Émergence d’un conte

Les idées d’histoires, parfois, arrivent sans crier gare.

Entre ma participation prochaine à l’atelier d’écriture de conte de Christian Schaubroeck, la préparation d’articles pour mon blog et ma lecture du moment (Tome 1 : Les contes inachevés, de Aya Ling), voilà ce qu’il m’arrive :

Des idées pour une histoire,
La veille, sont arrivées au soir.
Me les répéter, me convaincre de les retenir,
Pour ne pas, à ce moment, devoir les écrire,
Et sortir toutes mes affaires,
Alors que se baissent mes paupières.
Puis, au petit matin,
Craquer mes doigts, me frotter les mains,
Car tout est encore là,
Même si je n’y crois pas.
Vite, vite, me lever,
Et enfin tout noter.
Il n’est même pas 6 heures,
Mais, je nage dans le bonheur.
Tellement hâte de créer cette histoire,
Émoustillée par tant d’espoir,
Je renais de cette envie,
D’écrire, de créer, de donner vie !

Inspiration du soir, écriture du matin

Deux heures et dix-neuf pages plus tard, mon carnet se nourrit de cette nouvelle histoire.

Petite histoire pour Noël

Un début d’histoire… qui commence à partir d’une histoire vécue. Si si, les amis, petits et grands, retrouvez votre âme d’enfant et imaginez, si vous le voulez, une suite à ce début :-)

Au petit matin d’un jour de décembre, tu marches dans la rue. Tu avances tranquillement sur le trottoir, comme cinq fois par semaine, pour te rendre à ton travail. Ton travail est loin, et tu dois d’abord prendre un bus pour y arriver, et puis un train. Et avant cela, tu dois faire toute ta longue rue pour arriver à l’arrêt de bus. Tu croises rarement quelqu’un, sauf le facteur, car tu pars assez tôt. Cela ne te dérange pas, tu aimes beaucoup marcher. Sauf, par temps de grosse pluie. L’avantage, c’est qu’à présent, tu connais le chemin par cœur, tu sais dans quelles maisons les gens sont déjà réveillés par la ou les lampes qui illuminent leur maison, tu sais où il y a un trou sur le trottoir qu’il faut éviter par temps de pluie pour ne pas tremper tes chaussures, tu sais où commence le petit bois d’où sort parfois d’étranges sons d’animaux. Oui, tu sais tout ça. Rien ne t’étonne, et ce chemin dans lequel tu mets dix-sept minutes de marche, te permets de réfléchir, de penser, de souffler, de te préparer à la journée.

Un pied devant l’autre, tu observes la tête légèrement relevée le quartier de lune qui est en plein milieu de ta trajectoire, dans les hauteurs. La lune, tu aimes la regarder. Elle n’est pas ronde, pas pleine, mais cela ne l’empêche nullement de briller ardemment. Tout à coup, une autre lumière, à ta gauche, sur le trottoir d’en face, une autre lumière arrête tes réflexions matinales. Cette lumière n’est pas si particulière, c’est celle de l’intérieur d’une maison. Oui, mais d’habitude, les gens de cette maisonnée ne sont pas réveillés. Tu t’arrêtes et tu écoutes attentivement. Y-a-t-il un bruit différent qui te mettrait sur la voie ? Un bruit comme un volet qui se ferme ou une porte de voiture qui claque qui pourrait signifier un départ ? Après tout, nous sommes vendredi, même les pensionnés peuvent s’offrir de temps à autres un petit week-end en amoureux. Mais il n’y a aucun bruit, rien de différent. Alors, tu regardes plus attentivement au travers de la porte vitrée. La lumière est jaune, ni trop vive ni trop basse. Tu ne distingues aucun détail, car la porte a été conçue pour ne pas voir au travers et ne donner aucune satisfaction aux petits curieux de ton genre. Toutefois, grâce au mouvement d’une personne, le monsieur qui habite là tu penses, tu avances encore un peu pour avoir un autre point de vue et tu crois voir une silhouette immobile dans un coin.

Le monsieur de la maison est parti. Tu es à présent toute seule face à cette silhouette qui ne bouge toujours pas. Il ne te faut pas longtemps pour comprendre que tu as en face de toi l’un des rennes du Père Noël ! Même si les contours sont flous, même si tu ne vois pas les couleurs, les grands bois sur cette tête si particulière, tu la reconnaîtrais n’importe où ! Et ce n’importe où, c’est dans ta rue ! Père Noël habite dans ta rue !

