Le  jeu d’écriture alphabet 3×5

🎉 1er jeu d’écriture que j’ai inventé uniquement pour Instagram 🤩 mais que je partage ici aussi. Avec plus d’explications, plus de détails.

Plus on est de fous, plus on rit.

J’ai donc inauguré l’un des carnets que j’ai chez moi. Celui-ci vient de chez Action, vraiment pas cher. Il est beau, mais les feuilles sont un peu fines, je n’écris que sur une seule face.


Le jeu des 3X5 :
🕐 5 minutes pour écrire une lettre de différentes façons
🕐 5 minutes pour écrire une liste de mots qui commencent par cette lettre
🕐 5 minutes pour écrire un texte avec les mots de votre liste.

Un échantillon de mes stylos plume
Simple mais efficace pour développer l’imaginaire

⚠️ La règle des 3X5 minutes est obligatoire, ni plus, ni moins. Personne ne vous regarde, donc vous pouvez réfléchir, regarder une mouche passer, chercher dans le dictionnaire…
⚠️ Écrire à la main est aussi une des conditions pour jouer au jeu.

J’ai utilisé ma montre pour ne pas avoir d’écran en face de moi
Je ne dessine pas bien non plus, mais j’aime dessiner. Cela suffit 😉
Petite liste, dimanche matin, faut pas trop en demander (aucun dictionnaire n’a été utilisé pour ma part)

Je n’ai pas une très belle écriture, mais j’adore écrire. J’ai plusieurs stylos plume avec différentes encres. Mais tout dépend du papier, du support, du matériel d’écriture…

Pile poil, 15 minutes au total

Je n’ai pas prêté attention aux fautes, car ici, dans ce jeu, l’important est d’écrire. Peu importe si on écrit mal, qu’on n’a pas une belle écriture, qu’on fait des fautes quand on écrit. Vous verrez que plus vous écrirez, meilleure votre orthographe sera et votre vocabulaire, plus nombreux.

L’histoire est un peu bizarre, mais elle tient la route.

Pour le texte, j’ai pris les mots comme ils sont venus, les uns après les autres. Cinq minutes, c’est très court. Si vous n’avez pas d’inspiration ou que vous n’avez pas trouvé beaucoup de mots, servez-vous dans ma liste. Vous pouvez même continuer mon texte si vous voulez.

Ce jeu de l’alphabet 3X5 est hebdomadaire. Nous ferons donc deux fois l’alphabet complet sur une année.

Bon amusement.

Et si vous héritiez d’un lointain parent riche ?

Lecture en cours : La mystérieuse bibliothèque de Blackwood Abbey, de Hester Fox.

1927, une jeune femme a perdu son père et son frère durant la guerre. Peu de temps après, sa mère la quitte à son tour des suites de La grippe. La voilà toute seule, sans argent ni travail. Pauvre, elle partage avec une amie un logement ridicule et qu’on qualifierait d’insalubre aujourd’hui.

Un jour, elle reçoit le courrier d’un notaire lui demandant de se rendre à son étude dans le cadre d’une succession. Elle s’y rend avec la ferme intention de faire comprendre qu’il y a dû y avoir erreur sur la personne. Devant le notaire, la jeune femme réalise qu’il n’y a point de malentendu, elle est l’unique héritière d’un lointain cousin de son défunt père. La voilà désormais devenue riche. Sans connaître les détails du testament de ce lord, la jeune femme se voit obligée de déménager pour aller vivre dans cette abbaye, en pleine campagne, à l’autre bout de l’Angleterre.

Que feriez-vous si vous apprenez être l’unique héritière, l’unique héritier d’un lointain et riche cousin ?

Mon histoire (ma version)

Année 2024

Aujourd’hui, j’ai reçu l’email d’un notaire. Un lointain cousin de mon grand-père paternel me lègue sa fortune. Je ne connais pas ce lointain cousin, comme je ne connais pas mon grand-père paternel. D’ailleurs, je ne connais aucun de mes quatre grands-parents. C’est dommage. C’est tant mieux. Les avis divergent. Moi, je vis au présent et je m’y suis habituée.

Au présent, un présent, un cadeau, une surprise. D’habitude, je n’aime pas les cadeaux, mais j’adore les surprises. Celle-ci est de taille. Pourquoi moi ? Pourquoi pas mon frère, qui est mon aîné. Pourquoi pas nous deux ? Je l’ignore. J’aurai sans doute réponse à certaines de mes questions si je réponds au notaire.

