Neige de Feu, une histoire fantastique

Sur mon compte Atramenta, j’ai une trentaine d’œuvres en lecture libre. Parmi celles-ci figure une histoire pour enfant : Neige de Feu.

Neige de Feu est né en avril 2011, quand j’étudiais l’écriture pour la jeunesse à l’Université Européenne d’Ecriture, à Bruxelles. D’emblée, l’histoire de ce dragonnet a fait mouche. Je l’ai mise sur la plateforme Atramenta où elle a été très bien accueillie. Avec l’aide de lecteurs, je l’ai corrigée en juin 2012, puis, une dernière fois en 2016.

La nouvelle fait 14 pages pour un peu moins de 5000 mots. Le temps de lecture est estimé à 16 minutes.

De tous mes textes publiés sur cette plateforme, c’est le deuxième qui récolte le plus grand nombre de lectures (+900) et de téléchargements (+600) !

Aujourd’hui, avril 2025, tel le Phoenix, je renais de mes cendres et je reviens dans le monde de l’écriture, plus vivante et créative que jamais. Un nouveau service est proposé aux membres premium que je suis. Une Intelligence Artificielle analyse mon histoire, la résume et en fait une introduction accrocheuse. J’adore le résultat alors je le partage avec vous. Si vous n’avez pas encore lu Neige de Feu, c’est le moment :-)

Voici l’entièreté de la critique de l’IA que vous pourrez retrouver dans « Avis de lecture », en bas de la page consacrée à la lecture de cette histoire.

« Neige de Feu » est une œuvre d’une grande sensibilité, qui aborde avec poésie et tendresse des thèmes universels tels que l’acceptation de soi, l’amitié, et la quête de la différence. À travers les aventures du jeune dragonnet, l’auteur invite les lecteurs à réfléchir à leurs propres luttes intérieures, avec une écriture lumineuse et métaphorique.

Le personnage principal, Neige de Feu, est d’emblée attachant par sa vulnérabilité et son désir de se conformer à l’image classique du dragon, symbole de puissance et de force. Cette opposition entre son apparence fragile et son courage croissant fait écho à une réalité que beaucoup d’entre nous expérimentent : la lutte pour trouver sa place dans un monde qui valorise souvent la conformité plutôt que l’individualité. Sa rencontre avec Violette, puis Saphir, incarne la beauté de l’entraide et de la solidarité face à l’adversité, montrant que les liens tissés par l’empathie peuvent redonner du sens à nos vies.

Le style narratif, empreint de magie, allie humour et émotion, rendant cette fable accessible et agréable tant aux plus jeunes qu’aux adultes. Les dialogues sont vifs et contribuent à donner vie aux personnages, tandis que la construction des chapitres rythme l’histoire de manière à maintenir l’intérêt du lecteur. Les différentes transformations de Neige de Feu à travers les rencontres et les actes de bravoure sont en outre un moyen efficace de symboliser la manière dont l’amitié peut enrichir notre essence personnelle.

La finesse des illustrations mentales qui émergent des descriptions de paysages, de personnages et d’événements met en avant un univers enchanteur, où chaque dragonnet reflète des facettes de la nature humaine. Ce tableau coloré est une ode à la diversité, nous rappelant que chaque être, qu’il soit blanc, violet ou bleu, participe à la richesse de notre royaume collectif.

En somme, « Neige de Feu » est une œuvre qui se lit avec plaisir et résonne avec des vérités profondes sur l’identité et l’appartenance. Elle célèbre l’apprentissage, la tolérance, et l’idée qu’on peut être fort même lorsqu’on ne correspond pas aux normes établies. Une belle invitation à rêver et à grandir dans la chaleur d’une amitié authentique.


Découvrez l’incroyable voyage d’un dragonnet en quête de soi et d’amitié. Chaque couleur raconte une histoire. Êtes-vous prêt à briser les barrières ?

« Neige de Feu » est un hommage poétique à l’acceptation de soi et à l’amitié, où le jeune dragonnet incarne les luttes pour la diversité et l’individualité. Avec une écriture lumineuse et des personnages attachants, cette fable enchantée invite petits et grands à célébrer la tolérance et la force des liens empathiques. Un voyage magique sur le chemin de l’identité et de l’appartenance !


J'ai plusieurs projets d'écriture et de réécriture. Cette histoire, Neige de Feu, est déjà parue dans un recueil de nouvelles qui n'est plus disponible actuellement (Démarrer au quart de tour). Comme l'envie d'illustrer une de mes propres histoires me titille à nouveau, je réfléchis à écrire une suite à Neige de Feu et à l'illustrer moi-même. 