Bon, récapitulons. Tu as 36 ans, tu n’es plus un bébé, tu ne crois plus aux contes de fées, ni à la petite souris, ni à Saint Nicolas. Donc, ça fait longtemps, très longtemps, que tu sais que le Père Noël, bah, c’est une histoire pour les petits enfants. Toi, tu es grande à présent.

Alors, comment cela se fait-il que tu sois étonnée par ce que tu vois ? C’est probablement un déguisement… oui, sûrement, ça ne peut en être autrement ! Vraiment ?

Et pourtant… et pourtant tu es toujours là, arrêtée dans ta marche, à observer cette maison illuminée. Tu regardes ta montre. Tu es bientôt arrivée à ton arrêt de bus. Il te reste encore 6 minutes avant que le bus arrive. Vite tu traverses la rue pour observer cela d’un peu plus près. Tout à coup, là, en bas à droite de la maison, dans le jardin, juste derrière la poubelle, quelque chose ou quelqu’un bouge ! C’est tout petit. Sans doute une souris ou un mulot. Ou peut-être un rat. Brrr, tu n’aimes pas les rats. Tu les détestes même ! Dans l’obscurité de la nuit, tu ne vois pas très bien. Malgré qu’il y ait de la lumière dans la maison, cela n’est pas suffisant pour éclairer ce côté-ci de la maison. Vite, tu sors ton téléphone de ta poche et tu actives la lampe de poche intégrée. Tu remercies la technologie, et aussi ton mari pour t’avoir offert ce petit bijou dont tu pensais que tu n’utiliserais jamais la moitié de toutes les fonctions. Tu braques le faisceau lumineux à la base de la grande poubelle grise.

– Un lutin ! Un truc minuscule avec un chapeau rouge et un pompon blanc ? Pas possible ! Invraisemblable ! Tu hallucines ma vieille ! Tu es bonne à être enfermée chez les fous.

Tu frottes tes yeux, tu regardes une fois autour de toi pour voir s’il n’y aurait quand même pas une autre bonne âme pour confirmer ou infirmer ce que tu vois. Le facteur est déjà parti dans sa petite camionnette, et il n’y a décidément personne pour te venir en aide.

– Une photo ! Oui ! Vite une photo. Allez bon sang, où se trouve cette fichue application ? Ah là, ben oui évidement, sur l’écran d’accueil ! Argh ! Mes doigts sont gelés. Je déteste ces touches plates, tactiles…

Bon, calme-toi, ce n’est pas en t’énervant que ça ira plus vite. Que du contraire.

« Bon, j’y suis, je vise, j’active le flash et « clic » c’est dans la boîte, enfin, dans le téléphone ! »

Aveuglée par le flash, tu ne vois plus rien, sauf des points jaunes et blancs. Tu vises quand même une nouvelle fois à l’aveugle l’endroit et tu prends deux autres photos au cas où la première soit floue.

Aussi vite, tu replaces ton téléphone dans ta poche et tu te remets en marche, car là, pour le coup, tu vas vraiment louper ton bus, puis ton train, et tu seras en retard à ton boulot !

Ce n’est qu’arrivée à l’arrêt du bus que tu te traites d’imbécile ! Ben oui, tu aurais pu prendre la silhouette du renne en photo aussi ! Bon sang, ce que tu peux être stupide parfois !

Une idée brute, un brouillon

Il y a quelques temps, j’avais lu une petite histoire sympa sur Atramenta, celle d’Elidee… mais dès le début, j’ai réalisé que j’avais lu trop vite un mot… et dans ma petite tête imaginaire, une image s’est imposée. Avec son accord, j’ai pu prendre le passage qui m’a donné cette image et écrire un texte dessus.

Alors, j’ai laissé mon ordinateur au commande de mes 10 doigts. Je pensais qu’ils allaient parvenir à décrire cette image que j’ai eue avec ces mots

« Elles font parties de l’embranchement des arthropodes (invertébrés), classe des arachnides (huit pattes, huit yeux – et pourtant une mauvaise vue –) ainsi que des crochets venimeux « chélicères » d’où le nom de chélicé(lé)rates orthognathes »

–> J’ai lu ORTHOGRAPHE pour le dernier mot :-)

Je n’ai pas (encore) réussi à terminer ce texte, pourtant, j’aime bien le début. Mais j’ai voulu faire court… et c’est loupé. Entre temps, d’autres idées, qui ne me sont pas venues grâce à Elidée hihi, sont apparues et j’ai écrit d’autres choses…

Voici un brouillon, un début d’histoire… si ça vous tente, vous pouvez poursuivre l’aventure… ou pas  :-)

Avez-vous déjà rencontré une BHP ? Mais au fait, qu’est-ce une BHP ? Que renferment ces 3 petites et simples lettres ? Si vous n’avez pas trouvé, c’est que vous ne faites probablement pas partie de la famille des HP, ni même de l’ordre des IM, et sans doute encore moins de la classe des HPI.

