Formation aux contes et l’Abbaye d’Orval

À Orval, entre contes et tourments

Il y a deux semaines, j’étais en formation « contes » avec mon ami Stéphane Van Hoecke, à l’abbaye d’Orval, en Belgique.
C’est l’une des seules activités que j’ai gardées, vu mon état émotionnel du moment.
Ce qui m’a décidée ? Plusieurs choses :

D’abord, Stéphane. J’aime sa façon d’animer, sa manière de nous transmettre les ficelles du conte et de l’écriture. J’aime sa présence, sa voix, et même son écharpe rouge, sa fidèle compagne de toutes ses formations (clin d’œil).
Ensuite, le lieu : l’abbaye d’Orval. Je n’y étais jamais allée. Les repas y étaient donnés dans une véritable cérémonie de silence et de prière.
Et puis, l’automne, ce somptueux automne flamboyant qui se voyait partout : dans les forêts, dans la cour et les ruines de l’abbaye, dans chaque feuille qui tombait.
Enfin, le groupe : je savais qu’il me porterait. J’allais y revoir une ou deux personnes rencontrées lors d’une précédente formation. Et puis, j’avais besoin de voir du monde, mais pas trop. De bouger, mais pas trop. De prendre l’air… mais pas trop non plus.

Le débordement

J’étais venue pour conter. J’avais préparé deux contes personnels et un conte traditionnel que j’avais adapté à ma manière, 48 heures avant la formation.
Mais je n’en ai raconté aucun.

Mes émotions m’ont submergée. Je n’ai rien compris, mais j’ai pleuré tant et tant que j’ai donné à boire à toutes les feuilles mortes de la forêt avoisinante.
Je me suis éclipsée, perdue, puis retrouvée, en bonne compagnie : les oiseaux, les écureuils, le silence.

L’animateur et tout le groupe ont été d’une immense bienveillance.
Je suis restée, j’ai écouté beaucoup de contes. C’était beau, fort, bouleversant. Mais je n’étais pas tout à fait là. Ailleurs.

Dimanche après-midi, encouragée avec douceur, j’ai finalement pris la parole… non pas pour conter, mais pour raconter quelques anecdotes avec des animaux.
Et là, miracle : je n’ai pas pleuré. Les mots sont venus facilement. Ce n’était pas ma « voix de conteuse », mais ma voix, simplement. Trois anecdotes, racontées avec le cœur.

Le retour

La route du retour m’a semblé interminable. 1 h 44 de route, sous la pluie, avec le jour qui tombait. Je n’aime pas conduire, et ce trajet m’a paru une éternité. Je ne me reconnaissais plus. Je me faisais peur. Peur de mes idées noires, peur de mes pensées sombres, peur surtout de ne pas comprendre pourquoi j’étais dans cet état : si mal, si « loin ».

Mais je suis revenue saine et sauve.
Deux jours plus tard, dans mon bureau, mon refuge, mon cocon, j’ai voulu remercier le conteur et tous les participants. Alors j’ai fait ce que je sais faire : j’ai écrit. Un conte. Un conte sur leurs contes. Et sur mes émotions.

Garder des traces

J’ai pris des centaines de photos. Mon appareil photo numérique, mon smartphone… Je voulais garder la lumière, les couleurs, les arbres, la pierre, les reflets. Pour m’en souvenir. Pour pouvoir y revenir, un jour, pleinement.
Je dois encore réduire les images, les trier, les partager. Bientôt.

L’ambivalence

Les contes, c’est une véritable histoire d’amour pour moi. Mais je me sens ambivalente.

D’un côté, j’aime la magie, l’imaginaire, la féérie. Ce monde secret dans lequel je peux me perdre des heures.
De l’autre, je sais que le conte permet aussi de raconter les blessures, de transformer la douleur par la magie des mots.
Je pensais que conter mes blessures, à ma manière, m’aiderait à me libérer.
Mais, trop à fleur de peau, je n’ai pas pu. Trop sensible. Trop difficile.