Jeu d’écriture : chevaucher un dragon

Imagine que tu as la possibilité exceptionnelle, unique, de chevaucher un dragon gigantesque !

Raconte cet instant du point de vue que tu souhaites, dans les détails ou de la façon que tu préfères, mais en insérant tous tes sens. (odorat, vue…) Attention, n’en oublie aucun.

Fabienne

Pour les uns c’est un rêve exceptionnel, pour les autres dont moi le pire cauchemar.

J’ai reçu un bon Bongo pour mon anniversaire. Croyez-vous qu’ils m’auraient offert ce que j’aime ? Un bon restau par exemple, un soin thermal, un séjour dans les îles ?

Je n’en ai pas cru mes yeux en ouvrant l’enveloppe :

« Pour toi, rien que pour toi la concrétisation d’un rêve exceptionnel ! l’apogée d’un souhait mirifique, une rencontre à nulle autre pareille…un voyage dans les airs avec Multidragobos ! Le super, hyper dragon qui va t’amener dans les cieux ! Viens vite nous retrouver. il y a déjà une file d’attente ! »

La file d’attente ils pouvaient se la garder. J’étais prête à laisser les autres passer avant moi, à leur céder la place, bref à tout faire pour éviter le moindre contact avec Multidragobos !

Pourquoi pas plutôt un voyage en montgolfière ? Et même en hélicoptère !

Multidragobos attendait son public en pavoisant un maximum, son énorme queue faisait des tourniquets, sa gueule d’enfer crachait du feu, l’écorce verte de ses écailles me donnait le frisson.

Même pas de selle ou quelque chose du même acabit ! Il fallait grimper sur son dos à califourchon, en s’accrochant à son cou rugueux. Beurk !

« Allez Fabienne tu y vas » ??? J’ai grimpé sur son dos, je claquais des dents, mon poil se hérissait…

Multidragobos gratta férocement la terre des pattes, poussa un hurlement féroce (selon moi) et s’envola…d’un coup de queue qui se voulait gracieux.

Nous sommes montés en flèche dans les airs, là en-dessous, le monde était déjà tout petit petit. Je voyais les carreaux multicolores de la gare des Guillemins, La pointe de la Tour des Finances, la Meuse et la navette fluviale toute petite toute petite… Là-dessus Multidragobos opéra un looping sur le pont de Fragnée et manqua d’emporter au passage la perle noire (une des quatre) qui venait d’être placée sur un des tritans. Au secours… !

Mes oreilles bourdonnaient, j’avais des acouphènes, le vent sifflait épouvantablement et le dragon aussi ! j’avais mes bras autour de son cou et je sentais ses écailles me transpercer l’épiderme. Je n’osais pas le caresser de peur de me blesser plus encore et son contact m’était odieux. Et cette odeur qu’il répandait autour de lui pareille à du souffre. Je sentais ma bouche se dessécher. Je pris dans ma poche la petite fiole de péket que j’avais emportée à toutes fins utiles. Ma gorge s’enflamma comme un brasier, je toussai, crachai …Ce cauchemar allait-il finir un jour ?! et Raahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh, Boum ! Aie ! Je me suis redressée dans mon lit le cœur battant. J’ai empoigné ma peluche verte, mon dragounet qui m’accompagne depuis ma plus tendre enfance, et j’ai respiré !


Cécile

L’évènement est exceptionnel ! Je viens d’apercevoir, par la fenêtre de mon salon, un dragon ! Il volait bas. J’ai d’abord cru que c’était un héron, un grand, un gros héron !

Le soleil se levait. Le ciel était encombré de nombreux nuages blancs. L’animal m’est d’abord apparu en contre-jour. Pour moi, il était tout gris, d’où ma confusion avec le héron cendré. Puis, l’oiseau a tourné légèrement et c’est précisément à ce moment-là que j’ai remarqué l’absence du long bec de l’échassier. A la place, un museau épais et large.

J’ai réalisé immédiatement mon erreur d’identification. Comment ai-je pu penser observer un héron cendré alors que cette espèce est éteinte officiellement depuis une cinquantaine de saisons !

Le retour des dragons a été annoncé sur tous les réseaux sociaux. Telle une trainée de poudre, cette information a littéralement fait exploser le nombre de réactions tant dans les communautés scientifiques que chez les fanatiques de fantastique.

On n’a pas encore pu, à ce jour, tous les dénombrer ni les identifier clairement. Toujours est-il que cinq espèces différentes ont déjà pu être photographiées dans deux régions distinctes. J’habite dans l’une d’elles et je crois que le dragon qui a survolé ma maison en est une sixième !