Si j’accepte l’héritage, j’accepte aussi les dettes. Mais je suppose que cela serait mentionné. Je relis l’email. Il est bref. Il m’invite juste à prendre contact avec le notaire et à venir sur place, dans son étude, à cinquante kilomètres de mon domicile, pour la lecture du testament. Et les détails de l’héritage.

Ma première réaction, quand même, a été de chercher sur le net ce lointain parent. Je veux en savoir plus sur lui, même s’il n’est plus de ce monde. Hélas, je n’ai rien trouvé. Il est décédé à l’âge respectable de 98 ans. J’espère pouvoir vivre jusque là, sans souffrance ou maladie grave.

J’habite en Belgique. C’est un petit pays. J’avoue ne jamais avoir été plus curieuse que ça concernant ma famille. Il faut dire que les histoires d’enfance de mes deux parents ne sont pas joyeuses et cela ne m’encourageait guère à faire des recherches. La donne a changé. J’ai, quelque part, des membres de « ma » famille qui sont près de moi point de vue géographique. Près de moi et riches si j’en crois le message du notaire. J’ai en effet la faculté de savoir lire entre les lignes, même dans les messages électroniques, même quand ceux-ci sont aussi bref que ces cinq phrases, formule de politesse incluse.

N’étant pas née avec une cuillère d’argent en bouche, j’ai dû, tout comme mes parents et mon frère, faire mes preuves dans le monde du travail pour pouvoir toucher un salaire. Pas de bol pour moi, je suis attirée par les jobs sociaux; il n’y a jamais d’argent dans ce domaine. Je travaille à temps plein et je touche à peine plus que le chômage. J’ai de quoi payer le loyer, les factures indispensables et me nourrir deux, parfois trois fois par jour. Heureusement que mes loisirs sont modestes et que je n’ai pas besoin de grand-chose pour m’épanouir personnellement.

Que vais-je bien pouvoir faire avec cet héritage tombé du ciel ? Je ne sais pas, pas encore, combien exactement je vais toucher. J’adore faire des listes. Alors, je m’imagine des montants, d’abord petits puis de plus en plus grands. Sous chaque chiffre, une liste en sept points. Parce que le chiffre 7 est mon préféré, mon porte-bonheur.

Pas de bol. Si je ne manque pas d’imagination quand j’écris des histoires pour les enfants, j’ai de grosses lacunes quand il s’agit de me projeter et de « demander » des choses : cadeaux, objets, lieux de vacances, bijoux, … ça ne m’intéresse pas trop. Je n’ai jamais osé m’imaginer espérer beaucoup, par crainte de tomber de haut, d’essuyer des déceptions en série. Mais, mais, il y a quand même bien quelque chose qui fait partie de mes rêves. Un rêve d’enfant on peut dire. Un rêve qui continue à nourrir mes songes certaines nuits paisibles. Une maison. Avoir une maison à moi, loin d’une grande ville. Une maison isolée, avec jardin, arbres fruitiers et espace potager. Une maison pas très grande, mais avec un espace bureau avec plein de vitres. Une véranda qui donnerait sur une forêt ou sur la partie la plus sauvage du jardin.

D’une main tremblante, j’écris dans mon carnet de projets. Sur cette nouvelle page consacrée à cet héritage mystérieux. Sous un point d’interrogation suivi du sigle de l’Euro, je trace :

  • propriétaire d’une maison 4 façades avec jardin et véranda, à la campagne

Mon stylo plume glisse sur le papier lisse. Je m’applique à bien écrire. Puis, je me mets à rêver. Je fais un plan un peu bancal, car je n’ai ni les notions de perspectives ni le compas dans l’oeil, je place ma chambre, la cuisine avec tout son équipement, la salle d’eau, une bibliothèque et bien sûr, mon bureau. Mon bureau dans la véranda. Je ne suis pas très douée en dessin, mais me projeter dans ce rêve me fait sourire. Je ne pense à rien d’autres.

Une demi-heure plus tard, je réponds au notaire par email. Je serai là au rendez-vous proposé. C’est dans dix jours. Un mardi matin, à 10h30.

Ma vie est tracée, presque au millimètre. Elle se joue comme du papier à musique. J’ai mes rituels, mes habitudes, mon train-train quotidien parsemé de quelques imprévus non méchants.

Les dix jours passent vite. Je m’apprête quand même avec un peu de soin pour mon rendez-vous. Je remonte ma montre mécanique que je ne porte que trop rarement, cadeau de mon amoureux. Aujourd’hui, il fait gris. Dehors, le ciel est menaçant. J’ai donc mis un bracelet gris souris. Et j’ai adapté mes vêtements à ce ton grisonnant. Pantalon noir, chemisier gris avec un col blanc, petite veste grise, chaussures simples, sans talons, confortables, noires. Je ne mets pas de bijou, la montre est l’exception. Je pars bien tôt, histoire de prévoir les embouteillages et le parking rare ou éloigné. J’ai pris mon parapluie coloré. Pour faire un pied de nez au ciel chargé.