Je suis davantage dans l’écrit. Écrire mes contes m’a apaisée, m’a permis de trouver les mots justes. Et si, en les racontant, je perdais ces mots ? Si je perdais mes « maux » ? Qui serais-je alors, dans l’histoire ?

Je me suis déjà posé la question, en 2021. À l’époque, j’avais pu retrouver ma force et conter une histoire née sur place, inspirée du lieu, peuplée d’animaux.
Cette fois-ci, c’était la même chose… mais puissance 10. Et mes forces m’ont abandonnées.

Ma décision (du moment)

Alors, deux semaines plus tard, j’ai décidé (jusqu’à ce que je change encore d’avis) de continuer à conter, mais autrement. Je ne raconterai plus « moi », pas directement. Je conterai la nature, les animaux, la magie, la féérie. Ce monde où tout respire, tout se transforme, tout se relie.

Et je vais rassembler tous mes contes personnels, ceux qui racontent ma vie par petits morceaux, dans un recueil que j’imprimerai.
Peut-être rien que pour moi.


Souvent, les contes disent plus qu’on ne croit.
Ils guérissent doucement, même quand on ne s’en rend pas compte.
Et peut-être qu’un jour, au détour d’un nouveau sentier, ma voix reviendra.

Affronter sa peur : le pouvoir des contes

Pourquoi je reviens toujours vers les contes ?

Je ne sais pas pourquoi les contes m’attirent autant.
Ou plutôt si : je crois que je le sais, mais j’ai encore du mal à le dire tout haut.

Ce week-end, je repars me former à l’art du conte. Une formation de perfectionnement. Et, comme à chaque fois, je tremble à l’idée d’y aller.
Rien que d’imaginer parler devant un groupe, sans texte, sans filet, me met le trouillomètre à zéro.
Je sais que j’aime écrire des contes, mais les dire… c’est une autre histoire.

Pourtant, les contes me fascinent. Leur structure, leur manière de faire passer des messages sans jamais les imposer.
À deux reprises, chez le même animateur, j’ai terminé la formation en disant :

“Non, décidément, je préfère écrire que conter.”

Et puis, la dernière fois, en 2022, il y a eu un déclic. Quelque chose d’invisible, mais de très réel. Mon ami conteur l’a senti lui aussi.
Après ça, pourtant, j’ai arrêté de conter … mais j’ai continué d’écrire.
J’ai compris que je préférais adapter des contes existants plutôt que de dire les miens. Parce qu’avec mes textes, j’ai du mal à me détacher des mots.
J’ai peur de les trahir en les disant autrement. Comme si, en me détachant du texte, je me détachais de moi.

Et puis, récemment, j’ai compris d’où venait ce malaise.
Un souvenir d’enfance, revenu avec violence, m’a rappelé pourquoi parler a toujours été si difficile.

À treize ans, j’ai dénoncé quelqu’un pour des faits graves. On m’a traitée de menteuse. On m’a dit de me taire. On m’a dit que j’exagérais.
Alors j’ai fini par me taire. Un mutisme sélectif s’est installé, ma timidité est devenue maladive…
Et l’écriture a pris la place de ma voix.

C’est pour ça, je crois, que je ne suis jamais à l’aise pour parler en public.
J’ai peur qu’on me juge encore, qu’on me dise que je mens, que je déforme la vérité. Et pourtant, au fond de moi, je sens que le conte est mon remède.
C’est ma manière de soigner ce silence forcé, de reprendre une parole qu’on m’a volée.

Alors pourquoi je continue avec ce conteur-là, devenu un ami ? Pourquoi lui, et pas un autre ? Parce qu’il porte le même prénom que la personne que j’ai dénoncée ? Est-ce un hasard ? Un signe ? Ou une épreuve que je me suis inconsciemment donnée ?

