Je vais vous parler un peu autrement de mon lien à l’écriture. Par une question. Par un jeu.
Vous savez maintenant que l’écriture m’accompagne depuis longtemps. Comme un fil invisible entre mes expériences, mes choix, mes hésitations. Comme le fil rouge du sang qui coule en moi et qui me permet de respirer, de faire battre mon cœur, de … vivre !
Ce soir, j’ai envie de vous proposer un petit jeu (promis, ça ne prend que 2 minutes).
Qui ou quoi a influencé la personne que vous êtes devenue professionnellement ?
Un prof ? Un parent ? Une rencontre ? Une épreuve ? Un hasard heureux ?
Et si vous deviez l’écrire en une phrase, que diriez-vous ?
Je commence (choix multiples me concernant) :
J’ai choisi un métier pour fuir une maison, sans savoir que je marchais sur les pas de mon père.
L’écriture est entrée dans ma vie comme une bouée, à une époque où je ne pouvais plus parler librement.
Je suis devenue assistante administrative pour partir vite de la maison, et écrivaine pour revenir à moi.
En cherchant un travail, j’ai choisi un rôle. En écrivant, j’ai retrouvé ma voix.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, juste une trace, un souvenir, une intuition… ou deux… ou trois.
Ethan est un petit escargot un peu étrange. Ce qu’il aime par-dessus tout ? Écrire. Des histoires d’eidersexplorateurs, d’espadons géants, de châteaux en Espagne, et même de combats d’escrime entre étoiles !
Mais aujourd’hui, en sortant de l’école, Ethan a mal à l’estomac. Il a voulu lire son texte devant la classe… et il s’est étranglé. Une émotion énorme est montée, ses mots se sont enfouis, et il s’est enfui.
— C’est une erreur… Je ne devrais pas écrire, soupire-t-il. Je suis trop nul.
Sur le chemin, il rencontre son amie Émilie, une jeune éléphante pleine d’énergie.
— Ethan ? Tu es tout emmitouflé dans ta coquille… Qu’est-ce qu’il se passe ?
— J’ai voulu écrire un texte… mais j’ai fait des fautes, et tout le monde a rigolé. Maintenant, j’ai juste envie de m’enfuir et d’errer loin, loin, loin…
Émilie l’écoute avec attention, puis sourit.
— Tu sais, moi aussi j’ai eu peur une fois, quand j’ai voulu écrire une lettre pour élire la meilleure écrivaine de la forêt. J’ai tellement eu peur de faire une erreur que je l’ai jamais envoyée !
— Et tu l’as envoyée après ?
— Non. Mais j’ai rencontré Esther. C’est une vieille éléphante sage, une vraie écrivaine. Elle m’a dit une chose que je n’oublierai jamais :
« L’écriture, c’est comme monter un escalier : parfois on glisse sur une marche ou un ergot, mais chaque pas compte. »
Émilie entraîne Ethan chez Esther. Esther est installée dans son fauteuil, avec une écharpe orange et un carnet sur les genoux.
— Oh, Ethan ! J’ai entendu parler de toi. On dit que tu écris exprès pour faire rêver les autres. C’est vrai ?
Ethan rougit.
— J’essaye… mais j’ai peur. J’ai mal à l’estomac quand je me trompe. J’ai envie d’écrire, mais je me sens étouffé par mes fautes.
Esther ferme les yeux un instant, puis dit doucement :
— Écoute ton envie. Elle est là pour une raison. Les fautes ? Ce sont des flocons de poussière. On les chasse plus tard, avec un balai magique… ou un dictionnaire. Mais l’expression, l’émotion, ce que tu ressens : ça, c’est précieux.
Elle tend à Ethan un carnet vide.
— Tiens. Tu vas écrire là-dedans. Tu feras autant de fautes que tu veux. Tu écriras encore, et encore. Et tu verras : un jour, tu aideras d’autres escargots à croire en leurs envies.
Ethan serre le carnet contre lui.
— Merci Esther. Je crois que je vais écrire… une histoire avec un escargot et une éléphante. Et peut-être un espadon !
Et tous trois rient à gorge déployée, jusqu’à s’éreinter de bonheur.
Je dessine des E et des eListe de mots qui commencent par la lettre « e »Mon premier texte en 5 minutes
Petite graine pour l’enfant qui lit :
Et toi, quelle est ton envie ? Et si… tu écrivais un petit bout d’histoire, toi aussi ? N’aie pas peur des erreurs. Elles font partie du chemin.
28 février. Mon septième cahier d’écriture quotidienne est terminé, juste à temps pour clore le mois. Demain, place au huitième ! Je vais pouvoir m’amuser à le personnaliser, comme j’aime tant le faire.