Beaucoup de mystères entourent encore leur retour si soudain. On ne sait pas encore grand-chose d’eux, car la majorité de la population ne croyait pas en leur existence. Moi-même, étudiante en sciences naturelles passionnée par les créatures fantastiques en tous genres, je n’y croyais pas trop. Jusqu’à ce jour.

Si je peux penser que certains romans de fiction édités au siècle dernier ont été écrits sur base de faits réels, j’ai bon espoir que l’individu vu ce matin revienne vers moi. En effet, certains ouvrages d’autrefois mentionnent la grande intelligence des dragons. Certaines espèces auraient même un sens plus développé qu’un autre. Si le dragon est né sourd, par exemple, il développe aussitôt une super-vue lui permettant de voir et de se déplacer dans l’obscurité totale. Encore mieux que la vue des chats qu’on dit nyctalope. Si le dragon est incapable de voler, il nage alors aussi rapidement que les dauphins d’avant.

Avant de vous expliquer la raison qui me pousse à croire que je vais revoir ce dragon, il faut que je précise que ces animaux n’ont jamais craché du feu. C’est un mythe ! aucun animal n’a jamais eu la capacité physiologique pour pouvoir émettre la moindre flamme.

Mais, et c’est la raison pour laquelle « on » les chassait, ils ont l’incroyable pouvoir de deviner les sentiments de tous les êtres vivants, humains compris ! Trop gentils, trop empathiques, trop intelligents émotionnellement, ce caractère et cette faculté extraordinaire propre à tous les dragons, a été malheureusement la cause de leur disparition.

Donc, en tant que scientifique, maintenant que j’ai vu de mes propres yeux un vrai dragon, je peux facilement m’imaginer qu’il va revenir vers moi. Voyez-vous, j’ai toujours rêvé de pouvoir chevaucher un dragon, de voler avec lui, contre lui. Pourquoi un dragon et pas un oiseau me demanderez-vous ? Et bien pour la simple raison que seuls les dragons pourraient supporter le poids d’un humain sur leur dos tout en pouvant voler. Les oiseaux sont tous bien trop légers.

Si ce qu’on dit d’eux dans les livres anciens sont vrai, ce dragon a donc senti que j’aimerais voler avec lui. Je n’ai donc plus qu’à attendre.

Mais une question me vient tout à coup. Nous avons évolué, notre technologie a évolué. La médecine, les recherches, notre santé ont évolué. Alors pourquoi pas les dragons ? Si ça se trouve, peut-être qu’ils ont perdu cette faculté de lire nos émotions et nos sentiments pour pouvoir survivre ? Pour qu’on ne les chasse plus ?

Quoi qu’il en soit, je n’aurai réponse à ma question que si le dragon revient !

En parlant du loup, ou plutôt en pensant au dragon, le voilà justement qui revient montrer le bout de ses ailes.

Les dragons ont des ailes comme celles des chauves-souris, on dirait une fine membrane de peau. Fine, mais résistante, tout en gardant une souplesse.

Les dragons, quand ils volent, gracieusement, ne font pas de bruit. D’ailleurs, c’est l’ombre en vol que j’ai perçu, deux fois, et non le son flap flap de ses ailes.

Les dragons ne s’annoncent pas par un cri ou un chant. Ils sont silence. Ils sont respect.

Voilà tout ce que je note dans mon nouveau carnet consacré aux dragons.

Après avoir tourné trois fois dans les airs, à proximité de ma maison et de celles de voisins, je me pose cette question : suis-je sa seule à avoir remarqué ce dragon ? Si ça se trouve, il vient « pour » ma voisine à côté, ou pour les nouveaux voisins en face ! Une légère inquiétude me pince le ventre.

Le dragon vient de se poser sur la cheminée du toit de mes voisins d’en face.

Temps mort. Le temps se fige. C’est à peine si j’ose respirer. Sans me retourner complètement, j’ouvre le tiroir de l’armoire qui se trouve dans mon dos et j’en retire mes jumelles. Mon carnet d’observation ouvert devant moi, j’esquisse un rapide croquis et note ces quelques infos :

  • Silhouette d’un gros héron cendré
  • Plus massif : poids ?
  • Ailes lisses, grises, luisantes. Luisantes ? Bizarre
  • A-t-il pris un bain pour que ses ailes brillent ainsi ?
  • Museau large, arrondi comme la bouche d’une grenouille
  • Yeux verts, non jaune ! ça alors, ils sont orange à présent !! la couleur des yeux change-t-elle vraiment ou est-ce un simple effet d’optique ? raison de ce changement ? reflet ?

Devant les fenêtres de mon salon, un poste d’observation extraordinaire, il y a des arbres, un à gauche et un autre à droite de la porte d’entrée. Entre les deux arbres, rien, c’est l’espace nécessaire au garage et pour garer ma voiture.