Je ne sais pas. Il y a des coïncidences qui ne sont que ça, de simples coïncidences. Mais parfois, quand elles se multiplient, difficile de ne pas y voir un sens. Dois-je les écouter ? Les ignorer ? Ou bien, encore une fois, les réduire au silence ?

À vingt-quatre heures du début de la formation, j’hésite encore sur le conte à travailler. J’ai abandonné mes deux contes noirs, trop chargés, trop proches de mes ombres. J’ai préparé celui de la mésange et de ses humeurs qui changent selon les saisons (c’est moi, un peu, beaucoup, passionnément).
Et j’en emporterai d’autres, écrits par d’autres.

Mais j’hésite toujours.
Lire à voix haute ? Écrire sur place ? Ou ne pas y aller du tout ? Je crois que je le sais déjà. Je vais y aller. Tremblante, peut-être. Mais vivante.
Parce qu’au fond, c’est bien ça, conter : c’est oser dire, avec sa voix, avec son corps, avec son regard.


Et vous, qu’est-ce que les contes réveillent en vous ?
Une part d’enfance ? Une blessure ancienne ? Ou simplement le plaisir d’écouter, d’imaginer, de rêver ?
Parfois, raconter, c’est juste une autre façon d’apprendre à se raconter soi-même, pas à pas, mot après mot.

Journée Mondiale du Conte

Un moment particulier hier soir, dans mon quartier. Avec une conteuse extraordinaire, et moi-même apprentie conteuse, nous avons conté dans une plaine de jeux à l’occasion de la Journée mondiale du conte.

Nous avons eu un public, très réduit, mais oh ! combien magnifique, exceptionnel.

Pour et avec La Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, nous allons récidiver ce genre d’événement.

Pour mon livre « La petite fille du Togo« , c’était un moment fort, car Michelle et moi-même avons raconté chacune un conte issu de mon livre et, dans le public, il y avait la talentueuse Lili et sa maman. Lili qui a illustré tous les dessins d’animaux dans le livre et sa maman qui m’a fait découvrir Yalla ! En Avant !

Livre disponible sur Atramenta ou directement chez moi. Tous les bénéfices de ventes sont directement reversés à l’association qui s’occupe d’aider les enfants en grande précarité d’ici et d’ailleurs.

Ma première scène, veillée de contes

Un, deux, trois,
Promenons-nous au théâtre à Denis
Quatre, cinq, six
Écouter plein de contes entre amis
Sept, huit, neuf
Dans nos oreilles, il y en aura bien neuf (des histoires et des contes)


Moment magique !

Apéritif musical en accordéon et en chanson.

Quel accueil, ça me détend immédiatement.

Un premier duo ouvre la scène. On part en Italie, on voyage en Belgique dans les mines. Du soleil, du saucisson, (un saucisson, un pain et un fromage de chèvre fait maison), une mine de charbon et… un pipeau qui sauve une vie. Hymne à la vie, tranche de souvenir, voyage, partage.

Après quelques notes de kalimba, on fait un bon dans le monde et dans le temps. Histoire intemporelle dans un désert en Afrique. Une pause ornithologique où l’on apprend la patience grâce à un vautour bien sage et où l’on découvre l’impatience d’un épervier au destin malchanceux. (mon moment :-) )

Pour rester en compagnie de nos amis les animaux, nous partons dans un étrange pays merveilleux où un lapin-homme ou homme-lapin, perpétue son espèce grâce à la magie, à l’amour et à la musique. Un bout de tissu à découper, des oreilles, un visage à confectionner et à cuire, un corps de tissus à rembourrer, des yeux à coudre… une horloge se sable qui s’égrène, des partitions et un violon et son archet rendent la magie palpable, merveilleuse, accessible.