Il est 10h15 quand je sonne à l’étude. L’ouverture automatique de la porte me saisit par son bruit métallique, presque agressif. La secrétaire m’indique la salle d’attente. J’aime lire, aussi je regarde la bibliothèque et lis chaque titre qui passe sous mon regard curieux. Quand j’en ai fait le tour, je m’assieds. Face à la porte. Je ne tourne jamais le dos à une porte ou à une fenêtre. A l’heure pile, enfin à la demie tapante de dix heures, le notaire vient me chercher. Après les formules de politesse habituelle, il me tend une enveloppe. C’est la copie du testament de mon lointain parent. Il en fait la lecture à voix haute. Je ne dois pas l’interrompre, j’aurai tout le loisir de poser toutes les questions que je veux, juste après. Le testament est long ! Il doit faire deux pages, recto verso. Il a été écrit entièrement à la main. On parle d’un testament olographe. Il est valable et ne doit pas être nécessairement enregistré chez un notaire, même si c’est quand même plus sûr. S’il est daté et signé, il est valable.

Le temps s’écoule sans me rendre des comptes. Il passe comme d’habitude, ni plus vite ni moins vite. Je le trouve lent quand il s’agit de blabla qui ne m’intéresse pas, je le trouve rapide quand je comprends que les passages cités me concernent.

Je peux suivre le testament sur la copie que j’ai reçue. Ainsi, si je ne saisis pas bien un mot, je peux tâcher de le déchiffrer dans le papier tremblant entre mes mains. Je ne dois rien déchiffrer. L’écriture est parfaitement lisible. Une écriture que j’aime, que j’admire. Avec des barres montantes droites, des boucles descendantes parfaitement équilibrées, ni trop grandes ni trop serrées. Aucune fioriture. Une écriture que j’aimerais bien avoir.

Je n’ose pas lire trop loin. Je n’ose pas m’arrêter sur un mot qui a déjà été prononcé. J’avance au rythme de la voix grave et sûre du notaire.

Je ne toucherai pas un euro. Pas un centime. Non. Mais j’hérite de la maison de vacances. Elle est toute pour moi. Entièrement pour moi. Rien qu’à moi.

– Ce n’est qu’un petit cottage, plutôt un chalet, à la mer du Nord, mais il a tout son charme. Personne ne le veut pour la simple raison que la famille proche estime que cette cabane ne vaut pas un clou. Ce sont leurs paroles, pas la mienne. C’est le petit-fils de Léonard qui s’est amusé à faire des recherches sur la famille éloignée. Il est passionné d’histoire et de généalogie et s’il déteste l’air marin, il s’est dit qu’il trouverait peut-être quelqu’un à qui faire plaisir. Et il vous a trouvé ! N’est-ce pas formidable ?

Je ne peux retenir mes larmes. Je vais avoir une maison. Une petite maison rien qu’à moi, rien que pour moi. La mer, ce n’est pas la campagne, mais la mer, je m’y rends au moins deux fois par an pour me ressourcer par l’iode. Un long week-end et une semaine pour me relaxer. Je veux me pincer pour être certaine que ce que je vis là en cet instant est bien la réalité. Je ne serai sûrement pas la première à faire ce geste d’auto-agression, le notaire doit en avoir l’habitude.

– La seule obligation, si vous acceptez cet héritage, est que vous habitiez le cottage. Que vous en fassiez votre résidence principale.

« Tout de suite ! Je signe où ? Quand puis-je emménager ? »

Tout le reste n’a plus d’importance. Je n’entends pas vraiment les avertissements ni les conseils du gentil notaire. J’ai déjà replié la copie du testament et l’ai glissée dans son enveloppe. Je signe l’acte, je hoche de la tête avec un sourire béat sur les lèvres. Je suis sur et dans un petit nuage. Je me sens légère. Je me sens heureuse. Je suis heureuse.

De retour chez moi, je n’ai cesse de m’imaginer ma prochaine vie. Ma nouvelle vie. Puis, petit à petit, la réalité revient à moi. Habiter à la mer du nord. Déménager. Démissionner. Changer de travail. Trouver un nouveau travail. Et mes chats ? Et mes enfants. Et mon amoureux ? Qu’en faire. Que faire ? Les emmener ? Leur faire aussi changer de vie. Changer d’école. Changer d’avenir ?Tout à coup, cette joyeuse perspective d’être propriétaire d’un petit cottage à la mer a comme un goût amer. Acide. Brûlant. Angoissant.

