5h30, un matin ordinaire… ou presque.
Le jour dort encore à moitié, et moi, j’ouvre doucement mon cahier d’écriture pendant que mon thé infuse. Un thé vert au citron, comme souvent. Dans son bain à 80°, il se repose avec un bâton de cannelle et une fine tranche de citron (chut…la cuillère, c’est pour le sirop d’agave, j’essaie de dire adieu au sucre. Difficile, oui, mais j’essaie. Je le remplace pour le moment pour espérer, un jour, m’en passer).
Et puis, pendant que le parfum chaud du thé s’installe dans la pièce, j’ai pensé à vous.
Oui, vous.
Celles et ceux qui me lisent, me suivent, m’encouragent.
J’ai eu envie, pour une fois, de partager un petit bout de moi, un éclat de ces instants du matin, ceux où je suis encore un peu floue, encore un peu rêve.
Ce que je ne vous montre jamais ou presque.
J’ai zappé le cerveau qui s’active à 4h05 (oui, ça pique, insomnie quand tu nous tiens..).
J’ai sauté le passage aux toilettes et la distribution de nourriture à ma petite troupe féline affamée (priorité à mes quatre chats).
Mais je vous montre ce moment-là : le tout début de l’écriture, quand j’ai noté la date du jour et que j’ai lancé, sans réfléchir :
« Pour moi, écrire, c’est… »
Un exercice que j’ai déjà fait, mais qui revient souvent quand je n’ai pas envie de penser.
Quand je veux juste laisser les mots couler, sans retenue.
Et pendant que j’essayais de capturer tout ça en photo, pas facile d’écrire et de photographier en même temps, soit dit en passant, je me suis dit :
Et si je vous montrais ce moment-là ?
Ce n’est pas grand-chose.
Juste un rituel, une tranche de vie. Mais c’est aussi une porte entrouverte sur mon univers.
Alors dites-moi…
Est-ce que ça vous parle ?
Est-ce que vous aimez découvrir ces petits fragments du quotidien, là où tout commence ?
Pour moi, écrire, c’est …
Comme un souffle,
Comme une respiration.
Pour moi, écrire, c’est …
Me poser, mettre de la distance
Entre moi et le monde,
Rêver à d’autres possibles,
D’autres ailleurs.
Pour moi, écrire, c’est …
VIVRE
Vivre, même quand l’encre de mes pensées est noire; chaque mot, comme une absence.
Vivre, même quand je n’ai plus d’ancre à jeter; ça tangue tellement autour de moi.
Vivre, même quand la couleur s’estompe,
Quand elle est rouge de violence ou d’amour,
Quand elle est verte de colère ou de liberté,
Quand elle est bleue de tristesse ou de rêves.
Écrire, c’est rester debout quand tout vacille.