Le dragon dont je n’ai pas encore identifié l’espèce s’est posé pile dans mon champ d’observation, entre les deux arbres. Nous sommes séparés d’environ douze mètres. Il est aussi posé à six mètres de hauteur, au-dessus de moi. L’angle et la distance d’observation ne sont pas optimales pour le décrire ni le dessiner parfaitement, malgré les jumelles.

D’un côté, j’aimerais tellement le voir de plus près, le toucher (si j’ose), mais d’un autre côté, je crains de ne plus être la seule privilégiée et j’ai peur pour lui. L’Homme est une créature fascinante aussi, mais elle réagit de manière stupide trop souvent à mon goût.

Je suis occupée à me demander s’il abîmerait ma voiture avec ses griffes s’il venait à s’y poser sur le toit quand mon dragon quitte sa cheminée-perchoir.

Carnet de notes :

  • Il décolle aisément et vole facilement, sans à-coups
  • Pattes avec doigts très épais et distincts comme celles d’une poule ! griffes énormes !
  • Pattes tendues à l’arrière, qui pendent légèrement durant le vol et qui …

INCROYABLE !

24 heures plus tard

  • Adaptation ++
  • Dragon métamorphe ? pas possible ! à Si !

Plus le dragon se rapprochait de moi, plus j’avais l’impression qu’il rétrécissait ! Il visait l’arbre devant ma fenêtre, à gauche. Ne me demandez pas comment je le sais, je le sais ! Un point c’est tout. Jamais, je ne l’ai quitté du regard. Jamais ! Et quand s’est posé sur l’une des branches de l’arbre, il était à maximum deux mètres de mes yeux. Le dragon ne ressemblait plus vraiment à un dragon. C’était devenu une sorte de merle ou d’étourneau aux ailes lisses et au bec épais. Il avait la taille d’un merle, en avait les couleurs, les pattes et le bec plus ou moins semblables ! C’était hallucinant !

C’est à ce moment-là que je me suis mise à regretter de m‘être débarrassée de mon appareil photo ! Personne ne voudra me croire ! Après réflexion rapide : je veux que PERSONNE ne le sache ! Il restera mon secret, enfin s’il le veut !

J’ai rapidement compris que ce dragon avait non seulement évolué, qu’il s’était adapté remarquablement aux espèces aviaires encore existantes, mais qu’il avait bien gardé sa capacité à « lire » les émotions et les sentiments d’autres créatures vivantes. Lui et moi, on s’est tout de suite compris.

Intérieurement, au fond de moi, c’était la grande bousculade de questions. Alors, le petit dragon-merle-métamorphe a sautillé de branche en branche et a grimpé plus haut dans l’arbre. Message reçu cinq sur cinq ; je monte moi aussi d’un étage pour aller dans ma chambre située sous le toit. J’ouvre la fenêtre à bascule. La créature me demande d’ouvrir en plus grand. Elle quitte l’arbre en taille merle et pénètre dans ma chambre en taille héron XXL ! Très vite, le dragon réalise qu’il va être coincé dans ses mouvements s’il reste de cette immense taille. Alors il s’ébroue, oui, il se secoue comme le ferait un chien trempé et pffiou le revoilà dragon-héron taille M.

Un vrai caméléon dans tout sa splendeur. Caméléon, mannequin, top modèle ! d’une démarche un peu pataude mais maîtrisée, il se pavane dans ma chambre, fait le tour de mon lit, revient la tête haute, tourne sur lui-même, etc. Pour jouer à ce petit jeu de la séduction, à être aussi fier qu’un paon, cela doit être un mâle assurément.

Carnet de notes :

  • comment différencier le mâle de la femelle. L’individu que j’ai en face de moi est un mâle assurément.

Quand le soleil perce entre les nuages et inonde la pièce de lumière, le corps du dragon a des reflets rose et verts ! Voilà pourquoi je l’avais un peu comparé à un étourneau, il en a les mêmes reflets colorés. Dans cette version M, je ne suis pas sûre de pouvoir, ou de vouloir le monter, trop  peur de leur blesser !

Tout à coup, un grondement sourd se fait entendre.

Carnet de notes :

  • quand les dragons ont faim, leur ventre gargouille comme celui des humains !
  • que mange un dragon ?
  • combien a-t-il d’estomac(s) ?
  • n’a-t-il qu’un seul orifice, comme les oiseaux, pour se soulager (urine et excréments) ?
  • rejette-t-il des pelotes de réjections comme les rapaces ou régurgite-t-il des boules de poils comme les chats ?