Mon cheminement dans les contes

Interview de La Maison du conte et de la Parole de Liège-Verviers

L’interview de Marie-Claire Desmette, de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, retrace mon cheminement dans les contes, depuis mes débuts. L’article complet est paru dans leur mensuel du mois de mars 2022.

Deux courts textes de ma plume font suite à cet interview : « Plus tard, je serai … libre ! » et « La petite Mamie aux boules de laines ». Ce dernier, conte revisité de « La petite fille aux allumettes », est paru dans mon recueil « Raconter des salades … de contes ».

Avant cette interview, je n’avais jamais réfléchi à la source de cet attrait pour les contes. Et il est vrai, qu’adolescente, je devais déjà baigner dans cet univers magique, puisque ma rédaction créative à partir du cadavre exquis « Un miroir sème gaiement une carte sale » était inspirée du célèbre conte de Lewis Carroll « Alice, de l’autre côté du miroir ». Ce qui est marrant, c’est que je ne me souviens pas très bien de cette suite d’Alice au Pays des Merveilles, mais très bien du moment où j’ai fait ce devoir pour le cours de français. J’avais 14 ou 15 ans et je vivais à ce moment-là chez ma maman et son deuxième mari. J’avais écrit le premier jet, le brouillon, sur une table et ses chaises en plastique rouge, sur la terrasse de l’appartement situé au troisième étage d’un immeuble HLM. Je me souviens du plaisir que j’avais eu à écrire, à imaginer cette histoire fantastique. Ensuite, avec mon stylo plume, sur du papier spécial (format A5, double page lignée, avec une ligne verticale rosée à gauche qui faisait office de marge pour le professeur), je m’étais appliquée à écrire correctement, au propre, toute cette histoire. Elle était un peu longue et j’avais eu du mal à garder une écriture lisible vers la fin. Mais cette histoire, ce devoir de français, a été le déclencheur, le tout début, de ma passion exagérée pour l’écriture créative. Le plaisir que j’avais eu à écrire, mon univers particulier, avait tellement plu à ma professeuse de français, que j’avais été « sélectionnée » pour lire mon histoire à voix haute devant toute la classe. J’avais eu une très belle note pour ce devoir ; le fond primant sur la forme, m’avait donné des ailes. Hyper timide, renfermée et n’appréciant à cette époque presque aucun camarade de ma classe, je me souviens avoir lu mon histoire pour mon professeur, pour elle seule. D’habitude, mes camarades étaient bruyants, chahuteurs, moqueurs, mais là, je me souviens du silence qui s’était fait… Un silence difficile pour moi, mais un silence respectueux pour mon travail avec, quand je m’étais rassise (j’avais lu, debout à côté de ma chaise), des applaudissements ! Nous avions été deux ou trois à avoir adoré ce devoir et à nous être impliqués à fond.

Un excellent souvenir ! Je ne me souviens plus du nom de ma prof de français, mais je me rappelle qu’elle donnait aussi cours d’espagnol.

Je n’ai pas retrouvé (si jamais, je l’ai eu en retour) ce devoir. Quel dommage !

De cette époque, j’en parlais déjà sur mon blog : ici

Après ça, une autre passion est arrivée : l’ornithologie. Et là aussi, je m’y suis impliquée à du 200 % pendant un certain nombre d’années. C’est donc tout naturellement que mes écrits, mes histoires imaginées, se sont tournées vers les oiseaux, la nature, les animaux.

Aujourd’hui, tout cela se mêle et s’assemble encore. Les contes, le fantastique, les oiseaux, la nature, l’évasion… Jusqu’il y a peu, je pensais (je crois que je me répète, c’est l’âge 😉) que je devais « choisir » l’un ou l’autre, l’autre ou l’un : l’écriture ou la lecture, l’ornithologie ou la littérature. Mais en réalité, je peux faire tout cela à la fois. La preuve avec les contes que j’aime détourner & adapter, les livres qui me choisissent, les histoires que j’écris.

Mon cheminement dans les contes avance. Tout doucement. Lentement mais sûrement.


Après vous avoir partagé cette extraordinaire interview de La Maison du Contes et de la Parole de Liège-Verviers, je travaille sur une autre interview, d’autres interviews, sur des conteurs et des conteuses de ma région, d’ici et d’ailleurs.

