Nanowrimo J3 : trois salades de contes

Je suis bien mon « plan », je commence chaque jour (le troisième aujourd’hui) avec le thème du conte que je souhaite détourner ou mettre en salade.

J1 : Le petit Prince découvre une nouvelle planète

J2 : Le petit bonhomme en pain d’épices sont sept et se sont transformés en Petits Chats en pain d’épices

J3 : Le Loup et les 7 chevreaux, bref point de vue de la mère des chevreaux qui est partie en forêt pour nourrir sa marmaille pendant que le loup mangeait sa progéniture

Je n’ai fait qu’aborder le conte J3. Il reviendra un peu plus tard dans l’histoire. J’ai été surprise par la tournure que prend ma Salade de Contes. C’est un savoureux mélange de contes et de détournements, d’imagination et de … développement personnel ! Incroyable. Pour rappel, en septembre si ma mémoire est bonne, je voulais écrire le début de mon autobiographie pour le NaNo. Mais pas une autobiographie « standard », pas classique, non, je voulais faire ça de manière positive en répondant à des questions-souvenirs du style « Quel a été ton moment préféré à l’école primaire ? » ou « Enfant, quel était ton plat préféré ? » ou encore « Tes trois meilleurs amis, qui sont-ils ? » et même du genre « Un événement qui t’a joyeusement marqué avec ton père/ta mère/un grand-parent »… Et donc, c’est une agréable surprise de « me » découvrir, de voir comment l’histoire, mon personnage, mon héroïne évolue.

J’ai bien avancé ces trois premiers jours de congé. J’ai pris de l’avance, car je sais que je vais moins écrire quand je vais reprendre le boulot. Mais je suis motivée comme rarement je l’ai été pour un NaNo.

Demain, J4, je jouerai avec Les trois petits cochons :-) Je me demande ce qu’ils vont bien pouvoir faire dans mon histoire.

Dans cette attente, voici une image qui illustre mes quelques 3800 mots écrits ce matin. Image générée avec Chat GPT.

L’image « mise en avant » au-dessus de cet article est générée par l’Intelligence Artificielle de WordPress.

Bavarde comme une pie, NANO J1

Nous ne sommes pas dimanche, mais en Belgique où je vis, c’est tout comme, c’est un jour férié. (fête des « morts »).

Et en ce premier jour de Nanowrimo, j’étais bien inspirée ! J’avais déjà atteint le nombre de mots recommandé – 1666 – avant de rentrer pleinement dans l’Histoire. J’ai d’abord dû, bien sûr, placer le personnage principal, mon héroïne. Et puis, tout s’est enchaîné : l’arrivée de la Pie bavarde, le premier jeu d’écriture choisi, un doute, une réflexion, une pause et c’est reparti. Reparti et terminé pour le premier chapitre avec 4293 mots. Ensuite, la crainte d’oublier l’idée, le lien pour aborder le chapitre deux et hop quelques 333 mots supplémentaires pour m’aider à bien démarrer demain matin.

Très contente et heureuse pour ce premier jour du défi.

Comme Chat GPT était « en panne » ce matin, j’ai demandé à l’Intelligence Artificielle de Word Press de générer une image pour l’article. Puis, je suis revenue à GPT et je préfère celle-ci :-)

Maria, une fée des contes merveilleux

Voici l’interview que j’ai rédigé pour le mensuel de La Maison du Conte et de la Parole de Liège.

Maria Estalayo est une fée

Un jour d’automne, j’ai rencontré une fée des contes merveilleux. Merveilleux, car ces contes nous démontrent que tout le monde est capable de surmonter n’importe quel obstacle ; qu’il y a toujours quelqu’un pour nous aider même si, à la fin, c’est toi, moi, chacun de nous, qui dois faire le dernier pas tout(e) seul(e).

Une fée qui nous arrive d’Espagne, mais elle est aussi une fée américaine, japonaise, belge. Une liégeoise polyglotte. Cette fée, traductrice de métier, est aussi une conteuse merveilleuse.