Et d’où vient cette femme qui a avalé un petit pois et dont le ventre s’est subitement arrondi pour donner naissance à un vaillant petit garçon ? Un petit garçon, un petit frère, le petit dernier de la famille que rien n’effraye, pas même les dragons ni, les plus terribles et effroyables dragonnes ! D’où qu’elle vienne cette maman, d’où il qu’il vient ce petit héros, une chose est sûre, en Ukraine, ce conte encore non traduit en français bat dans le cœur du pays en guerre, et même à ses frontières, loin, très loin, par-delà les fractures des âmes.

Dans une ferme plus loin, c’est la destinée d’une souris, d’un poulet, d’un cochon et d’une vache qui é-meuh le public. Les pièges cruels pour attraper la pauvre petite souris qui n’a rien demandé, qui n’a jamais fait de mal à personne, qui se fait tellement petite qu’elle passe inaperçue dans le placard de la cuisine… et des animaux de la ferme qui ne comprennent pas son problème, pis, qui se moquent d’elle. Un rassemblement d’égoïsme qui finira mal, moi je vous le dis !

Il y en a un pour qui, tout problème trouve une solution. Un petit vieillard wallon a trop chaud en ce jour printanier. Tout ce qu’il cherche, c’est un peu d’ombre, un peu de fraîcheur. Il finira par la trouver d’une ingénieuse façon : grâce à l’ombre d’un arbre. Et ce n’est pas un voisin flamand riche et radin qui va l’empêcher de profiter de ce bien tellement agréable et si bon en cette saison.

Avant de partir, il nous faut revenir en Afrique, au Togo plus précisément. Et nous retrouvons également nos amis les animaux en la personne d’un Tisserin gendarme. Grâce à un champ de coton mûr pour la récolte, nous nous apercevons que l’entente entre espèces vivantes différentes est primordiale pour une vie saine, plaisante, agréable et passionnante. Ne nous fions pas à tout ce que l’on entend, restons ouverts à ce qui nous entoure et la cohabitation n’en sera que meilleure.

C’est déjà bientôt la fin. C’est sans des sous qu’une querelle de voisinage prend le dessus dans cette histoire ! Jeux de mots, jeux de sens, la langue s’en donne à cœur joie et les oreilles ne savent plus où donner de la tête. Un petit dessert unique, exquis, à savourer.

Nous nous disons au revoir, on se quitte dans cette forêt magique et on laisse derrière nous des serpents, des éléphants, des rats et un essaim d’abeilles. Dans cette forêt, derrière nous, il est un homme qui déguste du miel, accroché aux racines d’un arbre étrange. Mais ça, oui, c’est une autre histoire.


Hier soir a été ma première scène. Ma première veillée contée. Ma première rencontre avec le Théâtre à Denis avec Maison du Conte de Liège Verviers.

Un pur bonheur, un moment extraordinaire, un accueil chaleureux, une bienveillance constante, une ambiance magique.

Une nouvelle famille.

Des rires, des émotions, des voyages.

Et j’en suis repartie de là, le cœur battant d’amour pour ces partages, pour cet échange de magie, pour ces nouvelles rencontres. Des bulles d’amitiés contées pétillantes, vivantes, vibrantes.

J’ai été contente de ma prestation, j’étais bien et cela s’est ressenti. Encore l’une ou l’autre petite « correction » et mon 1er conte vivra longtemps. Il grandira avec moi, ne sera jamais le même et c’est ça qui est génial !

Ce premier conte, je le dois à Stéphane Van Hoecke (conteur, animateur et formation aux contes) et à Allassane Sidibe (conteur au Togo). Et bien sûr au site « Contes de sagesse » sur lequel je suis allée sur les conseils de Stéphane et où j’ai trouvé le conte d’Allassane. Merci à toutes et à tous pour ce merveilleux moment inoubliable.


J’espère bientôt pouvoir vous montrer des photos :-)

Je compte les jours avant de conter

Je vous avais dit qu’en 2022, je souhaitais me lancer dans les contes (voir article vision board 2022). Eh bien, je ne peux plus faire marche arrière à présent. J’ai enfin pris la décision de me mettre en avant, de monter sur une scène réelle ou imaginaire, pour … conter !