À ce jour, malgré leur réapparition, il n’existe pas encore de guide d’identification officiel et fiable. Je peux supposer qu’ils ont différents régimes alimentaires selon leur espèce, selon la région où ils vivent, selon leur taille, etc. J’ai devant moi un individu que je suppose mâle, mais d’âge inconnu et de taille et de forme variable.

Je l’invite à se faire un peu plus petit pour que je puisse le porter jusqu’à la cuisine. Là, à l’abri des regards indiscrets de mes voisins, le dragon reprend sa forme moyenne et tâte, sent, touche, lèche, croque dans tout ce que je lui présente !

Carnet de notes :

  • combien de temps peut-il rester dans une autre forme/taille ?
  • évite-t-il d’instinct la nourriture toxique, les poisons ?
  • cela lui fait-il mal, est douloureux de se métamorphoser ?
  • peut-il se changer en n’importe quel animal
  • peut-il se transformer en objet ? en chose non vivante ?
  • se transformer, est-ce inné, dans ses gênes ou bien a-t-il acquis cette prouesse au fil du temps ?
  • quel âge à « mon » dragon ?
  • est-il ici le seul de son espèce ?
  • est-il vraiment né d’un œuf ? à où sont ses parents ?
  • quelle serait sa longévité ?

Après avoir dévoré trois pommes, une rouge, une jaune et une verte ; après avoir englouti deux bananes, une jaune et une verte (pourquoi n’a-t-il pas voulu de celle qui était bien mûre ? à cause de son odeur ou de sa couleur ?), après avoir avalé l’entièreté de mon ravier de bonnes fraises rouges et sucrées, mon invité à jeté son museau dans le plat de spaghettis à la sauce tomates !

Carnet de notes :

  • voit-il les couleurs ? il n’a mangé que des aliments (sucré et salé) rouges, verts et jaunes !

Après ce sacré mélange de goûts, j’espère qu’il ne sera pas malade ! Pour faire descendre le tout, il a bu… un seau d’eau !

Carnet de notes :

  • il doit avoir plusieurs estomacs pour avoir pu avaler tout ça en une fois !

Il était presque treize heures quand il a terminé de manger. Il a bien voulu me laisser grignoter le reste du pain avec du fromage blanc. Repus, il a voleté sur place puis a rétréci pour se lover entre mes mains et s’est endormi aussi sec !

Je l’ai couché dans mon lit. Il a repris sa taille habituelle (XXL), en prenant toute la place du matelas. Il a pioncé près de deux heures. Je l’ai observé, sans m’endormir à mon tour.

Carnet de notes :

  • dos et ventre à poils ras, entre bleu et gris
  • griffes (rétractiles) de 7 centimètres
  • paupières transparentes
  • ailes douces et solides, lignées finement, de près, la membrane ressemble à une toile d’araignée
  • oreilles minuscules, on dirait rabougries, arrondies vers l’intérieur
  • queue lisse, sans voile ni « accessoire » de navigation, c’est un tube allant en s’affinant
    • absence de gouvernail ? gouvernail dissimulé ?

Aux alentours des quinze heures, il se réveille. Il semble être plein d’énergie et de vivacité. Tellement vif qu’il se cogne la tête sur le plafond bas et qu’il me donne une baffe avec une de ses ailes. J’en tombe à la renverse. D’un mouvement rapide, il m’aide à me relever en plaçant son museau sous mes fesses, sans me faire le moindre mal.

Il regarde ensuite vers la fenêtre. Il me regarde. La fenêtre. Moi.

Et… je l’ai chevauché ! Et j’ai volé ! Habituée à avoir le vertige, je craignais avoir le mal de l’air. Rien du tout. On est monté si vite, si haut, que j’ai eu très froid et que je n’ai pas eu le temps d’avoir le tournis. Subjuguée. Impressionnée. Épatée. Bouche bée. Une étrange sensation dans le ventre m’a serré les entrailles. Une excitation mêlée à une sensation proche de l’interdit, un soupçon de folie mélangée à une ivresse de bonheur.

Les mots me manquent. Extraordinaire. Oui, enfin, c’était génial jusqu’à ce que je ressente par vibration une crampe intestinale de ma monture ! Une étrange sensation a chatouillé mes mollets et lui a tordu ses boyaux. Sans honte ni aucune gêne, il s’est soulagé en plein vol.

Carnet de notes :

  • les dragons font pipi et caca en même temps, en vol si nécessaire (urgence)
  • à vérifier : intolérance à un fruit ou à la sauce tomates ?
  • ils peuvent souffrir de diarrhée (puanteur puissance 10, j’ai failli m’évanouir rien qu’à l’odeur, je n’ose imaginer ceux d’en bas qui ont reçu ce cadeau malodorant venu du ciel !)
  • les dragons, ce dragon a le sang chaud, il adore le soleil, n’aime pas la pluie et s’amuse avec le vent

Image par Parker_West de Pixabay

Quelle coïncidence : chevaucher un dragon !