J’ai repris l’habitude d’écrire tous les jours à la mi-août 2023, sans pression, simplement parce que cela me fait du bien. C’est devenu un rituel du matin, un moment rien qu’à moi. Parfois, je gribouille pendant 15 minutes, parfois pendant une heure. Mes pages A4 se remplissent selon l’humeur : une demie, une double, peu importe, l’essentiel est d’écrire.
Mais j’écris quoi, au juste ?
Tout ce qui me traverse l’esprit. Le récit de ma journée de la veille (j’écris entre 5h et 7h du matin), mes humeurs, mes questions, mes doutes, mes joies, mes projets… Quand la réalité ne m’inspire pas – ou que je n’ai tout simplement pas envie de parler de moi – je laisse libre cours à mon imagination. Un mot, une image, un souvenir, un bruit, un haïku fraîchement écrit… et voilà une nouvelle page qui prend vie.
Écrire à la main m’apaise. C’est un ancrage, une respiration. Mon écriture est le reflet de mon état d’esprit au moment où la plume court sur le papier. Si je suis sereine, elle est fluide, élégante, harmonieuse. Mais si l’agitation s’invite, mes lettres se crispent, s’agrandissent, se rétrécissent, s’éparpillent. Les ratures se multiplient, l’encre bave.
Et parce qu’écrire est un plaisir autant qu’un rituel, je prends soin de mes outils. J’écris au stylo-plume, avec des encres colorées, et mes précieux compagnons d’écriture sont bien à l’abri dans deux jolies trousses en crochet, confectionnées par ma maman.
L’écriture, sans conteste. La nature est ma muse, sans aucun doute.
Lecture, écriture, nature, le combo gagnant pour ma créativité.
J’aime aussi dessiner, une autre forme de vie qui sort du bout de mes doigts, des gestes dansants de ma main.
Si j’ai bien appris une chose en pratiquant le dessin et l’écriture et que personne ne peut dire qu’il ou qu’elle est nul.le dans ces domaines. Tant qu’on se fait plaisir, tant qu’on aime faire ce qui nous plaît, tout est réussite. L’expressivité sous toutes ses formes, rien de tel pour être libre et sourire à la vie. Alors, ne gardons pas nos trésors pour nous. Osons montrer ce qu’on sait faire.
Voici mes derniers dessins réalisés entre juillet et décembre 2024. J’ai toujours des difficultés avec les proportions, à bien placer les pattes, à faire une tête bien ronde ou des yeux bien dessinés. Même si mes dessins ne sont pas parfaits, c’est moi qui leur ai donné naissance et j’en suis très contente, j’aime le résultat final, un peu tordu, un peu disproportionné, un peu… personnalisé ! C’est ma patte.
Ça y est ! Le concours Pépins 2024 est lancé. Mini texte, grande découverte.
Un concours d’écriture gratuit. Gratuit pour y participer mais faut y mettre tout son cœur.
Et soyez pas timide. Écrivez. Imaginez. Amusez-vous à écrire une histoire courte, très courte, qui doit tenir dans pas moins de 400 signes, espaces et titre inclus. Ce n’est pas facile. Mais c’est amusant.
Essayez et adoptez cette idée de l’ultra court pour un maximum de surprises.
L’année passée, je m’y suis essuyée. Pas gagné, mais ce n’est pas ça l’important. C’est la découverte, le défi. Compter, recompter, enlever ou changer un mot. Compter et recompter. 400 ça va vite. C’est très court. Mais on peut en raconter des choses en 400 signes.
L’année passée, j’ai écouté. Les gagnants et les presque gagnants. C’était gai. Très gai.
Je vais vous décevoir. Il n’existe pas de recette magique. Pas de magie. Mais une recette, oui ! Ma recette ? Ma recette s’appelle volonté. Je dis souvent que « quand on veut, on peut ». Le défi d’écriture auquel j’aime jouer, le Nanowrimo, est un plaisir pour certains comme moi, une torture pour d’autres ou encore une ineptie pour d’autres encore. Au Nano, personne n’est obligé d’y participer. On le fait parce qu’on aime écrire, parce qu’on a envie de jouer, de voir si on va arriver au bout du challenge, si on peut se surpasser. Le Nano pour moi c’est un objectif à atteindre comme pour d’autres qui veulent arrêter de fumer. Ou d’avoir une habitude de sport. Ou un projet à réaliser. Ou… nous avons tous et toutes des buts dans la vie. C’est nous qui les choisissons. Qui les voulons.
Ce défi n’est pas le premier que je fait. Ni le dernier. J’ai commencé en 2012 je crois. Ce n’est que la quatrième fois que je m’enregistre sur la plateforme ad-hoc. Mais la sixième ou septième fois que j’y joue.