Ce n’est pas grave, ne vous en inquiétez pas, vous pourrez quand même comprendre de quoi il s’agit en lisant cet article que je vous retranscris et que j’ai découvert hier, dans la bibliothèque d’Elidée.

Au XXIème siècle, c’est-à-dire présentement, une nouvelle espèce animale a été découverte sur le littoral méditerranéen d’Hyères, à la côte d’Azur, dans le sud de la France. Pour être tout à fait exact, il ne s’agit pas vraiment d’une nouvelle espèce à part entière, car elle existe déjà sous le nom scientifique de Nemesia mandersjernae.

Cette araignée appartient à la catégorie des mygales, ces bêbêtes à 8 pattes plutôt imposantes et velues. Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur les mygales, n’hésitez pas à aller feuilleter le texte d’Elidee (clic).

Qu’a donc de si particulier la N. Mandersjernae dont il est question dans cet article ? Celle trouvée fortuitement, a été repérée grâce à sa toile extraordinaire. D’habitude, cette sorte d’araignée construit… une toile que je dois encore détailler ici, à chercher…

La toile de celle-ci est spectaculaire, a été repérée par, comble de cette découverte, Angelina Arachnophobia, une enfant de 10 ans, passionnée davantage par les dauphins que par les araignées dont elle a développé, comme son nom l’indique, une répulsion tant visuelle qu’auditive de l’araignée. En effet, la phobie de cette enfant ne se limite pas à la simple vue d’une bête à 8 pattes, mais aussi à son nom ou description prononcé oralement ! Or, il se fait qu’un jour, sa famille étant en vacance, notre jeune pré-adolescente, dont ses pensées sont occupées par l’élaboration d’une bande dessinée manga, est attirée par l’étrange lecture du mot « viens » dans la confection d’un bricolage en forme de fil de laine, posé à quelques centimètres du sol. Le mot est formé à partir d’une écriture cursive, les voyelles sont décorées de paillettes et les consonnes sobres, sont maîtrisées, avec une belle boucle en haut du « v », deux belles jambes au « n » et un « s » parfait qui respire la beauté de la lettre. Angelina ne se doute pas une seconde de quelle artiste se cache derrière toute cette mise en scène. Elle qui adore écrire est admirative du soin avec lequel on a fait preuve en reliant toutes les lettres. Tout en regardant tout autour d’elle, elle chuchote « mais qui doit venir ? À qui s’adresse cette invitation ? ». Des bruits de branches cassées détournent son attention. Angelina se retourne complètement pour voir si son petit frère pot de colle ne l’aurait pas une fois de plus suivie rien que pour l’enquiquiner dans sa recherche d’inspiration solitaire. Mais derrière elle, il n’y a pas âme qui vive. Pas un petit frère haut comme trois pommes, pas un chat, pas une mouche… quoique, en y regardant de plus près, dans l’épaisse chevelure de notre jeune écrivaine, au sommet de son crâne, en équilibre précaire sur un cheveu dressé par le vent, il y a une bestiole, plus minuscule qu’une fourmi, plus légère qu’un souffle d’air : un pou. Et en réalité, il n’est pas tout seul. Ils sont riquiquis, oui, mais encore plus collants qu’un petit frère de 8 ans. Voilà 5 semaines qu’ils squattent la tête d’Angelina ! Sa mère a beau essayer tous les produits, des plus inoffensifs aux plus corrosifs, rien n’y fait, ils s’accrochent à cette chevelure épaisse aussi solidement que la super glu. Et ça, Angelina l’a oublié… mais pas notre artiste en lettres qui le temps d’une distraction a changé son mot en « à toi », en séparant bien les lettres, en mettant un joli accent sur le « a » et un beau point tout rond sur le i.

– A moi ? Lit la jeune fille. Cette invitation est pour moi ? C’est moi qui doit venir ? Demande-t-elle d’une voix claire et étonnée.