et elles inspirent bon nombre d’histoires.
Livre écrit par Wilhelm Hauff et illustré par Philippe Dumas. Édité par l’école des loisirs, ici en 1986.

Voici un petit fichier PDF trouvé sur internet, créé par une école :

J’ai à la maison bien d’autres bandes dessinées. Parmi celles-ci, une série avec des blagues sur les animaux, avec des dessins humoristiques, sans paroles. Ces albums, Môeuh ! sont signés Thijs Wilms & Wil Raymakers, paru aux éditions Bamboo.

Enfin, je ne pourrais terminer de présenter la cigogne sans parler des Fables de La Fontaine. J’ai deux très beaux recueils illustrés.


Le lézard et la Princesse, fable façon Lafontaine

Suite à un petit échange virtuel avec une amie, j’ai été inspiré par son expression : « J’aime le soleil… je suis un lézard en terrasse »… Sa réponse + les vas-et-viens de plusieurs moineaux qui nichent sous la corniche = fable que voici :-)

Sieur Lezard, sur une terrasse ensoleillée,
Attendit patiemment le bon moment pour bouger.

Princesse Résah, par la chaleur du printemps naissant,
Sorti son transat pour profiter pleinement de cet instant.
Un petit moineau passant par là, décida de se poser sur le toit,
Et tentât habillement de faire la conversation à ces deux-là.
« Ah ! Princesse, que vous me semblez belle,
Sans mentir, si ce lézard ne vous voit pas telle qu’elle,
C’est que ma foi, il ne doit pas bien voir,
Ou c’est qu’il doit dormir comme un loir ! »
À ces mots, Sieur Lézard ouvrit largement ses yeux,
Et ébloui par tant de grâce, tomba fou amoureux !
La princesse Résah, rêvant de vivre un conte de fées,
Ferma à son tour les yeux et attendit le baiser tant désiré.
Le moineau, trop heureux d’avoir arrangé l’affaire,
S’envola dès lors, pépiant gaiement-et fièrement-son petit air.

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Mot d’enfant : galette des rois

Notre garçon confond des mots et ça nous fait toujours bien rire.

Au goûter de ce week-end, fêtes des rois oblige (et puis la frangipane, c’est miam 😋), nous coupons la galette et demandons aux enfants de choisir chacun leur part.

C’est le dernier servi qui trouvera la petite fève en porcelaine, dissimulée dans la pâtisserie :

– Félicitations, c’est un mage, dit son père.

Et lui, 10 ans, répond :

– Si ton ramage ressemble à ton plumage, tu es le phoenix des hôtes de ces bois…

Rien à dire : il connaît fort bien la fable de Monsieur Lafontaine 😂

Le crapaud, la libellule et le serpent

Mon ami Claude a écrit une fable que j’ai adoré, que j’ai dévoré, que j’ai lu et relu. Son style est tout simplement génial. J’aime son univers ! Claude se lance toujours dans des défis d’écriture qu’il réussit je trouve brillamment et il partage l’une de ses passions sur son site.

Voici le début de sa fable… pour connaître la suite, je vous invite à vous rendre sur son site. Bonne lecture et bonne visite.

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Le crapaud, la libellule et le serpent

Il est bien connu que la raison de l’homme devient une brindille frêle et vacillante lorsque l’ardeur amoureuse envahit son cœur. Pour celui qui encore en douterait, nous allons apporter la démonstration de cette affirmation.

Un crapaud qui d’aventure prenait le soleil en bordure de sa mare aperçut, se posant sur un jonc, une libellule au corps svelte et élégant. D’aucuns de son espèce auraient gobé l’insecte volant, ou du moins tenté de le faire.

Notre compère n’en fit rien.