Cette fée s’appelle Maria. Comme Obélix, Maria est tombée dans une marmite quand elle était toute petite. Mais c’est tout ce qu’ils ont en commun. Maria, c’est dans une marmite de contes qu’elle est tombée. Sans s’y noyer, elle a bu les paroles de son père qui lui racontait des histoires. Très vite, la potion l’a aidée à lire, très vite elle a été accro aux mots. Et oui, tel Obélix, la fée Maria a toujours été une grande gourmande, puisque depuis qu’elle sait lire, elle ne cesse de dévorer des histoires, avec une préférence pour les contes à la sauce merveilleuse. Les contes merveilleux et les belles illustrations qui accompagnent tantôt un recueil de contes traditionnels, tantôt un album de contes d’ailleurs.

Née en Espagne, la fée Maria baigne dans les livres et la littérature grâce à un super papa passionné de littérature, d’histoires et de poésie, et grâce à une super maman qui lui a offert sa passion pour la transmission des poèmes dits avec le cœur. Son super papa est aussi un amoureux des langues. En autodidacte, il change de langue comme il change de chemise. Et la fée Maria, eh bien ! Elle prend le pas. C’est grâce aux contes qu’elle a commencé à apprendre les langues. Son super papa les enregistrait avec sa voix et elle, la fée Maria, elle ne cessait de les écouter, encore et toujours. Et comme, avec le temps, la machine était cassée, elle modifiait la voix et ça donnait au super papa une voix très rigolote.

La fée Maria n’a pas dix ans qu’elle part vivre aux États-Unis. Elle y grandira durant cinq années. Non seulement, elle découvrira, aimera, parlera anglais, mais c’est à la fin de ses primaires qu’elle va faire connaissance avec le Japon. Le pays du soleil levant, sa culture, ses traditions, ses contes, ses histoires grâce à une personne native qui viendra à l’école pour partager ses savoirs en matière de kamishibaï (théâtre de papier), de haïkus (poème bref qui tient sur trois lignes, en 17 syllabes), de calligraphie, d’origamis, etc. Cette langue riche et ses syllabaires intéressants lui permettent de se familiariser avec une nouvelle langue, langue qu’elle a choisie à l’université comme 3e langue. Maria finira par y partir une année entière.

C’est en pleine adolescence que la fée Maria est attirée par les contes d’auteurs et les histoires courtes. Un peu plus tard, à la fin des années ’90, à l’université, il y a un boom pour les contes pour adultes. Grâce à un petit café, Libertad 8, je me passionne pour le conte conté. Ce lieu connu et reconnu à l’époque – et qui a tenu pas moins de vingt ans – organisait le vendredi ou samedi soir, des spectacles contés, avec une minuscule scène. Les yeux de la fée Maria pétillent. Elle me raconte que c’étaient uniquement des conteurs professionnels ; que cela ressemblait plutôt comme une veillée qu’un spectacle. La fée Maria allait boire un verre en écoutant des contes (pour adultes), avec des contes d’auteurs (Roald Dahl), parfois en lien avec des contes traditionnels Cela durait environ une heure, avec un entracte. J’adorais ces moments magiques. Même les fées ont des rêves. Celui de Maria, c’était d’être un jour sur la scène de ce café.

Là-bas, en Espagne, il y a un conteur extraordinaire, qu’elle apprécie énormément : Héctor Urién. Depuis plus de dix ans, Héctor raconte comme personne les contes des 1001 nuits. Il s’est mis comme défi de raconter les 1001 nuits et il les raconte une à une, les 1001 nuits, une fois par semaine ! Il fait beaucoup de recherches, il adapte les classiques tel Don Quichotte qu’il raconte passionnément pendant une heure entière. Il met à l’aise et ça a l’air très facile pour lui, naturel. Maria me raconte, toujours avec de la poudre de magie qui volette partout autour d’elle, que ce conteur est très proche de son public. Poésie et tendresse passent dans sa voix, dans son regard, dans ses gestes. Il manie tous ces ingrédients habilement, il soupoudre le tout d’un zeste d’humour et il peut tout dire.

