Être ou ne pas être signopaginophile

J’adore les termes un peu savant ou compliqué pour désigner quelque chose de plutôt simple :-)

L’on peut dire que je suis une signopaginophile, soit une collectionneuse de marque-pages. Un peu normal pour quelqu’un qui aime lire un peu, beaucoup, passionnément, non ?

Avec le temps, je commence aussi à apprécier davantage les beaux livres, les grandes éditions, les livres-objets.

Avec le temps, je suis parfois déçue de la qualité de certains livres, au format poche, imprimés, édités à la va-vite, avec une colle qui déborde, des pages qui sont mal attachées, du papier qui n’est parfois pas de très bonne qualité, aussi fin que du papier toilette ! Et j’en passe. Même si je lis aussi sur liseuse, j’ai toujours encore une nette préférence pour l’objet, pour la texture du papier, pour la façon dont j’utilise le livre, je tourne les pages, je peux revenir en arrière, je peux piocher au hasard, et surtout, je peux y glisser un marque-page.

Il y a bien une chose que j’ai en horreur : corner les coins de page pour marquer l’endroit où je suis arrivée. D’ailleurs, c’est bien simple, je crois que je n’ai jamais maltraité de la sorte un livre. Quitte à y glisser, par manque de marque-page à portée de main, un ticket de caisse, un bout de papier quelconque, un mouchoir – papier – avec une seule épaisseur, une carte de visite, etc.

La « collection » a débuté malgré moi. Quand j’achète des livres, parfois il y a un marque-page dedans. Quand je vais dans une grand librairie, j’en reçois aussi de temps en temps. Petit à petit, ils ont commencé à s’accumuler. Petit à petit, ils prenaient de la place et je ne savais pas où les ranger. Puis, un jour, je reçois une jolie boîte à biscuits, en métal. Pas très large. Elle rentre pile devant des livres, dans un casier de ma bibliothèque. Une boîte parfaite pour ranger mes petits « bouts de papier ». Certains sont achetés, d’autres reçus, d’autres encore personnalisés, faits maison, par mes enfants ou par moi-même. Et puis, les marque-pages « traditionnels » ont été rejoints par des cartes de vœux, photos et autres souvenirs petits et sympas.

Recycler une boîte puzzle pour un kamishibaï !

Voici un projet bricolage que je voulais refaire depuis quelques semaines : un butaï en carton. Ce kamishibaï, 100% maison, va m’accompagner de temps en temps ou tout le temps, je ne sais pas encore, dans les crèches à l’occasion de mon animation de lecture à voix haute pour les tout petits. Do it yourself pour être dans le coup :-)

Je ne voulais pas gaspiller de l’argent pour fabriquer ce butaï, aussi, j’avais espéré récupérer de vieux calendriers en carton fort… mais je n’en ai point trouvé/reçu. Début novembre, j’ai néanmoins reçu des calendriers carrés d’une collègue de formation, avec un carton moins solide. Je pensais que ça allait convenir, hélas ceux-ci n’ont pas la bonne dimension pour ce bricolage, mais les images des calendriers ont ravi mes enfants :-)

Tout à coup, en cherchant dans mon bureau un autre vieux carton de déménagement, je tombe sur mes boîtes de puzzles vides. Immédiatement, j’ai eu cette idée. Ma fille étant à mes côtés me demande de choisir une boîte particulière afin de garder l’image du perroquet sur l’un des coins.

En effet, une boîte de puzzle, vide, c’est solide et ça a déjà la forme parfaite pour glisser des feuilles A4, moyennant quelques découpes au préalable.

Voici mon bricolage, en images :-)

Boîte de 300 pièces XXL, mais j’en ai d’autres de 500 pièces et même 1000 pièces qui ont la bonne dimension.

J’ai découpé avec un cutter deux fenêtres, l’une devant, l’autre derrière. J’ai simplement posé une latte de 30 cm sur chaque bord et le tour est joué.

puzzle kamishibai base

puzzle kamishibai (8)

Puis, j’ai coupé (enlevé) un côté latéral. 2 fois pour chacun des 2 couvercles. Bon, sur la photo, j’avoue que j’ai d’abord découpé la 1ère fenêtre, puis le côté latéral et ensuite seulement la fenêtre de l’autre côté (rire)… Pas dramatique, cela n’a rien changé au résultat.

puzzle kamishibai (5)

Puis, j’ai caché les couleurs d’origine de la boîte, pour avoir quelque chose de plus joli. Pour ce faire, j’ai utilisé du papier cartonné, de forme carrée, car à l’origine c’étaient des feuilles pour faire des origamis. Je n’avais plus de papier de couleur unis pour « emballer » tout ça.

 

Cela m’a donné ceci comme résultat. Même si le perroquet est coloré, je trouvais ça triste pour des bébés. Alors, j’ai commencé à colorier tout ça et j’ai fait des essais pour voir ce que cela donnait.

Les couleurs donnaient du peps, alors j’ai tout colorié, avec le plus de couleurs différentes possible. Et je suis assez contente du résultat. Après, j’ai renforcé tout le cadre avec du gros papier collant transparent. Ce n’est pas super joli, mais ça protège et rend le tout plus solide.

Même si mon kamishibaï tient tout seul debout, je pense que je vais essayer de lui coller un pied en-dessous et de lui accrocher un fin morceau de tissu pour l’avant pour cacher la première image, histoire de faire comme un vrai théâtre, avec ses rideaux :-)

Après coup, je vois plusieurs imperfections, mais comme j’ai encore des boîtes vides de puzzles, je vais pouvoir en refaire un autre, qui sera encore mieux. En effet, j’ai oublié que je devais faire une fenêtre plus petite à l’arrière, là où je vais lire le texte. Je suppose que c’est pour rendre le support un peu plus solide.

Et je crois que je vais mettre du simple papier blanc par dessus afin que le regard et l’attention ne soit distraits par le décors, après tout, c’est l’histoire qui importe le plus, non le support dans lequel elle est mise ;-)