Mes cahiers d’écriture

28 février. Mon septième cahier d’écriture quotidienne est terminé, juste à temps pour clore le mois. Demain, place au huitième ! Je vais pouvoir m’amuser à le personnaliser, comme j’aime tant le faire.

J’ai repris l’habitude d’écrire tous les jours à la mi-août 2023, sans pression, simplement parce que cela me fait du bien. C’est devenu un rituel du matin, un moment rien qu’à moi. Parfois, je gribouille pendant 15 minutes, parfois pendant une heure. Mes pages A4 se remplissent selon l’humeur : une demie, une double, peu importe, l’essentiel est d’écrire.

Mais j’écris quoi, au juste ?

Tout ce qui me traverse l’esprit. Le récit de ma journée de la veille (j’écris entre 5h et 7h du matin), mes humeurs, mes questions, mes doutes, mes joies, mes projets… Quand la réalité ne m’inspire pas – ou que je n’ai tout simplement pas envie de parler de moi – je laisse libre cours à mon imagination. Un mot, une image, un souvenir, un bruit, un haïku fraîchement écrit… et voilà une nouvelle page qui prend vie.

Écrire à la main m’apaise. C’est un ancrage, une respiration. Mon écriture est le reflet de mon état d’esprit au moment où la plume court sur le papier. Si je suis sereine, elle est fluide, élégante, harmonieuse. Mais si l’agitation s’invite, mes lettres se crispent, s’agrandissent, se rétrécissent, s’éparpillent. Les ratures se multiplient, l’encre bave.

Et parce qu’écrire est un plaisir autant qu’un rituel, je prends soin de mes outils. J’écris au stylo-plume, avec des encres colorées, et mes précieux compagnons d’écriture sont bien à l’abri dans deux jolies trousses en crochet, confectionnées par ma maman.

Un seul mot (1/3) : Le Temps

Voilà un an que j’écris tous les jours. J’en suis à mon sixième cahier A4. Il y a eu des jours sans beaucoup de mots, une phrase, une ligne ou deux. Et puis, il y a eu des jours où j’ai beaucoup écrit. Je suis passée par l’écriture de ma journée de la veille, par ce qui me préoccupait dans ma petite tête, par mes envies, mes projets. Et puis, il y a eu aussi l’écriture thérapeutique, l’écriture comme on dit « avec intention ». Mais il y a aussi eu quelques haïkus, comme ça, en passant. Quelques dessins également. Un joyeux fourre-tout ou heureux bazar coloré, car j’utilise quotidiennement plusieurs stylos plume avec des encres bleues, noires, rouges et vertes !

Je me suis lassée de tout. J’ai aimé explorer les différentes techniques, les différentes écritures. Et puis, le plaisir s’en va, puis revient. Tout s’en va, tout revient. Ca s’en va et ça revient, c’est fait de tout petits riens. La lala la la la la… (vous connaissez la chanson ;-) )

Et là, trois matins successifs, trois textes. J’ai démarré à partir d’un mot. Le premier mot auquel je pensais quand je débouchais mon matériel d’écriture. Et ces textes, je les aime. Alors, je vous les donnent en lecture. Voici le premier.

Le temps

Le temps. Tic-Tac. Le temps file, il vole mon repos, il presse mes questions. Tic-Tac. Le temps. Il bouscule les gens, il presse les décisions, il harcèle l’action. Tic-Tac. Le temps est tachycarde chez moi. Il va vite, il pulse sous mon crâne, il se hâte dans mes jambes.

Le temps met sept jours avant de tourner en rond. Bouche indéfinie. 7+7+7… 7×52 = 364 = 1 an. Un cycle et ça recommence. Temps illimité mais néanmoins compté. Selon l’endroit du cycle où je me trouve, je me sens bien à ses côtés… ou pas.

Le temps, c’est une saison. Le temps, c’est une météo. Des chiffres, la température, des couleurs aussi : jaune soleil, bleu ciel, blanc gris ou noir nuages.

Le temps, c’est aussi une durée. Encore des chiffres : secondes, minutes, heures, jours, semaines, mois, années. Le temps pour moi, tic-tac, c’est aussi la météo de mon humeur. Tic-Tac, c’est changeant.

Le temps, c’est aussi un chronomètre, une durée de cuisson, une durée de couvaison, une durée pour tout. Tout le temps. Tic-Tac.

Le temps, ce sont deux écureuils Tic et Tac, deux écureuils espiègles qui font avancer la vie, qui apportent des rires et des sourires. Car c’est ça la vie : un sourire, tout le temps.


Image générée par une Intelligence Artificielle et partagée sur Pixabay par Alexas

Nanowrimo, camp de juillet J4

Mes envies, mon temps et ma motivation pour le camp de Nano de juillet, jouent au yoyo : un coup, je veux, un autre, je ne veux pas.

Je programme cet article jeudi matin, au J4 donc de cé défi d’écriture tout à fait personnel. Le temps et la fatigue n’aident pas à me booster, que du contraire, ce serait plutôt l’effet inverse. Je pense à m’expatrier dans un pays où la luminosité chasse tout ce gris déprimant. Mais ce n’est qu’un rêve… pas ma réalité.

J’ai mis trois jours à décrire les personnages. Ce jeudi matin, j’ai terminé les présentations et j’ai commencé l’histoire, le premier chapitre. Et j’ai aimé ça. Alors qu’hier, je pensais non pas abandonner, mais étaler le challenge sans date butoir, ce matin, je suis repartie, motivée. C’est un peu déstabilisant ces changements d’humeur et d’envies, même pour moi.

Je pensais aussi continuer d’écrire, sans mettre à jour le compteur de mots, officiellement, sur Nanowrimo. Mais je me rends compte que cela m’aide à avancer. Je me suis fixée, comme pour le camp d’avril, un objectif d’écriture de 1000 mots quotidiens. Pour arriver, sans encombre, à la fin du mois à 30K. Mille mots chaque matin, c’est le minimum que je peux faire avant d’aller travailler. La première moitié de la semaine est chargée et donc limitée en temps disponible pour le Nano. Je mise donc sur l’autre moitié pour me donner, parfois, un peu d’avance.

Ce qui est marrant, c’est qu’en quatre jours, j’ai réussi à écrire deux fois le même nombre de mots ! Je l’aurai cherché, je n’y serais sans doute pas arrivée « spontanément » !