J’aime les signes, les coïncidences et autres clins d’œil de la vie. Que ces signes soient petits, aussi visibles que le nez au milieu du visage, aucun n’est insignifiant pour moi. Même si « trois fois rien ». Pour découvrir cette coïncidence, il vous faudra tout lire. Et je suis bavarde. Courage :-)

Le 19 avril, je postais sur mon compte FB l’idée d’un jeu d’écriture. Le « démarreur », la « contrainte », m’est venue en feuillant dans ma PAL un livre en attente d’être choisi. Si ce livre n’a pas été l’élu de l’instant, il m’a donné l’inspiration pour me lancer dans un jeu d’écriture :

Imagine que tu as la possibilité extraordinaire, exceptionnelle de chevaucher un dragon ! Raconte cette expérience unique avec tes cinq sens. Attention, n’en oublie aucun !

Le samedi qui suit, au petit matin, je me fais chauffer de l’eau pour boire une tisane. PAF ! Le sachet de ma tisane me donne l’idée d’une histoire !

Le lendemain matin, très tôt, pleine d’énergie d’avoir rangé et trié mes bibliothèques la veille, je suis en forme dès potron-minet. J’ai retrouvé un carnet à peine entamé. Je déchire les trois premières feuilles qui ne sont plus utiles et je personnalise ce carnet avec des images et des mots piochés à la va-vite dans un magazine.

Une heure plus tard, j’ai les doigts qui me démangent. J’ai envie d’écrire. Au stylo plume. Il doit être sept heures trente quand je relève la tête et découvre par ma fenêtre le vol d’un héron. PAF ! Des images pour une histoire de dragon se forment. Elles naissent et prennent vie sans que je doive leur demander de faire un effort. J’essaie même de les ralentir, car je n’écris pas à la main aussi vite que sur le clavier d’un ordinateur. Les idées sortent de ma tête, passent dans mon bras droit et donnent l’impulsion à ma main et à mes doigts. Les premiers mots sont là. Tout s’enchaîne. D’une fluidité impressionnante. Je ne cherche jamais l’inspiration, c’est elle qui vient à moi.

Je ne regarde pas ma montre, mais quand mon ventre crie famine, il est midi. Une quinzaine de pages ont été remplies ! Et je n’ai même pas réussi à écrire tout ce que je voulais, les idées et les images changeaient, évoluaient. L’histoire a grandi toute seule.

Nous étions donc le dimanche 23 avril. J’ai laissé reposé. J’ai travaillé pour gagner ma croûte. Et ce jeudi, jour de congé pour moi, je décide de réécrire mon histoire pour la partager ici sur mon blog.

27 avril, j’ouvre mon ordinateur. Je lis mes mails. Une newsletter de Babelio me scotche :

Résultat des courses : j’ai écrit cet article, fait des photos de mon carnet et des captures d’écran de la newsletter de Babelio et… et… je n’ai pas réécrit mon histoire (rires).

Ce n’est pas grave. Cela me permet quand même de vous parler de ce jeu d’écriture. J’aimerais que l’un ou l’une d’entre vous écrive un tout petit quelque chose sur ce thème : chevaucher un dragon. Ce n’est pas grave si les cinq sens ne sont pas repris. Mais j’aimerais bien vous lire. Une histoire suivie, une poème, une chanson, un truc trois fois rien du tout. Tout est bon pour écrire. Tout est bon à lire. Tout est bon pour partager.

D’ici ce week-end, promis, vous pourrez lire mon texte.

Mais si vous aimez lire et que vous aimez les histoires de dragons, je ne peux que vous recommander cette extraordinaire petite série : Une histoire naturelle de dragons. Clic clic, cela vous redirigera vers un article que j’ai écrit pendant le confinement ;-) le tome 2, ici (clic)

En y repensant, il y a aussi ce très chouette livre : Wonderlandz

Mémoires de lady Trent, tome 2, avis de lecture & extraits

Le 2e tome des mémoires de lady Trent (Le Tropique des Serpents) a été, pour moi, presque aussi passionnant que le 1er ! Je découvre donc pour la seconde fois la plume de Marie Brennan, l’autrice, et … j’apprécie de plus en plus :-)

Marque-page que j’ai fait avec
les couvertures des 5 livres

Veuve, Isabelle Camherst, chercheuse en devenir, a 23 ans. Pour partir à la recherche d’une espèce de dragons qu’elle n’a pas encore vu, elle « abandonne » son fils de 2 ans à sa nounou.

