L’on m’a dit que durant le confinement, beaucoup font d’étranges rêves et… s’en souviennent.
Personnellement, je me souviens souvent de mes rêves, mais ne note que ceux qui m’ont particulièrement marqués. Et cela depuis des années.
Se souvenir de ses rêves et les noter est un très bon exercice d’écriture. Même si parfois, les « images » qui nous reviennent en tête n’ont ni queue ni tête, que cela paraît complètement absurde, il est intéressant de savoir que certaines images rêvées ont des significations dans la vraie vie (couleur, personne, objet, etc.). On y croit ou pas. On « écoute » ces signes ou pas. Nous sommes tous libres pour ces interprétations.
Moi, j’y prête attention depuis la jour où j’ai eu trois rêves prémonitoires. Les trois rêves venaient d’une seule nuit. Les trois événements qui se sont réalisés ont été séparés par plusieurs jours. Les événements étaient prévisibles, il n’y a rien eu d’exceptionnel, si ce n’est que l’un d’eux m’a tellement « chamboulé » que je suis allée travailler plus tôt que prévu et que, ce jour-là, si je n’étais pas là à cette heure-là, le magasin dans lequel je travaillais à l’époque n’aurait pas ouvert ses portes !
J’ai fait d’autres rêves prémonitoires (pas beaucoup, mais le plus bouleversant : le décès de mon beau-père, il y a déjà 10 ans !) ou tellement étranges qu’ils m’ont marqué et que j’y ai cherché une « explication ». Ici, je ne vais pas deviner des réponses cachées, car tout ou presque peut s’expliquer par ce que j’ai vu, entendu ou échangé autour de moi.
Fin avril 2020, il y a donc peu de temps, je me suis réveillée avec le cœur qui battait très vite. Je ne sais plus si j’ai été réveillée par un bruit (mon chat qui miaule ou l’autre qui fait tomber des objets dans mon bureau) ou non, toujours est-il que je me souvenais avec précision d’une succession d’images. Était-ce là un seul rêve ou plusieurs mélangés ou vécus les uns derrière les autres, je l’ignore. Mais dès le réveil, la première chose que j’ai fait, c’est de noter toutes ces images telles qu’elles me venaient en mémoire.
Les voici : Rêves du 28 avril 2020
Je suis dans une maison. Celle de mes beaux-parents, à Liège ! Je me réveille, avec mon compagnon, dans le lit de mes beaux-parents. Ceux-ci sont partis en vacances. Dans les oreillers, il y a plein de jouets. Ces jouets sont là, car ils gardent souvent leurs petits-enfants. Ces jouets me font penser à mon filleul, cela fait longtemps que je ne l’ai plus vu. Je vois son visage, en me remémorant des photos et des vidéos, mais impossible de remettre un nom sur mon filleul ! C’est le premier enfant de ma belle-sœur, né d’un premier mariage. La dernière fois que je l’ai vu, il devait avoir 5 ans, aujourd’hui, il doit en avoir 19 ou 20 ! Sa mère me dit qu’il est dans un kot et qu’il doit encore être aux études à l’heure actuelle. Étrangement, j’ai l’impression d’avoir déjà vécu ce moment, cette scène, je suis un peu spectatrice de ma vie.
Mon compagnon et moi, on se dispute. Je ne sais plus très bien pourquoi, mais cela semble être « pour rien ». Je descends alors à la cuisine et là je vois que j’ai laissé trois feux allumés. Les trois feux que j’ai utilisés hier soir pour faire à manger, je ne les ais pas éteints ! Je m’en veux terriblement, j’ai vérifié que la porte était bien fermée à clé trois fois, mais je n’ai pas vérifié le gaz de la cuisinière ! Tout est très chaud autour (nourriture, objets), mais rien n’a brûlé ni flambé, j’ai eu de la chance. Quand je pense que cela aurait pu être pire ! Je dois vraiment être plus attentive !