Je réfléchis également à une animation, à des rencontres régulières, autour de cet univers conté. Partages, échanges, discussions, oralisation, lectures, écritures, répétitions, etc.

Et si j’arrive à gérer mon temps libre comme je le souhaite, je pense même à terminer d’écrire mon histoire commencée grâce au défi du camp d’avril du Nanowrimo 2022. Avril n’est pas encore terminé, il n’en est qu’à la moitié. Bien sûr, il s’agit là d’un conte. Bien sûr, il y a des animaux dans cette histoire. Bien sûr, c’est une enfant qui est l’héroïne principale.

Alors, on se dit à bientôt !

NaNo J3 : suivre un plan ou pas ?

On est dimanche. Je n’ai pas pu écrire très tôt le matin, en cause une crise de VPPB (Vertige Positionnel Paroxystique Bénin) qui m’a bousillée la fin de ma nuit et qui a duré 4 heures d’horreur.

C’est donc fin de matinée et surtout dans l’après-midi, quand je retrouvais enfin toute ma stabilité, tout mon équilibre, que je me suis mise au clavier. Je n’ai pas regardé l’heure.

Encore une fois, j’ai été là où je ne m’y attendais pas. La seule piste que je suis, ce sont la quinzaine de titres de livres que j’ai noté et que j’aimerais intégrer dans mon histoire. Mon personnage, une petite fille de 8 ans, commence à se dessiner plus précisément dans ma tête. Un grand frère de 20 ans est arrivé. Mon héroïne principale est orpheline de père. Un ami du héros, un ami de ma petite fille est né sous les traits d’un personnage particulier : Le Maître des Livres.

Je ne vous en dirai pas plus, si ce n’est que dans cette histoire, il y a des animaux (comme d’habitude), une quête, de la magie et des livres. Je ne suis pas encore arrivée à l’ennemi, mais j’en ai déjà parlé, il est déjà présenté brièvement.

Vous avez deviné, ça ressemblera encore une fois à un conte.

Mais ça part dans tellement de directions auxquelles je ne pense pas quand j’écris, que j’ai débuté un cahier où je prends des notes pour ne pas m’y perdre (rires). Je ne suis pas de plan précis, je n’ai jamais réussi à faire ça, mais ce qu’il y a de différents dans ce Nano, c’est que quand j’ouvre l’écran de mon ordinateur, je ne sais JAMAIS ce que je vais écrire. Je relis les dernières phrases, les images s’animent, et le feuilleton démarre et se poursuit au fur et à mesure que j’écris. C’est génial je trouve !

Ce qui est assez surprenant, vraiment, pour moi, c’est que je ne m’arrête pas après x heures ou après avoir écrit x mots. Non. Je « sens » quand c’est le bon moment pour arrêter. La dernière phrase est assez ouverte pour me permettre, demain, d’imaginer la suite. Je n’ai pas encore eu besoin d’image ou de phrases piochées un peu au hasard dans des revues que j’ai chez moi. Ces démarreurs ne me sont pas encore nécessaires. Peut-être un peu plus tard ? Qui sait ?

J’en suis à 11 titres de livres déjà intégrés ! Deux sont venus presque naturellement, sans y penser vraiment.

J’avance un peu plus que nécessaire, sait-on jamais qu’il y ai des jours où Miss Inspiration me fait faux bond ou que je sois tellement malade pour être incapable d’ouvrir mon ordinateur :-(

Une petite photo pour illustrer ma progression, mon avancée…

Je vous présente Sethi, le premier caprin que ma fille a commencé à parrainer au refuge Animal sans toi…t. Il a été adopté rapidement et aujourd’hui, son nouveau « neveu » s’appelle Gordon.

Nanowrimo en avril, sur le fil

Les choix et les décisions sont parfois rapides, fugaces, difficiles. En tous les cas, pour moi, ce n’est jamais simple. J’ai toujours pensé et dit ouvertement que trop de choix tuent mon choix.

Aujourd’hui, 28 mars 2022, j’ai décidé sur un coup de tête, de participer au camp Nano. Pour rappel, le Nanowrimo est un challenge d’écriture international qui permet à tout le monde de se motiver à écrire beaucoup en peu de temps. Le Nano officiel, c’est en novembre. Vous « devez » écrire 50.000 mots en 30 jours. Comme il n’y a rien à perdre mais tout à y gagner, même si vous n’arrivez pas au bout du temps, au bout du compte de mots, énormément de gens y participent, soit en solo, soit en groupe, en se retrouvant dans des cafés, à la maison. En avril et en juillet, il existe des « camps », qui jouent le même rôle (écrire 50 K de mots en 1 mois), pour nous faire patienter.