J’ai retrouvé cette tendresse, cette proximité, cette ambiance familiale et familière à la première veillée donnée par La Maison du Conte et de la Parole de Liège à laquelle j’ai assisté. C’était en 2018 je crois. Aux Retrouvailles, Maria a rencontré une autre fée : Chantal Devillez. Notre fée Maria a immédiatement vu que la fée Chantal donnait des formations sur les contes, comme celles auxquelles elle n’avait jamais osé y aller en Espagne ! Oh, si ! Bien sûr que Maria avait un peu peur d’y aller, car n’oublions pas que le français n’est pas sa langue maternelle. Mais entre fées, elle s’est tout de suite sentie à l’aise et elle a sauté le pas : formation, histoires contées aux veillées de La Maison du Conte, formation, contes adaptés…

Et c’est ainsi que petit à petit, notre fée Maria s’est constitué un répertoire de contes bien à elle. A son image. A son dynamisme. A sa multiculturalité. Les contes traditionnels hispanophones y tiennent une grande place. C’est assez universel me dit-elle. Elle aime aussi beaucoup les contes traditionnels japonais : Issunbôshi par exemple. Ce petit samouraï fort et courageux inspire beaucoup notre petite fée qui n’est pas bien grande, mais qui comme Issunbôshi – et sa version espagnole – elle a un grand cœur, elle est courageuse et sa volonté pour réussir est très forte.

Le merveilleux, me précise-t-elle, je le sens comme une deuxième nature, j’en suis très proche, je rentre très facilement dans la métaphore.

Maria, la fée conteuse, à l’accent merveilleux, réfléchit à une question que je lui pose. Je lui demande si elle peut m’expliquer la façon dont elle a de se préparer à une représentation. Maria (a) fait beaucoup de théâtre ; la scène, la parole véhiculent beaucoup d’émotions, de messages, d’histoires. Si elle aime écrire, elle attache beaucoup d’importance à l’oralité. Que ce soit dans son travail ou dans les contes, l’oralité y tient une place privilégiée. Sacrée. Elle n’a pas envie de « travailler un conte » en commençant par l’écrit, car elle craint d’être trop littéraire. Pour elle, elle fait une première lecture du conte, pour elle, silencieusement. Une fois qu’elle connaît l’histoire, elle laisse de côté le texte, elle garde en tête la structure, elle s’assure qu’elle l’identifie bien, puis elle voyage dans le conte, elle fait le cheminement de l’histoire visuellement, par des images. Pour ces images, parfois, elle les dessine, mais très peu. Elle trouve plus intéressant de visualiser le storyboard pour avoir ses propres images. Visualisation et réflexions quant au sens du conte.

La fée Maria, quand elle se préparer à conter, elle fait des recherches. Oui, elle cherche toutes les version possibles et imaginable sur ce conte. Par curiosité d’abord, puis pour les langues, pour les cultures, les traditions, les messages. Elle peut ainsi choisir des morceaux de différents versions. Elle a ainsi sa propre version sur laquelle elle travaille. Une fois visualisé entièrement, le conte est prêt pour être oralisé par la fée des contes.

Je l’oralise, une fois ou deux devant quelqu’un. Après il faut peaufiner. Ça prend du temps. Les gens ne se rendent pas compte du temps que ça prend. Pas de mémorisation, pas d’écriture. Je reste dans la visualisation et dans l’oralité.

Une fée, ça se forme. Un peu. Beaucoup. Toujours. Passionnément. Maria n’a jamais cessé de se former, car elle aime les formations en tous genres. Elle adore l’enseignement des deux côtés : être formée et former, transmettre mes connaissances. Depuis toujours ! Des formations en contes, en Belgique, Maria a commencé et progressé avec Chantal, puis durant la pandémie, elle a eu l’occasion de se former avec des conteurs et des conteuses espagnols et latino-américains, en ligne ! Comme tout était à l’arrêt, on a eu l’occasion de faire une formation très complète. C’était, me dit-elle, d’une richesse incroyable, très international, une magnifique expérience. Et depuis 2020, après la formation d’initiation à l’art du conte au Théâtre de la parole, à Bruxelles, Marie poursuit cette aventure avec la formation longue, sur une durée de 3 ans !