Être sous les projecteurs, ce n’est vraiment pas mon truc. Donc pour sortir de ma zone de confort et pousser la porte de tous les possibles, je vais commencer par conter dans un … théâtre ! (au secours) Ensuite, je redescends d’un cran mon trouillomètre pour suivre une formation en perfectionnement des contes avec un groupe et un conteur-animateur que je connais déjà. Et le week-end juste après, on remonte le stress avec une animation en plein air !

Grâce à La Maison du Conte et de la Parole de Liège dont certains membres ne cessent de m’encourager en m’invitant à conter avec eux, je dis « oui ». Oui, je vais oser parler en public, face à des inconnus, porter ma voix, faire vivre mon imaginaire, le mettre en bouche, en sons et en présence. Ce sera un peu ma manière d’épicer ma vie (rires).

Dans le dépassement de soi, il y a du stress. Du bon et du moins bon. Ici, je ne suis obligée à rien, c’est uniquement moi et moi seule qui me force à sortir de ma zone de confort pour un mieux, pour un bien. Les contes, je les aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, entièrement ! Lire des contes, je le fais tous les jours. Écrire des contes, je le fais régulièrement. Utiliser ma voix et tout mon être pour partager des contes, je ne le fais vraiment pas souvent, pour ne pas dire … jamais !

Et si j’ai dans l’idée de créer une animation entièrement centrée sur les contes (lecture, écriture, oralisation), je ne peux le faire sans conter un petit peu, de temps en temps :-) Je dois arrêter de me cacher. Je dois me surpasser. Dépasser cette peur du regard critique des autres. Oser m’exprimer d’une autre façon, accepter mon corps, ma voix, m’accepter tout entière telle que je suis.

Je me lève avec un conte en tête que je répète et répèpète. Je me douche en contant et en répétant. Je conduis en pensant aux contes, en parlant toute seule dans ma voiture. Je conte devant mes chats. Je conte en cuisinant. Je ne me couche pas sans répéter un conte. Pour l’instant, ce sont toujours les deux mêmes que je travaille, qui tournent dans ma bouche, qui glissent sur ma langue, qui sortent de ma gorge. Quand je me sentirai prête, quand je saurai que je maîtrise ces deux-ci, je passerai au troisième. Puis au quatrième. Puis au cinquième… J’aimerais en connaître sept. Comme les sept jours de la semaine. Comme les sept chevreaux dans le conte des frères Grimm. Comme les sept corbeaux (Grimm). Comme la botte de sept lieues. Comme les sept nains de Blanche-Neige. Comme les sept fils dans le Petit Poucet (qui a sept ans).

Dans cette attente, car toutes ces prochaines activités de contes se déroulent durant le mois de mars, je dois absolument m’occuper l’esprit et penser à autre chose (clin d’œil qui rigole)

Parce que j’en ressentais l’envie et le besoin, j’ai fait ces deux petits collages. Grâce aux magazines « Respire« , je m’exprime par des images et des mots qui ne sont pas les miens, mais qui font écho en moi.

Le Renard et le Loup

Voici un conte original que j’ai écrit en 2019, à l’occasion d’une formation aux contes par Stéphane Van Hoecke, au Château du Sartay, à Liège.

Je pensais qu’il était déjà en lecture sur mon blog, mais je viens de me rendre compte que ce n’est pas le cas… j’y remédie donc.

Pour la petite histoire, ce conte a été écrit directement au château, dans l’une des chambres du dortoir à l’étage, par une nuit d’automne brumeuse. Pour la trame, je me suis inspirée du conte « Tigre derrière, Renard devant » provenant du recueil 13 contes de Chine, de Moss Roberts.

J’ai changé le tigre par un loup, car chez nous, en Belgique, un couple de loups venait de faire son grand retour et que ceux-ci faisaient la une des actualités de mon petit pays.