J’ai déjà eu l’occasion de jouer le jeu. Parfois je suis arrivée au bout, mais le plus souvent, je n’y arrive pas, tantôt car je ne tiens plus le rythme, tantôt car les 50.000 mots sont bien de trop pour moi qui écrit toujours des nouvelles ou des contes relativement courts. Mais toutes les occasions m’ont permis de rebooster mon envie d’écrire. Durant ces instants où j’écris, je suis gonflée à bloc, mon imaginaire et ma créativité flirtent avec les étoiles, je me sens sur un petit nuage de bien-être.

C’est à l’occasion d’un Nano, celui de 2019, que j’ai écrit et autopublié « Raconter des salades… de contes ». Je m’y étais préparée à l’avance. J’avais un « plan », j’allais détourner des contes à ma sauce. Pour ce faire, j’avais l’aide précieuse d’un livre fantastique de Mireille Pochard (clic sur son nom pour découvrir un article traitant sur ce sujet).

J’ai accepté cette idée avec moi-même, cette idée folle, suite à un post de Katia (autrice liégeoise fantastique) sur FB. Elle a enclenché la machine (clin d’œil au titre de son dernier livre) et va participer à ce camp d’avril du Nano pour écrire une suite à ce livre. Elle demandait simplement si dans la salle virtuelle, il y avait d’autres personnes que ça intéresserait. Pour nous automotiver, nous autocongratuler, avancer chacun, chacune chez soi, de son côté, mais partager nos doutes, nos progrès, nos encouragement respectifs ;-)

Je suis dans mon cheminement de contes, mais voilà 8 jours que j’ai une extinction de voix (en plus des microbes qui m’ont rendue bien malade avant) et que je ne sais donc pas répéter un nouveau conte pour la prochaine veillée fin de la semaine. Et comme l’envie de reprendre le clavier me titille, je me suis lancée, sans bouée, sans protection !

Je ne vais pas m’inscrire officiellement au camp Nano, car j’ai mes propres objectifs qui diffèrent :

  • écrire tous les jours, un peu, beaucoup, passionnément ou en ronflant
  • utiliser des titres et des couvertures de livres qui sont dans ma bibliothèque (au nombre de 30 pour coller au nombre de jours d’écriture du challenge ?)
  • quand j’ai une panne d’inspiration, utiliser des images, des phrases que je peux trouver dans des magazines que j’ai chez moi, qui serviront de déclencheur(s)

Et un autre que je viens de rajouter, car sur les 5 Nano auxquels j’ai participé, j’en ai terminé trois en étant à la moitié de l’objectif de ce défi.

  • 25.000 mots

Je n’avais pas encore d’idées jusqu’ici. Sur quoi j’allais bien pouvoir écrire ? Une longue histoire ? Différents petits textes (au nombre de 30, soit un par jour) ? Des textes qui vont avoir un thème identique ou pas du tout ?

Et puis voilà, dimanche matin, la révélation. Sans y réfléchir, simplement en regardant ma bibliothèque, j’ai trouvé ma ligne conductrice. Cela sera vraisemblablement encore un conte ou un recueil de contes… bah ! Oui ! On ne change pas une équipe qui gagne ;-)

Si vous aussi, vous voulez jouer avec moi, sans aucune contrainte ni obligation, vous pourrez retrouver des images, des phrases, des titres et des photos de livres que j’aurai utilisés, que je vais utiliser, pour mon « petit » défi bien sympathique.

Je vais essayer de respecter une publication hebdomadaire pour partager avec vous ma progression et pour vous mettre « en vrac » les déclencheurs des jours précédents.

Dans cette attente, voici un graphique et petite photo pour bientôt démarrer sur des pattes d’oiseau d’eau :-)

Pour avoir une belle montée régulière, je devrais écrire +/- 800 mots par jour
Cette poule d’eau avance doucement mais sûrement vers le 1er avril, date du grand départ

Quand la réalité dépasse la fiction !

Incroyable, mais vrai ! Ce lundi matin, je prends toutes mes boîtes de crayons pour colorier un dessin fait il y a quelques jours. L’une des boîtes, celle avec tous les dégradés de roses est encore fermée par trois collants. J’avais oublié qu’il y avait trois collants. J’enlève donc le premier et m’étonne donc de rencontrer une résistance… bon, je comprends vite, j’enlève le deuxième autocollant qui me résiste davantage. Je ne parle pas du troisième qui refuse de se décoller, qui refuse de se déchirer sous mon ongle de pouce, ongle long et fort !