Dernièrement, j’ai eu l’occasion de suivre une mini formation avec Pep Bruno « comment conter avec un album jeunesse ? » Le livre est comme un partenaire sur scène, c’est comme si c’était un jeu à deux avec le public.

Maria a comme toutes les fées, une mémoire exceptionnelle. Et elle se souvient d’un conte, de deux contes exactement, qui l’ont marqué : « Blancaflor ou La fille du Diable » et « La morte marraine ». Deux versions espagnoles de contes traditionnels. Ils m’interpellent beaucoup parce que le premier est l’un de mes contes merveilleux préféré, il m’attire beaucoup par la figure de la fille du Diable, et l’autre, c’est un peu le sujet de la mort, le regard de ce conte sur la mort.

Ce sont ces deux contes qu’elle continue encore et encore à travailler. Elle n’est pas au bout du processus, car il y a beaucoup à approfondir.

Notre fée est polyglotte, vous l’avez compris. On pourrait dire qu’elle est quadrilingue. Elle conte en espagnol et en anglais de préférence, mais aussi en français. Les comptines et les chansons du folklore ont particulièrement la cote en anglais. Elle se sent plus à l’aise dans la langue de Shakespeare (une grande fan de Shakespeare) que dans celle de Molière. Quant au japonais, je suppose qu’elle ne conte pas dans cette langue, car il n’y a pas de public chez nous pour l’écouter.

Notre fée est aussi maman. Deux adorables filles qui lisent beaucoup, comme elle, mais qui sont son premier public également. Elles aiment bien écouter les contes, elles m’accompagnent aux veillées, elles aiment inventer leur propre conte, tant à l’oral qu’à l’écrit. Elles ont de très bonnes idées je trouve, très structuré. La plus grande, n’est pas vraiment une passionnée de lecture, mais elle a toujours écrit des histoires, même des BD. Maintenant, elle lit davantage, mais elle continue d’écrire.

Le message de notre fée conteuse ? Rendez-vous aux veillées et scènes ouvertes ! En tant que public ou pour conter, ce que vous préférez. Je ne dirai pas le contraire, car autant pour Maria que pour moi, c’est grâce à ces rendez-vous où il fait beau conter, où l’on est écouté et conseillé et bien entouré qu’elle et moi avons pu nous lancer, faire nos débuts sur scène ! Et puis je retrouve cette ambiance particulière du café de mon époque. Cela me manque un peu cette familiarité, cette proximité dans les cafés.

Des projets en cours ? Je travaille pour l’instant des contes traditionnels espagnol sur le thème de Noël. Je veux rendre accessible certains contes et certaines traditions qui me sont chères, comme la veillée de Noël (en Espagnol = Nochebuena (la bonne nuit)) qui nous montrent que c’est possible de « traverser la nuit », de « rendre la nuit bonne » en y retrouvant à nouveau la lumière. Ce n’est pas pour tout de suite, mais j’y travaille.

Nanowrimo J25 : l’intrigue continue

Suite à ma demande sur FB, des amies m’ont conseillé quelques idées pour faire avancer mon histoire.

Plusieurs idées sont très sympas et j’ai envie de toutes les intégrer. Pas en une fois bien sûr. En attendant, cela m’a permis en effet de progresser dans mon texte.

Ce vendredi, d’étranges boîtes ont été déterrées devant le bungalow de la tante du personnage principal. Dans l’une d’elles, trois petites robes de communion.

Une fois les boîtes enlevées et les trous rebouchés, la terre a donné des hortensias. Des fleurs bleues ont poussé là où se trouvaient les boîtes, des roses ont embelli tout le reste.

A son retour dans le bungalow avec tous les trésors découverts, un chat l’attendait devant le feu ouvert. Un chat gris avec le bout des pattes arrière, blanc. Le chat était couché sur un livre.