Des idées, j’en ai pleins. Des histoires que j’ai envie d’écrire, un peu moins. Des démarrages rapides et incroyables, souvent. En avril 2022, j’avais très bien écrit durant les dix premiers jours. Je m’étais fixé le but des 25.000 mots. Pour me booster, j’avais décidé d’intégrer 30 titres de livres. Du J11 au J18, je n’ai plus rien écrit. Puis j’ai repris un peu. Pour stagner encore un peu plus tard. En réalité, j’ai été prise par les personnages de mon histoire, et une fois que j’avais la fin en tête, ma motivation à écrire est retombée comme un ballon de baudruche dégonflé. Mais je suis arrivée au but et je l’ai même dépassé, sans pour autant atteindre l’objectif du Nano.
Pour cette fois-ci, novembre 2022, je crois que c’est parti comme en avril. Je me fais happer par mon personnage principal. Nous ne sommes qu’au troisième jour et pour l’instant, j’arrive à suivre le programme que je m’étais fixée juste avant le début du Nano.
Ma recette pour écrire facilement, beaucoup, c’est d’utiliser ma réalité et mon imagination. Moi, mon entourage, ce que je vois et ce que j’entends, bref, tout ce que je vis est pour moi une grande source d’inspiration. Je ne fais pas attention du « qu’en dira-t-on ». Je me moque des ragots et des critiques jalouses. Je fais que ce qui me plait au moment où j’en ai envie. Un point c’est tout. J’aime jouer sur les mots, j’aime jongler avec eux, avec leurs sonorité, avec leur silhouette, avec leurs couleurs.
Le Nano, c’est un jeu où nous devons écrire le plus possible. Je me souviens de mon premier Nano : L’atelier d’écriture virtuel. Je n’arrivais pas à voir la fin de l’histoire. J’ai donc écrit un peu n’importe quoi pour la clôturer. ET j’ai vraiment écrit n’importe quoi pour arriver au but ultime : 50.006 mots !
Parfois, j’arrive à aller jusqu’aux bouts de mes idées, parfois non. Tout dépend de ce que je veux faire avec « ça », avec ces histoires.
Mon gros problème à moi, quand j’écris, c’est de me relire après. Cela me pompe. Me gave. M’ennuie. Car écrire et inventer une histoire, c’est comme dessiner : une fois que je suis contente du résultat, qu’il soit finalisé ou pas, j’en reste là.
Pourtant, de tous mes projets Nano, et non-Nano, j’ai trois courts romans que j’aimerais corriger. Peut-être qu’un jour je trouverai le courage, la patience, l’envie et la force nécessaire à ces relectures, ces réécritures, ces corrections ?
Peut-être que je vais choisir de prendre un de ces trois brouillons en main et le jeter dans le défi du camp Nano en avril 2023 ? Peut-être… Pourquoi pas ? C’est une idée comme une autre.
Si vous voulez écrire, écrivez. Peu importe quoi. Ce que vous aimez. C’est en écrivant régulièrement que l’envie arrive et se poursuit. C’est en écrivant souvent qu’on trouve son bon moment pour écrire. C’est en écrivant par-ci par-là qu’on s’apprivoise et qu’on découvre son style, son genre, son envie.
Il y a des lieux pour écrire (dans sa chambre, au salon, dans un café, dehors, intérieur) Il y a un moment pour écrire (matin, très tôt, à midi ou avant d’aller dormir) Il y a ce qu’on fait pendant qu’on écrit (écouter de la musique, rester en pyjama, boire son café/thé, dans le silence complet, en vacances, avec un livre comme compagnon, envie de chanter) Il y a ce qui nous entoure pendant qu’on écrit (un deuil, une situation stressante, une mauvaise nouvelle, un amoureux, une amoureuse, un animal, un bébé, un enfant) Il y a des raisons pour écrire (se libérer, voyager, inventer, imaginer, un exutoire, un moyen de communication, partager, aider, souffrir)
Alors, ne pensez pas aux autres, faites ce qui vous plait et quand ça vous plait. Si vous en éprouvez la nécessité, même si c’est un mauvais moment : écrivez. Si vous en avez envie, mais que vous n’avez pas trop le temps : écrivez. Si vous avez besoin d’écrire, mais qu’un élément extérieur vous freine : écrivez.
Bref, soyez (clair avec) vous-même. Et … écrivez !
Sans savoir exactement ce que c’était, ou comment cela s’appelait vraiment, j’avais déjà écrit des fanfictions !
Tout lecteur, quand il est mordu d’un livre, d’une série, d’une bande-dessinée ou de manga, s’est déjà retrouvé à penser « ah mais non, ça ce n’est pas une fin », « jamais je n’aurais cru ça possible », « si c’était moi, j’aurais écrit ça autrement »… ou alors, on se retrouve en train de rêver à une suite, à une autre fin, à faire vivre d’autres aventures, d’autres rencontres à nos personnages préférés. Eh bien ! Ces pensées, si on les mets en pratique, qu’on écrit ce qu’on veut en se basant sur les personnages déjà existants, c’est une fanfiction.