Je prends (notez que si vous mélangez les lettres de PRENDS, on peut faire aisément PERDS en perdant le N !) patience et au lieu d’aller chercher une paire de ciseau qui est dans le tiroir à 1,50 mètre de moi, je m’imagine que la boîte renferme un trésor. C’est vrai, quoi, pourquoi ce collant, pourtant parfaitement identique aux deux autres, ne cède-t-il pas à ma pression ? Il doit forcément y avoir une raison à cela ! Oui, j’y crois et ne riez pas :-)

Dans cette boîte, je m’imagine donc trouver un petit mot, un secret ou un appel à l’aide, ou plutôt, non, c’est en fait un animal microscopique et spécial, un animal de la famille des Crayons et de l’espèce Couleur. Oui, il se serait faufilé là, parmi les crayons de bois. Il a le mimétisme parfait, tout le monde n’y aurait vu que du feu bois. Il se serait fondu dans le décor, prenant la même forme, la même taille et la même pointe colorée qu’un confrère de bois. Mais ce Crayon, sera-t-il un gentil ou un méchant ? Veut-il simplement crier au monde entier que les crayons, enfin certains, sont vivants et qu’il faut les manipuler avec douceur, leur parler, et plus les mordre, les jeter ou les faire tomber jusqu’à ce que leur colonne de mine se brise en plusieurs morceaux ? Peut-être que ce crayon souhaite faire passer ce message, mais d’une autre manière ? Adieu la douceur, bonjour la terreur ?

Ah ! Enfin ! Le collant se décolle. Oufti, il était temps, je commençais sérieusement à délirer.

Je soulève le couvercle et ouvre donc la boîte.

Et…

Et…

Vous ne me croirez jamais !! Il y avait bel et bien un trésor !!

La preuve en images.

Un crayon supplémentaire ! Est-ce que…

Est-ce qu’il est …

Vivant ?

Non, mais, vraiment, quoi ! Un peu de sérieux s’il vous plait ! Bien sûr que non, il n’est pas vivant.

Et pourtant. Il a le mimétisme parfait. Ce crayon supplémentaire a pris la même taille, la même forme, la même pointe colorée que le crayon portant le numéro 103. Il a été jusqu’à avoir exactement le même numéro : 103. Trois chiffres gravés de manière identique. Trois chiffres pour trois collants. Signe ou simple coïncidence ?

Quand je vous dis que la réalité dépasse parfois la fiction.


Ceci était mon petit texte créatif pondu à l’instant… Pour l’écriture créative, je démarre souvent au quart de tour. Comme le titre d’un précédent recueil que vous pouvez retrouvez ici, en vente chez Atramenta (il me reste encore quelques exemplaires si vous en voulez un dédicacé ;-) )

9 dés pour écrire une histoire

Par série de 3, j’ai jeté les dés du jeu « Story Cubes »

Pour me donner une difficulté supplémentaire, je me suis imposée de mettre chacun des mots-dés dans l’ordre dans lequel ils sont apparus :

  • Tortue
  • Pont au-dessus de l’eau
  • Éclair
  • Œil / regard
  • Étoile filante
  • Maison
  • Serrure
  • Empreinte d’un pied nu
  • La Terre / le Monde

Très vite, mon imagination s’est mise en route. Au trop, puis au galop 😆

Des images se sont bousculées derrière mes yeux et j’ai écrit, écrit tout ce que je voyais.

En attendant que je réécrive au propre (à l’ordinateur) ma petite histoire, je vous invite à essayer de jouer le jeu.

Intégrez 3, 6 ou 9 mots-dés, dans l’ordre ou non, peu importe. Vous pouvez aussi changer un mot, le mettre au féminin, au pluriel ou changer sa nature (éclair peut donner « éclairer » par exemple).

Bon amusement 😊


Dans l’œil de la tortue

Voilà deux jours que je suis le témoin d’une étrange scène. L’événement que je qualifie de magique se déroule juste derrière chez moi, au-delà de notre jardin, dans le territoire de notre voisin. Aidé de ma paire de jumelles, une 8 X 42 de la marque Bushnell pour les connaisseurs, c’est donc aujourd’hui la troisième fois que je vois une tortue arriver par le sentier et s’arrêter sur le petit pont de pierres et de bois qui surplombe la rivière. Je ne peux pas affirmer qu’il s’agisse toujours de la même tortue, car je ne m’y connais pas assez en reptiles.Toutefois, je peux la décrire et peut-être que cela pourra-t-il vous aider à l’identifier… De la taille de mon saladier, la tortue de ce matin a de petites taches rouges et allongées derrière les yeux, je dirais au niveau de ses oreilles. Comme celle d’hier soir ! Sa carapace est d’un vert très foncé, couverte de poussière, mais sans bosse ni trou visible de ce que je peux voir avec mes jumelles. Et les lignes qui font de jolis dessins sur le toit de sa maison, sont claires. Toute sa peau est d’un vert aussi foncé, mais d’un ton plus joli que celui de sa carapace. Ses pattes et sa tête sont rayées avec les mêmes fines lignes et de la même couleur que celles de sa maison.