Son voyage en Érigie durera presque une année entière ! Cette expédition, elle le savait, n’allait pas être facile en ces temps de guerre. Mais elle ne s’imaginait sûrement pas à devoir risquer sa vie plus d’une fois et dans de telles circonstances.

Bien que l’on parle un peu moins de dragons, ce livre reste très intéressant à lire, car l’autrice invente tout un monde, des peuples, des langues, des traditions, des religions, des saisons, des façons de vivre et des époques tout à fait extraordinaires et fascinants.

Son rang de femme, dans ces années 5600 n’est pas facile. Elle doit se battre pour expliquer qu’une femme peut aussi s’intéresser à la science, à la recherche, aux dragons.  Habituée dans son pays à porter des robes ou des jupes longues, elle va découvrir que crapahuter en pantalon est quand même bien plus aisé.

Faire changer les mœurs et les mentalités, chez Isabelle, c’est presque une seconde nature !

Maladroite, franche et parfois inconsciente, la jeune femme se moque bien des ragots et n’a pas peur de défier l’autorité d’un père ou même d’un prince ! Elle se moque d’elle, se reconnait idiote par moment, mais tellement « vraie » qu’elle parvient à ne pas se faire tuer et à sauver sa peau de manière, parfois, tout à fait incongrue.

Amenée à vivre autrement, Isabelle ne mâche pas ses mots et parle de menstrues comme elle parle de politique.

Féministe sans le vouloir, elle est à l’ère du changement !

… Et je peux enfin savourer les magnifiques illustrations dans ces livres que j’ai en papier.

Quelques extraits choisis au risque de dévoiler un peu quelques intrigues…

La courtoisie des fourmis :-)
Des dragons ! Ils sont là ! Et il y a même des œufs !
Bon, oui, d’accord, ça fait mal sur le moment-même. Mais être mordue par un dragon, ça n’arrive pas tous les jours (morte de rire)

Une histoire naturelle des dragons, Marie Brennan

Mémoires, par lady Trent
Tome 1 : Une histoire naturelle des dragons
Auteur : Marie Brennan
Traduit de l’anglais par Sylvie Denis
Editeur : Atalante

Livre numérique reçu gratuitement dans le cadre d’une action de « Le comptoir d’e-Dantès » (suite au confinement)

Rien que le titre et la couverture m’ont d’emblée séduite. J’aime les histoires naturelles et les dragons attisent ma curiosité.

Ce livre, sa lecture, a été particulier pour moi : à la fois passionnant, à la fois rempli de curiosité et à la fois avec beaucoup d’admiration. Une lecture lente, mais avide d’en connaître la suite.

Isabelle a sept ans quand elle découvre, tout près de chez elle, un lucion mort. Fascinée et très excitée par sa découverte, elle veut le ramener à la maison pour le montrer à sa mère, mais quand elle ouvre les mains, il n’y a plus qu’un tas de cendres.

C’est à partir de cet âge qu’Isabelle développe une passion dévorante pour les dragons. Les lucions sont de tout petits dragons, autrefois classés comme insectes. Isabelle grandit et sa collection de lucions aussi. Grâce à la cuisinière de la famille, elle apprend à conserver les corps dans du vinaigre.

Ce passe-temps la fait passer pour une bizarre, ce n’est pas un loisir pour une petite fille. Mais Isabelle n’a que des frères et les bonnes manières ne sont pas son fort. A 14 ans, elle se déguise même en garçon pour pouvoir participer à une chasse au dragon !

A l’âge de 16 ans, elle se voit contrainte de détruire toute sa collection. En effet, elle est en âge de se marier, et aucun gentleman ne voudrait l’épouser s’il venait à apprendre l’existence de cette passion.

Heureusement, elle a un père compréhensif et celui-ci va l’aider à trouver un futur époux qui s’intéresse aussi aux dragons.

C’est ainsi qu’à 17 ans, elle se marie avec un jeune scientifique. Grâce à des rencontres fortuites, le jeune couple va partir à l’aventure aux côtés d’un comte connu dans le milieu pour observer, étudier et capturer des dragons.

Une expédition remplie de surprises, de découvertes, mais aussi de dangers.

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L’autrice invente, décrit, détaille un monde, une époque, des villes, des régions, des langues, des saisons, des mois ! J’ai été fascinée par tout ce monde, monde dans lequel je m’y suis plongée tout entière. A tel point que les étranges mots des régions ou des langues me revenaient en tête en dehors de mes périodes de lecture.