Tout admiratif des charmes de l’odonate, le batracien, muet d’étonnement, ne le quittait pas du regard, suivant le vol vif et léger de la demoiselle. Et plus elle planait, rasant la surface des eaux comme un discours politique son auditoire, plus l’amphibien sentait son cœur battre plus fort. La transparence des ailes, la globularité des yeux, surtout la longueur de l’abdomen (lui qui était anoure)… tout chez l’avenant insecte le faisait fondre d’adoration.

Le crapaud, se mirant dans l’onde proche, constata sans coup férir qu’il ne faisait pas le poids, mais le pouah. Ses pattes pataudes, les pustules qui le couvraient, sa large et disgracieuse bouche… tout en lui était hideux, repoussant, monstrueux. De désespoir, il coassa, prouvant que son ramage se rapportait à son peaussage, ce qui ne lui remonta pas le moral.

Nouvellement amoureux, et peu accoutumé à cet état, le batracien au physique ingrat, comprenant qu’il n’avait aucune chance de conquérir de cœur de la belle volante, résolut d’en finir avec la vie. Comme il était vain qu’il se jette à l’eau, il choisit de se faire occire par son voisin le serpent.

Messire crapaud alla donc se camper devant l’antre de l’ophidien et donna de la voix afin de susciter l’ire du rampant. Hélas, celui-ci, repu par une récente et abondante agape, somnolait, serein et dépourvu de tout projet martial. Il sortit néanmoins de sa tanière, cherchant qui provoquait un tel tintouin, et découvrit le batracien en proie à la détresse.

Suite et fin ici, sur son site.

(pour vous y retrouver, la suite commence aux dialogues) ;-)

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Le lièvre et la tortue, jeu d’écriture

Pour la 11ème fois, déjà !, je joue avec Rébecca, merci à toi !
Réécrire une fable de La Fontaine en incluant une série d’ homonymes.

Le Lièvre et la Tortue

Tout le monde le sait : il est inutile de se presser, il faut partir à temps.

Le Lièvre, maire de son village, et la Tortue, mère courageuse de six enfants, en sont un témoignage.

–          Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point, sitôt que moi, ce pin situé non loin d’ici.

–          Sitôt ? Êtes-vous sage ? demanda l’animal d’un ton enjoué. Ma commère, il vous faut purger avec quatre mûres bien mûres.

–          Sage ou non, je parie encore, lui répondit-elle en crachant sur un mur.

Ainsi le pari fut lancé et accepté par les deux parties.

De tous deux, on mit près du but les enjeux : savoir quoi, ne nous regarde pas, ni de quel arbitre l’on convint.

Notre Lièvre n’avait que trois bonds à faire ; j’entends de ceux qu’il fait lorsqu’il est pourchassé par des renards affamés !

–          Ayant, dit-il, largement le temps pour brouter, pour me préparer un pain pour demain, pour dormir, pour écouter d’où vient le vent, et pour rêver des vagues salées de la mer, je laisse la Tortue, cette pauvre vieille mère, démarrer gentiment et tranquillement, tout à son aise. Je suis quand même bon joueur…

Elle part, elle s’évertue, elle se hâte avec lenteur.

Lui cependant, méprise une telle victoire, tient la gageure à peu de gloire. Il croit qu’il y va de son honneur de partir tard. Il ne se presse pas. Il ne court pas. Non, il grignote de l’herbe, déguste des pâquerettes, il se repose, il fait la cour à des demoiselles lièvres, il donne des cours de sauts aux levrauts, il s’amuse à toute autre chose qu’au défi. Sot qu’il est !

À la fin, quand il vit que son adversaire touchait presque au bout de la carrière, il partit comme une flèche. Hélas, les élans qu’il fit furent vains : la mère Tortue arriva la première en levant une patte en l’air en signe de victoire !

– Eh bien ! lui cria-t-elle, n’avais-je pas raison ? De quoi vous sert votre vitesse ? J’ai remporté l’épreuve. Que serait-ce si vous aviez une maison sur votre dos ?

Tout le monde applaudissait la Tortue, même un cygne, qui était de passage.