Chaque fois que je l’observe, elle s’arrête et semble regarder dans ma direction. J’ai toujours cette impression qu’elle essaie de me dire quelque chose. Peut-être s’agit-il d’une tortue magique ou d’une créature fantastique, douée de pensées et de raisons ? Ou peut-être s’agit-il plus simplement d’un sort, c’est un humain qui a été transformé par une sorcière ? 

Alors que je prends d’autres notes, histoire de noter les moindres détails de ces rencontres pour le moins inhabituelles, le ciel s’assombrit tout à coup et m’empêche de poursuivre mon enquête. Il fait bien trop noir en une fois pour que je puisse voir la couleur des yeux de “ma” tortue, que je détermine sa taille approximative en la comparant avec un autre animal à proximité, même si j’ai l’impression qu’elle est aussi grande que le chat noir et blanc qui passe non loin d’elle. De gros nuages gris foncés, épais et lourds descendent dans l’atmosphère ! Comme dirait ma mère : “ça sent l’orage” ! Ils l’avaient bien prédit à la météo tout à l’heure. Pour confirmer mes pensées, un éclair zèbre le ciel et illumine tout le paysage. Le grondement s’ensuit aussitôt, presque simultanément. L’orage est pile au-dessus de ma tête ! La foudre a frappé tout près. J’ai pu entendre un étrange bruit, comme si l’éclair avait touché quelque chose. Vite ! Je regarde en direction de ma tortue, j’espère qu’elle n’a rien, qu’elle n’est pas blessée. Et là, qu’est-ce que je vois au travers mes jumelles ? RIEN ! Ou plutôt, si, il y a quelque chose, mais justement, la chose est tellement proche que ce que je distingue est très, mais alors vraiment très sombre. Je recule ma tête et j’observe directement avec mes yeux ce qui bouche mes jumelles. Et là, collée à la vitre de la véranda, à un mètre du sol, la tortue est comme ventousée à la fenêtre, ventre et bas de la carapace pile dans me champ de vision ! 

La foudre a dû la frapper directement et la catapulter dans ma direction. Heureusement, la créature n’a pas l’air de souffrir. Je ne vois aucune trace de sang ni sur elle ni sur la vitre. Je dirais même qu’elle se plaît dans cette position ! Cela doit lui faire tout bizarre d’être aussi haut du sol, elle a un nouveau point de vue. Et croyez-moi ou non, mais si je vous dis ça, c’est parce que pile au moment où je vous raconte cela, je peux la voir sourire ! Sa mâchoire a quand même l’air d’être solide, je ne m’y risquerais pas à lui donner mon doigt. 

Alors que je la détaille tout à mon aise, un point lumineux se met à bouger dans l’œil reptilien qui me regarde. Serait-ce le soleil qui se reflète dans sa pupille ? Non ! Pas possible, c’est une étoile ! Une étoile filante ! Cette image, cette silhouette d’étoile m’hypnotise carrément. Je deviens incapable de détacher mon regard de son œil. Plus je me perds dans cette contemplation, plus je m’imagine voyager dans le corps de cette étrange tortue. Son corps, sa maison. Sa maison, oui ! Avec son toit, un abri. Avec sa chambre, un refuge. Avec son garde-manger, sa cuisine… Je n’ai aucune peine à m’imaginer tout cela. Et son œil, son regard, une étoile pleine de rêves, une porte vers son monde, une serrure dont j’ai aujourd’hui la clé du mystère ! Me perdre dans son iris étoilé me donne l’extraordinaire possibilité de connaître ses pensées, ses désirs, son âme… avant d’être tortue, ma nouvelle amie était un enfant, un garçon comme moi dont je peux voir ses empreintes de pieds nus sur le sable d’une plage jaune poussin.

Cette tortue doit bien avoir cent ans ! Que dis-je ? Mille ans ! La tortue est tout un monde, c’est la Terre, un univers plein de vie.

La Terre est magnifique et magique.

Protégeons-là.

Préservons-là.

Vous et moi