Certaines et certains le savent déjà, j’aime beaucoup les BD Bob et Bobette, du créateur Willy Vandersteen, un génie des séries illustrées décédé dans les années ’90. Il est le papa de nombreuses BD, et la plupart sont des séries.
Une aventure inspirée par un conte écrit par feu notre Reine Fabiola !
La série a été reprise et continue ses aventures à raison de 4 à 6 titres par an 😱 Depuis une poignée d’années, les personnages ont reçu un lifting, ils ont changé physiquement, ils ont grandi, ils ont mûri. Cette série, c’est toute ma jeunesse, ce sont des souvenirs précieux. Et si je n’ai pas adhéré à 100% à ce relooking, certains nouveaux titres me séduisent encore aujourd’hui, tantôt par leur histoire, tantôt par leurs illustrations.
Je suis une gentille passionnée qui ne collectionne pas grand-chose, si ce n’est les histoires qui me font vibrer et dont j’aime parler autour de moi.
En Belgique, il existe désormais un fan club francophone « Le Monde Magique de Willy Vandersteen ». Et 2x par an, hors Covid, il y a la journée des membres, des passionnés qui se retrouvent dans une commune de Liège quasi toute une journée.
Ce club est extraordinaire à tous les points de vue. Il édite une revue, deux fois par an. Une revue de grande qualité tant par son contenu que par son impression. Et c’est grâce à ce club, à ses membres fondateurs, aux autres membres adhérents et à l’existence de cette revue que cette passion prend davantage de place, occupe toujours un peu plus mon esprit, me pousse toujours plus loin dans la découverte de cet univers fabuleux.
Clic pour retrouver le club sur FB
Je lis cette série de bande-dessinée plusieurs fois. La première fois en mode détente et découverte de la nouvelle aventure. La seconde fois parce que j’ai repérée des jeux de mots ou autres techniques d’écriture que j’affectionne. La troisième fois, je détaille les scènes dessinées qui sortent de l’ordinaire par les détails, par la mise en en page, par la recherche d’un lieu, bâtiment ou personnage particulier.
Il y a quelques années, j’ai commencé à compiler plusieurs thèmes que j’aime particulièrement et que je retrouve dans cette BD : expressions, clin d’œil au lecteur, réparties particulières, coquilles, etc. Mais vous imaginez bien qu’avec près de 400 titres différents, la tâche n’est pas facile ni rapide 😄
J’ai donc un peu mis ça de côté. Et en lieu et place, j’ai commencé à écrire des articles pour la revue du club. C’est Ombeline, alias « Bobette » qui fait l’extraordinaire travail de la mise en page et qui rend mes articles magnifiques !
Mon prochain article qui va paraître dans la revue que tous les membres vont recevoir en octobre est consacré aux oiseaux que l’on peut voir dans ces albums. J’ai dû faire des choix, car la nature, les animaux et les oiseaux ont souvent une belle place dans cette série illustrée.
J’ai aussi imaginé un quiz géant avec des questions et des jeux de mon cru.
Cette année, pour la prochaine journée des membres, j’ai envie de jouer à ce que j’aime le plus faire : écrire, adapter, inventer des histoires avec mes héros préférés : Bob, Bobette, tante Sidonie, Lambique, Jerôme et le professeur Barabas. Sans oublier la poupée fétiche de Bobette : Fanfreluche.
Je suis donc occupée à relire et à corriger deux adaptations écrites en 2017. À insérer des jeux divers et à mettre en page ce cahier spécial. Il sera mis à libre disposition pour une lecture directe, lors de cette rencontre, de cette journée dédiée aux membres du club. J’aime échanger, partager et admirer tout ce qui se fait autour de cette série.
Depuis le 10 septembre, jour de mon anniversaire, j’ai commencé à écrire une fanfiction. Une toute nouvelle. Pas une adaptation d’un titre existant. Avec tous les personnages principaux. Et je continuerai à l’écrire là-bas. Je pense que ça sera le début d’une série de cross-over, car dans cette aventure, je fais intervenir des personnages d’un roman, roman qui a déjà été adapté en manga. Et donc, j’ai repris dans ma tête ces deux histoires, roman & manga, et intégré le personnage principal et les créatures qui en sont les héroïnes dans cette nouvelle fanfiction.
J’ai également commencé à écrire une adaptation d’un titre qui n’existe pas en français, uniquement en néerlandais. C’est donc un travail de traduction et d’adaptation. Avec des oiseaux, des cygnes noirs et des cygnes blancs. 🦢
Et vous, avez-vous déjà eu envie d’écrire une nouvelle fin ou une suite à un roman qui vous a passionné ?