D’autres détails et d’autres scènes arrivent dans ma petite tête. Vite, vite, tout noter avant que je n’oublie ;-)

Merci les amies pour tous vos commentaires ! Vous êtes géniales.

Nanowrimo J19, trois petits cochons

L’histoire continue

J’ai bien écrit ce samedi matin ! Près de 3000 mots. Je ne les compte pas spécialement, c’est automatique quand je me connecte soit à la plateforme Scribbook soit à celle du Nanowrimo

C’est sans surprise que je me laisse porter par mon histoire. Quand je me retrouve devant mon clavier, je ne sais pas ce que je vais écrire, quel chemin va choisir mon héroïne, quelle action va se passer, etc. Je laisse venir les choses telles qu’elles viennent. Aujourd’hui, j’ai parlé de trois cochons. Deux « identiques » et un différent. Ce n’est pas le « Le vilain petit canard » que j’ai revisité en « Le vilain petit cochon », quoique j’aurai pu en y repensant, mais bien une adaptation des « Les 3 petits cochons ».

Et puis, j’ai déjà commencé une « introduction » à ce que je vais écrire après. Demain ou un autre jour, je verrai bien ;-)

A peine ai-je fermé les applications pour le Nano, que d’autres idées me viennent. Vite ! Vite ! Il me faut les noter…

Bon dimanche et à bientôt !

Nanowrimo J12

Je rattrape mon « retard ». L’histoire s’écrit toute seule. Si j’ai encore envie d’écrire pour atteindre les 20.000 mots, ce sera peut-être cet après-midi ou ce soir. Mais je ne me mets plus de pression. Je suis juste grisée par cette progression et par cette histoire qui coule d’elle-même, qui vit sa petite vie, presque sans moi :-)

Toutefois, je crois que si je veux capter l’attention des lecteurs, il ne faut pas que j’oublie de faire avancer l’intrigue principale. Et ça, c’est une autre pair de manches ! Raconter des salades… de contes, c’est facile. Mais emboîter le tout dans un roman, c’est autrement plus difficile pour moi. Si je veux que la vinaigrette prenne, va falloir assaisonner juste.

Aujourd’hui, j’ai abordé un secret dont on ne parle pas dans un conte traditionnel connu : Cendrillon. Saviez-vous que Cendrillon n’a jamais voulu être une princesse ? Elle, ce dont elle rêvait, c’était d’être institutrice, une professeure des écoles. Et que si tout le monde sait que sa belle-mère est une marâtre impitoyable, méchante et cruelle, son père n’est pas si gentil que ça. Cendrillon a une grand-mère exceptionnelle. C’était la mère de sa maman. La fée marraine qui tient le beau et grand rôle aurait dû aller à sa grand-mère. Seulement voilà, si Cendrillon n’aime pas sa belle-mère, son père déteste la sienne aussi, mais pas pour les mêmes raisons.

« Youpie » semble dire mon « petit » garçon :-)
Série de photos avec mon fils qui saute à la mer.
C’était il y a 3 ans…

Mon cheminement dans les contes

Interview de La Maison du conte et de la Parole de Liège-Verviers

L’interview de Marie-Claire Desmette, de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, retrace mon cheminement dans les contes, depuis mes débuts. L’article complet est paru dans leur mensuel du mois de mars 2022.

Deux courts textes de ma plume font suite à cet interview : « Plus tard, je serai … libre ! » et « La petite Mamie aux boules de laines ». Ce dernier, conte revisité de « La petite fille aux allumettes », est paru dans mon recueil « Raconter des salades … de contes ».