Après avoir éteints complètement la cuisinière, j’ouvre la porte vitrée de la cuisine qui donne sur la terrasse pour aérer. Au moment d’ouvrir, je remarque que le chat de notre voisine est chez nous. Je l’invite à sortir et mon chat en profite pour se faufiler entre mes jambes et sortir au jardin. De la terrasse, il saute dans les buissons en bas et va jusqu’au jardin. Il court comme un fou. Au moment où je l’appelle pour qu’il rentre, il m’entend et veut venir à moi, mais quand il passe près du sapin, des lierres déploient leurs tentacules et l’attrape par les pattes arrière. C’est là que je vois un voisin rentrer dans notre jardin avec son berger-allemand. Cet homme aussi bien que son chien sont méchants. Le chien veut croquer mon chat ! Vite je descend au jardin pour aider mon chat qui est prisonnier du lierre. J’ai très peur du voisin et du chien et je ne les regarde pas pour ne pas tomber littéralement de frayeur. Je me concentre sur mon chat. Je passe à côté du voisin, sans un regard pour lui et attrape mon chat. Je coupe le lierre (avec quoi ? Je ne sais plus) et je prends mon chat dans les bras. Je rentre à la maison par la cuisine et dit à mon compagnon de chasser le voisin. Il demande au voisin de partir, mais celui-ci fait la sourde oreille. Mon compagnon n’élève pas la voix et au final, c’est moi qui lui donne l’ordre de quitter notre maison. Je lui crie dessus, je le menace et il finit par s’en aller en souriant et en s’en foutant un peu, car dit-il, « je reviendrai quand la fête sera ouverte, vous ne pourrez pas m’en empêcher ». Il a raison, dans notre jardin, on voit des tentes dressées un peu partout, des tentes blanches, elles sont là pour la fête de quartier, fête annuelle à laquelle on ne peut y échapper et à laquelle on est obligé de participer. Mais moi je n’aime pas les fêtes, je n’aime pas le monde…
Quand la fête commence, je prends mon fils par la main et je dis qu’on va aller un peu prendre l’air un peu plus loin, pour s’éloigner de toute cette foule qu’il n’aime pas non plus. Il y a trop de monde. On s’en va. On marche pieds nus dans un chemin de terre et d’herbe, on dépasse une piscine. Je n’ose pas aller trop loin car je ne connais pas les alentours, mais mon fils me dit qu’il a son gsm et que s’il n’a pas de gps, il peut toujours téléphoner à papa pour lui envoyer des photos de où on est et il pourra nous guider pour retrouver notre chemin. Je suis d’accord avec lui et on avance encore un peu. Je souffle et profite du calme et de la campagne.
Autre rêve ou prolongation de celui-ci ?
Je suis en short, dans le jardin. Je sens quelque chose monter sur mon pied et je vois une araignée, pas très grande, mais de belle taille quand même, longue et non velue. Je n’aime pas ça. Je sais qu’elle est là pour m’aider à ne plus avoir peur des araignées. Je dois la supporter afin que ma terreur s’en aille. Mais elle bouge beaucoup, elle avance de mon pied à mon mollet. Je sens le moindre de ses déplacements et ça me fout une trouille d’enfer ! Elle ne va pas me faire de mal, elle est là pour m’habituer à elle. Mais elle exagère, elle a invité un mâle et à présent, ils sont occupés à faire un nid sur ma jambe et très vite, je me retrouve avec trois araignées sur mon mollet ! Je hurle de terreur. Je demande à mes enfants et à mon compagnon de les enlever, que je me sens mal, que je vais tomber dans les pommes. Mon compagnon en prend une dans sa main, mais il me dit « elle est trop bien sur toi » et il la laisse se glisser à nouveau sur ma jambe nue. Au secours ! Je suis sûre qu’elle m’a mordu, j’ai mal à la jambe. Je m’assieds alors dans le jardin et pose mes deux mollets dans la piscine pour calmer la douleur. Arès un instant, je regarde ma jambe et je découvre un trou. Un énorme trou : un vers de terre est rentré dans mon mollet ! Je peux voir ce qu’il y a dans le trou, mon sang, mes veines, la graisse, etc. Je retire le vers de terre en tirant dessus comme une malade ! Il est solidement attaché, et il est élastique. Je finis par l’avoir, mais en deux morceaux, il s’est coupé en deux. Heureusement, je fini par avoir les deux bouts. Je les montre à mon compagnon et à ma fille. Ceux-ci haussent les épaules comme si c’était normal ou sans importance. Je suis étonnée (mais je n’ai plus mal) de voir sortir de l’eau de piscine par le trou de mon mollet. Je plonge ma jambe plusieurs fois dans la piscine et la redresse pour voir l’eau s’écouler du trou. Je suis fascinée par toute l’eau qui sort de ma jambe.
J’ai donc rêvé beaucoup de ma famille et belle-famille. Mais dans mon rêve, les lieux n’étaient pas les mêmes, les personnes non plus, ni les âges. Mon compagnon, mes enfants, le chat de la voisine et l’un de mes chats étaient tels qu’ils le sont aujourd’hui, mais mon filleul, ma belle-sœur avaient un autre visage, un autre âge et surtout elle a, pour de vrai, deux enfants et est toujours marié avec le père de ceux-ci.
L’araignée qui se transforme en vers-de-terre c’est la faute à X-Files et à Fox Mulder (rires), nous avions regardé un épisode de ce feuilleton le soir avec les enfants, et il y avait une étrange créature mi-vers, mi-humain qui mordait et tuait les gens et dans lesquelles il pondait ! Le héros de la série a coupé en deux la créature grâce à une plaque métallique qui fermait un égout.
Le voisin avec son chien méchant n’existe pas ou à peine. J’ai bien été « traumatisée » par des bergers belge « fous » (consanguins et sauvages) qui grognaient, bondissaient et me terrifiaient dans un petit chemin près de chez moi. Chemin que je ne prends plus à cause de cette peur, à cause de ces chiens !
Le fait que j’ai peur de me perdre sans gps est une réalité. Je n’ai pas du tout le sens de l’orientation et je rêve souvent, des cauchemars, que je me perds dans un énorme shopping, dans une école ou dans un hôpital.