Tous les ingrédients sont là pour un chouette moment conté, partagé, aimé :-)

Vous pouvez le télécharger et le lire ici dessous


Pour lire d’autres histoires, c’est

–> ici

Vision board, mes projets pour 2022

Bonjour à vous lectrices et lecteurs de mon blog,

Après ma rétrospective 2021, j’avais envie de vous présenter mon vision board, mes projets pour 2022 et mes bonnes résolutions.

Et puis, un mois est déjà passé et je ne m’y suis toujours pas mise.

Cependant, au fil des jours qui filent et se défilent, un constat s’impose. Un constat, une conclusion, un fait : Facebook est un virus. Il grignote mon temps, il me distrait sournoisement, il s’immisce dans ma vie et ronge mes envie et mon énergie. Depuis que je l’ai attrapé, je consacre beaucoup moins de temps (voire plus de temps du tout) à mon blog !

Certes, c’est quand même grâce à ce virus que j’ai réussi à vendre près d’une centaine de mon dernier livre  » La petite fille du Togo ». C’est aussi grâce à lui que j’ai fait connaissance avec deux ou trois nouvelles personnes… FB n’est pas un méchant virus égoïste, mais il prend trop de place dans ma vie.

Donc zou, bye bye FB et bonjour WP 😄

2022 sera l’année où je commencerai à conter pour de vrai. Devant un public, devant des inconnus, devant un éventail d’oreilles et de yeux curieux. Des contes d’animaux, des contes d’étiologie, d’ornithologie… j’en ai actuellement trois dans mon sac de contes. Trois, mon chiffre préféré. Un bon début pour 2022. 2+0+2+2 = 6 que je divise par le 1er chiffre (ou le dernier) de l’année = 3 !

2022 sera aussi une année où je m’amuserai avec des dessins. Progresser à mon rythme, trouver un petit personnage « fétiche » pour lequel je prendrai plaisir à le mettre dans d’improbables postures et dans des situations cocasses. Un personnage avec toute sa personnalité, ses mimiques, ses émotions. Ce sera un animal assurément ! Peut-être bien un oiseau…

Mais en 2022, j’ai aussi envie de retrouver le plaisir d’écrire. Écriture créative, partage de petites histoires, jouer avec les mots et les sons. Au travers d’une palette de haïkus, de jeux d’écriture, d’histoires kamishibaï. Pourquoi pas essayer d’illustrer mes propres contes pour qu’ils passent dans un kamishibaï ? En voilà une idée intéressante. Il y a peu de temps, j’étais plutôt partie dans l’idée de conter puis de proposer, en fin de spectacle, un petit livret avec quelques dessins provenant de mon conte. Un dessin à gauche et une petite explication sur sa page de droite. Maintenant que je vous écrit mes envies, mes projets pour 2022, je me demande si un « souvenir » de mes contes ne serait pas sympa sous forme de kamishibaï « tout-en-un », planches illustrées du conte sur une face et texte au verso, le tout dans un butaï portatif…

2022 pourrait aussi bien être l’année où je me remets à l’ornithologie. Deux nouvelles rencontres vont peut-être pouvoir m’aider à envisager de faire des balades régulières.

Je me demande si la photo (nature, animaux et paysages) fera aussi son grand retour cette année, mais je crois que je l’utiliserai plutôt comme support pour mes dessins !

Bref, comme vous le lisez, c’est encore un foisonnement d’idées et d’envies qui me titille.

Vous qui me lisez, qu’avez-vous, qu’auriez-vous envie de lire, de voir, de découvrir sur mon blog ?

  • des livres sur divers sujets et thèmes
  • des jeux d’écriture
  • des dessins
  • des photos
  • des infos sur la nature
  • des contes à lire ou écrire
  • des histoires kamishibaï
  • de l’art-thérapie (collage créatif et journal créatif)
  • autres idées ?