Avant cette interview, je n’avais jamais réfléchi à la source de cet attrait pour les contes. Et il est vrai, qu’adolescente, je devais déjà baigner dans cet univers magique, puisque ma rédaction créative à partir du cadavre exquis « Un miroir sème gaiement une carte sale » était inspirée du célèbre conte de Lewis Carroll « Alice, de l’autre côté du miroir ». Ce qui est marrant, c’est que je ne me souviens pas très bien de cette suite d’Alice au Pays des Merveilles, mais très bien du moment où j’ai fait ce devoir pour le cours de français. J’avais 14 ou 15 ans et je vivais à ce moment-là chez ma maman et son deuxième mari. J’avais écrit le premier jet, le brouillon, sur une table et ses chaises en plastique rouge, sur la terrasse de l’appartement situé au troisième étage d’un immeuble HLM. Je me souviens du plaisir que j’avais eu à écrire, à imaginer cette histoire fantastique. Ensuite, avec mon stylo plume, sur du papier spécial (format A5, double page lignée, avec une ligne verticale rosée à gauche qui faisait office de marge pour le professeur), je m’étais appliquée à écrire correctement, au propre, toute cette histoire. Elle était un peu longue et j’avais eu du mal à garder une écriture lisible vers la fin. Mais cette histoire, ce devoir de français, a été le déclencheur, le tout début, de ma passion exagérée pour l’écriture créative. Le plaisir que j’avais eu à écrire, mon univers particulier, avait tellement plu à ma professeuse de français, que j’avais été « sélectionnée » pour lire mon histoire à voix haute devant toute la classe. J’avais eu une très belle note pour ce devoir ; le fond primant sur la forme, m’avait donné des ailes. Hyper timide, renfermée et n’appréciant à cette époque presque aucun camarade de ma classe, je me souviens avoir lu mon histoire pour mon professeur, pour elle seule. D’habitude, mes camarades étaient bruyants, chahuteurs, moqueurs, mais là, je me souviens du silence qui s’était fait… Un silence difficile pour moi, mais un silence respectueux pour mon travail avec, quand je m’étais rassise (j’avais lu, debout à côté de ma chaise), des applaudissements ! Nous avions été deux ou trois à avoir adoré ce devoir et à nous être impliqués à fond.

Un excellent souvenir ! Je ne me souviens plus du nom de ma prof de français, mais je me rappelle qu’elle donnait aussi cours d’espagnol.

Je n’ai pas retrouvé (si jamais, je l’ai eu en retour) ce devoir. Quel dommage !

De cette époque, j’en parlais déjà sur mon blog : ici

Après ça, une autre passion est arrivée : l’ornithologie. Et là aussi, je m’y suis impliquée à du 200 % pendant un certain nombre d’années. C’est donc tout naturellement que mes écrits, mes histoires imaginées, se sont tournées vers les oiseaux, la nature, les animaux.

Aujourd’hui, tout cela se mêle et s’assemble encore. Les contes, le fantastique, les oiseaux, la nature, l’évasion… Jusqu’il y a peu, je pensais (je crois que je me répète, c’est l’âge 😉) que je devais « choisir » l’un ou l’autre, l’autre ou l’un : l’écriture ou la lecture, l’ornithologie ou la littérature. Mais en réalité, je peux faire tout cela à la fois. La preuve avec les contes que j’aime détourner & adapter, les livres qui me choisissent, les histoires que j’écris.

Mon cheminement dans les contes avance. Tout doucement. Lentement mais sûrement.


Après vous avoir partagé cette extraordinaire interview de La Maison du Contes et de la Parole de Liège-Verviers, je travaille sur une autre interview, d’autres interviews, sur des conteurs et des conteuses de ma région, d’ici et d’ailleurs.

Je réfléchis également à une animation, à des rencontres régulières, autour de cet univers conté. Partages, échanges, discussions, oralisation, lectures, écritures, répétitions, etc.

Et si j’arrive à gérer mon temps libre comme je le souhaite, je pense même à terminer d’écrire mon histoire commencée grâce au défi du camp d’avril du Nanowrimo 2022. Avril n’est pas encore terminé, il n’en est qu’à la moitié. Bien sûr, il s’agit là d’un conte. Bien sûr, il y a des animaux dans cette histoire. Bien sûr, c’est une enfant qui est l’héroïne principale.

Alors, on se dit à bientôt !