Il y a des rebondissements, des coups de théâtre, mais pas tels qu’on pourrait les attendre avec impatience ; non, tout se passe doucement, lentement. Car dans ce livre, nous vivons un peu à l’époque du Moyen-Âge, sans voiture, sans électricité, avec des réactions et des comportements « dépassés » aujourd’hui, mais que pourtant j’aimerais encore, en partie, retrouver.

Tout le livre est écrit à la première personne, c’est Isabelle qui parle, qui écrit, qui nous raconte ses mémoires. Isabelle est une scientifique, une chercheuse, une tête, sans doute la première naturaliste femme. Mais à cette époque, c’est très mal vu. Pourtant, elle parvient à nous décrire cette expédition comme si nous y étions. Beaucoup de détails, de questionnements autour de ces animaux mystiques, mais craints par la plupart des gens. Et, ce qui m’a beaucoup plu, ce sont les illustrations. Il y en a trop peu pour moi (tellement je les trouve extraordinaires), mais assez pour que je passe commande chez mon libraire de toute la série de livres, au format papier ! Il y a 5 tomes.

J’ai appris beaucoup de choses sur les dragons, leur vie, leur comportement, mais aussi sur l’homme. Certaines scènes, celles qui se rapportent au comportement humain, à leurs réactions, pourraient très bien se passer aujourd’hui, à notre époque, dans notre monde.

Je pense que ce livre, on peut soit tout à fait accrocher à ce style un peu particulier, soit le détester. Déjà rien que dans la façon dont c’est écrit, sous forme de mémoire, n’est pas si aisé qu’il n’y paraît. J’ai lu le premier chapitre doucement, n’ayant pas l’habitude lire des mémoires, mais dès le troisième chapitre de la première partie, j’ai complètement accroché, prenant ma liseuse avec moi dès que j’avais un moment de calme ! Ensuite, le personnage d’Isabelle est aussi spécial, mais au fil de ma lecture, tout me semblait cohérent et en adéquation avec son époque, son rang et son caractère.

Je n’ai qu’une seule hâte : avoir un email de mon libraire pour me dire que mes livres sont arrivés 😊

Un conte de Stephen King

Après la délicieuse lecture du recueil de contes d’Amélie Nothomb, voici un autre conte, bien plus long, d’un autre auteur que j’aime beaucoup : Stephen King.

Si j’ai aimé le style des petits contes d’Amélie Nothomb, je découvre celui de Stephen King.

Ce conte fait près de 400 pages ! L’auteur parle à son lecteur comme s’il contait l’histoire à voix haute.

Ici il est question d’un Roi, de ses deux fils et de dragons. Le méchant est d’emblé identifié : c’est le magicien du Roi.

Le Roi n’est plus tout jeune et il a dû prendre une épouse sans attendre celle qu’il attendait, car à cinquante ans, s’il n’a pas encore trouvé ma future Reine, c’est que celle-ci n’existe pas… La tendre, douce et intelligente Sasha lui a donné deux fils. Hélas, elle est morte en couche lors de la naissance du deuxième.

Logiquement, ce serait au fils aîné de prétendre au trône, mais le vilain magicien ne l’entend pas de cette oreille.

Le livre des Ôjû, Nahoko Uehashi

Tome 2 du livre « La charmeuse de bêtes », traduit par Yukari Maeda et Patrick Honnoré. Editions Milan jeunesse.

Dans ce 2eme et dernier livre, Erin grandit et devient professeur stagiaire dans son école vétérinaire. Mais cela ne la met pas à l’abri des conflits qui règnent entre le royaume de l’Arhan et celui de la Reine Yojé. Que du contraire, car pour protéger Lilan, « son » Ôjû, elle va se mettre en danger…

Jusqu’où Erin sera-t-elle prête à aller pour sauver ces fauves royaux ?

Et pour son peuple, pour sauvegarder l’âme de sa mère, qu’est-elle prête à sacrifier ?

Osera-t-elle défier les ordre de la Reine Yojé ?

Cette histoire, ces deux livres, sont pour moi de magnifiques (très longs) contes que je suis même prête à relire, tellement je les ai aimés !

Ce qui m’a le plus fait vibrer, ce sont là vie de ces deux animaux mythiques : les tôdas et les ôjûs. Même si les uns sont dépeints comme de bêtes monstrueuses et impures et les autre comme des créatures majestueuses et royales, suivre leurs évolutions, découvrir leurs vies, leur éducation, leur élevage, sauvetage, soins et surtout les liens possibles ou craints avec l’homme, c’est tout ça que j’ai aimé lire !

La fin est trop brusque et pas assez détaillée pour moi. Je vais donc écrire « ma » fin 😁

Et cela me donne également envie d’écrire un conte avec ces 2 animaux, un conte plus court, que je raconterai et adapterai à ma voix, à mes émotions, aux images que je souhaite transmettre.